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Weekly anb03203.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 20-03-2003      PART #3/6

* Congo (RDC). Cent ans pour Kasongo  -  Le diocèse de Kasongo, dans l'Est 
de la République démocratique du Congo a commencé à fêter son 100e 
anniversaire. Le 19 mars, fête de saint Joseph, a eu lieu la cérémonie 
officielle en présence des Évêques de Kasongo, S. Exc. Mgr Théophile Kaboy 
Ruboneka, et de Kalemie, S. Exc. Mgr Dominique Kimpinde. Le diocèse de 
Kasongo a été fondé en 1903 par les Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) 
qui, à la fin du XIXe siècle, s'étaient vus confier l'évangélisation de 
cette partie du Congo. En 1895 était érigé le vicariat du Haut-Congo qui, 
depuis 1903, comprend Kasongo, d'abord station missionnaire, puis 
territoire ecclésiastique autonome, et enfin diocèse depuis 1959. Les 
premiers missionnaires durent affronter une situation très dure marquée par 
la présence de personnes arabisées. Kasongo est en effet le berceau de 
l'Islam congolais, et son histoire a été marquée par l'esclavage. Des 
milliers de personnes de la région ont été vendues sur les marchés pour 
être envoyées au port de Zanzibar. C'est précisément sur l'un de ces 
marchés d'esclaves que les missionnaires ont édifié la cathédrale actuelle. 
Ensuite, de nouvelles missions et paroisses ont été créées:à 
Kalima-Kamisuku, la paroisse de Saint-Pierre Apôtre (1936); à Kabambare, la 
paroisse de l'Immaculée Conception (1939); à Mingana, la paroisse de 
Sainte-Thérèse (1940); à Moyo, la paroisse de Saint-Jean Évangéliste 
(1941); à Kibangula, la paroisse de Saint-Paul Apôtre (1946); à Shabunda, 
la paroisse du Sacré-Cœur (1946). Plus tard sont nées aussi des 
congrégations féminines: les Sœurs missionnaires de Notre-Dame d'Afrique 
(1907), les Sœurs de Saint-Joseph de Moba (1924), les Sœurs franciscaines 
de Manage (1949). Selon l'Annuaire pontifical 2003, le diocèse de Kasongo a 
aujourd'hui une surface de 75.365 km2 et compte 900.000 habitants; les 
catholiques sont 293.840; les paroisses 15; les prêtres diocésains 22; les 
prêtres religieux 19; les séminaristes 39; les religieux non-prêtres 31; 
les religieuses 18; les établissements d'instruction 237 et les instituts 
de bienfaisance 8.   (L.M., Fides, Cité du Vatican, 18 mars 2003)

* Congo (RDC). More foreign troops  -  A report from MISNA indicates that 
the inflow of foreign troops into eastern Congo appears to be continuing. 
On 18 March, some military units from Burundi crossed the border and 
apparently passed through the towns of Fizi and Baraka, near Lake 
Tanganyika. The troops are reportedly on their way to join Rwandan troops. 
Kigali however, firmly denies the presence of its soldiers in 
Congo.   (MISNA, Italy, 19 March 2003)

* Congo (RDC). Vers un affrontement rwando-ougandais?  -  Le 13 mars à 
Bunia, le général Kale Kaihura, qui dirige le contingent ougandais dans le 
nord-est de la RDC, a annoncé que Kampala maintiendra ses troupes au Congo 
jusqu'à l'installation d'un gouvernement stable à Kinshasa. Il a affirmé 
que des dissidents armés continuent à se regrouper dans l'est du Congo, 
financés par des Etats voisins (sans identifier ceux-ci). "Nous ne 
quitterons que lorsqu'un gouvernement stable prendra en charge les affaires 
de la RDC, à laquelle nous pourrions demander des comptes pour toute 
attaque contre l'Ouganda", a-t-il ajouté. - D'abord, la radio nationale 
rwandaise, citant le président Kagame, a rapporté que le Rwanda "n'est pas 
concerné par ce qui se passe à Bunia (...). Cela se passe loin de nos 
frontières et ne peut avoir de conséquences directes sur nous". Depuis une 
semaine, des informations circulent selon lesquelles l'Ouganda, le Rwanda 
et le mouvement rebelle RCD-Goma ont massé des troupes dans la région de 
l'Ituri en vue d'un nouvel affrontement, ce que les autorités rwandaises 
ont catégoriquement nié. Mais le 14 mars, le gouvernement rwandais a menacé 
de renvoyer des troupes au Congo si les forces ougandaises ne quittaient 
pas le territoire. "L'Onu doit exiger et obtenir le retrait total et 
immédiat des troupes ougandaises" ainsi que "le retour des forces de 
Kinshasa vers leurs positions défensives initiales", a indiqué le ministre 
rwandais des Affaires étrangères. Kinshasa a envoyé 4 bataillons à Beni 
(Nord-Kivu, sous contrôle des rebelles du RCD-Goma alliés au Rwanda) au 
cours des dernières semaines, en s'alliant avec un chef de guerre local. 
"Si la communauté internationale a trouvé acceptable que l'Ouganda retourne 
en RDC pour toutes les raisons douteuses qu'il a avancées, il est donc 
légitime que le Rwanda aille en RDC afin de contenir cette nouvelle 
situation créée", souligne le communiqué. - Le 15 mars, le gouvernement de 
Kinshasa a annoncé le retrait des troupes ougandaises de Bunia pour le 24 
avril. Ce retrait serait précédé par la mise en place, le 22 avril, de la 
commission de pacification, décidée en septembre dernier à Luanda, mais 
différée en raison de l'opposition de l'UPC (Union des patriotes congolais) 
de Thomas Lubanga. Les travaux préparatoires débuteront le 17 mars à Bunia 
sous la supervision de la Mission de l'Onu (Monuc). -- 17-18 mars. Selon 
des informations confirmées par l'évêque de Beni-Butembo, quelque 20.000 
soldats rwandais ont franchi la frontière congolaise au Nord-Kivu, à la 
hauteur de Rutshuru. Ils sont "positionnés au bord du lac Edouard et sont 
prêts à entrer en action", a dit l'évêque, cité par l'agence Misna. 
L'agence de presse officielle ACP assure de son côté que Walikale 
(Nord-Kivu) est occupée depuis le 16 mars par des troupes rwandaises, qui 
l'ont prise aux Maï-Maï. Des sources locales rapportent également des 
concentrations de troupes du RCD-Goma au Sud-Kivu, et des combats avec des 
groupes Maï-Maï au sud de cette province, du côté de Fizi et Baraka. Et 
selon des habitants, (nouvelle non confirmée), des troupes régulières 
burundaises (quelques milliers?) auraient traversé la frontière et seraient 
en train de faire la jonction avec les troupes rwandaises. - Par ailleurs, 
le 18 mars, les délégués des gouvernements ougandais et congolais et des 
mouvements politico-militaires ont signé un accord de cessez-le-feu à 
Bunia. (Selon la Monuc, 6 des 7 groupes politico-militaires actifs dans la 
région ont signé l'accord; seule l'UPC ne l'a pas signé). Cet accord 
devrait être suivi, le 20 mars, de l'ouverture d'un comité préparatoire 
pour la mise en place de la commission de pacification de 
l'Ituri.   (ANB-BIA, de sources diverses, 19 mars 2003)

* Côte d'Ivoire. Economie en berne  -  Selon une étude confidentielle 
réalisée par un organisme public français, le produit intérieur brut de 
Côte d'Ivoire, c'est-à-dire la richesse du pays, devrait diminuer de 5% 
cette année, après avoir baissé de 1% en 2002. Encore cette estimation 
suppose-t-elle que la sortie de la crise s'accompagne de mesures de 
confiance rapides: une reprise de la vie administrative dès avril, la mise 
en oeuvre d'un accord avec le FMI, et le retour des bailleurs de fonds au 
second trimestre "avec des actions post-conflit". Ce scénario optimiste 
n'est pas acquis. Le retour dans le nord de la Côte d'Ivoire, aujourd'hui 
aux mains des rebelles, de milliers de fonctionnaires souvent natifs du sud 
du pays apparaît problématique à court terme, faute de confiance. Si la 
mise en place de l'accord tarde de quelques mois, affirme l'étude, la chute 
du PIB pourrait largement dépasser 10% et mettre en péril l'économie de 
l'ensemble des pays d'Afrique de l'Ouest.   (Le Monde, France, 15 mars 2003)

* Côte d'Ivoire. Unveiling the Cabinet  -  13 March: The main opposition 
party, the Rally for the Republicans (RDR), does not attend today's 
official naming of a new power-sharing government, because of security 
concerns. The main rebel faction, the Patriotic Movement of Côte d'Ivoire 
(MPCI) also does not attend the ceremony in Yamoussoukro. A French military 
helicopter was reported to have gone to the rebel stronghold of Bouaké to 
pick up the rebels, but they stayed put. The new government, led by Prime 
Minister Seydou Diarra has 41 members, drawn from the main political 
parties, as well as the rebels. However, 16 of the ministers are absent. In 
the new government, President Gbagbo's FPI has 10 seats; the former ruling 
PDCI -- 10 seats; the RDR -- 7 seats; The MPCI rebels -- 7 seats; the 
Western rebels -- 2 seats; others -- 5 seats. 18 March: Senior members of 
the main opposition party have returned to the country to take their places 
in the new government aimed at ending the six-month civil war. Rally for 
Republicans (RDR) members landed in the commercial capital Abidjan, today, 
amidst tight security provided by West African peacekeepers. Amongst the 
group of returning politicians were the newly appointed Ministers of 
Justice and Agriculture, Henriette Diabate and Amadour Gon Coulibaly. They 
are due to take their posts in a new unity government which includes rebels 
and political opposition parties. Only half the members of the new 
government, attended its first meeting last week, citing security concerns 
and logistical problems.   (ANB-BIA, Belgium, 18 March 2003)

* Côte d'Ivoire. Réconciliation en rade  -  13 mars. Lors du premier 
Conseil des ministres qui s'est tenu à Yamoussoukro, seuls 20 ministres sur 
les 41 prévus étaient présents. L'ensemble des ministres issus des groupes 
rebelles, ainsi que ceux du principal parti d'opposition, le Rassemblement 
des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara, ne sont pas venus pour des 
raisons de sécurité. Le chef du gouvernement, M. Diarra, n'a pas été en 
mesure de communiquer la composition exacte de son équipe. D'autre part, à 
Abidjan, de "jeunes patriotes" sont à nouveau descendus dans les rues, 
estimant que l'entrée des insurgés dans le gouvernement équivaut à une 
"prime à la rébellion". --14 mars. Alors que les rebelles du Mouvement 
patriotique de Côte d'Ivoire (MPCI) continuaient leurs consultations sur 
leurs "ministrables", ils ont à nouveau ouvert leurs frontières à la libre 
circulation des biens et des personnes. Par ailleurs une délégation des 
forces d'interposition française et ouest-africaine a rencontré à Bouaké 
les chefs des trois mouvements rebelles pour aider à mettre en oeuvre le 
processus de paix. -- 15 mars. A Bondoukou, ville frontalière du Ghana, les 
forces françaises ont passé le relais au dispositif ghanéen de la force de 
paix ouest-africaine, l'ECOFORCE, sur le front Est. --18 mars. Les 
ministres appartenant au RDR appelés à faire partie du nouveau 
gouvernement, sont arrivés à Abidjan. Ils participeront au second conseil 
des ministres prévu le 20 mars à Yamoussoukro. -- 19 mars. Quatre 
volontaires de la Croix-Rouge portés disparus depuis le 12 janvier à 
Toulepleu (ouest), ont été retrouvés morts. Les quatre employés locaux 
auraient été enlevés dans l'exercice de leurs fonctions par des éléments 
armés. D'autre part, les trois groupes rebelles qui contrôlent le nord et 
l'ouest du pays, tentent de mettre au point une position commune sur leur 
participation au gouvernement. Tout en accusant le chef de l'Etat de leur 
dicter ses choix, ils ne remettent pas en cause le principe du gouvernement 
d'union. Mais rien n'indique qu'ils participeront à la seconde réunion du 
conseil des ministres prévu le lendemain.   (ANB-BIA, de sources diverses, 
20 mars 2003)

* Egypte. Condamnés pour homosexualité  -  Le 15 mars, un tribunal égyptien 
au Caire a condamné 21 jeunes gens accusés d'homosexualité, à trois ans de 
prison ferme, dans un procès, entaché d'irrégularités selon la défense, qui 
va faire appel. Les 21 jeunes ont été condamnés pour "s'être adonnés à la 
luxure". 29 autres ont été acquittés faute de preuves. Les condamnés ont la 
possibilité de faire appel et l'appel est suspensif de la peine.   (Le 
Soir, Belgique, 17 mars 2003)

* Egypt. Human rights activist acquitted  -  On 18 March, Egypt's highest 
court acquitted an Egyptian-American human rights campaigner of charges 
including tarnishing Egypt's image, ordering him freed in a case that drew 
international criticism. "Thank God!, Thank God!" Saad Eddin Ibrahim cried 
out after hearing the verdict, which follows guilty decisions in two 
previous trials. The courtroom erupted in shouts and screeches of joy. His 
adult daughter, Randa, cried with happiness. Ibrahim, 64, was arrested in 
June 2000 with 27 associates, who worked with him at the Ibn Khaldun 
Centre, an independent think tank Ibrahim established in 1988. A security 
court convicted him in May 2001 of tarnishing Egypt's image, embezzlement 
and accepting foreign money without government approval. He was sentenced 
to seven years in prison, appealed and was found guilty again in July in a 
retrial and once again was sentenced to seven years. The earlier security 
court had said Ibrahim"intentionally propagated false statements and biased 
rumours concerning some internal affairs... that could weaken the standing 
of the state." International human rights groups have condemned Ibrahim's 
past convictions and the case has strained ties between Egypt and the 
United States. His wife, Barbara, a native of Palatine, Ill., also has 
fought for his release. After the second conviction, President Bush said 
the United States would protest by opposing aid to Egypt beyond the $2 
billion it receives from Washington each year.   (The Guardian, UK, 18 
March 2003)

* Egypte. Militant des droits humains acquitté  -  Le 18 mars, la plus 
haute cour d'Egypte a acquitté le sociologue militant des droits humains 
Saad Eddin Ibrahim et ses coaccusés, mettant ainsi un terme à une affaire 
qui a duré 32 mois et a suscité une condamnation unanime de la part des 
associations de défense des droits de l'homme. Ibrahim avait été accusé de 
"diffusion de fausses informations nuisibles aux intérêts de l'Egypte" et 
de "recevoir des dons sans l'autorisation du gouvernement". Le verdict 
annule une condamnation à sept ans d'emprisonnement prononcée par un 
tribunal de la sécurité de l'Etat. Ibrahim, qui a la nationalité égyptienne 
et américaine, avait été arrêté d'abord en juin 2000 et son groupe de 
réflexion, le Centre Ibn Khaldoum pour les études de développement, avait 
été fermé. Son arrestation et sa lourde condamnation avaient soulevé des 
protestations de la part du gouvernement américain et des groupes de 
pression.   (PANA, Sénégal, 18 mars 2003)

* Ethiopie/Erythrée. Les vivres s'épuisent  -  Le Programme alimentaire 
mondial (PAM) a averti qu'une aide alimentaire supplémentaire était 
nécessaire pour éviter des souffrances humaines importantes en Ethiopie et 
en Erythrée, deux pays frappés par la sécheresse, où les stocks de vivres 
vont s'épuiser dans les mois à venir. "En Ethiopie, 11 millions de 
personnes ont besoin d'urgence de vivres, mais les distributions vont 
devoir être interrompues si nous ne recevons pas d'urgence d'autres dons", 
a affirmé le PAM le 13 mars. En Erythrée, où 1,4 million d'individus sont 
touchés par la sécheresse et où 900.000 autres sont déplacés ou se 
remettent de la dernière guerre, les stocks d'aide alimentaire vont 
s'épuiser à la fin de mois d'avril. Pour l'Ethiopie, seulement 58% des 
vivres nécessaires ont été promis. En Erythrée, seul un quart des besoins a 
été satisfait. La pénurie d'eau menace aussi sérieusement la survie des 
humains et du bétail. Dans certaines régions, les points d'eau habituels 
sont asséchés, alors qu'ailleurs la nappe phréatique est de plus en plus 
réduite. -- D'autre part, le 15 mars, le Conseil de sécurité de l'Onu a 
prorogé le mandat de la Mission de maintien de la paix en Ethiopie et en 
Erythrée, et a demandé aux deux pays de coopérer totalement et rapidement 
avec la MINUEE en faveur de l'exécution de son mandat.   (PANA, Sénégal, 
14-15 mars 2003)

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