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Rapport Lotus sur la situation de Kisangani



Title: Rapport Lotus sur la situation de Kisangani



 

SOMMAIRE

 

 

 

INTRODUCTION

 

I.                    DEROULEMENT DES FAITS

 

II.                 REACTIONS ENREGISTREES

 

2.1. Au niveau de la ville de Kisangani

2.2. Au niveau du leadership (hiérarchie) du R.C.D./Goma

2.3. Au niveau de la société civile de Kisangani

 

III.               VIOLATIONS DES DROITS DE L'HOMME

 

3.1. Exécutions sommaires

3.2. Atteintes à l'intégrité physique

3.3. Atteintes au droit de propriété

3.4. Arrestations arbitraires, détentions illégales et disparitions

3.5. Attaques dirigées contre des expatriés

3.6. Réquisition forcée des véhicules et motos

3.7. Menace contre des Défenseurs des Droits de l'Homme et acteurs de la Société Civile

 

IV.              ANALYSE DE LA SITUATION

 

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction

 

Kisangani qui se remettait lentement et difficilement mais sûrement des affres de la guerre dite de 6 jours ayant opposé les troupes rwandaise et ougandaise en juin2000, au cours de laquelle périrent en grand nombre hommes, femmes, enfants et vieillards avec des dégâts matériels importants, vient de revivre ce 14 Mai 2002 des scènes de violences ignobles, horribles et inhumaines.

 

I. Déroulement des faits

 

Tout a commencé à 4 heures trente du matin lorsque des tirs d'armes individuelles et automatiques retentirent à travers le centre-ville. Il a fallu attendre 2 heures à peu près pour se rendre compte enfin sur les antennes de la radio télévision congolaise(radio officielle) qu'une mutinerie s'était opérée au sein de l'armée du RCD/Goma. L'on pouvait suivre leur message distillant une dose élevée de xénophobie, appelant la population de toutes les six communes urbaines à se munir d'armes blanches (marteaux, houe, bêche, machette, bâton) et à descendre au centre- ville pour s'attaquer contre les militaires rwandais, les autres pouvant se procurer fusils et munitions à l'Etat-major de l'armée pour poursuivre l'opération et obtenir la libération totale de la ville de Kisangani.

 

Ces « mutins » souhaitaient voir les deux autres radios périphériques(Radio Télévision Amani de l'Eglise Catholique de Kisangani et Radio Okapi de la MONUC) relayer leur message, atteindre Kinshasa d'où pourrait provenir du renfort. Les deux aéroports seraient fermés au trafic sauf pour les avions de la MONUC. 

 

Il convient de faire remarquer que de l'imaginaire populaire, le Rwanda est responsable de la misère de plus d'un. Ce qui fait que pareil discours potable et alléchant trouva un échos favorable à la base. Des jeunes (majoritairement des communes Mangobo, Kabondo et Tshopo) accoururent pour accélérer, pensaient-ils, le processus de leur libération totale. A leur passage, ils n'ont pas manqué de lapider ou de brûler vif ce que les mutins leur ont fait considérer comme ennemis. Curieusement aucune arme ni munition n'a été remise aux jeunes qui ont réussi à atteindre l'Etat-Major de l'armée. Ils ont été priés de rentrer. Entre-temps, d'autres militaires hostiles à ce mouvement tirèrent sur des civils.

 

Le contrôle de la situation par les forces loyalistes est intervenu aux environs de 8h30' du matin  par la bouche du commandant  a.i de la 7ème Brigade, Yvon NGUAZAMI.

 

Des équipes de patrouilles se sont constituées pour arrêter et réprimer la population qui manifestait sur la route et dans les rues. En même temps les militaires se livraient à des actes de représailles dirigés contre les quartiers populaires célèbres pour leur degré élevé de résistance.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II. Réactions enregistrées

 

2.1 Au niveau de la ville de Kisangani

 

La première réaction est celle du gouverneur de la Province,  Professeur BILUSA, qui s'est vigoureusement attaqué contre la société civile à la chaîne officielle de la Radio Télévision Congolaise, tout en lui rejetant la responsabilité des évènements, il a décidé sur le champs la cessation momentanée de ses activités. Les autres structures du RCD s'en prennent aux associations des Droits Humains, d'éducation civique et aux églises.

 

2.2 Au niveau du leadership (hiérarchie) du RCD/Goma

 

La piste exploitée par maître Moïse NYARUGABO, président ai du RCD/Goma et celle de la connivence entre le gouvernement de Kinshasa et un groupe de bandits pour inquiéter la population et permettre à la coalition Mouvement de Libération du Congo de Jean-Pierre BEMBA et Gouvernement de Kinshasa de reprendre la ville de Kisangani.

 

2.3 Au niveau de la société civile de Kisangani

      

           En plus des alertes et des communiqués de presse de différentes associations locales dénonçant la vague de violence engendrée par cet événement, le Groupe LOTUS, par le biais de son président  KITENGE  SENGA  Dismas, a accordé une interview à la radio BBC pour dénoncer non seulement les attaques contre la société civile mais aussi et surtout cette occasion créée par le pouvoir en place pour bloquer le processus de démilitarisation de la ville et instaurer un régime d'exception.

 

III. Violations des droits de l'Homme

 

Plusieurs violations ont été enregistrées, notamment :

 

3.1. Les exécutions sommaires

 

La population s'est rendue coupable de la mort de trois personnes (un militaire à Mangobo et deux civils dans la commune Makiso). Leurs identités n'ont  malheureusement  pas été révélées.

 

Les militaires jouant à la vendetta ont tiré à bout portant sur des civils  dans les quartiers de Mangobo et dans la Commune Makiso :

 

-         Roger BOMBATA, 46 ans, enseignant à l'Institut Technique Agricole  de Simi-simi, père de 7 enfants et Godé OSESELA, 60 ans, commerçante, tous résidants au numéro 124 en quartier Babali dans la commune Mangobo.

      Les   militaires ont ouvert le feu sur Mme Godée. Les balles ont transpercé sa poitrine    

      jusqu'à atteindre Roger BOMBATA, son fils, posté derrière elle ;

 

-         Thomas MAMBAMBU, soudeur ajusteur, père d'un enfant, résidant au quartier 

      Walengola n°166 dans la commune de Mangobo, est mort de suite de plusieurs balles

      lui tirées sur le corps ;

 

-         au quartier Walengola II ,gisait  un corps non identifié d'un adulte, atteint des balles à la jambe gauche et au niveau de la tête ;

 

-         Bernard BOKOTA, employé à la clinique sainte thérèse, père de 4 enfants, résidant au

      quartier Walendu n°18 dans la commune de Mangobo est mort de suite de plusieurs

      balles ;

 

-         Deux personnes sont mortes au quartier Walendu n°33 :Vicky LONGOMBE(élève en 5ème des  humanités  à l'institut Home-feyen)et sa grand-mère Mme MBUTU(70ans) ;

 

-   Camille MUGBANGA, adulte, électricien à l'abattoir public de Mangobo, résidant sur

     avenue Fataki n°48 dans la même commune, marié et père de 7 enfants est mort de 

     plusieurs coups de balles ;

 

-         au quartier Matete, avenue Fataki n°51, est mort des balles M. Ernest BONDJANDJA, père de 5 enfants. Périt également dans la même parcelle M. KABO ISAKA(adulte) ;

 

-         M. Félicien BONGUNGU, commerçant, résidant sur l'avenue Hassan II n°45, dans la commune Lubunga (quartier Lokele) est mort de suite d'une balle attrapée au niveau de sa cuisse gauche ;

 

-         M. Dieu-Merci BONGANGA, 4ans, résidant sur l'avenue Lualaba n°14 dans la commune Makiso a été froidement abattu par des militaires dans sa chambre à coucher ;

 

3.2. Atteintes à l'intégrité physique

 

L'on dénombre plusieurs cas de viol ainsi que des coups et blessures imputables aux militaires du RCD/Goma et de leurs alliés Rwandais dans les opérations de représailles :

 

1.      Mme Eliotte BEKANDA, cultivatrice résidant au quartier Walendu n°18 dans la

      commune Mangobo a été blessé par balles.

 

2.      Mme Lucie, âgée de 16 ans et Mme Claudine UKULI ont été blessées par balles au   

      quartier Walendu n°33, dans la commune Mangobo.

 

Les militaires se sont livrés, à Mangobo, au rapt de jeunes filles qui seraient gardées à l'aéroport de simi-simi et soumises au viol

 

3.3. Atteintes au droit de propriété

 

Les opérations de représailles ont été accompagnées de pillage des biens de particuliers :

 

1.      La maison sise au Quartier Walendu n°19, dans la commune Mangobo a été pillée et tous les biens de   valeurs emportées ;

2.      Au quartier Walengola II n°52, l'atelier de couture de M. MBANGU Wilfried a été pillé ;

3.      A la paroisse Catholique Christ-Roi de Mangobo, le pillage a été systématique : (véhicule et motos, ordinateurs, valise satéllitaire, radio-phonie, matelas et autres biens électroménagers emportés) ;

 

-         au quartier MITUKU, la famille BONDOKO a perdu tous ses biens meubles et de l'argent en devises étrangères qu'elle épargnait.

 

3.4. Arrestations arbitraires, détentions illégales et disparition

 

Des arrestations s'opèrent de jour comme de nuit. Plusieurs familles ont contacté le Groupe LOTUS au sujet de leurs proches, particulièrement des officiers de la Police et de l'Armée dont les commandants MABELE, Jacques MWAMBA, NYEMBO, Pierrot, Jean- François IBUKA, Saddam et autres. Elles sont sans leurs nouvelles depuis leur départ au service après le retour du calme dans la ville le mardi 14 mai 2002.

 

Une rumeur répandue dans la ville fait état de l'exécution sommaire de certains officiers de la Police et de l'Armée à la rive droite de la rivière Tshopo l'après-midi de ce mardi 14 mai 2002.

 

3.5. Attaques dirigées contre des expatriés européens

 

Les prêtres  de la compagnie de Jésus (Jésuites) Xavier ZABALO (de la nationalité espagnole) et Guy Verhaegen (Belge) ont été sérieusement inquiétés. Le premier a été arrêté et transféré successivement dans plusieurs lieux avant d'être relâché 24 heures après par les services de sécurité.

Guy Verhaegen, quant à lui, a été traumatisé suite aux coups de crosse de fusil lui administrés violemment au niveau des côtes. Il est interné à l'hôpital général de référence de Kabondo.

 

3.6. Réquisition forcée des véhicules et motos

 

Plusieurs personnes ont été forcées de remettre aux militaires les engins motorisés. La camionnette Pick-up Toyota Hilux du Bureau Diocésain des ¦uvres médicales, la Jeep Rocky de la Paroisse Christ-Roi de la commune Mangobo ont été emportées.

 

3.7. Menace contre des Défenseurs des Droits de l'Homme et  des Acteurs de la société civile

 

Le RCD/Goma leur fait endosser la responsabilité de cette situation. Non seulement leurs associations sont interdites d'activités, mais aussi la vie de ces acteurs est gravement menacée. En plus du Gouverneur de Province, le Chef d'Etat-Major Adjoint de l'armée du RCD , chargé de la Logistique, le Commandant Gabriel AMISI, dit Tango Fort, est revenu sur ces menaces à la radio officielle le 16 mai 2002 en promettant de punir sévèrement les acteurs de la société civile, agitateurs de la population, manipulateurs des mutins, espions du gouvernement de Kinshasa et agents des puissances occidentales.

 

Des sources dignes de foi attestent l'existence d'une liste d'une dizaine d'acteurs de la société civile élaborée par les services de  sécurité du RCD/Goma.

 

 

 

 

 

Pour avoir accordé une interview à la Radio BBC le soir du mardi 14 mai 2002 , M.  KITENGE Dismas, Président du Groupe LOTUS, est obligé de vivre dans la clandestinité pour échapper momentanément aux menaces des autorités du RCD. Il en est de même d'autres acteurs tels que ABISA BOKANGA, Simon IKENGE, François ZOKA, Gilbert KALINDE, Bibiche BAMBALE et autres qui se sont effacés complètement de la circulation.

 

 

IV. Analyse de la situation

 

Deux hypothèses sont avancées par les acteurs sur le terrain pour expliquer cet événement tragique survenu à Kisangani.

 

La première hypothèse est celle de la tentative de mutinerie,  présentée et défendue par les autorités du RCD/Goma. Elles allèguent le fait que certains officiers de leur armée se sont emparés de la radio officielle et y ont diffusé des messages hostiles au RCD et à son allié, le Rwanda et déclaré leur ralliement au gouvernement de Kinshasa.

         

Ce qui met en doute cette hypothèse est le fait que certains observateurs qui ont suivi à la fois l'occupation et la libération de la station de la radio locale attestent avoir vu moins de vingt soldats investir la radio et certains soldats du RCD participer à ces deux opérations, qui du reste, se sont déroulées sans coups de feu.

 

Aussi, contrairement aux déclarations des mutins, les deux aéroports étaient toujours sous contrôle des forces loyalistes du RCD et que 48 heures après cet événement les autorités ne présentent toujours pas les mutins qu'elles ont prétendu avoir identifiés et qu'enfin qu'aucune instruction judiciaire n'est déclenchée.

 

La seconde hypothèse est celle de la machination du pouvoir en place pour perpétuer sa présence militaire et politique à Kisangani et y instaurer un  régime d'exception. Cette hypothèse est soutenue aussi bien par le groupe LOTUS,  par d'autres acteurs de la société civile que par une large opinion publique de Kisangani.

 

Les éléments suivants corroborent cette deuxième hypothèse :

 

a.      Le manque de collaboration sincère du RCD/Goma à appliquer les différentes résolutions du conseil de sécurité sur la démilitarisation de Kisangani et au retrait des troupes étrangères ;

 

b.      Le rappel  des troupes de l'APR et celles de RCD/Goma à Kisangani toutes les fois que la question de la démilitarisation est exigée par la communauté internationale ;

 

c.      Les tergiversations du RCD à collaborer avec la MONUC à Kisangani, observés lors de l'arrivée des casques bleus et du bateau  de la paix ;

 

d.      La méfiance du RCD à la MONUC observée à travers des déclarations politiques publiques et à la presse ;

 

e.      La rumeur persistante sur une mutinerie  à monter par le RCD depuis le dernier trimestre 2001 ;

 

f.      La désapprobation par le RCD du soutien de la société civile de Kisangani à l'accord partiel signé entre le Gouvernement et le MLC ;

 

g.      La dénonciation de l'alliance entre l'UDPS et le RCD ainsi que du choix de Kisangani comme siège par des organisations de la société civile ;

 

h.      L'interdiction par le gouverneur de Province le mardi 7 Mai 2002 de la séance de restitution des résolutions du Dialogue Intercongolais dans le domaine des Droits de l'Homme organisée par Luc Heinkinbrant de la Section Droits de l'Homme de la MONUC sous la modération de Dismas KITENGE ;

 

i.      L'accusation de la société civile par le gouverneur de Province le 8 mai 2002 dans une interview avec la presse locale comme organisateur d'un soulèvement populaire contre le RCD à Kisangani ;

 

j.      Le gel de la séance de restitution des travaux de la 58ème Session de la Commission des Droits de l'Homme de l'ONU initiée par le Groupe LOTUS 

 

S'appuyant sur la seconde hypothèse, ce qui vient d'arriver pourrait conduire à:

 

1.      Restreindre les champs d'activités et la marge de man¦uvre des associations de la société civile. En fait, depuis la signature de l'accord partiel de Sun City, les associations de la société civile en général se battent becs et ongles pour faire impliquer davantage la population au processus de paix. Ce travail quotidien attire l'adhésion populaire et place le RCD/Goma dans une position inconfortable. Aussi, usant des différents outils classiques de communication, les associations de la société civile n'ont aucune fois manqué de dénoncer et de mettre sur la place publique les dérives totalitaires du RCD/Goma et de son principal allié le Rwanda. Pour certaines personnes, cette situation traduit les réserves du RCD/Goma sur la tenue à Kisangani du Symposium International sur la Paix, organisé par les Eglises et la société civile de Kisangani et prévu du 23 au 26 mai 2002.

 

2.      Purger le RCD/Goma des responsables jugés moins fervents à la cause du mouvement.

Lisant à leur manière les signes du temps, certains cadres veulent se caractériser par la prudence, interrogeant avant l'exécution le bien fondé des ordres provenant de l'amont. Cette attitude mal digérée par la hiérarchie méritait une réponse appropriée.

 

3.      Surmilitariser la ville, faire échec et bloquer l'application de la résolution de l'ONU relative à la démilitarisation de la ville de Kisangani.

En soutenant les préoccupations sécuritaires, l'imminence des attaques du gouvernement de Kinshasa et la protection de certains groupes ethniques exposés à tout genre de risques, l'inefficacité des éléments de la police à instaurer un climat d'inquiétude dans la ville, le RCD/Goma ne peut compter que sur sa forte présence militaire à Kisangani.

 

4.      Réprimer la population qui ne cesse de manifester sa désapprobation vis-à-vis du RCD/Goma pendant que les autres mouvements rebelles ont accepté d'enterrer la hache de guerre, d'ouvrir les liaisons de communication avec Kinshasa.

 

Ces répressions ont été fortement ressenties dans la Commune de Mangobo qui a fourni un plus grand nombre de manifestants. A ce jour, plusieurs quartiers sont en partie désertés par leurs occupants, et la Commune assiégée par les militaires.

 

Conclusion et Recommandations

 

Devant cette escalade de la violence dirigée principalement contre les militants des droits de l'homme et les civiles non armées, il faudrait prendre des mesures allant dans le sens de leur protection.

 

Le Groupe LOTUS, qui fait de la promotion et de la protection des droits fondamentaux son cheval de bataille, condamne énergiquement la xénophobie dont se sont rendus coupables certains civils vis-à-vis d'un groupe ethnique bien déterminé et qui a conduit malencontreusement à la mort d'hommes. Cela ne peut cependant pas servir des prétextes pour semer la terreur et la désolation, mener des opérations de représailles, tuer, blesser, et violer en toute impunité.

 

La voie de la justice serait la meilleure pour remettre chacun dans ses droits.

 

Au regard de ce qui précède, le Groupe LOTUS recommande :

 

* A la population de Kisangani

 

- d'éviter tout acte de xénophobie et de violence de nature a retarder l'évolution normale 

  du processus de paix et de réconciliation vers lequel la RDCongo s'est engagée ;

 

- de se caractériser par des initiatives positives de développement global de  

    l'être humain sans lesquelles l'exercice des droits fondamentaux deviennent

    hypothétiques.

 

* Aux ONG locales

 

-         d'intensifier la conscientisation et la mobilisation à destination de diverses couches sociales pour leur inculquer une culture de paix, de tolérance et de cohabitation pacifique ;

-         de doter ces couches sociales des outils efficaces de revendication pacifique pour le    

       recouvrement des droits bafoués chaque fois que les circonstances l'exigent.

 

* A la hiérarchie du RCD/Goma

 

-         de sécuriser la population vivant dans les territoires sous son contrôle ;

-         de rechercher et de traduire en justice tous ceux qui se seraient impliqués dans les  

      événements qui ont par la suite dégénéré ;

-         de mettre fin aux arrestations arbitraires et autres violations qui se commettent ça et là par les hommes en uniforme ;

-         de lever la mesure frappant les associations de la société civile ;

-         de cesser des menaces proférées contre les acteurs de la société civile.

 

*  A la Communauté internationale

 

-         de mener des actions de lobbying en faveur des militants des droits humains de Kisangani extrêmement en danger ;

-         de faire pression sur les belligérants en territoire congolais pour le respect des résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU, particulièrement celles relatives à la démilitarisation de la ville de Kisangani et au retrait des troupes étrangères du territoire congolais.

  

Fait à Kisangani, le 16 Mai 2002

 

 
le Groupe LOTUS




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