Re: La base militaire de San Stefano Sardaigne



Scrive ga15036 at iperbole.bologna.it:

> Scrive rossana <rossana at comodinoposta.org>:
> 
> > Sur la piste du Hartford... La base militaire de San Stefano Sardaigne
> > 
> > 
> > En novembre 2003, l'attention du public était attirée sur la base militaire
> 
> > américaine de San Stefano, située entre la Corse et la Sardaigne, dans 
> > l'archipel de La Maddalena. Avec plus de 10 jours de retard, les 
> > populations et leurs représentants apprenaient en effet que l'un des 
> > sous-marins nucléaires abrités par la base - le Hartford - avait été 
> > accidenté le 25 octobre 2003 et que des mesures disciplinaires sévères 
> > avaient été prises à l'encontre de l'équipage.
> > 
> > La CRIIRAD découvre un excès de thorium 234
> > 
> > A la demande des associations WWF Gallura et ABCDE à Bonifacio, le 
> > laboratoire de la CRIIRAD a procédé à des mesures par spectrométrie gamma 
> > sur 5 échantillons d'algues marines prélevées en novembre et décembre 2003,
> 
> > à différentes distances de la zone de l'accident. Le résultat de ces 
> > contrôles radiologiques était présenté le 15 janvier 2004. Aucune pollution
> 
> > par des radionucléides artificiels émetteurs gamma n'était mis en évidence.
> 
> > En revanche, les analyses montraient clairement un excès de thorium 234, 
> > radionucléide naturel descendant de l'uranium 238.
> > 
> > La présence de thorium 234 pouvait être d'origine naturelle ou traduire 
> > l'impact d'une activité humaine, et notamment de la base militaire ou du 
> > site d'expérimentation implanté en Sardaigne. Afin de tenter de répondre à
> 
> > cette question, il était nécessaire de mesurer directement l'activité des 
> > isotopes de l'uranium. Ces mesures par spectrométrie alpha ont été confiées
> 
> > à l'Institut Scientifique de Santé publique (ISS), en Belgique, et 
> > réalisées en mai-juin 2004. Les résultats ont été rendus publics par la 
> > CRIIRAD dans le cadre d'une conférence de presse organisée par le WWF 
> > Gallura à l'Hôtel de Ville de La Maddalena, lundi 21 juin 2004.
> > 
> > L'hypothèse de l'uranium est écartée
> > 
> > Les analyses de l'ISS ont révélé des niveaux d'uranium 238 très inférieurs
> 
> > à ceux du thorium 234 : dans les algues rouges de La Maddalena, l'activité
> 
> > de l'uranium 238 est de l'ordre de 10 Bq/kg sec alors que celle du thorium
> 
> > 234 atteignait 3 900 et 4 700 Bq/kg sec. Par ailleurs, le rapport 
> > isotopique uranium 238 / uranium 235 est très proche, compte tenu des 
> > marges d'incertitude, du rapport naturel (21,7). Ceci montre que l'uranium
> 
> > fixé par les algues n'est ni appauvri, ni enrichi (ce qui aurait signé 
> > l'impact d'activités nucléaires, civiles ou militaires).
> > 
> > Pour autant, la cause de la sur-concentration en thorium n'est pas élucidée
> 
> > et l'on ne peut encore exclure une origine anthropique. Si l'uranium est en
> 
> > effet naturellement présent dans les roches, les sédiments marins et l'eau
> 
> > de mer, certaines activités industrielles génèrent des rejets en mer 
> > susceptibles d'augmenter les concentrations (industrie des terres rares, du
> 
> > zircone, des engrais phosphatés, certains pigments pour les peintures 
> > anti-fooling des coques des navires, etc).
> > 
> > Les chiffres des autorités italiennes confirment ceux de la CRIIRAD
> > 
> > Les autorités italiennes (APAT) ont publié, en mai 2004, les premiers 
> > résultats d'une étude sur la radioactivité des sédiments marins, de l'eau 
> > de mer et de 3 espèces d'algues marines prélevées sur les côtes sardes. Ces
> 
> > résultats ont confirmé la forte concentration en thorium 234 dans certaines
> 
> > algues des côtes nord (jusqu'à 7 700 Bq/kg sec), alors que les mêmes 
> > espèces collectées au sud, à Cagliari, ont des concentrations 10 fois 
> > inférieures. Ces variations ne sont cohérentes ni avec les concentrations 
> > mesurées dans les sédiments marins, ni avec celles mesurées dans l'eau de 
> > mer dont la variabilité est inférieure à un facteur 2. Des études plus 
> > poussées sont donc nécessaires pour expliquer ces fortes concentrations en
> 
> > thorium 234. D'autant que les résultats de l'APAT révèlent par ailleurs des
> 
> > rapports isotopiques uranium 238 / uranium 235 dans l'eau de mer très 
> > variables.
> > 
> > Question autour du plutonium
> > 
> > Au cours de la conférence de presse, la CRIIRAD a également fait état de la
> 
> > présence de plutonium dans certaines des algues : l'activité en plutonium 
> > 239 + 240 est de 0,6 Bq/kg sec dans le Golfe de Ventilegne, près de 
> > Bonifacio, et de 0,9 Bq/kg sec dans l'archipel de la Maddalena. Ce 
> > plutonium peut correspondre à une contamination ancienne liée aux retombées
> 
> > des essais nucléaires atmosphériques militaires (particulièrement intenses
> 
> > dans les années 50-60, ils ont concerné l'hémisphère sud et, plus encore, 
> > l'hémisphère nord provoquant une contamination généralisée). On ne peut 
> > toutefois exclure qu'une partie de la contamination soit imputable au 
> > fonctionnement de la base militaire américaine. Afin de répondre à cette 
> > question, il conviendrait de réaliser des études plus poussées et de 
> > disposer d'un point zéro radiologique que les autorités italiennes et 
> > américaines se refusent toujours à communiquer. Il aurait dû être effectué
> 
> > à la fin des années 60, avant l'implantation de la base militaire. Le 
> > silence des responsables conduit à s'interroger sur son existence.
> > 
> > Dans un courrier en date du 19 novembre 2003, la CRIIRAD avait demandé à 
> > l'Ambassadeur des Etats-Unis à Paris la communication du point zéro et des
> 
> > suivis des dernières années ainsi que des précisions sur le mode de gestion
> 
> > des effluents radioactifs liquides et gazeux que génère le fonctionnement 
> > et la maintenance des sous-marins et armes nucléaires. La réponse ne 
> > contenait aucun des renseignements demandés.
> > 
> > Les demandes de la CRIIRAD
> > 
> > Lors de la conférence de presse du 21 juin, la CRIIRAD a également demandé
> 
> > avec insistance :
> > 
> > - L'amélioration du dispositif de surveillance radiologique mis en oeuvre 
> > par les autorités italiennes. Les récents rapports de l'APAT (mai 2004) et
> 
> > de l'ASL (octobre 2003) ne comportent, par exemple, aucune mesure sur le 
> > plutonium et l'américium 241. De même, les dispositifs d'analyse de la 
> > radioactivité de l'air portent sur l'activité bêta totale journalière des 
> > poussières alors que les rejets atmosphériques liés au fonctionnement de 
> > réacteurs nucléaires sont en majorité des gaz (krypton 85, tritium, carbone
> 
> > 14, iodes) qui ne peuvent être décelés au moyen de ce type
> d'échantillonnage
> > ;
> > 
> > - La publication du plan d'évacuation en cas d'accident nucléaire dans 
> > l'archipel de la Maddalena ainsi que les critères retenus pour la mise en 
> > oeuvre des contre-mesures et le montant des sommes provisionnées par les 
> > autorités pour dédommager les populations en cas de contamination 
> > irréversible ;
> > 
> > - L'organisation, à l'automne et avec l'aide de parlementaires italiens, 
> > d'une visite de la base militaire incluant des discussions avec les 
> > ingénieurs et techniciens américains en charge de la protection 
> > radiologique. Il s'agira d'obtenir des précisions sur la gestion des 
> > effluents radioactifs et les risques de contamination liés au 
> > fonctionnement normal de la base et aux incidents ;
> > 
> > - La recherche de l'origine des secousses ressenties par de nombreux 
> > témoins du secteur de la Maddalena tant le 20 octobre 2003 que ces derniers
> 
> > jours. Certaines sources font en effet état d'explosions à l'intérieur de 
> > la base.
> > 
> > Débat à l'Assemblée territoriale corse
> > 
> > Demain 25 juin 2004, l'assemblée territoriale corse doit examiner la motion
> 
> > déposée par le collectif corso-sarde de défense des Bouches de Bonifacio.
> > 
> > Cette motion demande notamment :
> > 
> > - que le trafic des sous-marins soit soumis à la réglementation qui régit 
> > la circulation des navires dans les Bouches de Bonifacio ;
> > 
> > - l'établissement de plans d'urgence de secours aux populations en cas 
> > d'accident nucléaire (stockage d'iode stable, système d'alarme, plan 
> > d'évacuation, etc) ;
> > 
> > - la prise en charge par des budgets publics d'un programme d'analyse par 
> > des laboratoires indépendants type CRIIRAD ;
> > 
> > - le démantèlement total de la base de San Stefano dans un délai 
> > préalablement établi et raisonnable.
> > 
> > Jeudi 24 juin 2004
> > 
> > CRIIRAD Commission de recherche et d'information indépendantes sur la 
> > radioactivité
> > 471, avenue Victor Hugo - 26000 Valence
> > Site Internet http://www.criirad.org
> > Tel : 04 75 41 82 50
> > 
> > ## samizdat.net | infosblog - Fil d'information alternative
> > ## http://infos.samizdat.net/blog/page.php?p=993
> > ## Mis en ligne par aris le 25 juin 2004 @ 05:28:47
> > 
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> coscienti del pericolo che stiamo correndo. Sarebbe bene studiare tutti i
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