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Weekly anb10173.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 17-10-2002  PART #3/7

* Congo (RDC). "Silence, on meurt" - Pour lutter contre le silence et 
l'indifférence qui accompagnent trop souvent la guerre au Congo, Médecins 
sans frontières (MSF) vient de publier un livre fort, terrible, intitulé 
"Silence, on meurt", paru chez L'Harmattan. Pour mieux connaître l'ampleur 
du désastre humanitaire, MSF a mené durant l'été 2001 une vaste enquête sur 
le terrain. Ses enquêteurs se sont rendus dans des endroits difficilement 
accessibles et ont recueilli les témoignages des simples gens. Ce sont ces 
témoignages terribles qui sont rassemblés dans ce livre. Bébés nés lors 
d'une fuite dans la forêt et morts presque aussitôt, déplacés privés de 
tout et même d'eau potable, femmes et enfants violés par des soldats fous. 
Les souffrances de ces familles sont absolues. Pour sauver ceux qui peuvent 
encore l'être, une intense mobilisation militaire (qui passe par un 
renforcement de la mission des Nations unies au Congo) et humanitaire est 
plus que jamais nécessaire. (Le Soir, Belgique, 11 octobre 2002)

* Congo (RDC). Procès des assassins de L.D. Kabila - Le vendredi 11 octobre 
à Kinshasa, le procureur général de la Cour d'ordre militaire a requis la 
peine de mort pour 115 des 135 personnes accusées d'avoir organisé, le 16 
janvier 2001, l'assassinat du président Laurent-Désiré Kabila. Son chef 
d'état-major Eddy Kapend et le général Yav Nawej ont été formellement 
inculpés de complot contre le président et d'assassinat. Les autres 
prévenus ont été inculpés de diverses charges, dont "complot", "trahison" 
et "abandon de poste". Un mur de silence entoure ce procès, qui se déroule 
à huis clos pratiquement depuis son ouverture, le 19 mars dernier, ce qui 
crée une certaine suspicion. Dimanche, l'organisation congolaise de défense 
des droits de l'homme, la Voix des sans-voix, a dénoncé le réquisitoire, 
estimant que la Cour avait "distribué des condamnations à des innocents". 
Les plaidoiries de la défense débuteront ce lundi. (Le Soir, Belgique, 14 
octobre 2002)

* Congo (RDC). Drame des réfugiés de l'Ituri - Message d'une source locale, 
reçu le 15 octobre: "Depuis que la guerre a repris entre l'UPC (ndlr: Union 
des patriotes congolais, frange dissidente du RCD-ML incluant trois groupes 
ethniques: hema, gerere et alur) et l'APC (ndlr: Armée du peuple congolais, 
de major JP Bolondo, proche du groupe lendu) dans le territoire d'Irumu, 
toute la population se déplace de ses villages pour rejoindre le Nord-Kivu. 
A Eringeti, chaque jour on compte plus de 2.000 arrivées. A ce jour, on y 
compte plus de 13.000 réfugiés et leur total au Nord-Kivu avoisine les 
40.000. Les familles arrivent très épuisées et totalement démunies. 
Certains meurent en route de fatigue ou de maladie. A Eringeti, les 
déplacés sont conduits vers l'église catholique, où ils sont accueillis par 
un comité très dynamique, mais qui est dépassé par le nombre et ne trouve 
plus à les loger. Les églises sont pleines. La population locale a déjà 
épuisé ses stocks et ne peut plus rien donner. Il n'y a plus de 
médicaments. La mortalité sera très élevée dans quelques jours si aucune 
action de grande envergure n'est entreprise." (ANB-BIA, Bruxelles, 15 
octobre 2002)

* Congo (RDC). Peace process in doubt - 13 October: Congolese Mai-Mai 
militia capture the eastern Congolese town of Uvira from the Rwandan-backed 
Congolase Rally for Democracy (RCD-Goma) after the latest day of fighting. 
Gunfire and artillery explosions shook the strategic port city on Lake 
Tanganyika's northern shores late on 12 October, according to the United 
Nations, which said the clashes have caused thousands of civilians to flee 
towards neighbouring Burundi. The fighting comes after the recent 
withdrawal of tens of thousands of Rwandan and Ugandan troops from Congo, 
which is trying to end a four-year regional war that has left some two 
million people dead. rebels, local factions and militias are vying for 
control over resource-rich areas in the vast central African nation. A 
Mai-Mai spokesman, Paganura Katshwa, says: "Our objective is to continue on 
to Bukavu and then Goma. We are going to chase the RCD from all the 
territory it controls". The same day, Congolese militia forces led by 
Jean-Pierre Bemba and Roger Lumbala take control of the towns of Epulu and 
Mambasa in Orientale Province. 14 October: The RCD-Goma announces the 
suspension of negotiations with the Govt. in Kinshasa. -- Burundi has 
agreed to withdraw its remaining two battalions of troops from Congo. 15 
October: MISNA reports that Jean-Pierre Bemba, leader of the Congolese 
Liberation Movement (MLC) has rejected the project of a transition 
government. -- The same agency reports that the situation in both Bukavu 
and Uvira appears to be calm but tense, while waiting for new developments. 
-- MISNA reports that RCD-Goma troops have regained control of Luvungi, 
South Kivu, situated between Uvira and Bukavu, and that Uganda has once 
again deployed its troops in Congo RDC in the area close to the border. 
(ANB-BIA, Belgium, 15 October 2002)

* Congo (RDC). Les Maï-Maï prennent Uvira - Le 13 octobre, huit jours après 
la fin du retrait des troupes rwandaises, les miliciens Maï-Maï ont pris le 
contrôle de la ville d'Uvira (est du pays), après avoir défait les rebelles 
du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) qui la contrôlaient. 
Appuyés par les Banyamulenge, Tutsi congolais, ils ont repoussé les soldats 
du RCD jusqu'à la route menant à la frontière burundaise toute proche. Avec 
une population estimée à quelque 130.000 habitants, Uvira est la deuxième 
ville de la province du Sud-Kivu, et à ce jour la plus importante perdue 
par le RCD depuis la fin du retrait rwandais. La prise de la ville a été 
saluée par des cris de joie de la population. Le RCD a accusé le 
gouvernement de Kinshasa d'être l'instigateur de l'attaque des Maï-Maï, et 
a annoncé qu'il "suspend tout contact et toute négociation politique" avec 
Kinshasa. La semaine dernière, le RCD et Kinshasa avaient confirmé être 
parvenus à "des accords de principe" au cours de réunions informelles en 
Afrique du Sud. Par ailleurs, le commandant Konga Kanape, chef des Maï-Maï 
dans la province du Maniema, a assuré que le président Kabila avait demandé 
aux chefs Maï-Maï de "finir la guerre" et de "cesser le feu pour ne pas 
saboter les efforts diplomatiques qu'il est en train de mener". Kabila a 
réuni récemment à Lubumbashi les chefs du mouvement Maï-Maï. -- Le 14 
octobre, des affrontements entre Maï-Maï et RCD ont eu lieu près de 
l'aéroport de Bukavu. Un autre groupe serait parti d'Uvira en direction de 
Bukavu par la plaine de la Ruzizi, mais aurait été stoppé au niveau de la 
localité de Luvungi. Les rebelles du RCD ont promis une contre-offensive. 
La Monuc s'est déclarée "vivement préoccupée" par la recrudescence de la 
violence dans l'est du pays. Plusieurs milliers de Congolais ont franchi la 
frontière burundaise en raison de la recrudescence des combats. D'autre 
part, le commissaire gouvernemental chargé du suivi du processus de paix, 
Vital Kamerhe, a déclaré à Kinshasa qu'il n'y avait pas eu de retrait 
identifiable des troupes rwandaises du Kasaï. "Le retrait rwandais a été 
trop rapide pour être vrai, il s'agit d'un piège", a-t-il ajouté. Mais il a 
encore répété l'appel de Kinshasa à une cessation immédiate des hostilités 
pour ne pas compromettre le processus de paix. De son côté, l'AFP 
constatait aujourd'hui qu'"une centaine de soldats burundais se sont 
déployés lundi matin à la frontière congolaise, au lendemain de la prise 
d'Uvira", entre Gatumba et le Congo. -- Le 15 octobre, l'état-major de 
l'armée rwandaise affirmait que les forces qui contrôlent Uvira ne sont pas 
des Maï-Maï, mais des ex-FAR (Forces armées rwandaises) et des Interahamwe. 
"Les troupes rwandaises ne pourront regarder passivement les 
ex-FAR/Interahamwe avancer vers les frontières nationales", a dit un 
communiqué. L'armée rwandaise promet d'user de tout son pouvoir "pour 
stopper l'ennemi qui menace le pays". Par ailleurs, des sources locales 
informent que "des centaines de soldats rwandais sont entrés au Sud-Kivu 
pour renforcer les soldats du RCD". D'après ces sources, des soldats de 
l'APR (Armée patriotique rwandaise) seraient arrivés à Kavumu par Antonov, 
d'autres à "Amsar" via le lac Kivu, et d'autres encore à "Elakat" via le 
pont de la Ruzizi II. Dans la nuit du 15 au 16 octobre, 7 camions de l'APR 
chargés de soldats sont encore arrivés à Bukavu. -- D'autre part, l'Ouganda 
a également déployé de nouveau des troupes sur le territoire congolais, 
près de sa frontière. Le gouvernement ougandais a justifié cette décision 
par la nécessité de protéger les intérêts nationaux face à la recrudescence 
des combats signalés dans la zone entre diverses factions armées. (ANB-BIA, 
de sources diverses, 16 octobre 2002)

* Congo (RDC). Enlèvement du président du OCDH - Le 15 octobre au soir, le 
président de l'Observatoire congolais des droits de l'homme (OCDH), Me 
Sébastien Kayembe, a été enlevé à Kinshasa, annonce l'organisation. Me 
Kayembe a été kidnappé par un groupe d'hommes armés en uniforme militaire. 
Il aurait été conduit à Kimbondo, à une vingtaine de kilomètres de la 
capitale. On ignore encore les raisons de cet enlèvement. Au cours des 
derniers mois, l'OCDH a prôné la défense de la liberté de presse, dénonçant 
notamment la persécution de deux journalistes du quotidien local "Alerte 
Plus". - M. Kayembe a été libéré, apprenait-on le 16 octobre dans 
l'après-midi. Il semblait avoir été violemment frappé par ses ravisseurs. 
(Misna, Italie, 16 octobre 2002)

* Côte d'Ivoire. Economic effects of the fighting - 10 October: Landlocked 
Burkina Faso and Mali are watching anxiously the continued fighting in 
Bouake, the country's second largest city, which straddles the main 
north-south road and rail links. -- The conflict has spurred cocoa futures 
to new 16-year heights. Dealers say the cocoa market has received a jolt 
from the news that rebels are blocking some of the cocoa roads in the 
south. 14 October: Cocoa prices have hit fresh heights on news that the 
rebels have moved into a key-producing area in Côte d'Ivoire. The fall of 
Daloa may disrupt delivery of cocoa to Ivorian ports, and may affect up to 
one-third of the crop. (ANB-BIA, Belgium, 14 October 2002)

* Côte d'Ivoire. Thousands flee fighting - 10 October: Fighting between 
government troops and rebels around Bouake has forced up to 150,000 people 
to flee their homes. Those who have fled are, according to the Red Cross, 
in urgent need of food. One man said: "We are taking advantage of a lull in 
the fighting. We are leaving because we have no security and we have no 
food". -- The Prime Minister of Burkina Faso says that his country is 
"ready to take action if the humiliation of its citizens continues in Côte 
d'Ivoire". --Supporters of the late General Robert Guei have launched a 
hunt for members of the ruling Ivorian Popular Front in the west, to avenge 
their leader's killing at the beginning of the mutiny on 19 September. 11 
October: Senegal's Foreign Minister is in Côte d'Ivoire on a new mediation 
mission and is hoping to meet with rebels in Bouake tomorrow. -- ECOWAS' 
secretary-general is set to return to Côte d'Ivoire on 12 October. -- In 
Korhogo, rebel leader Messamba Kone, has threatened to attack on several 
fronts in and around the cocoa belt. -- The United Nations food agency 
warns of a "humanitarian crisis" if the three-week long uprising is not 
ended soon. A senior official of the World Food Programme (WFP) says that 
the situation could degenerate to the level of the Great Lakes region, 
where millions have died in conflicts in Rwanda, Congo RDC and Burundi. -- 
Rebels continue to hold most of the north of the country, and tens of 
thousands have fled their stronghold in the second city of Bouake. At one 
point French soldiers manning road blocks a short distance from the city 
count a thousand people passing each hour. -- In Abidjan, Ali Coulibaly, 
the spokesman for the Rally of Republicans (RDR) party of former prime 
minister Alassane Outtara, has been arrested by paramilitary gendarmes. 12 
October: President Gbagbo dismisses his Defence Minister, Moise Lida 
Kouassi, and assumes personal responsibility for the portfolio. Kadie Gaye 
Bertin, a recently appointed junior minister, will now advise the President 
on matters of defence and Mr Kouassi will take up a position within the 
presidential office. 13 October: Rebels say they have taken the western 
cocoa-producing centre of Daloa -- even as a new round of peace talks 
begins. There have been reports of fighting around Daloa since 12 October, 
but rebel claims that the city has fallen have not been confirmed. The 
apparent advance comes as the rebels in their stronghold of Bouake take 
part in discussions with mediators including Senegal's Foreign Minister, 
Cheikh Tidiane Gadio. The advance in Daloa would take the rebel front-line 
another 60 kilometres south, directly west of the nominal capital, 
Yamoussoukro. It would also take the war into cocoa-producing areas at 
harvest time. The Senegalese foreign minister had already spoken to the 
rebels on 12 October, after his president had long discussions with his 
Côte d'Ivoire counterpart. Those first talks, as the battle for Daloa 
began, were described as positive and saw even the most hardline rebels 
soften their stand against the government, our correspondent says. In 
Daloa, a city of about 200,000 people, witnesses said that rebel soldiers 
had entered the city, and that some residents had fled. 14 October: Rebels 
suspend talks aimed at reaching a ceasefire, scuppering the efforts of West 
African mediators to reach a peace deal to end the rebellion. The rebels 
demand the resignation of President Laurent Gbagbo and the withdrawal of 
Angolan troops, which they believed to have recently arrived in the largest 
city, Abidjan. The Senegalese Foreign Minister, Cheick Tidiane Gadio, had 
said earlier that he hoped a time and place for a signing ceremony could be 
finalised by the end of the day. Meanwhile, fighting has again broken out 
in the city of Daloa. -- The rebels of the Patriotic Movement of Côte 
d'Ivoire (MPCI) say their sources in Abidjan have reported the arrival of 
several hundred Angolan troops today, but they are still awaiting full 
confirmation. "We refuse all discussions until the Angolans, if they are 
here, pull out," rebel commander Tuo Fozie says. 15 October: Troops loyal 
to President Gbagbo have retaken Daloa (yesterday). --Alarmed by the 
escalating hostilities, the World Council of Churches' (WCC) general 
secretary, Rev. Dr. Konrad Raiser has encouraged WCC member Churches there 
to "do all in their power to prevent the conflict from deteriorating into a 
civil war". -- Fighting has resumed in the central city of Daloa, a day 
after government forces re-took most of it from rebel troops. Witnesses 
reported heavy shooting and explosions. -- President Laurent Gbagbo has 
issued an ultimatum to the mutinous soldiers who have been controlling the 
northern half of the country for more than three weeks. Mr Gbagbo, who was 
speaking on state television, said the government would put an end to the 
uprising in a week, either by talking or by fighting. -- The Angolan 
interior minister has denied sending troops to Côte d'Ivoire. -- MISNA 
reports that the MPCI rebels have opened an internet site 
(www.supportmpci.org). 16 October: Five European Union countries -- 
Britain, Belgium, the Netherlands, Portugal and Spain -- have advised their 
nationals to leave Côte d'Ivoire. Earlier Senegal's President Abdoulaye 
Wade, who chairs the regional body Ecowas, said the rebels were prepared to 
sign a ceasefire with the government, but a spokesman for the rebels has 
said that they are still not ready. A delegation from Ecowas was due to 
meet key rebel leaders today, to try to broker an agreement, but that 
meeting is now due to take place on 17 October in the rebel-held town of 
Bouake. -- The authorities lift a ban on unloading ships in Abidjan Port. 
(ANB-BIA, Belgium, 16 October 2002)

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