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Weekly ANB0904_2.txt #5
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 04-09-2003 PART #2/5
* Burkina Faso. Taux de scolarisation - Le Burkina Faso, un des pays les
plus pauvres d'Afrique, a réussi à scolariser près de la moitié de ses
enfants dans les écoles primaires, grâce notamment à l'accroissement des
enseignants qualifiés. Le taux est passé à 47,7% durant l'année scolaire
2002/2003, par rapport à 38,6% il y a deux ans, indique un rapport du
ministère de l'Education. Cette amélioration est attribuée aussi à la
construction "d'écoles satellites". Celles-ci ont été conçues pour aider
les enfants plus âgés, n'ayant pas fréquenté l'école lorsqu'ils avaient 5
ou 6 ans, à rattraper le retard plusieurs années après, c'est-à-dire quand
ils ont 9 ou 10 ans. Les écoles satellites bénéficient du soutien de
l'Unicef. La plupart d'entre elles sont situées dans des zones rurales
éloignées. (D'après IRIN, Abidjan, 29 août 2003)
* Burkina Faso. La pauvreté s'aggrandit - Quelque 46,4% des Burkinabé
vivent en dessous du seuil de pauvreté contre 45,3% en 1998, indiquent les
résultats d'une enquête initiée en août 2003 par l'Institut national de la
statistique et de la démographie (INSD). Les résultats, rendus publics ce
week-end, montrent également une tendance à l'aggravation de la
paupérisation dans les zones urbaines où l'incidence, qui était de 10,4% en
1994, a presque doublé en 2003 pour se situer à 19,9%. Selon le directeur
général de l'INSD, l'incidence de la pauvreté est liée à l'évolution des
inégalités et à l'accroissement de richesses nouvelles. Malgré l'absence
d'analyse, ces résultats inquiètent les spécialistes, qui jugent que les
politiques mises en place pour réduire la pauvreté ne sont pas adaptées.
(PANA, Sénégal, 31 août 2003)
* Burundi. Les magistrats en grève "illimitée" - Les magistrats burundais
ont entamé lundi 1er septembre une grève "illimitée" pour réclamer
l'application effective du nouveau statut du corps judiciaire, dans ce
qu'il prévoit comme avantages et comme position juridique des magistrats.
Le président du bureau exécutif national du Syndicat des magistrats
burundais (SYMABU), a indiqué à la presse que ce statut, promulgué depuis
plus de trois ans, n'est pas encore appliqué. "Nous réclamons
l'indépendance de la magistrature du pouvoir exécutif, l'égalité et la
séparation des pouvoirs au Burundi", a-t-il expliqué à l'AFP. Toute la
carrière du magistrat "est gérée" par le ministre de la Justice; "nous
voulons que cela change (...), que les magistrats puissent travailler en
toute indépendance", a-t-il souligné. Les magistrats demandent également
davantage de moyens et une meilleure rémunération. Selon le syndicat, en
raison de la non-application du statut, le magistrat burundais est réduit à
l'état d'un salarié journalier. De son côté, le chef de l'Etat burundais,
Domitien Ndayizeye, a fait état le 2 septembre de sa "déception" au sujet
de cette grève. Selon le porte-parole de la présidence, le président
Ndayizeye venait à peine de recevoir une délégation des représentants
syndicaux des magistrats pour leur assurer de sa disponibilité à ouvrir un
dialogue profond sur toutes les revendications de la corporation. En plus
de l'application du statut du corps judiciaire, promulgué depuis plus de
trois ans, les magistrats veulent être associés aux négociations de paix
interburundaises. - Le 3 septembre, les autorités burundaises ont annoncé
une série de mesures punitives à l'encontre des magistrats en grève. Une
circulaire du ministre de la Justice fait état de la suspension immédiate
des salaires, primes et indemnités, et enjoint les magistrats qui disposent
de véhicules de fonction d'en remettre les clés. (ANB-BIA, de sources
diverses, 3 septembre 2003)
* Cameroun. Elections, risque de "guerre" - La paix civile sera perturbée
si les élections présidentielles prévues en octobre 2004 étaient truquées
ou toujours mal organisées, a déclaré le cardinal Christian Tumi,
archevêque de Douala, dans un entretien publié le 1er septembre par La
Paix, un mensuel camerounais. "Je suis fondamentalement convaincu que la
principale cause de la guerre au Cameroun sera les élections qui sont
toujours mal organisées", a dit Mgr Tumi, interrogé sur la viabilité des
élections présidentielles de 2004. Les prises de position du cardinal Tumi
ont plus d'une fois embarrassé le pouvoir, qui l'accuse constamment de
vouloir se porter candidat à la magistrature suprême. Selon l'archevêque,
"les élections ont été à l'origine des guerres dans nombre de pays autour
de nous, et rien n'exclut que la même chose ne nous arrive, parce que dans
notre pays nous nous comportons comme si on avait seulement une tribu,
alors que nous en avons plus de 230". "Nous devons apprendre à écouter les
autres, à ne pas transformer les critiques en motifs de haine, à discuter
avec les autres en respectant leurs opinions" dans un pays où "rien n'a
changé" depuis 1990, a encore ajouté Mgr Tumi. (S. Tetchiada, ANB-BIA,
Cameroun, 3 septembre 2003)
* Cameroun. Irrédentistes anglophones interpellés - Le 1er septembre, une
dizaine de personnes du mouvement irrédentiste anglophone, le Southern
Cameroun National Council (SCNC), ont été interpellées pendant quelques
heures à Kumbo, chef-lieu du département de Mbui, province du Nord-Ouest du
Cameroun, a-t-on appris de sources médiatiques. Les militants et
sympathisants de ce mouvement présents à Kumbo voulaient tenir un meeting
politique dans cette ville (la ville natale du cardinal Tumi), située à
plus de 500 km au nord-ouest de la capitale Yaoundé. Il s'agissait du
prologue d'une grande tournée du SCNC à travers les deux provinces
anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Le SCNC qui souhaite obtenir
l'indépendance des deux provinces anglophones (sur les 10 de ce pays
d'Afrique centrale, peuplé de 15,5 millions d'habitants), décrie
constamment l'iniquité des opportunités entre francophones et anglophones,
la marginalisation des anglophones et de leurs provinces. (S. Tetchiada,
ANB-BIA, Cameroun, 3 septembre 2003)
* Centrafrique. Plaintes croisées - Ange Patassé, l'ex-président
centrafricain renversé par un coup d'Etat en mars, a porté plainte pour
"interruption du processus démocratique, crimes contre l'humanité, crimes
de guerre, viols, destructions de biens publics, intelligence avec
l'étranger", auprès du parquet de Bangui, contre le général François Bozizé
qui l'a renversé. La semaine dernière, la justice centrafricaine avait
lancé un mandat d'arrêt international contre M. Patassé pour "détournement
de deniers publics, assassinats, viols, atteinte à la sécurité de l'Etat".
-- Par ailleurs, citant Radio Centrafrique, lundi 1 septembre, l'AFP
rapporte que la première promotion centrafricaine dite de "réconciliation
nationale", composée de 352 soldats, a intégré l'armée nationale lors d'une
cérémonie à Bossangoa, 305 km au nord de Bangui. Cette promotion constitue
le début de la restructuration de l'armée et la mise sur pied d'une armée
pluriethnique. (La Libre Belgique et AFP, 2 septembre 2003)
* Congo-Brazza. Ninjas amnistiés - Le chef de l'ex-rébellion du
Congo-Brazzaville, le pasteur Ntoumi, et ses miliciens "Ninjas" ont été
amnistiés par une loi adoptée par le Parlement congolais le 28 août. Le
texte concerne également les forces gouvernementales. L'amnistie couvre la
période allant du 15 janvier 2000 jusqu'à la promulgation de la loi. Les
miliciens ne seront pas poursuivis par la justice pour les faits de guerre
commis pendant les affrontements. (ANB-BIA, de sources diverses, 1er
septembre 2003)
* Congo (RDC). Prêtre assassiné au Bas-Congo - Le 26 août, dans la soirée,
l'abbé Alphonse Kavendiambuku, prêtre du diocèse de Matadi, a été assassiné
par des hommes en uniforme sur la route à une centaine de kilomètres de
Kinshasa. La voiture dans laquelle il se trouvait avec un chauffeur et un
autre passager, a été attaquée par 5 déserteurs des Forces armées
congolaises qui s'adonnent au banditisme. Le chauffeur a été blessé,
l'autre passager s'en est sorti indemne. M. l'abbé Kavendiambuku, ancien
recteur du grand séminaire de Maydi, enseignait actuellement à l'Institut
supérieur de pédagogie de Mbanza-Ngangu, dans le diocèse de Kisantu. En
mars dernier, un autre prêtre du diocèse de Matadi avait également été
assassiné par des bandits armés. (D'après Misna, Italie, 29 août 2003)
* Congo (RDC). La liste des avoirs - Le 28 août, la séance parlementaire a
été marquée par le dépôt devant le Parlement de la liste des avoirs, sous
pli fermé, du président Joseph Kabila, conformément aux prescriptions
constitutionnelles. "Le chef de l'Etat a ainsi tracé la voie aux autres
membres de l'exécutif", a indiqué le président de l'Assemblée nationale. Au
dialogue intercongolais il avait été décidé que les membres du gouvernement
devraient déclarer par écrit leurs avoirs, et cette clause a été reprise
dans la Constitution qui doit régir la RDC durant les deux années
transitoires. Le contenu de la déclaration reste secret et ne sera divulgué
qu'à l'Assemblée nationale dans l'hypothèse d'un besoin d'une quelconque
justification. (D'après IRIN, Nairobi, 29 août 2003)
* Congo (RDC). Milice cannibale au Nord-Katanga - La section katangaise de
l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho) a diffusé
cette semaine à Lubumbashi un communiqué dénonçant l'inaction des autorités
face aux méfaits d'une milice Maï-Maï, qui se livre depuis plus d'un an à
"des activités de pillage et d'incendie à grande échelle" ainsi que
"d'assassinats et de cannibalisme". L'Asadho/Katanga nomme le chef de la
milice, un certain Kabale, dit "Makabe", et cite les noms de 8 hommes et 4
femmes qui ont été "mangés" par sa bande armée. Mais le nombre de victimes
est bien plus élevé. La milice de "Makabe" terrorise le Haut-Katanga,
essentiellement le district du Haut-Lomami, depuis mars 2002 et a provoqué
le déplacement de "plus de 100.000 personnes", dont une partie s'est cachée
dans la brousse, où les conditions de survie sont extrêmement difficiles.
"A ce jour, le gouvernement congolais n'a pris aucune mesure pour faire
arrêter et traduire les auteurs de ces crimes en justice, bien qu'ils
soient identifiés", accuse l'Asadho/Katanga. (D'après MFC, La Libre
Belgique, 30 août 2003)
* Congo (RDC). Plaidoyer pour un tribunal international - Le 31 août à
Bunia, le rapporteur spécial de l'Onu sur la situation des droits de
l'homme au Congo-Kinshasa, Mme Julia Motoc, a plaidé pour la mise en place
d'un tribunal mixte chargé de juger les crimes commis dans ce pays. "Il
faut mettre fin àl'impunité", a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de
presse. "Le Conseil de sécurité a confié à la Monuc et au Haut Commissariat
pour les droits de l'homme la tâche de réfléchir au meilleur mécanisme de
justice pour les crimes commis avant juillet 2002. Je suis favorable à un
tribunal mixte, composé de juges congolais et internationaux". Les crimes
de guerre et contre l'humanité commis après juillet 2002 relèvent de la
compétence de la Cour pénale internationale, qui a déjà fait du Congo une
priorité. (La Libre Belgique, 2 septembre 2003)
* Congo (RDC). L'Onu prend le relais - Le 31 août, la force européenne
déployée à Bunia a passé le relais à la mission de l'Onu (Monuc), en lui
transférant le dernier poste de contrôle de la ville. Concrètement, les
militaires de la Monuc pourront ouvrir le feu en cas de besoin, de la même
manière que les soldats d'Artémis (force européenne). Dans le même temps,
la Monuc annonçait "d'importantes attaques" autour de la localité de Fataki
(nord de Bunia) qui, le 30 août, a été retrouvée "complètement détruite et
déserte". Selon un responsable de la tribu hema, la ville de Fataki a subi
des attaques répétées des miliciens de la tribu lendu. Ceux-ci y auraient
tué au moins 200 personnes et enlevé 137 autres au cours du mois écoulé.
Plusieurs milliers d'habitants ont fui la localité. -- D'autre part, dans
un article du quotidien belge Le Soir, le 1er septembre, Colette Braeckman
rapporte que l'est du Congo vit dans la peur de nouvelles tensions. On
évoque la possibilité d'une troisième rébellion, où des militaires exclus
des plus hautes promotions ou tout simplement manipulés, pourraient se
lancer dans de nouvelles aventures militaires, désavouant leurs chefs du
RCD-Goma qui participent au gouvernement de transition. -- Notons que le 29
août, le gouvernement congolais a décidé que tous les groupes armés
devaient dorénavant s'impliquer totalement dans le processus de
démobilisation et de désarmement de leurs élements. Il a également condamné
et demandé la cessation du ravitaillement en armes et en munitions de ces
groupes "quelle qu'en soit la provenance". - Le 1er septembre, Artémis a
officiellement transmis le contrôle de Bunia à la mission de l'Onu. Plus de
2.400 casques bleus se trouveraient déjà à Bunia. A terme, la nouvelle
force devrait être composée de quelque 5.000 hommes. Mais malgré son mandat
élargi et ses effectifs renforcés, la Monuc n'inspire pas encore confiance
à de nombreux habitants de Bunia, qui déplorent le départ de la force
Artémis. "Jusqu'à présent, la Monuc nous a décus", a expliqué un habitant.
Par ailleurs, les casques bleus bangladais, pakistanais, urugayens, indiens
et indonésiens peinent à communiquer avec la population, ne parlant pas ou
peu le français. - Le mercredi 3 septembre, la Monuc a patrouillé pour la
première fois en dehors de Bunia. Un hélicoptère onusien s'est envolé de
Bunia pour se poser à Mongbwalu, des casques bleus étant accompagnés de
membres de l'administration intérimaire de l'Ituri. Jeudi, la Monuc lancera
une opération à Fataki et se rendra également à Kpandroma (70 km au nord de
Bunia) pour y superviser le regroupement de miliciens lendu, a annoncé le
général Isberg. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 septembre 2003)
* Congo (RDC). UN troops take over in Ituri - 1 September: The United
Nations has officially taken over peacekeeping operations in the troubled
Democratic Republic province of Ituri from a French-led force. The French
deployment in the Ituri capital of Bunia has ended the bitter ethnic
clashes in the town. However, fighting has continued elsewhere in the
north-eastern province, where some 50,000 people have been killed since
1999. An ethnic Hema militiaman said some 200 people had been killed in
Fataki, 60 km north-west of Bunia in recent clashes. The state of the burnt
houses indicated that the latest attack took place on 29 August. The head
of the UN peacekeeping force said they would move to end the violence
across the whole province. "Our role is not only to consolidate what has
been achieved but also to extend security over the rest of Ituri," William
Swing, the head of the UN Observer Mission for Congo (Monuc), said at the
handover ceremony. Monuc has some 2,500 troops in Ituri, from Bangladesh,
India, Nepal, Pakistan and Uruguay. 3 September: United Nations
peacekeepers sent to stem ethnic bloodshed in the Congo's northeastern
Ituri region will take up to six months to fully deploy, their commander in
the region says. Swedish Brigadier-General Jan-Gunnar Isberg is leading the
UN force, which has taken over from a French-led multinational mission sent
to Ituri's main town Bunia in June as a temporary measure to protect
civilians from warring tribal militia. The new UN force has been assigned
more troops and a beefed up mandate to stop the fighting between rival
ethnic Hema and Lendu militia which has killed some 50,000 people since
1999 and forced half a million more to flee. Under the new mandate, the UN
troops can deploy outside the multinational force's zone of operation,
beyond Bunia to other towns in the Ituri region and use firepower to quell
the militias who still roam the region killing, looting and raping. 4
September: UN troops launch an operation to secure the north-eastern town
of Fataki, Ituri District, as an NGO there reports that some 5,000
displaced residents are in need of urgent aid. Repairs have started on
repairing Bunia Airport and other infrastructures. (ANB-BIA, Belgium, 4
September 2003)
Weekly anb0904.txt - #2/5