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Weekly anb10033.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 03-10-2002      PART #3/6

* Congo (RDC). Retrait rwandais du Kivu  -  Le 27 septembre, la deuxième 
phase du retrait des troupes rwandaises du Congo a débuté à Goma avec le 
départ de 667 éléments qui ont pris place à bord de 12 camions avec leurs 
armes et munitions. La première phase du retrait a concerné Kindu, Kongolo, 
Kabalo, Kalemie et Nyunzu. La seconde phase, celle du Kivu, concerne Goma, 
Bukavu, Uvira et leurs environs. Selon le chef d'état-major de l'armée 
rwandaise, le général Kabarehe, pas un seul soldat rwandais ne restera en 
RDC à l'issue de l'opération. Le général Mountaga Diallo, chef des casques 
bleus de la Monuc, présent à la cérémonie de départ, a exprimé sa 
satisfaction du retrait, réfutant aussi les allégations selon lesquelles 
les militaires rapatriés au Rwanda rentreraient par d'autres voies en RDC. 
- D'autre part, le même jour, les 90 derniers soldats ougandais ont quitté 
la ville congolaise de Gbadolite (près de la frontière centrafricaine). Et 
selon des sources concordantes, l'armée burundaise aurait quitté les 
positions qu'elle occupait à Fizi et Baraka, sur les rives nord-ouest du 
lac Tanganyika. - Le 28 septembre, immédiatement après le retrait des 
troupes rwandaises, le commandant Patrick Masunzu, leader tutsi congolais, 
ancien officier du RCD, a pris le contrôle des hauts-plateaux du Sud-Kivu, 
les territoires de la communauté des Banyamulenge sur les montagnes 
dominant les rives nord-ouest du lac Tanganyika. - Le même jour, 25 
militaires de l'armée rwandaise ont été tués accidentellement au cours de 
leurs opérations de retrait au Sud-Kivu, dans l'explosion de munitions 
qu'ils étaient en train de charger à bord de véhicules. Il s'agit des 
premières victimes officielles depuis le début du retrait. - D'autre part, 
selon une ONG locale, près de 40.000 habitants ont fui la ville de Shabunda 
(Sud-Kivu), depuis sa prise de contrôle par une milice tribale Maï-Maï le 
25 septembre, après le départ du contingent du RCD. Et au Maniema, selon la 
population locale, plus particulièrement à Kindu, des officiers du RCD ont 
instauré un régime de terreur, après le retrait des troupes rwandaises, 
traitant tous les habitants de Maï-Maï et tuant aveuglément.   (ANB-BIA, de 
sources diverses, 1er octobre 2002)

* Congo (RDC). Foreign troops pull-out  -  27 September: The pull-out of 
Rwandan troops from Congo enters it most crucial stage, today, when 
soldiers start pulling out of the Kivu border region. 1 October: Rwanda 
withdraws many of its forces from Congo. UN military observers in Bukavu 
watch as the convoys carrying some 15,000 troops, escorted by helicopter 
gunships, roll towards the border. Ten battalions leave, and further six 
will leave tomorrow. 2 October: CNN reports that more than 15,000 foreign 
soldiers have pulled out of Congo in the last three weeks. The withdrawal 
has seen the departure of 10,233 Rwandan troops, 2,287 Ugandans, 700 
Burundians and 2,092 Zimbabweans, says Namanga Ngongi, the UN 
secretary-general's representative for Congo.   (ANB-BIA, Belgium, 2 
October 2002)

* Congo (RDC). "Assurer la sécurité de la population"  -  Trop beau pour 
être vrai? Les ONG ont un peu de mal à croire au retrait des troupes 
rwandaises du Congo. "Des témoignages sur le terrain font état du retour 
discret d'autres soldats rwandais, en civil, sur le territoire congolais", 
souligne le responsable de la Concertation chrétienne pour l'Afrique 
centrale (CCAC). En outre, dans les villes de l'est du Congo, où de facto 
l'armée rwandaise faisait régner "son" ordre, des milices se sont emparées 
de la rue, à la grande inquiétude de la population. Le 1er octobre, la CCAC 
et le Réseau européen Congo (REC) ont publié un rapport qui établit, 
au-delà des simples retraits de troupes, les conditions permettant 
d'assurer la sécurité des populations à long terme. Ce document signé par 
une vingtaine d'ONG françaises, belges et néerlandaises, s'adresse aux pays 
de la région mais aussi à l'Europe. Il demande aux Européens de poursuivre 
le rééquilibrage de leur aide, longtemps orientée en faveur du Rwanda et de 
l'Ouganda, au profit de la RDC, à condition d'instaurer un "contrôle 
rigoureux" des dépenses de Kinshasa et d'encourager la démocratisation en 
RDC.   (La Croix, France, 2 octobre 2002)

* Côte d'Ivoire. Africa's concern  -  ECOWAS: On 30 September, with 
concerns over the growing number of mercenaries and easy access to arms in 
West Africa, regional leaders plead with rebels to end the growing crisis 
at round-table talks. Burkina Faso: The ruling Congress for Democracy and 
Progress has condemned the military unrest. Thousands of Burkinabes have 
protested the attacks on their compatriots in Côte d'Ivoire. Mali: On 30 
September, Mali's Alliance for the Republic expressed concern about 
developments in Côte d'Ivoire.   (ANB-BIA, Belgium, 2 October 2002)

* Côte d'Ivoire. Essais de médiation  -  Jeudi 26 septembre. Des soldats 
français ont commencé à évacuer des centaines de ressortissants étrangers 
de Bouaké. Alors que les Etats-Unis appelaient leurs ressortissants à 
quitter le pays, le gouvernement ivoirien a décrété "zones de guerre" les 
régions de Bouaké (centre) et Korhogo (nord), détenues par les mutins 
depuis le 19 septembre, et ont promis une attaque imminente. Les combats 
qui ont opposé, lundi soir et mardi, les mutins aux forces loyalistes dans 
les faubourgs de Bouaké ont fait au moins une centaine de morts, a constaté 
un journaliste de l'AFP. Par ailleurs, l'adjudant Tuo Fozié, se présentant 
comme le chef des militaires rebelles contrôlant la ville, a déclaré que ni 
le général Gueï, ni Alassane Ouattara "ne sont derrière" leur mutinerie. 
"Il n'y a aucun chef politique derrière nous à ma connaissance", a-t-il 
dit. Pendant ce temps, l'Afrique de l'Ouest se mobilise. La CEDEAO a 
convoqué un sommet extraordinaire le 29 septembre. Selon certaines sources 
(démenties par les autorités), le Nigeria et le Ghana auraient déjà envoyé 
quelques avions et des troupes comme premiers éléments d'une force 
d'interposition. -- 27 septembre. Les mutins ont pris une nouvelle ville, 
Odienné, au nord-ouest, près de la frontière avec la Guinée. Les soldats 
français ont achevé les évacuations d'étrangers à Bouaké, mais le 
gouvernement français a jugé "inopportune" la mise en oeuvre des accords 
bilatéraux de défense demandée par la Côte d'Ivoire pour faire face à la 
mutinerie. Le président sénégalais Abdoulaye Wade, président en exercice de 
la CEDEAO, a déclaré que les dirigeants ouest-africains "comptent mettre en 
place un contingent de paix et de bons offices" pour contribuer au 
règlement de la crise, tout en soulignant qu'il ne s'agira pas d'une 
opération destinée à réduire les mutins. Mais la CEDEAO a aussi affirmé son 
"soutien total" au gouvernement ivoirien et lancé une mise en garde à peine 
voilée aux mutins. D'autre part, à Ouagadougou, le ministre burkinabé de la 
Défense a déclaré que son pays prendra toutes ses responsabilités si les 
autorités ivoiriennes ne garantissaient pas la sécurité des Burkinabé 
vivant sur leur sol; mais il a également assuré que le Burkina ne servira 
pas de base arrière aux mutins. Le SCEAM (Symposium des conférences 
épiscopales d'Afrique et de Madagascar) a appelé au dialogue et à la 
réconciliation. -- 28 septembre. La France a finalement accédé à la demande 
du gouvernement ivoirien d'activer les accords de défense bilatérale, 
annonçant un "soutien logistique" limité (véhicules, matériels de 
transmission, ravitaillement). Des combats ont eu lieu entre l'armée 
nationale et les rebelles à mi-chemin entre Bouaké et Yamoussokro. -- 29 
septembre. Des soldats français et américains ont réalisé une nouvelle 
opération d'évacuation des étrangers, cette fois-ci à Korhogo, où les 
missionnaires Pères Blancs ont décidé de rester avec la population. Les 
chefs d'Etat de l'Afrique de l'Ouest, réunis à Accra, ont envisagé l'envoi 
d'une force de paix, ce que le président Gbagbo et les rebelles ont 
cependant refusé. Mais les dirigeants se sont engagés à mener une mission 
de médiation. Ils ont désigné six d'entre eux chargés d'ouvrir des 
négociations avec les rebelles pour un cessez-le-feu immédiat et des 
négociations. Le président sénégalais a appelé son homologue ivoirien à 
accepter le dialogue avec les mutins. -- 30 septembre. Des accrochages 
sporadiques ont eu lieu régulièrement entre troupes loyalistes et rebelles 
sur un front situé à une quarantaine de kilomètres au nord de Yamoussokro. 
Dans la soirée, des échanges de tirs d'armes lourdes et légères ont été 
entendus à la périphérie de Bouaké. Pendant ce temps, des leaders 
ouest-africains ont lancé une mission de paix en Côte d'Ivoire. -- 1er 
octobre. La France renforce ses moyens militaires: un état-major tactique, 
composé de 70 parachutistes et conduit par un général, est arrivé à 
Abidjan. Accusée par les rebelles de faire le jeu du gouvernement, l'armée 
française a démenti, assurant que sa mission d'assurer la sécurité des 
ressortissants étrangers n'a pas changé. Sur le terrain, les rebelles ont 
pris la ville de Séguéla (200 km à l'ouest de Bouaké), ainsi que Kani et 
Sakassou. Par ailleurs, les chefs de la diplomatie d'Afrique de l'Ouest ont 
poursuivi leur mission de médiation, mais ils peinent à trouver un 
interlocuteur du côté des rebelles. Une première prise de contact a 
cependant pu se réaliser. -- 2 octobre. Les rebelles ont pris de nouvelles 
villes (notamment Bouna, près de la frontière ghanéenne) renforçant leur 
contrôle sur la moitié nord du pays. Abidjan a été le théâtre d'une 
manifestation loyaliste d'une ampleur sans précédent (40.000 partisans du 
président Gbagbo), tandis qu'à Bouaké quelque 3.000 personnes ont manifesté 
en faveur de la rébellion. Par ailleurs, le porte-parole de la CEDEAO a 
déclaré qu'une rencontre avec les rebelles devrait avoir lieu le 3 
octobre.   (ANB-BIA, de sources diverses, 3 octobre 2002)

* Côte d'Ivoire. A country divided  -  26 September: More than 100 bodies 
have been discovered in Bouake. A Reuters correspondent who visited a 
school in the town says: "I was able to count 112 bodies. They were 
everywhere, lying in rooms and on paths. I was only able to look into a few 
of the rooms". As fighting continues in Bouake, Nigeria has announced it 
has sent three Alpha ground attack aircraft to Côte d'Ivoire to help quell 
the rebellion. The Nigerian deputy foreign minister says his country's 
forces are being sent to Côte d'Ivoire under the auspices of ECOMOG, the 
military wing of the Economic Community of West African States (ECOWAS). 
The aircraft have been dispatched following a request from President Wade 
of Senegal, ECOWAS's chairman. Ghana has also agreed to send its own units 
to assist President Laurent Gbagbo. -- French troops have evacuated more 
than 1,000 people from Bouake. The evacuation operation will begin again 
tomorrow, but only in Bouake. Korhogo is still held by the rebels. -- The 
Government declares the regions of Bouake and Korhogo a war zone. 30 
September: A group of West African officials are set to meet President 
Laurent Gbagbo, today, as efforts begin to mediate between the government 
and rebel troops. Foreign ministers and defence chiefs from Nigeria, Ghana 
and Togo are then expected to try to set up talks as soon as possible with 
the rebels who remain in control of northern and central parts of the 
country. On 29 September, West African leaders agreed to send a buffer 
force to Ivory Coast if mediation between the government and rebel troops 
fails. The mediation group is seeking to prepare the way for five West 
African heads of state to visit Côte d'Ivoire to start negotiations. If 
those negotiations failed, the regional bloc would send in a buffer force, 
Senegal's President Abdoulaye Wade said, adding that up to 4,000 
peacekeeping troops could be mobilised for the mission. Mr Wade was 
speaking after an emergency Ecowas summit in Accra, Ghana, called to 
discuss the crisis in Côte d'Ivoire. Ecowas countries want to stop the 
rebellion from turning into a regional conflict -- as was the case in 
Liberia and Sierra Leone in the 1990s. -- Hundreds of wooden shacks in a 
wealthy Abidjan suburb are torched by troops, uprooting scores of poor 
immigrant workers. Local officials say they are "cleaning" the district as 
part of the hunt for rebels. 1 October: Both the government and rebels 
report heavy fighting at Tiebissou, 40 km north of Yamoussoukro. -- France 
is setting up a tactical base in Abidjan to provide logistical support to 
the Government and is sending a further 70 troops. French officials say the 
troops could provide protection for a conflict mediation team set up by 
Ecowas, the union of West African states, although they say France still 
has no plans to intervene in fighting between the Ivorian government and 
rebels. (Ecowas says it has held preliminary talks with both the rebels and 
the government. Mohammed Chambas, Ecowas' executive secretary, says he has 
had a "very cordial conversation", today, with rebel leaders). The extra 
French troop deployments, which will bring the French military presence to 
more than 750 soldiers, add to questions about the role to be played by 
France in the crisis. -- Burkina Faso's ruling party, the Congress for 
Democracy and Progress, denies involvement in Côte d'Ivoire's crisis. -- 
The Government of Côte d'Ivoire extends the curfew in the nation by another 
week. -- 2 October: ECOWAS mediators say they will meet representatives of 
the rebel soldiers in Bouake, tomorrow. -- Thousands of people take to the 
streets of Abidjan to demonstrate their support for President Gbagbo's 
government. 3 October: According to reports from the area, rebel troops are 
now about 40 kms from Yamoussoukro.   (ANB-BIA, Belgium, 3 October 2002)

* Djibouti. Présence américaine  -  Depuis 5 mois, l'armée américaine est 
présente à Djibouti, à quelques encablures des côtes du Yémen et à distance 
de frappe de l'Irak. Elle intensifie sa présence militaire dans le pays, où 
elle dispose d'une nouvelle base: Camp Le Monier. Reste à savoir ce que le 
Pentagone prépare dans cette base arrière. "Depuis le début de la guerre 
antiterroriste, le commandement central américain maintient une présence 
militaire dans divers pays (...) pour s'entraîner en vue de répondre à un 
ensemble d'opérations potentielles", explique leur porte-parole. "Nos 
forces à Djibouti et à Camp Le Monier fournissent un soutien limité à 
d'autres forces américaines dans la région". Reste que l'armée américaine 
est avare d'informations et que des zones d'ombre subsistent. La chaîne 
américaine ABC a fait état, voilà deux semaines, de la présence de 
commandos à Djibouti, suscitant des spéculations sur la préparation d'une 
traque contre des membres d'Al-Qaida au Yémen. Le Pentagone a seulement 
reconnu avoir envoyé 800 hommes, dont des membres des forces spéciales, 
dans sa nouvelle base, mais il n'a pas mentionné la présence d'environ 
1.500 marines s'entraînant à Obock, à 50 km au nord de la ville de 
Djibouti. Pour leur part, les autorités djiboutiennes ont démenti que leur 
pays serait utilisé comme base arrière pour une action au Yémen, un pays 
avec lequel Djibouti a des liens historiques, économiques et culturels. 
"Nous offrons des installations à nos amis, Américains ou Français, pour 
leur permettre d'accoutumer leurs troupes aux conditions climatiques, mais 
cela ne veut pas dire que ce soit pour une opération spécifique", a déclaré 
le président Guelleh. Pendant ce temps, les avions-cargos géants de l'US 
Air Force vont et viennent tous les jours à l'aéroport de Djibouti, tandis 
que des hélicoptères transportent des hommes et du matériel jusqu'au camp 
Le Monier.   (AP, 1er octobre 2002)

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