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Infoiturinovember



Quelques informations reçues d'Iturie (Congo RDC)
Meilleures salutations,

Paolo (anb-bia bruxelles - 21/12/2000)
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info ituri

LE NOVEMBRE NOIR A BUNIA


Le mois de novembre 2000 a été un mois de dure épreuve pour la population 
de Bunia. Un mois d`affrontements sanglants entre les armées de Mbusa et de 
Wamba; un mois de souffrances, un mois de misères ... pour une population 
meurtrie, appauvrie par la guerre que subit le Congo depuis deux ans et par 
les affrontements inter ethniques hema-Lendu qui ont déjà fait plus de 
15.000 morts et 250.000 déplacés.

Pour permettre aux gens d`avoir une idée sur ce qui s`est passé durant le 
mois de novembre, et qui continue jusqu`à ce jour, nous présentons ci-après 
certains événements qui ont marqué ce mois. Tout est parti le 29 octobre 
lorsque la population de Bunia s`est réveillée avec des tracts devant les 
portes de maisons. Des tracts qui demandaient le départ des envahisseurs 
ougandais. Ces tracts seraient initiés par les hommes de Wamba qui ont 
marre des contradictions ougandaises.

Le lundi 30 octobre 2000: les femmes de Bunia organisent une marche de 
protestation qui dure à peu près trois heures de temps.

Le mercredi 2 novembre: une seconde marche des femmes. Celle-ci va de 9 
heures à 14 heures. Elle paralyse la circulation sur le boulevard de 
libération. On voit des femmes habillées à moitié, seins à à découvert, etc.

Durant toutes ces deux marches, on pouvait lire sur les calicots: * nous 
mamans congolaises, sommes fatiguées de cette guerre qui nous a beaucoup 
appauvries * nous demandons le départ de toutes les troupes étrangères: 
ougandaises, rwandaises, zimbabwéennes, angolaises, namibiennes... du Congo 
* non à la guerre, oui à la paix *non à la domination, à la recolonisation, 
à l`esclavage, aux violations des droits humains, à l`exploitation de nos 
ressources, à l`enrolement de nos enfants au service militaire, à la hausse 
éxagérée du dollar et des prix des produits de premère nécessité; * non à 
la partition du pays * oui au dialogue inter congolais * vous étiez venus 
nous aider et non nous coloniser et exploiter nos rcihesses.

Le jeudi 2 novembre, le soir, un militaire ougandais passe à la radio 
locale pour mettre en garde la population de Bunia contre toute marche qui 
serait organisée. Des menaces sévères, allant jusqu`aux coups de feu, sont 
proférées aux congolais qu`on trouverait dans la rue pour marcher contre la 
présence des ougandais au Congo. Une troisième marche était donc prévue le 
4 novembre. Celle-ci devait rassembler toute la société civile et on 
prévoyait même de s`attaquer ouvertement et violemment aux ougandais.

Le Vendredi 3 novembre, Wamba dia Wamba fait une descente sur le grand 
marché de Bunia dans la matinée. Il rencontre les vendeurs qui lui parlent 
de la hausse exagérée du taux de dollars. L`hstoire de dire aux gens que je 
suis avec vous. Le même jour à 15 heures, une délégation de la société 
civile tente de le rencontrer pour poser le problème des salaires des 
fonctionnaires, du drapeau national qui ne flotte plus nulle part et de 
l`hymnne national qui n`est plus chanté lors des cérémonies officielles, 
surtout lorsqu`il y a présence des ougandais, de l`insécurité généralisée 
dans l`Ituri. Au même moment, on remarque un mouvement suspect des 
militaires en ville. Ils sont déployés partout et la population commence à 
se poser des questions. Des magasins ferment les écoles ferment dans la 
précipitation et chacun regagne sa maison. La délégation de la société 
civile n`est pas reçue et tout le monde quitte le bureau de Wamba dans la 
précipitation. A 17 heures, un commumniqué de destitution de Wamba 
est  diffusé à la radio. Le militaire qui lit le conmmuniqué annonce que 
l`armée a destitué Wamba et a désigné Mbusa à la direction du mouvement. Le 
communiqué est signé  Commandant Jean-Claude Kiza.

Que reprche-t-on à Wamba? ( Selon le communiqué lu à la radio) - incapacité 
d`imprimer une dynamique d`unité - crises successives au sein du mouvement 
- haine tribale ravivée - refus d`organiser l`armée et de s`associer à 
d`autres mouvements de libération - blocage des initiatives vers l`unité et 
la concorde - appel à la haine des congolais contre les ougandais - 
organisation des marches en vue de contraindre les ougandais à quitter le 
territoire sous controle du RCD/ML - risque de priver le RCD de son allié 
et créer ainsi des conséquences humanitaires, économiques et sociales 
graves - la diffusion des émissions télévisées de la RNTC Kinshasa, 
émissions dites d`appel à la haine du gouvernement Kabila sur les alliés - 
conforte la population dans sa crainte de la partition du pays.

Le samedi 4 novembre, la marche n`a pas lieu. Mbusa organise une rencontre 
avec des gens qui veulent l`entendre pour approuver par acclamation les 
textes du RCD. Près de 100 personnes, pour la plupart des curieux , des 
étudiants et des leaders hema, vont l`écouter. Il promet la publication 
dans 48 heures d`un gouvernement de salut public, la réunification avec 
Goma et avec Lumbala (Bafwasende).

Le dimanche 5 novembre, les hommes de Mbusa tentent de déloger Wamba, 
retranché avec une dizaine de cadres et d`une cinquantaine de militaires de 
sa garde appelée PPU ( president protection unity), échec. Les hommes de 
Mbusa, en majorité des mineurs recrutés à Beni, sont repoussés. On denombre 
quelques morts dans les rangs de Mbusa. Mbusa envoit une délégation à 
Mahagi et Aru, deux postes frontaliers qui produisent beaucoup d`argent. A 
Aru, la délégation est arrêtée par la population et remise aux militaires 
ougandais qui la renvoit sur Bunia via Mahagi. L`argent leur est refusé. La 
délégation tente la même opération à Mahagi mais les agents de la douane 
sont allés se cacher et n`ont rien remis.

Le jeudi 9 novembre, le colonel Kayumba Wamara de l`armée ougandaise, 
arrive à Bunia. Il est arrivé accompagner de Tibasima.Il fait passer un 
communiqué à la radio et demande aux différentes positions militaires de 
garder les endroits qu`elles occupent et de ne pas bouger. Ceci n`arrange 
pas les habitants de Bunia qui s`attendaient à un retrait des militaires 
armés de la ville. Ce qui aurait permis aux parents d`envoyer leurs enfants 
à l`école. Objectif de sa visite: obtenir le départ de Wamba. Deux jours de 
discussions qui n`aboutissent  à aucun résultat. Pour montrer à l`Officier 
ougandais qu`il ne veut pas partir, Wamba dia Wamba rentre dans sans 
chambre et s`y enferme. Poliment, un élément de la garde de Wamba vient 
dire au colonel Kayumba :” le président se repose et vous feriez mieux  de 
quitter la résidence et y revenir demain.” Fâché, l`officier ougandais 
quitte Bunia à 19 heures alors que la piste n`est pas balisée. A Bunia, 
tout le monde a compris que le colonel Kayumba était venu pour installer 
Mbusa. L`armée ougandaise prend le contrôle de la radio. Mbusa et ses 
hommes ne peuvent plus mettre leur pied sur les installations de la radio. 
Ce qui ne permet pas à Mbusa de faire passer son communiqué et annoncer son 
plan d`action.

Assiégé, Wamba a pu obtenir un corridor de passage, négocié par les agents 
de laison de la Monuc, en vue de s`approvisionner au marché. Pendant ce 
temps, Wamba communique à la population par des notes que ses cadres 
jettent dans la rue. Il demande à l`armée de rester loyaliste; il accorde 
l`amnistie à tous ceux qui ont participé au putsch. De leur côté, MM Eneko, 
Bulen et Uringi (respectivement vice-gouverneur, ministre des finances et 
gouverneur de province), cadres ituriens restés fidèles à Wamba publient 
une information qui crée un tolé dans la population de Bunia. Ils dénoncent 
le contrat de vente de la société Kilo-Moto (OKIMO) aux libanais-ougandais. 
Ils affirment que le noeud du problème c`est le refus de Wamba de signer ce 
contrat qui aliène le patrimoine national. Depuis des mois déjà, cette 
information circulait à Bunia. Le point de départ était la mise en marche 
de certaines machines grâce à un fonds venu d`on ne sait où. On parle d`un 
prêt accordé à l`OKIMO par un homme d`affaires de Bunia... un certain Manu. 
On parlait déjà aussi d`un certain lobby hema qui était derrière cette 
affaire et qui ne voulait pas de Wamba ( témoin gênant qu`il fallait coûte 
que coûte neutraliser).

Tous les habitants du Sud de la ville (quartier où réside Wamba) sont 
interdits de réjoindre le centre ville. Ceux qui réussisent à en sortir ne 
peuvent plus rentrer. Pourtant, le marché est situé au nord de la ville. 
Ceux qui tentent de rentrer dans le quartier sont accusés d`apporter de 
l`assistance à Wamba. Plusieurs enfants envoyés par leurs parents au marché 
sont bastonnés par les militaires de Mbusa et les vivres ravis.

Le lundi 13 novembre, le président de la société civile, qui habite 
derrière la résidence de Wamba parvient à sortir du quartier pour 
s`approvisionner au marché. En route pour chez lui, il est arrêté par les 
militaires de Mbusa devant bureau de ce dernier.  Il est interrogé, 
brutalisé. Les militaires lui ravissent sa provision et tout l`argent qu`il 
avait. Après y avoir passé trois heures et grâce aux démarches menées par 
son épouse auprès du commandant de l`armée de Mbusa, le président est 
libéré mais son argent et sa provision ont disparu.

Le mercredi 15 novembre, les ONGD locales, réunies au sein du Collectif 
Régional des ONGD de l`Ituri (CRONGD/IT) bravent l`armée ougandaise qui 
interdit toute rencontre et organisent une réunion qui s`arrête avec une 
pétition adressée  à M. Kamel Morjane, représentant spécial du Secrétaire 
Général des Nations Unies à Kinhasa  sur la situation à Bunia. Dans leur 
pétition sitgnée par 19 ONGD présentes, les délégués d`ONGD dénoncent: * 
les actions militaires qui se déroulent à Bunia paralysant ainsi toutes les 
activités; * les actions confuses de l`Ouganda dans son mode d`intervention 
vis-à-vis des 2 bélligérants * le comportement des belligérants dans leur 
méthode de conquête et de maintien au pouvoir * l`insécurité entretenue par 
le RCD/ML et son allié ougandais.


Les ONGD exigent: * la suppression immédiate et inconditionnelle des fronts 
installés en ville * le retrait effectif et urgent de l`armée ougandaise du 
Congo conformément à la résolution 1304 du Conseil de Sécurité des Nations 
Unies *la disqualification du RCD par la Communauté internationale comme 
mouvement politique et le départ du RCD de l`Ituri * le déploiement urgent 
d`une force neutre de maintien de la paix en Ituri et le renforcement des 
capacités d`intervention de la police nationale congolaise.

Le même jour vers 11 heures, un PPU de Wamba, habillé en civile se rendait 
à la maison pour remettre de l`argent à son épouse lorsqu`il a reçu une 
balle dans le bassin, tiré par les hommes de Mbusa. Fâchés, les PPU évitent 
les positions ougandaises qui les séparaient de celles de Mbusa et abattent 
quatre militaires de Mbusa. Ils regagnent leurs positions. Ceux de Mbusa 
fâchés, se sont mis à se diriger vers la résidence de Wamba où ils ont subi 
de lourdes pertes. Les affrontements ont ainsi duré deux heures environs. 
Déchainés, les hommes de Wamba, qui ont reçu l`appui des ex-FAZ retranchés 
depuis 96 en forêt et semble -t-il  de 300 hommes de Peter Karim qui dirige 
les troupes ougandaises basées à Nebbi, ont pourchassé les hommes de Mbusa 
un peu partout. S`ils l`avaient voulu, ils auraient délogé Mbusa et 
Tibasima qui s`étaient réfugiés à l`aéroport auprès du colonel ougandais. 
Bilan officiel présenté par le bureau humanitaire des Nations Unies: 37 
militaires tués dont 7 ougandais et 30 du camp Mbusa. On a déploré 
également un civile (transporteur d`huile de palme qui venait de Haut-Uele) 
qui a reçu une balle perdue.

L`intervention de Peter Karim, un alur ougandais, démontre à quel niveau 
les alliances sont plus d`intérêt que de raison. Le gouverneur de l`Ituri, 
pro- Wamba est alur et est en conflit depuis des années avec Tibasima, un 
hema.  Les officiers ougandais qui soutiennent officieusement Tibasima et 
Mbusa ont des liens séculaires avec les hema et les nande dont sont issus 
Tibasima et Mbusa. ceux qui financent les milices hema et nande sont des 
commerçants hema et nande.

Jeudi 16 novembre, le camp Mbusa s`attèle à enterrer ses morts. Deux fosses 
communes sont préparées au camp militaire Ndolomo où les jeunes enfants 
soldats sont enterrés mis dans des sacs à jute. Le même jour, les hommes de 
Tibasima préparent une attaque pour déloger Wamba. Ils affirment que les 
hommes de Mbusa sont désorganisés et ne peuvent pas déloger Wamba. 
L`arrivée d`un autre officier ougandais les dissuadent et l`attaque n`a eu 
pas lieu.

L`Ouganda envoit un officier qui a des liens personnels avec Wamba. Après 
deux jours de discussions, Wamba accepte d`aller en Ouganda pour discuter 
avec ses deux vice-présidents. Il est escorté par le char de l`armée 
ougandaise vers l`aéroport où l` attendent Mbusa et Tibasima qui y ont 
séjourné pour leur sécurité. Chaque camp prend son avion. Enfin, les trois 
antagonistes sont partis et les habitants de Bunia ont jeté un ouf de 
soulagement. Chaque camp a amené une dizaine d`hommes pour des discussions 
en Ouganda.

Les trois dirigeants partis, le commandant ougandais, le Colonel Edison 
MUZORA, prend le contrôle total des affaires à Bunia. Le pouvoir est dans 
la rue. Il fait passer un communiqué à la radio appelant tous les 
fonctionnaires à reprendre le service, les écoles à rouvrir les portes.  Il 
annonce que les trois dirigeants sont partis pour Kampala et vont tous 
revenir. Il rajoute que la situation que l`Ouganda reconnait est celle du 2 
novembre ( avant le putsch donc). Or, tous les fronts sont maintenus au 
centre ville. Bref, la vie doit reprendre son cours normal. Personnre ne 
l`écoute et tout reste arrêté. A l`aéroport de Bunia, il exige à tous les 
aéronefs qui attérissent à Bunia de lui verser 200 $ par attérissage. Les 
cargos maffiateurs le font mais TMK refuse et suspend tous ces vols sur 
Bunia. N`est-ce pas du pillage ça, se demandent les habitants de Bunia.

Le mardi 21 novembre, les notables de Bunia se réunissent et décident 
d`envoyer une délégation chez Museveni pour lui demander de garder les 
trois belligérants à Kampala.

Le mercredi 23 novembre, les jeunes d`Aru se soulèvent contre Mbusa et 
exigent que tout l`argent des services étatiques restent à Aru au lieu de 
Bunia. Ils réclament le retour de Wamba ou alors ils créent leur propre 
province. L`action dégénère car elle prend les allures régionalistes ( les 
non originaires doivent quitter Aru). Ils envoient un mémo à Museveni pour 
lui signifier leur position.

Le jeudi 24 novembre, une délégation de Aru va à Mahagi pour les inciter à 
faire la même chose. Les notables de Mahagi se réunissent et optent pour la 
neutralité.

qui est Tibasima?

Licencié en psychologie du travail, Tibasima est hema du Sud ayant des 
liens avec l`ethnie banyankole en Ouganda. Après études à Kisangani, il 
occupa le poste d`administrateur du budget à la même université. Ayant 
détourné de grosses sommes d`argent, il fut arrêté. Grâce à l`intervention 
du chef Kawa, il réussit à quitter son lieu de condamantion et exila en 
Ouganda durant de longues années. Rentré au pays, il fut élu député au 
parlement  du MPR, ensuite fut nommé PDG de l`OKIMO, poste qu`il occupa 
jusqu`à la chute de Mobutu. Durant ses mandats, il s`était caractérisé par 
des largesses qu`il faisait à Mobutu principalement en nature: vâches, or, 
etc. Rentré à Bunia grâce à l`intervention de Museveni auprès de Kabila, 
Tibasima est resté anonyme et invisible jusqu`à la naissance du RCD. Il 
réjoignit les gens de Goma où il fut nommé commissaire aux mines et 
énergie. A la dislocation du RCD, il regagna Kampala, ensuite Bunia. Il 
adhéra au RCD/Kisangani de Wamba. Ensuite,  ensemble avec les autres 
membres, il vint s`établir à Bunia après les combats de Kisangani.


Bafwasende: Lumbala plus contrebandier que politicien.

Alors que Wamba, Mbusa et Tibasima se battent à Bunia pour le pouvoir, à 
Bafwasende,  Roger Lumbala, l` exclu du RCD/Goma lui, fait de la 
contrebande, tout en se disant diriger le RCD/National. Chassé de Goma, 
Lumbala a pu obtenir un appui de l`armée ougandaise qui lui a donné des 
hommes, avec la bénédiction du général James Kazini, pour s`installer à 
Bafwasende. En réalité, Lumbala n`a pas de front militaire mais il plutôt 
un front minier. Tenez. Bafwasende est l`un territoire où l`on trouve de 
l`or et du diamand. Dernièrement, s`est rajouté le coltan dont la quantité 
est assez importante. La zone où l`on trouve le coltan s`étend jusque dans 
le territoire de Mambasa, dans la Réserve de faune à okapi. Lumbala utilise 
les villageois pour extraire ce coltan et le vendre aux hommes d`affaires 
ougandais. Deux à trois fois par semaine, un héllicoptère attérit à 
Bafwasende pour acheter le coltan. Avec de l`argent obtenu de la vente des 
minerais, il peut payer ses ministres, ses cadres politico- militaires et 
ses administratifs. Les troupes de RCD/ML basées à Mambasa ont tenté de le 
déloger mais elles se sont heurtées à une résistances très grande (soutien 
de l`Ouganda). Avec tout cela, Lumbala peut, au nom de la rébellion, 
remplir ses poches et donner l`occasion aux ougandais de faire les affaires 
au Congo.


Phénomène “pré-financement”

Nous sommes en juin 99. Madame Adèle Lotsove s`autoproclame gouverneur de 
la province auto crée de l`Ituri.  Une province crée en réalité par le 
général ougandais James Kazini. Elle doit avoir de l`argent pour financer 
son initiateur et organiser son administration. Quoi faire? Elle fait venir 
les hommes d`affaires importateurs des biens et leur demande de lui donner 
des avances sur les taxes et ainsi ils reçoivent d`elle des lettres qui les 
couvrent. Les honmes d`affaires acceptent, lui versent de l`argent. Qui 
deux milles dollars; qui cinq mille dollars, etc. L`action est lancée; les 
commerçants importent des marchandises et chaque fois qu`ils sont à la 
douane, ils présentent le document signé par Madame Lotsove. Ainsi, ls 
douanes n`encaissent plus rien et les commerçants peuvent importer tout ce 
qu`ils veulent. On a vu des containers d`une valeur de plus de six mille 
dollars couverts d`une somme de  deux mille dollars. Lotsove partie, 
Tibasima, en sa qualité de ministre des finances a continué l`opération; 
Wamba a fait la même chose, Mbusa aussi du côté Beni. En ce moment, 3/4 des 
véhicules de marchandises qui rentrent au Congo par Mahagi, par Beni ou par 
Aru ne paient rien à la douane. Ils sont couverts soit par une lettre de 
Tibasima, de Wamba ou de Mbusa. Le gouvernement actuel de Mbusa, quoi que 
non encore installé, a déjà commencé l`opération. Il y a déjA plein de 
papiers signés par tel ou tel qu`on trouve dans les postes douaniers. 
Entretemps, il n`y a plus de routes, pas d`écoles, pas de soins médicaux, 
etc. Et dire que le RCD est venu remettre le pays sur les rails est 
un  voeux pieux.


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Veuillez nous excuser si vous avez deja recu ces textes
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Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie 
(Wole Soyinka, Prix Nobel litterature) *
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Everytime somebody keep silent when faced with tyranny, someone else dies 
(Wole Syinka, Nobel Prize for Literature)     *
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* Greeting from:
ANB-BIA   - Av. Ch.Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belgique
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