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Weekly anb12192.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 19-12-2002      PART #2/6

* Centrafrique. Tirs sur des manifestants  -  Le 12 décembre à Bangui, les 
forces alliées du gouvernement ont ouvert le feu sur des habitants qui 
protestaient contre l'installation d'une milice congolaise dans leur 
quartier, selon des témoins. Des centaines de civils armés de haches, 
machettes, flèches et massues sont descendus dans les rues de Bangui, 
essayant d'empêcher le déploiement des combattants venus du Congo dans le 
quartier de Malimaka. Les forces loyalistes ont ouvert le feu sur les 
manifestants lorsque ceux-ci ont jeté des pierres. Il n'y aurait eu aucune 
victime. Les Congolais sont détestés par de nombreux habitants de la 
capitale, qui les accusent de pillages et de viols à travers la ville. -- 
D'autre part, le gouvernement centrafricain a écarté tout départ immédiat 
des troupes libyennes de Bangui, invoquant des difficultés liées au 
déploiement de la force de paix de la Communauté économique et monétaire de 
l'Afrique centrale (CEMAC). Le 4 décembre, 104 militaires gabonais sont 
arrivés à Bangui, formant un contingent précurseur de la force CEMAC qui 
doit en compter 350. Les troupes libyennes sont affectées depuis mai 2001 à 
la protection du président Patassé. Leur retour en Libye serait pourtant 
imminent. -- Par ailleurs, l'Eglise locale a confirmé qu'un prêtre, l'abbé 
Jean-Claude Kilamong, et trois autres personnes (un journaliste et deux 
sentinelles de la radio locale) ont été assassinés le 9 décembre à 
Bossangoa par les soldats rebelles du général Bozizé.   (ANB-BIA, de 
sources diverses, 13 décembre 2002)

* Centrafrique. Opposition regroupée  -  Le 14 décembre à Paris, plusieurs 
partis politiques centrafricains regroupés dans une "Plate-forme" 
politico-militaire formée le 7 décembre dernier, ont annoncé leur intention 
de mettre en place une "transition consensuelle" de trois ans dans leur 
pays. Elle aurait pour mission de "reconstruire le pays" et de consacrer la 
fin du régime actuel de Bangui. "Nous avons les moyens militaires et 
politiques de chasser le président Patassé. Les hommes du général Bozizé, 
qui sont nos alliés, sont sur le terrain" où ils contrôlent 70% du 
territoire, a affirmé le coordonnateur, M. Henri Grothe. La Plate-forme a 
aussi accusé le président Patassé d'avoir commis un acte de "haute 
trahison" en appelant à sa rescousse les troupes du rebelle congolais J.P. 
Bemba. M. Grothe a appelé la communauté internationale à rompre le silence 
sur les atteintes aux droits de l'homme commises par le régime et ses 
alliés extérieurs.   (D'après PANA, Sénégal, 14-15 décembre 2002)

* Central Afr. Rep. The CAR's foreign troops raise questions  -  9 
December: MISNA reports that a priest, Father Jean Claude Kilamong, has 
been killed in Bossangoa, by rebels tied in with General Françoise Bozize. 
He had been stopped yesterday, by armed men controlling the city and his 
body was found today. Along with the priest there were other victims -- the 
reporter Raymond Daké of Radio N'Doye and two guards of the radio network. 
12 December: Forced to flee the Central African Republic's latest round of 
fighting, residents from the capital Bangui's northern suburbs are 
returning to find rebel Congolese officers living in their homes. Tensions 
had increased recently after a Congolese rebel truck reportedly knocked 
down three children. Police fired shots into the air for three hours before 
inhabitants dismantled the roadblocks they erected after the accident. 
Living on either side of the Oubangui River, the Congolese and Central 
Africans have traditionally been amicable neighbours. But that changed in 
October when the CAR's army chief François Bozize staged yet another coup 
against the government. Congolese MLC rebel leader Jean-Pierre Bemba, who 
controls much of northern Congo RDC, sent troops to shore up CAR President 
Ange-Felix Patasse. Supporters of Mr Bozize still control a third of the 
country. Congolese troops are fighting alongside the government's troops in 
the frontline of the ongoing battles outside the capital against Mr 
Bozize's rebels. 18 December: The authorities in Bangui have praised Libyan 
troops and forces of the Community of Sahel-Saharian States (CEN-SAD) for 
defending the democratically elected government of the CAR during its 
military crisis. -- The CARs prime minister Martin Ziguele, denies claims 
that Libya had stationed troops and landed military in the neighbouring 
Congo RDC.   (ANB-BIA, Belgium, 18 December 2002)

* Congo-Brazza. Retrait des troupes angolaises  -  Plus de mille soldats 
angolais stationnés depuis 1997 au Congo-Brazzaville entament ce lundi 16 
décembre leur retrait de ce pays pour retourner définitivement en Angola, 
a-t-on appris à Luanda de source officielle. En 1997, les troupes 
angolaises avaient aidé Sassou Nguesso à chasser du pouvoir son rival 
Pascal Lissouba (allié de l'Unita, selon l'Angola) et l'avaient ensuite 
aidé à combattre les mouvements rebelles qui avaient intensifié leurs 
actions armées. Le colonel Dongo, conseiller à la Défense, a assuré que les 
forces armées congolaises sont en mesure de combler le vide laissé par ce 
départ. L'Angola s'est impliqué dans la formation des troupes congolaises 
et de quelques corps de police.   (D'après PANA, Sénégal, 15-16 décembre 2002)

* Congo-Brazza. Situation dans le Pool  -  Une attaque attribuée aux 
miliciens ninja a fait six morts et des blessés dans la nuit du 15 au 16 
décembre dans plusieurs localités du Pool. Dans une déclaration rendue 
publique le 17 décembre à Bruxelles, l'Union européenne s'inquiète des 
affrontements qui se poursuivent, depuis mars dernier, entre des groupes 
armés de la rébellion et les forces armées congolaises dans la région du 
Pool. L'UE se dit très préoccupée par cette crise "qui perdure" en créant 
une situation humanitaire et sécuritaire de plus en plus grave. Elle 
condamne les exactions commises et prie les autorités de "permettre 
d'urgence" aux acteurs humanitaires d'accéder aux zones affectées par les 
troubles. - Par ailleurs, dans un appel intitulé "Le cri d'un peuple", paru 
notamment dans le quotidien français Libération, les supérieures majeures 
des religieuses du Congo dénoncent les horreurs de cette guerre dans le sud 
du pays: "chasse aux rebelles, bombardements par hélicoptères, fuite des 
populations terrifiées, viols, pillages, disparitions de jeunes gens, 
insécurité sur les routes". Elles demandent aux instances internationales 
d'interpeller les dirigeants congolais pour qu'ils choisissent des 
solutions de paix.   (ANB-BIA, de sources diverses, 18 décembre 2002)

* Congo (RDC). 115 people face imminent execution  -  In a press release on 
12 December, Amnesty International said it is gravely concerned that up to 
115 people face imminent execution if they are convicted for their alleged 
role in the assassination of President Laurent Desiré Kabila in January 
2001. Their trial before the Military Order Court appears to be entering 
its final stages and the court which is trying the case, is due to be 
abolished on 18 December. The defendants will have no right of appeal, even 
if they are sentenced to death.   (Amnesty International, 12 December 2002)

* Congo (RDC). Dialogue intercongolais  -  Alors que le dialogue 
intercongolais continue péniblement à Pretoria, Colette Braeckman, dans le 
journal belge Le Soir du 13 décembre, fait le commentaire désabusé suivant: 
"Que le dialogue intercongolais, qui est entré dans sa phase terminale 
cette semaine à Pretoria, réussisse in extremis, ou qu'il échoue une fois 
de plus malgré les pressions des hôtes sud-africains, il n'y aura aucune 
raison de se réjouir. En effet, le pacte ressemble plus à un ultime 
dépeçage de la bête qu'à une solution qui devrait permettre, comme il en 
est convenu, de se diriger vers des élections démocratiques d'ici 24 mois. 
Comment pourrait-il en être autrement avec des auteurs dont aucun n'est 
légitime? A Kinshasa, si Joseph Kabila détient un pouvoir de fait et a au 
moins réussi à renouer avec les institutions internationales au prix d'une 
austérité insupportable pour la population, aucun doute ne peut subsister à 
propos des autres belligérants. Le RCD-Goma, téléguidé par Kigali, est 
unanimement détesté et ne contrôle pas le territoire du Kivu déchiré par 
les groupes armés. Les troupes de Bemba (MLC) viennent de s'illustrer par 
des pillages et des viols en Centrafrique et reçoivent le soutien militaire 
d'un nouvel intervenant, la Libye. Les autres groupes armés sont dirigés 
par des petits chefs de guerre qui se battent autour de l'or ou du diamant. 
Quant à l'opposition politique, son principal mérite c'est de ne pas avoir 
d'armes car, pour le reste, aucun parti n'a jamais tenu congrès ou élu ses 
dirigeants, et longue est la liste des alliances tordues et des 
compromissions. Du reste, le niveau des débats (l'attribution des maisons, 
des voitures, des gardes du corps, des ambassades, des entreprises 
publiques) est révélateur des véritables préoccupations des divers 
protagonistes... Si une tutelle internationale est difficile à imaginer 
pour des raisons de souveraineté et de manque de moyens, ne pourrait-on 
espérer, au minimum, que les Nations unies tirent les conclusions de leurs 
accablants rapports et mettent hors jeu tous ceux qui ont trempé dans la 
violence et/ou les affaires? Que peut-on espérer d'une paix qui va se 
construire sur de telles bases, avec de tels hommes? Rien d'autre que la 
poursuite de la guerre, par d'autres moyens."   (C.B., Le Soir, Belgique, 
13 décembre 2002)

* Congo (RDC). Chemins de fer  -  La 30ème assemblée générale de l'Union 
africaine des chemins de fer, dont les travaux se sont clôturés le 12 
décembre à Kinshasa, a recommandé des raccordements et la construction de 
nouvelles lignes ferroviaires en vue d'accroître les échanges et la 
circulation des biens et des personnes entre les différents Etats 
africains. D'autre part, la Société nationale de chemin de fer du Congo 
(SNNC) a monté un plan multisectoriel d'un coût de 60 millions de dollars 
pour revitaliser les activités de cette entreprise sur une période de deux 
ans (2002-2004). La SNNC, qui emploie 15.152 agents, est actuellement la 
seule entreprise du secteur des transports présente sur les trois quarts du 
territoire national.   (PANA, Sénégal, 13 décembre 2002)

* Congo (RDC)/Libya. Libya accused of backing Congolese rebels  -  12 
December: The Congo RDC Government is accusing Libya of becoming the fourth 
country to invade its territory after Rwanda, Uganda and Burundi. The 
government's chief negotiator at peace talks, Vital Kamerhe, accused the 
rebel Movement for the Liberation of Congo (MLC) of wanting to restart the 
war using the arms, equipment and war planes of Libya. Speaking on UN 
radio, Mr Kamerhe said the government had already protested to the Libyan 
authorities and would soon call on the United Nations Security Council to 
denounce "the acts of aggression". He said the MLC, which controls much of 
the north-east of the country, was blocking the inter-Congolese peace talks 
which have just resumed in the South African capital, Pretoria, because of 
its war goals. One of the MLC's negotiators in Pretoria denied his army was 
planning to march on the capital, Kinshasa, using Libyan help. He said they 
had no war planes and accused the government itself of using the issue to 
block the talks. 18 December: Congo's foreign minister, Leonard She 
Okitundi, has appealed to France to mediate in the dispute between his 
country and Libya, following Tripoli's delivery of military hardware to 
Jean-Pierre Bemba's rebel MLC.   (ANB-BIA, Belgium, 18 December 2002)

* Congo (RDC). Accord de paix  -  Le 17 décembre, tôt au matin, les 
pourparlers à Pretoria ont débouché sur un accord pour un gouvernement 
d'union nationale de transition. Selon cet accord, Joseph Kabila reste 
président durant une période de transition de deux ans, suivie d'élections 
libres. Il aura 4 vice-présidents, venant des mouvements rebelles RCD-Goma 
et MLC, de l'opposition non armée et de la société civile. Le gouvernement 
comptera 36 ministres et 25 vice-ministres. Le gouvernement de Kinshasa 
conserve les ministères de l'Intérieur et de la Décentralisation, de la 
Presse et l'Information, des Finances, de l'Industrie, de l'Energie, de la 
Santé et des Arts et Culture. Le RCD-Goma s'octroie notamment les 
départements de la Défense, de l'Economie, des Entreprises d'Etat, des 
Postes et Télécommunications, du Travail. Le MLC hérite des ministères des 
Affaires étrangères, de la Planification, du Budget, de l'Agriculture. 
L'opposition non armée et la société civile se partagent entre autres la 
Justice, les Affaires humanitaires et les Mines. Aux milices Maï-Maï sont 
dévolus les ministères du Développement rural et de l'Environnement. Le 
gouvernement de transition doit être mis en place au début de l'année 2003. 
- Les observateurs signalent toutefois la fragilité de cet accord, certains 
parlant même d'un "monstre à cinq têtes" portant en lui les germes de 
nouveaux conflits. La méfiance entre les protagonistes reste très grande. 
Le texte est aussi très vague sur la formation d'une nouvelle armée 
nationale. Les différents groupes qui se disputent le contrôle de l'est et 
du nord-est du pays accepteront-ils d'être intégrés au sein d'une armée 
réunifiée? Autre difficulté majeure: le partage des immenses ressources 
naturelles du sous-sol congolais pillées allégrement par les différentes 
parties, étrangères et locales. Seront-elles prêtes à renoncer à leurs 
rentes florissantes? Le désarmement, la démobilisation et la réintégration 
des groupes armés serait la tâche de la Mission de l'Onu, mais jusqu'à 
présent celle-ci s'est contentée de "compter les victimes". L'accord 
prévoit aussi une amnistie pour les actes commis durant la guerre. 
Commentaire de M. Chebeya, président de "La voix des sans voix": 
"Moralement, cet accord est difficile à avaler. Nous allons être dirigés 
par les mêmes personnes qui ont versé le sang des Congolais".   (ANB-BIA, 
de sources diverses, 18 décembre 2002)

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