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Weekly anb03202.txt #6
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 20-03-2003 PART #2/6
* Burundi. Alternance? - 13 mars. Ces derniers jours, les armes font
presque autant de bruit au Burundi que la classe politique, occupée à
polémiquer sur l'alternance à la tête de l'Etat conformément à l'accord de
paix interburundais signé le 28 août 2000 à Arusha. Des rumeurs folles
attribuent au Front pour la démocratie au Burundi (Frodebu, parti
majoritaire) l'intention d'armer la population civile pour une insurrection
au cas où le major Buyoya ne voudrait pas quitter le fauteuil présidentiel
qui doit revenir à son adjoint, Domitien Ndayizeye, dès le 1er mai
prochain. Le Frodebu a démenti ces rumeurs, tout en ajoutant que le
protocole d'Arusha ainsi que la Constitution transitoire ne laissent aucune
zone d'ombre sur la succession prochaine de Buyoya par le candidat du
Frodebu. Le président Buyoya pour sa part, a multiplié ces derniers jours
des appels à la classe politique à réunir un consensus pour ou contre son
départ. Les analystes doutent de la capacité de M. Ndayizeye de mener à
bien les réformes préconisées par l'accord d'Arusha, surtout en ce qui
concerne l'armée, s'il accédait à la présidence. -- Pendant ce temps, les
affrontements continuent. Selon des sources militaires, 13 rebelles et 2
soldats ont été tués et 3 autres soldats blessés le jeudi 13 mars au soir,
lors de combats entre l'armée et des rebelles des Forces pour la défense de
la démocratie (FDD) dans la commune de Nyabitsanda (180 km à l'est de
Bujumbura). Le 14 mars, les FDD ont lancé un ultimatum de 4 jours au
gouvernement pour que celui-ci laisse le ravitaillement parvenir à ses
combattants et qu'il cesse "ses attaques contre nos positions". (ANB-BIA,
de sources diverses, 14 mars 2003)
* Burundi. Embuscade meurtrière - Le lundi matin, 17 mars, au moins 7
passagers d'un bus de transport en commun ont été tués et 11 autres
grièvement blessés par balles dans une embuscade tendue par des hommes
armés sur une route du nord-ouest du Burundi, dans la province de Cibitoke.
Ces hommes avaient ouvert un feu nourri sur le bus pour l'obliger à
s'arrêter. Des embuscades meurtrières sur les routes du Burundi, attribuées
à des bandits armés organisés et à des éléments rebelles, sont
régulièrement rapportées à travers le pays. Ces opérations ont
essentiellement pour objectif le vol et le ravitaillement. Pour prévenir ce
genre de drames, les forces de l'ordre n'autorisent plus, depuis plusieurs
années, les usagers de la route à entrer dans la capitale au-delà de 16
heures, ou d'en sortir avant 9 heures. -- D'autre part, le 19 mars à
l'aube, de violents combats ont éclaté autour de Bujumbura entre armée et
rebelles des FNL, faisant de part et d'autre au moins 12 tués et 2 blessés
graves. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 mars 2003)
* Centrafrique. Coup d'Etat militaire - Le samedi 15 mars, en l'absence
du président Patassé parti à Niamey à un sommet régional, les troupes du
général Bozizé, ancien chef d'état-major limogé, sont entrées à Bangui sans
rencontrer de réelle résistance. Les soldats libyens qui, depuis mai 2001,
assuraient la sécurité personnelle de Patassé, avaient rejoint Tripoli en
décembre dernier. Les 350 hommes de la force de paix de la CEMAC (la
Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale) n'ont pas pris
part aux combats. Trois soldats congolais ont toutefois été tués. L'avion
du président Patassé qui tentait de regagner Bangui, a été forcé de se
dérouter vers le Cameroun. Le dimanche, un calme relatif régnait dans les
rues de la capitale. Mais des centaines de personnes ont mis à profit la
confusion pour piller les résidences vides des dignitaires du régime. Le
général Bozizé s'est autoproclamé "président de la République". Dans la
soirée, il a annoncé à la radio la suspension de la Constitution, la
dissolution de l'Assemblée nationale et du gouvernement, ainsi qu'une
période transitoire de "redressement national". L'Union africaine et
plusieurs gouvernements africains ont condamné le coup d'Etat. --17 mars.
Après deux jours de pillages intenses qui n'ont laissé que les carcasses
des villas des dignitaires du régime, de la plupart des ministères et des
entreprises privées, le calme régnait sur un Bangui dévasté. Parmi les
biens pillés on note les locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) où
on a emporté près de 2.000 tonnes de vivres, destinées aux populations de
l'intérieur qui n'avaient pas été ravitaillées depuis plus de quatre mois.
Le bilan des victimes s'est alourdi: les combats auraient fait au moins 13
morts et des dizaines de blessés. La France a déployé 300 soldats français
sur l'aéroport de Bangui pour contrôler son accès et permettre l'évacuation
des étrangers. Quelque 230 personnes évacuées sont déjà arrivées à
Libreville. M. Patassé était toujours réfugié dans la capitale camerounaise
Yaoundé, en attendant de trouver un pays d'accueil. -- 18 mars. Le général
Bozizé a rencontré à Bangui les ministres des Affaires étrangères du Gabon
et du Congo-Brazzaville (pays qui préside la CEMAC), qui l'ont déjà appelé
"Monsieur le président". Conditionnant la tenue d'élections au retour au
calme, il a demandé le renforcement de la force de paix africaine et le
soutien de l'armée française, craignant une intervention des hommes de J.P.
Bemba du Congo-RDC. Selon un nouveau bilan du directeur du principal
hôpital de Bangui, près d'une cinquantaine de personnes ont été tuées
depuis l'attaque des rebelles du samedi. -- 19 mars. A la demande de la
CEMAC, un centaine de militaires tchadiens sont arrivés à Bangui pour
renforcer la force de paix et "assurer la sécurité de la population". La
France a annoncé que les 300 parachutistes dépêchés pour assurer la
sécurité des ressortissants étrangers resteraient en Centrafrique "jusqu'à
la stabilisation de la situation". D'autre part, le général Bozizé a reçu
le soutien des partis d'opposition, qui ont salué "le changement
intervenu". Et le président déchu, M. Patassé, selon un membre de son
entourage, quitterait le Cameroun pour le Togo, pays dont son épouse est
originaire. (ANB-BIA, de sources diverses, 20 mars 2003)
* Central Afr. Republic. Coup d'etat - 18 March: France has sent soldiers
to protect foreign citizens in the Central African Republic (CAR) after
rebels overthrew the government there. About 300 troops from the former
colonial power are being asked to secure the airport in the capital,
Bangui, to allow foreign nationals to leave safely. A spokesman for the
African Union said the organisation was unable to restore order but it was
considering excluding the CAR. Rebel leader General Francois Bozize seized
control of the country on 15 March, meeting little resistance, according to
correspondents. He has suspended the constitution and dissolved both
government and parliament. The ousted President, Ange-Felix Patasse, has
taken refuge in neighbouring Cameroon. At least eight people were killed
when supporters loyal to General Bozize marched into Bangui on Saturday,
hospital and military sources said. A curfew has been imposed and that
people remained wary of rebel soldiers firing into the air. The United
States asked France to help protect its citizens and backed a French call
for "a real, all-inclusive dialogue" as a necessary step to end the cycle
of unrest in the CAR. A spokeswoman for the US State Department urged
General Bozize and his supporters to calm the situation. "We call on the
new authorities in Bangui to restore order in the capital and throughout
the country and, in particular, to stop the extensive looting to ensure the
safety of everyone in the Central African Republic," she said. In addition,
she said Washington was urging the coup leaders "to create the conditions
for humanitarian organisations to function effectively in the country. We
urge the authorities to take steps toward national reconciliation that will
lead to a democratically elected government," she added. Mr Patasse, who
was democratically elected in 1993, has weathered numerous coup attempts.
Following an outbreak of fighting last October, the country was divided
into two -- between rebels loyal to Mr Bozize, and government troops.
Government troops regained control of the country this year, but the rebels
remained at large in rural areas in the north, and in southern Chad. The
United Nations, African countries and African regional groupings have
condemned the coup, including Algeria, South Africa, the Central African
Economic and Monetary Union. Initial euphoria has turned to fear. The
shooting has stopped but there is still looting. 20 March: General François
Bozize, has won the support of opposition politicians. In a statement, a
coalition of political parties welcomed the change of leadership and firmly
opposed any return to power by the constitutional President, Ange-Felix
Patasse. General Bozize has already been praised by the visiting Congolese
Foreign Minister, Rodolphe Adada. Chad has sent an extra 100 troops to
bolster a regional peacekeeping force in Bangui. General Bozize had
appealed for extra peacekeepers in the Central African Economic and
Monetary Community (Cemac) force to help restore order and end looting. He
said they would allow new presidential elections to be held as quickly as
possible and parliamentary elections "if necessary". The World Food
Programme said crowds of hungry people have looted tons of food from their
warehouses after they over-powered a head guard, broke the gates and rushed
in. It has launched a new appeal for food aid. After meeting General
Bozize, Congo's Mr Adada said: "He spoke of openness, of reconciliation.
Heads of state are most interested in this vision, because this country has
suffered a great deal from disunity. We believe that the Central African
Republic can trust a man who says the kind of thing that we have heard,"
said Mr Adada, whose country currently chairs Cemac. (ANB-BIA, Belgium,
20 March 2003)
* Congo-Brazza. Accord de paix - Le lundi soir 17 mars, le gouvernement
congolais et la rébellion armée ont signé à Brazzaville des accords de paix
sous forme de deux engagements pour favoriser la fin des hostilités dans le
département du Pool (sud), a-t-on annoncé officiellement. Ces engagements
ont été signés par le ministre Isidore Mvouba et par Daniel Mahoulouba,
représentant du chef des miliciens ninjas, le pasteur Frédéric Bitsangou,
alias Ntumi. Les textes confirment les accords de cessez-le-feu et de
cessation des hostilités signés en 1999. Le pasteur Ntumi, qui a décidé
notamment "d'arrêter les hostilités, et de ne créer aucune entrave à la
réhabilitation de l'autorité de l'Etat, à la libre circulation des
personnes et des biens dans le Pool", s'est également engagé à "ne créer
aucune entrave au redéploiement de la force publique (armée, gendarmerie et
police) et l'achèvement du processus électoral" dans cette région. En
contrepartie, le gouvernement s'est engagé à faire bénéficier les miliciens
ninjas qui acceptent de déposer les armes, des "dispositions de la loi
d'amnistie du 20 décembre 1999". (AFP, France, 18 mars 2003)
* Congo-Brazzaville. Peace deal signed - 18 March: The government has
signed two agreements with rebels to help end fighting in the south-western
Pool region. The leader of the Ninja rebels, Frederic Bitsangou, also known
as Pasteur Ntumi, agreed to end hostilities, collect weapons, and to allow
the restoration of free movement and the rule of law. The government has
promised to ensure that Ninja fighters who give up their arms, will benefit
from a four-year-old amnesty law. (ANB-BIA, Belgium, 18 March 2003)
* Congo (RDC). Uganda tightens grip on Bunia - Uganda will delay
withdrawing its troops from eastern Congo and has increased its presence in
a key regional town, a senior Ugandan army officer said on 13 March. The
Ugandan army said it would stay in Bunia, some 80 km from the Ugandan
border, to safeguard the work of a joint Congolese-Ugandan peace committee
in the region. Ugandan troops wrestled Bunia, the biggest town in the Ituri
region, from rebels after fierce fighting with the Union of Congolese
Patriots (UPC), which had controlled most of the town. While fighting
continued last week, warring parties agreed a constitution for an interim,
power-sharing government and on the creation of a neutral international
force to secure its members. "We leave when there is a government which is
accountable, but now there is no government," Ugandan Brigadier Kale
Kaihura told a news conference in Bunia. "This government will only come
through the Ituri Pacification Commission (IPC). We can't leave without
finishing this programme (setting up the IPC), and besides, we are supposed
to secure the IPC." The IPC -- with two representatives from each
government, two from the United Nations mission in Congo (MONUC) and four
from other groups involved in the region -- had been due to complete its
work by 10 March. Uganda had agreed to withdraw its troops by 20
March. (CNN, USA, 13 March 2003)
* Congo (RDC). Le Rwanda et Onusumba - Le torchon brûle entre les
autorités rwandaises et Adolphe Onusumba, le chef de file du RCD-Goma, le
mouvement rebelle congolais. Dans la perspective de la mise en place à
Kinshasa d'un gouvernement de transition, Kigali rechigne à accepter que
son ancien protégé se voit confier l'un des quatre postes de vice-président
prévus par les accords de Pretoria. Les Rwandais, qui gardent un très
mauvais souvenir de feu Laurent-Désiré Kabila, qu'ils ont largement aidé à
conquérir le pouvoir avant qu'il ne se retourne contre eux, veulent à tout
prix éviter la répétition de pareille mésaventure. Ils ne ménagent donc pas
leurs efforts pour convaincre Onusumba de s'effacer au profit d'un de ses
camarades, et le pressent d'accepter le département de la Défense ou tout
autre portefeuille ministériel. (J.A.I., France, 16-22 mars 2003)
* Congo (RDC). Discussions sans accord final - Une session de pourparlers
entre états-majors des belligérants en RDC a pris fin ce week-end sans
accord complet sur l'intégration de l'armée ou les arrangements précis de
sécurité pour la transition, a indiqué la médiation le lundi 17 mars. Des
représentants de l'armée gouvernementale, des rébellions et des milices,
réunis depuis le 10 mars près de Pretoria, ont entériné les principes d'une
future police et armée intégrées, et d'une force neutre pour sécuriser la
transition, mais sans finaliser les détails. Concernant l'armée intégrée,
les belligérants ont convenu que le futur chef d'état-major proviendrait
des forces gouvernementales, avec des adjoints issus des deux principales
rébellions (RCD et MLC), mais le gouvernement en voudrait un troisième issu
de ses rangs. Pour la force de police intégrée, les experts militaires de
l'Onu ont assuré que les effectifs pourraient être déterminés
ultérieurement, une fois une analyse de risque réalisée. Concernant la
"force neutre internationale" censée assurer la sécurité à Kinshasa et dans
les villes-clefs, effectifs et composition devraient être arrêtés par
l'Onu, ont assuré les belligérants. Le lieu et la date d'une prochaine
session de discussions devraient être déterminés par le médiateur M.
Niasse, actuellement à New York. (AFP, France, 17 mars 2003)
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