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Weekly anb0522_3.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 22-05-2003      PART #3/6

* Congo (RDC). The war in Bunia  -  15 May: The UN says that departing 
Ugandan troops left behind weapons which were seized by militias fighting 
in Bunia. Uganda has strongly denied the claim. The spokesman for the 
Uganda People's Defence Force (UPDF), Major Shaban Bantariza says: "We left 
behind not even a bullet. How can we leave anything behind when we need 
more heavy weapons ourselves. Would we leave them with passers-by? No way". 
He claims that the rebel Hema group, the Union of Congolese Patriots (UPC) 
which is fighting to retain control of Bunia after seizing it from Lendu 
fighters, was already in possession of heavy weaponry which had been 
supplied by air from Rwanda. - A UN aid official warns of a possible 
outbreak of cholera in Bunia. There is "absolutely no water" in the town 
for the thousands of people who have sought refuge at the UN compound. Many 
thousands of others have walked for six days to neighbouring Uganda. OXFAM 
aid workers say there is a massive column of between 30,000 and 60,000 on a 
road leading south, towards Beni, 161 kms away. 18 May: In a homily 
preached today, Kinshasa's Archbishop Frederic Etsou condemns Rwanda's 
President Kagame and Uganda's President Museveni for "the ordeal they are 
placing on the Congolese people". The homily is preached during a Mass 
celebrated in memory of the victims of the war in Bunia. 19 May: Two 
observers from the 700 strong mission in the north-east of Congo have been 
"savagely killed", a UN spokesman has announced. The soldiers, a Nigerian 
and a Jordanian, went missing on 13 May, at a post some 70 km north of the 
town of Bunia, where the majority of UN staff are based. So far the UN 
peacekeepers have proved too few in number to stop the fighting between 
ethnic militias that has left hundreds of civilians dead. 20 May: A small 
advanced party of French military observers has arrived in the north-east. 
They are investigating the possible deployment of a multinational force. - 
20 May: New evidence of atrocities has surfaced in the north-east. Aid 
workers say they have found 231 bodies of people killed since 4 May on the 
streets of Bunia, including women and children, some decapitated, others 
with their hearts, livers and lungs missing. The aid workers warned the 
death toll may rise because they have searched only nine of the town's 12 
neighbourhoods. Some bodies were so decomposed after being left in the hot 
sun for days that they were buried where they were found, while others were 
burnt by residents. The aid workers did not want to be identified for fear 
of retribution from the rival Hema and Lendu tribal factions. Hamadoun 
Toure, spokesman for the UN mission in Congo, confirmed the death toll. - 
In a joint press release, Human Rights Watch and Amnesty International call 
on the UN Security Council to authorize the deployment of a rapid reaction 
force to protect civilians in Ituri. 22 May: The Independent says that 
Britain has been asked to contribute to the operation being planned for the 
deployment of a force in Ituri.   (ANB-BIA, Belgium, 22 May 2003)

* Congo (RDC). Bunia: trêve relative  -  15 mai. Un calme relatif régnait 
dans la ville de Bunia, divisée à nouveau en deux parties: la zone du côté 
de l'aéroport étant aux mains des milices hema, le centre administratif et 
commercial à celles des Lendu. Au moins 100 personnes ont été tuées durant 
les combats, selon la Monuc. Une grande partie des 300.000 habitants est en 
fuite. Des humanitaires qui ont survolé la région, estiment qu'entre 30.000 
et 60.000 personnes se trouvaient sur la route en direction de Beni. Pour 
la première fois, les Nations unies ont fait allusion à un "génocide" (bien 
que d'autres organisations jugent ce terme exagéré). "Il pourrait s'agir 
d'un génocide", a dit Carla del Ponte, procureur du Tribunal pénal 
international. L'utilisation de ce terme par une haute collaboratrice des 
Nations unies pourrait être un signal "politique" de l'Onu à ses Etats 
membres, estime-t-on. Dans le cas de génocide, les Etats sont obligés 
d'intervenir et d'envoyer des troupes. - 16 mai. Bunia avait retrouvé son 
calme, mais les tensions s'étendraient à des localités voisines. Des 
milliers de sans-abri erraient autour de l'agglomération, privés de soins 
et de nourriture. L'ONG Memisa a réussi toutefois à amener dix tonnes de 
nourriture et de médicaments. Par ailleurs, à Dar es-Salaam (Tanzanie), le 
président Kabila a signé un accord de cessez-le-feu avec cinq milices qui 
s'affrontent autour de Bunia. La trêve devait prendre effet à minuit. 
L'accord stipule également que toute puissance étrangère doit se tenir à 
l'écart des combats, mais ni Kigali ni Kampala n'ont paraphé cette trêve, 
dernière d'une longue série qui n'ont jamais abouti. Thomas Lubanga, chef 
de la milice hema UPC, a indiqué que ses hommes n'avaient aucune intention 
de se retirer de Bunia, pas plus que de déposer les armes. D'autre part, le 
Conseil général de l'Onu a avalisé un appel de M. Kofi Annan, demandant aux 
Etats membres de participer à une opération militaire d'urgence en RDC, 
pour régler la situation à Bunia. La France, le seul pays qui s'est déclaré 
disposé à envoyer des troupes, a cependant réclamé que le Rwanda et 
l'Ouganda soutiennent son déploiement. L'Afrique du Sud et le Nigeria 
pourraient éventuellement participer à cette force d'interposition. - 17 
mai. L'Ouganda s'est dit favorable à l'intervention française, alors que 
pour le Rwanda la France n'est pas le pays le plus indiqué. D'autre part, 
selon des habitants de Bunia, les meurtres et les enlèvements se 
poursuivent dans leur ville malgré l'entrée en vigueur de la trêve. - 18 
mai. Une mission de reconnaissance de l'armée française, composée de 12 
hommes, est arrivée à Kinshasa, d'où elle se rendra en Ituri pour évaluer 
les contraintes techniques du déploiement d'une force internationale 
d'urgence. - 19 mai. La Monuc a annoncé que deux de ses observateurs, un 
Jordanien et un Nigérian portés disparus depuis plusieurs jours en Ituri, 
ont été "sauvagement tués", sans préciser l'identité des auteurs. Il s'agit 
des premiers assassinats délibérés d'observateurs de l'Onu en RDC. Par 
ailleurs, à Bruxelles, M. Javier Solana, le haut représentant de l'Union 
européenne, a indiqué que l'UE est disposée à coopérer avec l'Onu pour 
stabiliser l'Ituri. La mise en place d'une force à cet effet sera entamée 
dès que le Conseil de sécurité aura défini son mandat. - 20 mai. La Monuc a 
indiqué avoir "ramassé", en quinze jours, 230 cadavres dans les rues de 
Bunia. Par ailleurs, les milices qui contrôlent chacune une partie de Bunia 
auraient convenu d'organiser désormais des patrouilles mixtes dans la 
ville. D'autre part, une mission de reconnaissance française est arrivée à 
Bunia pour évaluer la faisabilité d'une opération d'urgence. - 21 mai. Une 
fosse commune a été trouvée un peu à l'extérieur de Bunia, contenant une 
trentaine de cadavres, ce qui porte à plus de 310 le nombre de corps 
retrouvés depuis le 4 mai, a indiqué la Monuc.   (ANB-BIA, de sources 
diverses, 22 mai 2003)

* Congo (RDC). Z'Ahidi Ngoma vice-président  -  La Commission de suivi 
instituée par le dialogue intercongolais et présidée par le chef de l'Etat 
Joseph Kabila, a entériné le choix d'Arthur Z'Ahidi Ngoma comme 
vice-président pour le quota réservé à l'opposition politique. Ce dernier 
est contesté par une partie de cette opposition. "Un consensus global s'est 
avéré impossible entre les différents groupes de l'opposition", a déclaré 
le porte-parole de la commission. "Devant cette situation, la commission, à 
l'unanimité de ses membres, a pris acte du consensus le plus significatif 
qui s'est dégagé à travers un vote majoritaire des 37 délégués sur les 68 
qui forment cette composante, en faveur du professeur Z'Ahidi Ngoma".   (La 
Libre Belgique, 22 mai 2003)

* Côte d'Ivoire. Tentatives d'apaisement  -  Le gouvernement de 
réconciliation nationale tiendra cette semaine une réunion ministérielle 
dans la capitale rebelle, Bouaké, dans le but d'apaiser la tension entre le 
sud et le nord du pays, a annoncé le lundi 19 mai un haut responsable. La 
réunion, qui aura probablement lieu jeudi, sera présidée par le Premier 
ministre, M. Diarra. Ce sera la première fois qu'une délégation 
gouvernementale de haut niveau se rendra à Bouaké, dont les rebelles se 
sont emparés il y a huit mois. - D'autre part, le président ghanéen John 
Kufuor, président en exercice de la CEDEAO, a donné son feu vert au 
déploiement de la force de paix ouest-africaine aux côtés des militaires 
français pour sécuriser l'ouest ivoirien, a-t-on appris le 20 mai de 
sources concordantes. Dans cette partie du pays, les civils sont depuis 
plusieurs mois victimes d'exactions, notamment de la part de supplétifs 
libériens combattant pour les forces gouvernementales ou avec les rebelles 
ivoiriens. --Le 21 mai, le gouvernement a annoncé que les forces loyalistes 
et les rebelles vont sécuriser conjointement l'ouest du pays avec l'aide 
des militaires français et des soldats de la force de paix ouest-africaine. 
L'opération s'étendra ensuite à "toutes les frontières" du 
pays.   (ANB-BIA, de sources diverses, 22 mai 2003)

* Côte d'Ivoire. Rebels to host talks  -  22 May: The new reconciliation 
government is preparing to meet for the first time in the rebel stronghold 
of Bouake. It will be the latest move towards healing splits from an armed 
rebellion last September. The meeting was scheduled for 20 May but was 
delayed at the last moment due to security fears by some government 
ministers unable to disguise their unease at flying into rebel territory. 
The MPCI rebels, who are yet to disarm, now prefer to be called the new 
forces. They say they have now worked out watertight security arrangements 
with West African and French peacekeepers. A spokesman, Konate Sidiki, said 
from Bouake that he was determined to make sure the meeting went without a 
hitch. If it does, it will be highly significant as Côte d'Ivoire, the 
world's largest cocoa producer, attempts to persuade the international 
community that it is on the road to recovery. Previous meetings had been 
taking place in Abidjan or Yamoussoukro, both in the government-held south. 
Bouake, in the centre, is a vital transit point between the south and the 
rebel-held north. The meeting there comes as efforts are made to 
re-establish rail and road links to Mali and Burkina Faso, which violently 
came to a halt after the rebellion last September. But, in a sign that all 
may not be smooth sailing, youth groups opposed to the power-sharing 
government and loyal to President Gbagbo, say they will be staging sit-ins 
on railway lines throughout the south.   (ANB-BIA, Belgium, 22 May 2003)

* Erythrée. Droits humains  -  Le 20 mai, à l'occasion de la célébration du 
10e anniversaire de l'indépendance de l'Erythrée le 24 mai prochain, la 
section française d'Amnesty International a appelé le président Afeworki à 
libérer tous les prisonniers d'opinion détenus dans le pays. Selon les 
chiffres rendus publics par l'association, 11 députés et 10 journalistes 
indépendants sont maintenus en détention, sans inculpation ni jugement et 
dans des lieux inconnus depuis septembre 2001. Les 11 députés, qui se 
seraient prononcés en faveur de réformes démocratiques, sont accusés de 
"trahison" par le gouvernement. Parmi les prisonniers d'opinion, figurent 
également de nombreux témoins de Jehovah. Ils ont été dépossédés de leurs 
droits civiques en 1994, principalement parce qu'ils refusaient le service 
militaire. Par ailleurs, au moins 300 autres prisonniers d'opinion ont été 
arrêtés depuis septembre 2001, dont des diplomates érythréens, des 
fonctionnaires, des hommes et des femmes d'affaires, etc. Malgré 
l'illégalité de ces détentions, nul avocat ni juge n'ose les remettre en 
question.   (A.I., Paris, 20 mai 2003)

* Ethiopia. Aid reaches flood victims  -  21 May: Aid is now reaching the 
100,000 people affected by flooding in southern Ethiopia. But most of the 
flooded areas have only recently become reachable by road - which means 
that the relief operation is only just beginning. The Shebbelle river in 
the south of the country burst its banks following heavy rains, but the 
flood waters have now receded. Food aid and other non-food items, such as 
jerry cans, tarpaulin, plastic buckets and cooking pots has just arrived in 
Gode one week after it was ordered. The problem now is getting it to those 
who need it. Gunther Kreissl of the International Committee of the Red 
Cross (ICRC), says in areas further downstream all aid distribution 
operations have to be carried out by boat because the roads are 
inaccessible. "The river banks burst at some points and the areas along the 
river filled up like ponds. We could not reach the villages that are along 
the river as well as those that have been cut off by the floods," he says. 
The government is using a helicopter to distribute aid to people cut off by 
the floods, but the helicopters can only carry two tonnes at a time. But 
what is now becoming clear is that there is a worse crisis upstream in Imay 
where over 10,000 people have been affected. Trucks cannot get there from 
Gode and the ICRC is considering sending trucks from Addis Ababa. They may 
take at least five days to get there.   (BBC News, UK, 21 May 2003)

* Ethiopia. Eight injured in hotel grenade attack  -  Eight people were 
injured in a grenade attack on a hotel in the Ethiopian border town of 
Moyale at the weekend, residents said on 20 May. Private newspapers and 
residents said the blast some 435 miles south of Addis Ababa destroyed part 
of the hotel. It was not clear who was responsible for the attack. Ethiopia 
has been named by Britain as one of several countries in the east African 
region which has a "clear terrorist threat."   (CNN, USA, 21 May 2003)

* Ghana. Entering telesales era  -  West Africa's only English-speaking 
call centre has the hushed atmosphere of a scientific experiment rather 
than the expected hubbub of telephone salesmen at work. But then this is an 
experiment. In an upstairs room of an internet incubator firm in Ghana's 
capital Accra, the pioneering call centre has just completed its first week 
of operation. Four sales staff are watched over proudly by one of the 
firm's founders, Karim Morsli, who explains what is happening in an awed 
whisper. The sales agent dials up over the internet, and tries to sell a 
mobile phone plan for German mobile operator T-Mobile to a random selection 
of people in the US who have recently arrived home from work. "As far as we 
know we're the first people in Ghana to do this," Mr Morsli says. He adds 
that it has taken more than a year to explain to the Communications 
Ministry what voice-over-internet technology is all about. It is the 
internet that has made the outsourcing of call centres possible, cutting 
out the cost and vagaries of international phone calls and enabling the 
cheap labour of developing countries to be exploited. While it is legal for 
US citizens to call Ghana over the internet, it is illegal for people or 
internet cafes to offer that same service in reverse. Ghana, like many 
other African countries, is afraid of the revenue it will lose if the state 
telecoms firm gives up its monopoly on international phone calls.   (BBC 
News, UK, 20 May 2003)

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