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Rapport du groupe d experts RDC




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WEEKLY NEWS ISSUE of: 11-11-2003

Bonjour,
Vous trouverez ci-dessous, un communiqué émis par les membres de la Table 
de concertation sur les droits humains en RDC au sujet du dernier rapport 
du Groupe d'experts sur l'exploitation illégale des ressources naturelles 
en RDC.
Veuillez nous excuser si vous l'avez déjà reçu.

Bonne journée
Paolo C.
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TABLE DE CONCERTATION SUR LES DROITS HUMAINS AU CONGO/KINSHASA


Entraide missionnaire - 15, rue de Castelnau Ouest, Montréal (Qc) H2R 2W3 - 
Tél. :(514) 270-6089 Téléc. :(514)270-6156


Dernier rapport sur l'exploitation illégale des richesses du Congo
Les pillages doivent cesser en respect du droit!

Communiqué: 10 novembre 2003.  Le dernier rapport du Groupe d'experts sur 
l'exploitation illégale des ressources naturelles en République 
Démocratique du Congo (RDC), remis au Conseil de sécurité des Nations Unies 
le 23 octobre dernier, devrait être suivi rapidement de mesures concrètes 
et énergiques de la part de la communauté internationale, du Canada notamment.

Mandaté par le Secrétaire Général depuis juin 2000, le Groupe d'experts a 
dévoilé et documenté les liens étroits existant entre l'exploitation 
illégale des richesses de la RDC et la poursuite de ce conflit, le plus 
meurtrier depuis la dernière guerre mondiale. Ses 3 premiers rapports ont 
révélé l'implication des acteurs nationaux et régionaux formant de 
véritables "réseaux d'élites" organisés pour piller les ressources du 
Congo, et, par le biais de liens plus ou moins opaques mais fort efficaces, 
pour écouler ces produits sur les circuits commerciaux internationaux. Les 
impacts du travail du Groupe d'experts sont d'importance, le premier étant 
d'avoir contribué à l'avancement de la paix en révélant les motifs non 
avoués à ce conflit ainsi que les mécanismes qui ont permis son 
auto-financement et surtout en identifiant les responsables : États, 
groupes rebelles, chefs militaires, personnages politiques ou firmes 
privées locales et internationales. Il a également attiré l'attention des 
entreprises sur leur participation directe ou indirecte au prolongement 
d'une des pires crises humanitaires du continent et aurait "donné un nouvel 
élan aux principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises 
multinationales" seul code de conduite volontaire reconnu autant par les 
pays membres de l'OCDE que par les entreprises qui y résident.

Le dépôt de ce rapport devrait donner lieu à des résolutions fermes et 
rapides de la part du Conseil de sécurité compte tenu de la délicate 
évolution du processus de paix en RDC et ses répercussions pour l'ensemble 
de la région. Malgré la mise en place des institutions de la transition à 
Kinshasa et le renforcement du mandat de la Mission d'observation de l'ONU 
au Congo (MONUC), l'insécurité continue de régner à l'Est du pays, là où 
l'on trouve de l'or et des diamants. "D'après les constatations faites par 
le Groupe d'experts, ces liens (exploitation, trafic d'armes, conflit), qui 
ont été analysés en détail dans ses précédents rapports, demeurent tout 
aussi importants que par le passé" , ce qui pourrait expliquer le maintien 
de l'insécurité dans ces régions. Le Conseil de sécurité ne peut continuer 
à fermer les yeux sur ces pratiques criminelles qui continuent d'entretenir 
les hostilités en RDC et dans la sous-région.
Il convient d'agir de manière énergique :

-       en mettant les éléments de preuve recueillis par le Groupe 
d'experts et que le Conseil de sécurité a décidé de ne pas rendre publics, 
à la disposition de la Cour pénale internationale qui a déjà annoncé son 
intention de faire enquête sur les liens entre le trafic de diamants et les 
éventuels crimes de guerre perpétrés en RDC;

-       en créant un mécanisme de surveillance sur l'exploitation illégale 
des richesses et du trafic des armes vers la RDC. Ce mécanisme serait 
chargé de fournir des informations régulières sur les filières liées à tous 
les trafics. Son mandat devrait être complémentaire à celui de la MONUC qui 
doit faire respecter un embargo sur le trafic des armes vers l'Ituri 
(Résolution 1493);
-       en remettant à ce mécanisme de surveillance les résultats, gardés 
secrets, des dernières enquêtes du Groupe d'experts afin d'en assurer un 
suivi efficace.


Par ailleurs, même si les compagnies canadiennes, à l'exception d'une seule 
, ne sont plus inscrites sur la liste des entreprises contrevenant aux 
Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises 
multinationales, le dialogue entrepris par le Groupe d'experts avec ces 
mêmes compagnies ainsi qu'avec le Comité de l'investissement international 
et des entreprises multinationales de l'OCDE pour recevoir leurs réactions 
ont démontré des lacunes importantes. En effet, l'interprétation de ces 
Principes directeurs, lorsqu'elle est laissée au seul soin des entreprises 
concernées, peut conduire à des "conduites inappropriées" comme l'ont 
reconnu certaines de ces  compagnies.

Pour tirer les leçons du travail du Groupe d'experts, dont la mise sur pied 
avait été appuyée par le Canada, et pour éviter, à l'avenir, que des 
entreprises canadiennes ne soient associées directement ou indirectement 
aux souffrances des populations des pays où elles interviennent, 
particulièrement en zone de conflit ,
il importe que le gouvernement du Canada :

-       s'assure qu'un suivi soit effectué concernant les activités de 
International Panorama Ressources Corporation comme le recommande le 
dernier rapport;

-       établisse avec tous les partenaires concernés un mécanisme efficace 
de contrôle et de suivi du respect des Principes directeurs de l'OCDE, plus 
particulièrement dans les zones de conflit;

-       exige des compagnies canadiennes opérant au Congo qu'elles 
appliquent l'initiative "Publiez ce que vous payez" et en fasse la 
promotion auprès de la Banque Mondiale et du Fonds monétaire international 
pour assurer plus de transparence dans le secteur des ressources naturelles.

Les trois rapports du Groupe d'experts ont dévoilé et documenté comment la 
volonté d'accéder aux richesses naturelles du Congo pour les exploiter sans 
considération pour le développement du pays ou le bien être de sa 
population a constitué une des causes principales d'une guerre aux 
proportions sans précédent. Le Groupe d'experts, qui n'a aucune autorité 
judiciaire, s'est efforcé de départager les responsabilités. Compte tenu 
des millions de morts, des millions de déplacés, des destructions massives 
des infrastructures sociales et physiques provoqués par ce conflit, il est 
du devoir du Conseil de sécurité, de la communauté internationale et du 
Canada de promouvoir une paix durable dans l'Afrique des Grands Lacs. Cet 
effort devrait être fondé sur le respect du droit international et des 
droits humains et non sur des collusions plus ou moins obscures entre 
dirigeants passibles de poursuites devant les tribunaux.

La  Table de concertation sur les droits humains au Congo/Kinshasa

Cette concertation rassemble, au Canada, la majorité des organismes de 
coopération internationale, des communautés missionnaires, des groupes 
d'Église et de solidarité qui interviennent en RDC.



Pour information :
Denis Tougas (514) 270-6089

L'Entraide missionnaire
15, De Castelnau ouest
Montréal (Québec)
Canada H2R 2W3
Tél : (514) 270-6089
Fax : (514) 270-6156

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x - Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la 
tyrannie (Wole Soyinka, Prix Nobel litterature) -  Everytime somebody keep 
silent when faced with tyranny, someone else dies (Wole Syinka, Nobel Prize 
for Literature)
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