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Déclaration de l'Amoco sur les événements de Kisanga



AGENCE  DE PRESSE D.I.A. - BULLETIN D'INFORMATION  Déclaration de 
l'Amoco sur les événement de Kisangani-5/O7/2000

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

LES MORALISTES CONGOLAIS DEPLORENT LES MASSACRES DONT EST VICTIME LA 
POPULATION CIVILE DE KISANGANI

Kinshasa, le 5 juillet 2000  (D.I.A.)   Dans un document qu'elle a 
intitulé "Les événements de Kisangani  position des moralistes 
congolais", l'Association des moralistes congolais (AMOCO), installée à 
Kinshasa, s'insurge contre les massacrés perpétrés à Kisangani, dans la 
Province orientale, à l'endroit des habitants de cette ville du 
Nord-est du Congo-Kinshasa, en territoire sous contrôle des agresseurs 
et de leurs alliés rebelles congolais. Il est rappelé dans le document 
que les combats ayant opposé les armées rwandaise et ougandaise dans la 
troisième ville de la RDC (République Démocratique du Congo) se sont 
déroulés du 5 au 11 juin 2000. Le bilan, "lourd et désolant", se 
présente comme suit : plusieurs centaines de morts, des milliers de 
blessés, quartiers bombardés, enfants et personnes âgées disparus, 
propagation des épidémies, destruction des infrastructures 
socio-économiques, etc.

	 - Solidarité avec toutes les victimes des affrontements 
rwando-ougandais à Kisangani

	L'AMOCO tient le Rwanda et l'Ouganda pour responsables de toutes les 
conséquences politiques, économiques, socio-culturelles et 
psychologiques qui découlent de la présente guerre en RDC. 
L'association exprime sa solidarité avec toutes les victimes des 
combats entre les armées rwandaise et ougandaise. Se félicitant 
partiellement du vote par le Conseil de sécurité de la résolution 1304, 
elle dénonce à l'occasion les attitudes ambiguës de la communauté 
internationale et les demi-mesures qu'elle prend et qui traduisent en 
fait un véritable mépris du peuple congolais. " C'est comme si, 
estiment les moralistes congolais, la défense des droits de l'homme 
n'était qu'une simple chimère et que ces droits étaient plus légitimes 
pour certains peuples que pour d'autres". L'AMOCO joint ses efforts à 
ceux de toutes les Organisations nationales et internationales qui 
luttent pour le retour de la paix en RDC.

- Les ressources du Congo-Kinshasa exclusivement à ses habitants et 
réalisme exigé au gouvernement face à la détresse de ces derniers

	Les moralistes congolais ont rappelé aux agresseurs de la RDC que les 
ressources de celle-ci appartiennent exclusivement à ses filles et 
fils, et qu'elles ne peuvent en aucun cas être bradées par un individu 
ni par un groupe d'individus. En effet, selon l'AMOCO, "le Congo n'est 
pas un amas de richesses disponibles pour qui en a les moyens 
d'exploitation, mais un espace alloué par Dieu à un peuple d'êtres 
humains". L'association a invité le gouvernement de la RDC à regarder 
avec réalisme et perspicacité l'état de détresse du peuple congolais 
menacé dans son existence et ne sachant concrètement à qui se vouer. 
Elle incite le gouvernement à tenir compte de toutes les forces 
sociales et politiques dans ses stratégies de lutte contre les 
agresseurs. Elle condamne tous ceux qui croient leurs intérêts liés à 
ceux des étrangers et qui n'hésitent pas à semer mort et désolation au 
sein de leur propre peuple.

-Réelle agression avec une arrogance rare

	Dans la partie introductive de sa déclaration, l'AMOCO écrit :  " Au 
delà du prétexte de l'impératif de sécurité souvent invoqué pour 
légitimer leur présence en territoire congolais, le Rwanda et l'Ouganda 
ne font que confirmer avec une rare arrogance la réelle agression de la 
RDC".  " Que deux armées étrangères, observe l'association, en arrivent 
à s'affronter sur le territoire d'un pays tiers, cela viole les 
dispositions de l'article 52 de la Charte de l'Onu relatif aux 
arrangements régionaux concernant les questions portant sur le maintien 
de la paix et de la sécurité internationales." Des exactions que l'on 
déplore au Congo-Kinshasa malgré les Accords de Lusaka interpellent, 
selon les moralistes, le gouvernement congolais et ses forces armées 
face à leur devoir de défendre l'intégrité territoriale et d'assurer la 
sécurité des Congolais et de leurs biens. Les tergiversations du Rwanda 
et de l'Ouganda, nonobstant le vote du Conseil  de sécurité (résolution 
1304), mettent, relèvent  les moralistes, à nu le soutien moral, 
diplomatique et militaire dont les deux pays sont assurés de la part de 
leurs commanditaires et témoignent de leur détermination à anéantir 
l'Etat congolais et à asservir son peuple. Le message daté du 20 juin 
2000 a été signé par dix membres de l'AMOCO, dont le président, M. 
l'abbé Jean-Adalbert Nyeme Tesse, et son vice-président, Me 
Mukenge-Ndimbu Lungeni. (.D.I.A.)


AGENCE DE PRESSE D.I.A. (Documentation et Informations Africaines)
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