Sarkozy: leggete la lettera di un giovane resistente comunista fucilato



La prima decisione del nuovo presidente francese Sarkozy è descritta di
seguito nel materiale di Le Monde.
Consiste nel far leggere ogni anno ai liceali francesi una lettera di un
giovane resistente comunista prima di essere fucilato.
Per un presidente di destra la scelta non mi sembra tanto ovvia.
Ma riflette, mi pare, il dato principale, non sempre sottolineato, ovvero
che questo francese di famiglia immigrata ha come obiettivo primario un
vecchio concetto di De Gaulle, la "grandeur de la France".
Questo, nell'attuale contesto mondiale, significa in primo luogo rafforzare
l'Europa.
Secondo me con quest'uomo ci sono delle chances perché questa grande
potenza frammentaria e senza coscienza di sè stessa, rischi davvero di
diventare una Grande Potenza, l'Europa, in un mondo sempre più multipolare,
dove la prima  (e per ora, quasi sola) potenza, ossia gli Stati Uniti, sarà
affiancata e contestata nell'egemonia mondiale, da Russia, Cina ed India, e
appunto, Europa.

Se questo sarà un bene o un male, per il mondo, per gli europei, e in
particolare per la gente che lavora col proprio sudore (fisico o
intellettuale che sia), resta da vedere, ma non è certo con delle belle e
grosse fette di prosciutto sugli occhi che si affronta il nostro futuro.

Luciano Dondero

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La lettre d'adieu de Guy Môquet
<http://LEMONDE.FR>LEMONDE.FR | 16.05.07 | 16h06  *  Mis à jour le 16.05.07
| 16h43


our sa première décision en tant que président de la République, Nicolas
Sarkozy a souhaité, le 16 mai, que cette lettre d'adieu soit lue au début
de chaque année scolaire dans tous les lycées de France.

Ma petite maman chérie,
mon tout petit frère adoré,
mon petit papa aimé,


Je vais mourir ! Ce que je vous demande, toi, en particulier ma petite
maman, c'est d'être courageuse. Je le suis et je veux l'être autant que
ceux qui sont passés avant moi. Certes, j'aurais voulu vivre. Mais ce que
je souhaite de tout mon c¦ur, c'est que ma mort serve à quelque chose. Je
n'ai pas eu le temps d'embrasser Jean. J'ai embrassé mes deux frères Roger
et Rino. Quant au véritable, je ne peux le faire hélas ! J'espère que
toutes mes affaires te seront renvoyées elles pourront servir à Serge, qui
je l'escompte sera fier de les porter un jour. A toi petit papa, si je t'ai
fait ainsi qu'à ma petite maman, bien des peines, je te salue une dernière
fois. Sache que j'ai fait de mon mieux pour suivre la voie que tu m'as
tracée.

Un dernier adieu à tous mes amis, à mon frère que j'aime beaucoup. Qu'il
étudie bien pour être plus tard un homme.

17 ans et demi, ma vie a été courte, je n'ai aucun regret, si ce n'est de
vous quitter tous. Je vais mourir avec Tintin, Michels. Maman, ce que je te
demande, ce que je veux que tu me promettes, c'est d'être courageuse et de
surmonter ta peine.

Je ne peux en mettre davantage. Je vous quitte tous, toutes, toi maman,
Serge, papa, en vous embrassant de tout mon c¦ur d'enfant. Courage !

Votre Guy qui vous aime.

Guy

Dernières pensées : vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui
allons mourir !


Le <http://Monde.fr>Monde.fr

Un héros de la Résistance française

Lorsque son père, député communiste, est déporté dans un bagne en Algérie
en 1939, Guy Môquet, alors âgé de 16 ans, décide d'entrer dans les
Jeunesses communistes. Arrêté un an plus tard lors d'une distribution de
tracts clandestine à Paris, il est transféré, malgré son acquittement, au
camp de Châteaubriant (Loire-Atlantique).

Le jeune homme est fusillé le 22 octobre 1941, avec 26 autres prisonniers
du camp, en représailles au meurtre d'un officier allemand. Avant de
mourir, il écrit une lettre à ses parents dans laquelle il espère que sa
"mort serve à quelque chose". Une station du métro parisien et de
nombreuses rues portent aujourd'hui son nom.