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Re: La base militaire de San Stefano Sardaigne
- Subject: Re: La base militaire de San Stefano Sardaigne
- From: ga15036 at iperbole.bologna.it
- Date: Fri, 9 Jul 2004 02:16:14 +0200
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Scrive rossana <rossana at comodinoposta.org>: > Sur la piste du Hartford... La base militaire de San Stefano Sardaigne > > > En novembre 2003, l'attention du public était attirée sur la base militaire > américaine de San Stefano, située entre la Corse et la Sardaigne, dans > l'archipel de La Maddalena. Avec plus de 10 jours de retard, les > populations et leurs représentants apprenaient en effet que l'un des > sous-marins nucléaires abrités par la base - le Hartford - avait été > accidenté le 25 octobre 2003 et que des mesures disciplinaires sévères > avaient été prises à l'encontre de l'équipage. > > La CRIIRAD découvre un excès de thorium 234 > > A la demande des associations WWF Gallura et ABCDE à Bonifacio, le > laboratoire de la CRIIRAD a procédé à des mesures par spectrométrie gamma > sur 5 échantillons d'algues marines prélevées en novembre et décembre 2003, > à différentes distances de la zone de l'accident. Le résultat de ces > contrôles radiologiques était présenté le 15 janvier 2004. Aucune pollution > par des radionucléides artificiels émetteurs gamma n'était mis en évidence. > En revanche, les analyses montraient clairement un excès de thorium 234, > radionucléide naturel descendant de l'uranium 238. > > La présence de thorium 234 pouvait être d'origine naturelle ou traduire > l'impact d'une activité humaine, et notamment de la base militaire ou du > site d'expérimentation implanté en Sardaigne. Afin de tenter de répondre à > cette question, il était nécessaire de mesurer directement l'activité des > isotopes de l'uranium. Ces mesures par spectrométrie alpha ont été confiées > à l'Institut Scientifique de Santé publique (ISS), en Belgique, et > réalisées en mai-juin 2004. Les résultats ont été rendus publics par la > CRIIRAD dans le cadre d'une conférence de presse organisée par le WWF > Gallura à l'Hôtel de Ville de La Maddalena, lundi 21 juin 2004. > > L'hypothèse de l'uranium est écartée > > Les analyses de l'ISS ont révélé des niveaux d'uranium 238 très inférieurs > à ceux du thorium 234 : dans les algues rouges de La Maddalena, l'activité > de l'uranium 238 est de l'ordre de 10 Bq/kg sec alors que celle du thorium > 234 atteignait 3 900 et 4 700 Bq/kg sec. Par ailleurs, le rapport > isotopique uranium 238 / uranium 235 est très proche, compte tenu des > marges d'incertitude, du rapport naturel (21,7). Ceci montre que l'uranium > fixé par les algues n'est ni appauvri, ni enrichi (ce qui aurait signé > l'impact d'activités nucléaires, civiles ou militaires). > > Pour autant, la cause de la sur-concentration en thorium n'est pas élucidée > et l'on ne peut encore exclure une origine anthropique. Si l'uranium est en > effet naturellement présent dans les roches, les sédiments marins et l'eau > de mer, certaines activités industrielles génèrent des rejets en mer > susceptibles d'augmenter les concentrations (industrie des terres rares, du > zircone, des engrais phosphatés, certains pigments pour les peintures > anti-fooling des coques des navires, etc). > > Les chiffres des autorités italiennes confirment ceux de la CRIIRAD > > Les autorités italiennes (APAT) ont publié, en mai 2004, les premiers > résultats d'une étude sur la radioactivité des sédiments marins, de l'eau > de mer et de 3 espèces d'algues marines prélevées sur les côtes sardes. Ces > résultats ont confirmé la forte concentration en thorium 234 dans certaines > algues des côtes nord (jusqu'à 7 700 Bq/kg sec), alors que les mêmes > espèces collectées au sud, à Cagliari, ont des concentrations 10 fois > inférieures. Ces variations ne sont cohérentes ni avec les concentrations > mesurées dans les sédiments marins, ni avec celles mesurées dans l'eau de > mer dont la variabilité est inférieure à un facteur 2. Des études plus > poussées sont donc nécessaires pour expliquer ces fortes concentrations en > thorium 234. D'autant que les résultats de l'APAT révèlent par ailleurs des > rapports isotopiques uranium 238 / uranium 235 dans l'eau de mer très > variables. > > Question autour du plutonium > > Au cours de la conférence de presse, la CRIIRAD a également fait état de la > présence de plutonium dans certaines des algues : l'activité en plutonium > 239 + 240 est de 0,6 Bq/kg sec dans le Golfe de Ventilegne, près de > Bonifacio, et de 0,9 Bq/kg sec dans l'archipel de la Maddalena. Ce > plutonium peut correspondre à une contamination ancienne liée aux retombées > des essais nucléaires atmosphériques militaires (particulièrement intenses > dans les années 50-60, ils ont concerné l'hémisphère sud et, plus encore, > l'hémisphère nord provoquant une contamination généralisée). On ne peut > toutefois exclure qu'une partie de la contamination soit imputable au > fonctionnement de la base militaire américaine. Afin de répondre à cette > question, il conviendrait de réaliser des études plus poussées et de > disposer d'un point zéro radiologique que les autorités italiennes et > américaines se refusent toujours à communiquer. Il aurait dû être effectué > à la fin des années 60, avant l'implantation de la base militaire. Le > silence des responsables conduit à s'interroger sur son existence. > > Dans un courrier en date du 19 novembre 2003, la CRIIRAD avait demandé à > l'Ambassadeur des Etats-Unis à Paris la communication du point zéro et des > suivis des dernières années ainsi que des précisions sur le mode de gestion > des effluents radioactifs liquides et gazeux que génère le fonctionnement > et la maintenance des sous-marins et armes nucléaires. La réponse ne > contenait aucun des renseignements demandés. > > Les demandes de la CRIIRAD > > Lors de la conférence de presse du 21 juin, la CRIIRAD a également demandé > avec insistance : > > - L'amélioration du dispositif de surveillance radiologique mis en oeuvre > par les autorités italiennes. Les récents rapports de l'APAT (mai 2004) et > de l'ASL (octobre 2003) ne comportent, par exemple, aucune mesure sur le > plutonium et l'américium 241. De même, les dispositifs d'analyse de la > radioactivité de l'air portent sur l'activité bêta totale journalière des > poussières alors que les rejets atmosphériques liés au fonctionnement de > réacteurs nucléaires sont en majorité des gaz (krypton 85, tritium, carbone > 14, iodes) qui ne peuvent être décelés au moyen de ce type d'échantillonnage > ; > > - La publication du plan d'évacuation en cas d'accident nucléaire dans > l'archipel de la Maddalena ainsi que les critères retenus pour la mise en > oeuvre des contre-mesures et le montant des sommes provisionnées par les > autorités pour dédommager les populations en cas de contamination > irréversible ; > > - L'organisation, à l'automne et avec l'aide de parlementaires italiens, > d'une visite de la base militaire incluant des discussions avec les > ingénieurs et techniciens américains en charge de la protection > radiologique. Il s'agira d'obtenir des précisions sur la gestion des > effluents radioactifs et les risques de contamination liés au > fonctionnement normal de la base et aux incidents ; > > - La recherche de l'origine des secousses ressenties par de nombreux > témoins du secteur de la Maddalena tant le 20 octobre 2003 que ces derniers > jours. Certaines sources font en effet état d'explosions à l'intérieur de > la base. > > Débat à l'Assemblée territoriale corse > > Demain 25 juin 2004, l'assemblée territoriale corse doit examiner la motion > déposée par le collectif corso-sarde de défense des Bouches de Bonifacio. > > Cette motion demande notamment : > > - que le trafic des sous-marins soit soumis à la réglementation qui régit > la circulation des navires dans les Bouches de Bonifacio ; > > - l'établissement de plans d'urgence de secours aux populations en cas > d'accident nucléaire (stockage d'iode stable, système d'alarme, plan > d'évacuation, etc) ; > > - la prise en charge par des budgets publics d'un programme d'analyse par > des laboratoires indépendants type CRIIRAD ; > > - le démantèlement total de la base de San Stefano dans un délai > préalablement établi et raisonnable. > > Jeudi 24 juin 2004 > > CRIIRAD Commission de recherche et d'information indépendantes sur la > radioactivité > 471, avenue Victor Hugo - 26000 Valence > Site Internet http://www.criirad.org > Tel : 04 75 41 82 50 > > ## samizdat.net | infosblog - Fil d'information alternative > ## http://infos.samizdat.net/blog/page.php?p=993 > ## Mis en ligne par aris le 25 juin 2004 @ 05:28:47 > > > > > -- > Mailing list Disarmo dell'associazione PeaceLink. > Per ISCRIZIONI/CANCELLAZIONI: http://www.peacelink.it/mailing_admin.html > Archivio messaggi: http://www.peacelink.it/webgate/disarmo/maillist.html > Area tematica collegata: http://italy.peacelink.org/disarmo/index.html > Si sottintende l'accettazione della Policy Generale: > http://www.peacelink.it/associazione/html/policy_generale.html > > Grazie della vostra preziosa collaborazione, a nome di tutti gli italiani coscienti del pericolo che stiamo correndo. Sarebbe bene studiare tutti i metodi possibili per aggregare la popolazione e farla diventare una forza solidale in difesa del diritto alla vita e alla salute.Continuate ad informarci noi resteremo a disposizione per aiutarvi!!!
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