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Rapport violation des DH dans le Sud-Kivu/Gj Bukavu







Rapport violation des DH dans le Sud-Kivu
Groupe Jeremie - Bukavu





CONTEXTE

L'INSECURITE GENERALISEE
La population des territoires occupes par les mouvements rebelles 
(RCD-Goma sous l'aide du Rwanda, le RCD/ML sous le ferus Ougandais) 
esperait deja' commencer une transition, si courte soit-elle marquee 
par les preparatifs des dialogues intercongolais. (Gaborone, 
Addis-Abeba, Nairobi, Durban, etc.) pendant ce temps, les dirigeants 
rebelles (toutes tendances confondues) semblent debordes et tres peu 
enclins a' assurer la protection des personnes et de leurs biens.
Nous sommes tristes de constater que nos rapports sur les cas de 
violations des droits humains semblent monotones du point de vue 
thematiques mais surtout horribles quant aux statistiques des 
victimes.
La vie humaine continue d'etre meprisee ; les viols des femmes de 
tout age se multiplient et se font devant le mari, les enfants et les 
parents des victimes. Les biens des personnes voles, pilles et de 
plus en plus la possession d'une arme a' feu devient le seul moyen 
facile pour vite s'enrichir et se faire respecter. Tout semble avoir 
repris de l'ampleur dans les violations massives et repetees des DH 
particulierement ici au Sud-Kivu ou' se dispute une myriade des 
fractions armees : le territoire d'Uvira seul heberge l'armee 
burundaise, l'APR, avec ses freres ennemis (Ex-FAR, Interhamwe, les 
soldats du RCD avec leurs milices de " local defense ", les 
combattants Mayi mayi (diverses factions), les Banyamulenge et les 
resistants Bembe.
Les autres territoires du Sud-Kivu, Walungu, Bunyakiri, Shabunda, 
Mwenga en regorgent presque autant. Et l'on constate que plus ces 
fractions se multiplient, plus elles rivalisent en violation de 
droits de la population. Ces fractions armees vivent toutes de vols, 
viols, et rapines. Nos population restent prises en otage au gre' de 
leurs raids a' travers les villages.
Depuis le mois de juillet 2001, l'insecurite' s'est generalisee et 
exacerbee. Elle n'est plus vecue seulement dans les milieux ruraux 
(villages isolees ou situees a' la lisiere de grandes forets : 
Bunyakiri, Nindja, nzibira, Izege, Mulumemunene, Kamisimbi, Ciherano, 
Burhale, Burhinyi, Mushinga, Š), mais elle a deferle' en ville. 
L'escalade est totale. Aucun quartier residentiel n'en est epargne'. 
De multiples tracasseries (extorsion, vols, braquage) diverses ne 
font que renforcer la spirale des tueries : double meurtre, vols, 
viols de paisibles citoyens.
Ce qui inquiete encore plus c'est le silence coupable/complice ou 
l'incapacite' criante des dirigeants des mouvements rebelles a' 
couvrir toute perspective d'une quelconque enquete afin de mettre fin 
a' l'impunite'.
 Plus de la moitie' de la population fuyant les exactions des bandes 
armees vit en deplaces aussi bien dans la campagne qu'ici dans les 
banlieues de la ville de Bukavu.
La malnutrition redevient l'une des premieres causes de mortalite' et 
de non frequentation de l'ecole. (A Shabunda, Mwenga, Ninja,) et des 
fois, une des causes d 'echecs dans les ecoles, les universites 
locales.
Les maladies oubliees (polio, kwashiorkor, meningite, cholera, Š) 
refont surface.
La banalisation de la violence est en train, craignons-nous, de 
pousser les differentes communautes au desespoir et a' l'incapacite' 
d'une perspective de cohabitation pacifique quelconque.
L'an 2002 risque de ne pas etre differente de derniers douze mois 
passes. Pourtant, les ONG locales de defense et de promotion des 
droits de l'homme ont redouble' d'efforts de sensibilisation et de 
denonciation. Cela n'a pas ete' suffisant car les vraies causes de 
cette violence/insecurite' sont la guerre (et la distribution 
anarchique des armes, l'enrolement force' des enfants, la destruction 
des unites industrielles, des infrastructures hospitalieres, 
scolaires, le non -paiement des salaires des travailleurs et soldes 
des soldats, la multiplicite' des milices, le clientelisme politique 
et le manque de programme politique des pretendus liberateurs).
La guerre est loin d'etre finie et meme le respect des accords de 
Lusaka et le cessez le feu sont loin d'etre respectes. Pour attenuer 
tant soit peu les souffrances de la population, le salut viendrai des 
troupes etrangeres. Leur presence constitue une violation flagrante 
de la souverainete' de la RD Congo.
Tout passerait par une solution politique negociee tant au niveau 
national (entre protagoniste politiques, oppositions armees, les 
forces vives, les Eglises, les autres combattants et le gouvernement 
de la Republique, Š qu'au niveau international, cad, les congolais et 
les pays voisins.



ATTEINTE AU DROIT A LA VIE
En date du 11 juillet 2001, dans la commune de Kadutu, quartier Funu 
1er au numero 143, la citoyenne Yvette Nuru a ete' assassinee par une 
bande des hommes armes en uniforme. Son grand-frere, Monsieur Salomon 
Mushagalusa a ete' atteint d'une balle au niveau du bassin. L'epouse 
de ce dernier, Madame Nsimire Cirhulwire a ete' poignardee au cou, au 
dos, dans les cotes et sur le bras gauche. Son fils , lui, a recu une 
balle au genou. Les autres membres de famille ont ete' serieusement 
tabasses, c'est le cas de Barhangulira et Asmin.
Dans le nuit du lundi 16 au mardi 17 juillet 2001, dans la localite' 
de Mbiza en groupement de Kagabi, territoire de Kabare, un policier 
du sous-detachement de Kabare a ete' fusille' par les Interhamwe. 
Ceux-ci ont aussi devalise' plusieurs habitations a' Kafunge 
(Kabare), notamment celles de Messieurs Mirindi Lwatunda et Patient 
Rukudu.
En date du 20 juillet 2001, a' 20h30' dans la commune de Kadutu, 
precisement dans le quartier Nyawera, Mr Mithima Balamba " Shabiste " 
de son etat a ete' abattu chez lui a' la maison par des hommes armes 
et en uniforme. Plusieurs objets de valeur ont ete' emportes : tous 
les habits, 2 postes radio, 30 $ et une masse importante d'argent en 
francs congolais.
Mardi 24 juillet a' Ikabana, groupement de Lurhala, territoire de 
Walungu, Mr Donat Langer est assassine' a' 22 heures par des hommes 
armes en uniforme, sa femme blessee par coup de balles aux deux 
cuisses et son fils a' la cheville. Les deux derniers sont tous a' 
l'hopital de Walungu pour des soins appropries.
En date du 13 aout 2001 a' Kamisimbi, groupement Lurhala, territoire 
de Walungu, Monsieur Aristide Kafashi est accuse' d'avoir tue' la 
femme de son voisin Izuba par sorcellerie. C'est ainsi que les 
membres de la famille d'Izuba attaquerent la famille Aristide Kafashi 
et parvinrent a' detruire les huttes. Aristide alla informer un 
groupe des militaires non autrement identifies qui sont arrive' sur 
le lieu du drame et au lieu de trancher le probleme ils se sont mis 
a' piller chez Mugaya, l'oncle paternel d'Izuba : 5 vaches et sont 
partis avec six membres de la famille d'Izuba, entre autre : Kabika, 
M'rubanza et sa fille ; M'mushabisa, M'nzoza, femme de Nshamamba, 
Namukebe, M'lunjwire, femme de Mugayo. Le lendemain matin les autres 
membres de famille Izuba qui sont reste' ont pris Monsieur Aristide 
Kafashi et l'ont tue'.
Madame Kilungu Elisabeth, surnommee Tati Nyakasa, agee de plus de 90 
ans est morte ce lundi 13 aout 2001 dans son abri de fortune sis au 
n.  16, sur l'avenue Biega, en cellule Mulengeza II dans le quartier 
Panzi en commune d'Ibanda a' Bukavu. Cette mort regrettable serait 
consecutive aux conditions miserables dans lesquelles la vieille vit 
et croupit depuis le 9 juillet dernier apres avoir ete' delogee par 
des agents de la police nationale congolaise (PNC) de la chambrette 
qu'elle prenait en pension dans la maison qu'habitait la famille de 
Mr Bulambo Kinganga dont elle est maratre avant le deguerpissement 
force' de celle-ci en date du 28 avril 2001. Des informations en 
notre possession renseignent que la concession ou' se trouve la 
famille Bulambo appartenait a' un colon belge du nom de Van der 
Lanoertt. Celui-ci l'aurait cedee, en bonne et due forme, a' Monsieur 
Stophanis qui la lui avait officiellement demandee en faveur de son 
domestique, le pere de Bulambo Kinganga. A sa mort, ce dernier avait 
remis les titres y relatifs a' son fils qui a vecu avec toute sa 
famille dans la maison abandonnee par le colon jusqu'au jour de leur 
expulsion.
Dans ladite parcelle cohabitent aussi pres de 40 familles comptant au 
moins 385 ames menacees actuellement de deguerpissement en faveur 
d'une femme influente de nationalite' rwandaise nommee Madame Mario 
Mukamunganga, ancienne maitresse de Monsieur Stophanis.
En date du 19 aout 2001 vers 19h30', a' Nyabushongo, quartier 
Katindo-droit en commune de Karisimbi, ville de Goma, six personnes 
dont la femmes de Monsieur Hamuli et ses cinq enfants ont ete' tuees 
par des militaires tutsi de l'APR au service du RCD. Des sources 
fiables et concordantes indiquaient que le pere de la famille 
Monsieur Hamuli avait vendu a' credit du coltan de l'equivalent de 25 
000,00 $ a' un sujet rwandais, ce dernier voulant escroquer son 
fournisseur envoyat ses freres pour l'eliminer et ainsi perdre des 
traces. Le forfait a ete' commis apres que les objets, les effets de 
menage et habits de valeur aient ete' emportes.
Dans la nuit du 22 au 23 aout 2001, des bandes armees ont saccage' le 
village Kamunyere a' Katana Mabungu, une personne a ete' tuee et 
plusieurs autres blesses dont certains ont ete' hospitalises.
Le mercredi 22 aout 2001 eux environs de 19h30', Mr Mugororo 
Ntanzogwa qui s'est rendu a' Buholo IV pour rendre visite a' son 
cousin Bashaga Butabana n'est plus rentre' chez lui. En effet, dans 
cette nuit tombante des hommes en uniforme militaire ont pris 
d'assaut la maison Bashanga et ont ouvert le feu sur deux infortunes 
et la femme de Bashanga. Bashanga Butabana est mort sur place tandis 
que Mugororo Ntanzongwa a succombe' sur le chemin de l'hopital. La 
femme de feu Bashanga a ete' hospitalisee a' l'hopital general de 
reference de Bukavu ou' elle continue a' suivre des soins. Elle a la 
hanche fracassee et vraisemblablement elle devient handicapee a' vie. 
Et des enquetes, et des criminels, pas de nouvelles !
Au cours du mois d'aout 2001, en territoire de Kalehe, un militaire 
regulier du RCD faisant la ronde ordinaire a froidement fusille' une 
femme en pleine journee ; le seul tort qu'elle avait commis a ete' de 
lui refuser la bourse.
Selon les informations nous parvenues, sur ordre du commandant, ce 
militaire a ete' egalement fusille' apres deux jours. Il etait 
pousse' par une manifestation massive mais non violente de la 
population de la place.
Le lundi 27 aout 2001 aux environs de 4 heures du matin, Madame Dada 
Bushole, communement appelee Maman Alliance, agee de 26 ans, a ete' 
abattue par balles tirees par un militaire du RCD a' Ihusi non loin 
du centre hospitalier de Kalehe dans le territoire de Kalehe. La 
victime, epouse de Monsieur Maka, pasteur de l'eglise de la 
Communaute' des Eglises Baptistes du Centre de l'Afrique (CEBCA) a' 
Buziralo, etait mere de 3 enfants et enceinte de 4 mois.
En date du 27 aout 2001 a' Kalehe, deux elements de la locale defense 
se sont mis a' ranconner les passagers a' bord d'un vehicule qui se 
rendait a' Bukavu. Une femme du nom de M'Bushole, epouse du pasteur 
Masemo Kafurhu ayant refuse' de donner de l'argent a recu six 
cartouches qui l'ont traverse' verticalement de l'anus au cou. La 
victime a trouve' la mort sur le champs. Interhamwe certain Bizima 
Malingane a ete' aussi gravement blesse' au pied par cartouche et a 
ete' conduit a' l'HGR de la FOMULAC/Katana. L'auteur de ces actes 
inciviques, Monsieur Muke a ete' attrape' et mis en prison pour 
attendre son jugement. Le 29 aout, ce dernier est sorti du cachot ou' 
il etait garde', pour tenter de fuir, mais ses collegues qui le 
gardaient l'on abattu par balle sur le champs.
Dans la nuit du 30 au 31 aout 2001, Monsieur Mudosa du groupement 
Kamissimbi est tue' par les militaires tutsi bases a' Mugogo et une 
dizaine de maisons furent incendiees et pillees systematiquement.
En date du 31 aout 2001, un cadavre d'un jeune homme age' de plus ou 
moins 10 ans est decouvert dans la riviere Wesha a' Karhale, dans la 
commune Urbano-rurale de Kasha.
En date du 3 septembre 2001, sur la route qui mene a' la paroisse de 
Mugogo, deux militaires allies sont tombes vers Mushweswhe dans une 
embuscade tenue par les hommes armes. Ces derniers apres avoir pille' 
le vehicule a' bord duquel etait les deux militaires allies les ont 
depouilles de leurs vetements et ont fini par les fusiller.
En date du 9 septembre 2001, Mr Ntakobajira Rumesha, chef de quartier 
de Lulambo, groupement Kamisimbi est assassine' par les forces armees 
du RCD et ses allies soit disant qu'il heberge les Interhamwe et les 
Mayi mayi dans son quartier. Ses filles ont ete' violees par ces 
memes militaires.
En date du 09 septembre 2001, Monsieur Francois Bakalera, fils de 
Rubeshuza du village Bumbabali, groupement Ikoma dans la paroisse de 
Walungu en collectivite' de Ngweshe a ete' essassine' a' 2 Km de chez 
lui par des hommes armes, parlant kinyarwanda.
En date du 12 septembre 2001, a' 21h00, le President de la Radio Club 
AEP/Itara de Bushumba, Monsieur Theophile Shamavu Muhimuzi a ete' 
assassine' chez lui par des hommes en uniforme militaire et armes. 
Tandis que son epouse atteinte par des balles et grievement blessee a 
succombe' le 14 septembre 2001.
En date du 13 septembre 2001 une marche pacifique est organisee par 
les etudiants des principales institutions d'enseignement superieur 
de Bukavu suite au refus du RCD d'accepter l'offre du gouvernement de 
Kinshasa de payer les arrieres des salaires de tous les 
fonctionnaires et enseignants dans les territoires sous controle 
rebelle. Cette marche pacifique a ete' violemment reprimee par les 
autorites du RCD qui ont deploye' non seulement les forces de l'ordre 
(la police) mais aussi les forces combattantes du RCD et allies. 
Resultat : un eleve de l'ecole secondaire, le jeune Ombeni Bahaya 
Mundeke a ete' abattu a' bout portant par une soldat sur ordre d'un 
responsable de services de renseignement, son propre chef, il y a eu 
plusieurs blesses, des arrestations arbitraires suivies des tortures.
Compatissant avec la famille du defunt, les eleves et etudiants sont 
joint le lendemain 14 septembre au cortege funebre qui a ete' de 
maniere cynique disperse' par les troupes du RCD.
Le Pere Giovanni de la congregation de Peres Xaveriens qui etait dans 
le cortege a ete' arrete', battu grievement et jete' au cachot des 
services de renseignement. Sa liberation est intervenue aux environs 
de minuit grace a' l'intervention du Vicaire episcopale de 
l'Archidiocese de Bukavu.
Le vendredi 28 septembre 2001 aux environs de 21h Monsieur Bisimwa 
Mutabesha Jean Paul Adelar, age' de 37 ans ainsi que son epouse 
Madame M'Xaveri communement appelee Madame Eve, agee de 34 ans, ont 
ete' tues par balles a' leur domicile situe' sur l'avenue 
Chahi-kabuye, dans la commune Urbano-rurale de Kasha a' Bukavu. La 
fille ainee agee de 14 ans a ete' grievement blessee et internee dans 
un etablissement medical de la place. Ce lieu de crime est localise' 
non loin du poste de peage route face de l'ecole primaire Imani Chahi 
dans l'ex-concession " Maria-kachelewa " sur l'axe routier Bukavu - 
Mugogo. Les auteurs de ce double assassinat et de ces blessures 
graves sont des hommes armes en uniforme militaires soupconnes d'etre 
des soldats congolais au service du RCD.
Dans la nuit du 30 septembre 2001 a' 21h45' les tirs septembre 2001 
sont faits entendre a' Kamisimbi pendant plusieurs heures. Le 
lendemain, on rencontre deux cadavres en cours de route. Ces victimes 
etaient Monsieur Busolo Kadabaga, heritier de sa famille qui 
accompagnait souvent les Interhamwe dans leurs operations et Monsieur 
Nkubaguha, un vieux qui gardait souvent les biens des Interhamwe. 
Chez les agents de la DSR/RCD sont vraisemblablement auteurs de ces 
meurtres.
Dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 octobre2001, un groupe de 
malfaiteurs armes en uniforme militaire a fait irruption chez 
Monsieur Donatien Shamavu, resident au quartier Nguba, avenue Lushoza 
au camp Liziba en Commune d'Ibanda dans la ville du Bukavu.Ne l'ayant 
pas trouve', ils ont fusille' son epouse et emporte' 1000$US.
Dans la nuit de jeudi 11 octobre2001, a' 21h30', un groupe d'hommes 
en uniforme militaire a' tue' avec premeditation un jeune homme age' 
de 25 ans appele' Bezo Chibambo resident au quartier Cahi, avenue 
Mukonzi-Chidasa, dans la paroisse de Cahi en commune d'Ibanda.
Selon les informations a' notre possession, malfaiteurs apres s'etre 
introduits dans la maison de ce jeune homme, certain l'ont maitrise' 
afin de permettre aux autres de lui enfoncer une etoffe dans la 
bouche pour l'empecher de crier. Aussitot apres, un membre de ces 
hors-la-loi a alors ouvert le feu sur l'infortune' au niveau de la 
hanche. Blesse' grievement, le jeune Bezo Cibambo s'est ecroule' 
donnant ainsi l'occasion aux malfaiteurs de subtiliser plusieurs 
biens dont un poste radio, un magnetoscope, et un appareil video . 
Apres leur forfait, ces inciviques ont, en toute quietude, regagne' 
leur cachette.
Alertes apres le forfait, quelques voisins sont venus a' la rescousse 
du jeune Bezo qu'ils ont immediatement conduit a' l'hopital de panzi 
ou' finalement il a succombe' dans la nuit du vendredi au samedi.
En date du 12 octobre 2001, le cadavre de Madame Mugisho Nshombo est 
decouvert dans la riviere Wesha a' Karhale.
Dans la nuit du 14 octobre 2001, a' 20h30', le cadavre d'un homme a 
ete' ramasse' par le personnel de sante' de la polyclinique Ujamaa au 
niveau de l'ecole d'application pedagogique (EDAP) de l'ISP juste a' 
50m du rond point menant vers Muhungu. Cet homme d'une trentaine 
d'annees a ete' identifie'. Il s'appelle Nzana Kahengeshe Placide, 
connu communement sous le sobriquet de " Zaire ", resident au 
quartier Muhumba ; Il revenait cette nuit fatale de son lieu de 
travail " le bar IXELLES " de Nyamugo, en commune de Kadutu. On a 
retrouve' dans son sac, un sachet bleu et blanc qui contenait 
quelques petits effets et des vivres. D'apres les informations 
recues, la victime avait une paie profonde par arme blanche (couteau) 
sur la tete et trois plus profondes dans le ventre ; En plus, il 
avait des traces de coups de batons aux membres inferieures. C'est ce 
qui fait que Monsieur Placide a ete' assassine'.
En date du 14 octobre 2001, vers 20h Monsieur KATEMA , Fils de 
Chirhorha Daniel de la Localite' Madaka en groupement de Mushinga, en 
etat d'ivresse assassine un autre soulard, Monsieur Nzamu Shekemba, 
il septembre 2001 trouve dans les mains des Militaires MDD.40 a' 
Mushinga, territoire de Wallungu.
En date du 16 octobre 2001, Mademoiselle Mutalengwa Musholeza, fille 
de Musholeza et de M'Rwenda, agee de 12 ans a ete' tuee par " balle 
perdue " a' Cibanja dans la localite' Buhozi, village Luhorhe en 
groupement Mudusa dans la paroisse de Nyantende. Elle a ete' atteinte 
au moment ou' les forces de l'ordre cherchaient a' arreter dans sa 
fuite Monsieur Biigembe Basshizi, fou de son etat.
En date du 21 octobre 2001, Messieurs Tukiriho Mushenge et Jean 
Nalubi, tous habitants de la localite' de Mukumba dans le groupement 
Bijombo, collectivite-chefferie de Bavira en territoire d'Uvira ont 
ete' enleves par des bandes armees. Le cadavre de Monsieur Jean 
Nalubi a ete' retrouve' quelques temps apres tandis que Monsieur 
Mushenge s'etait miraculeusement evade'. Quant a' Monsieur Tukiriho, 
il est porte' disparu des lors.
Des informations a' notre possession soutiennent que Monsieur Jean 
Nalubi serait accuse' de s 'etre marie' a' une femme divorcee d'avec 
un militaire du RCD et que ce dernier aurait jure' de septembre 2001 
venger.
En date du 26 octobre 2001, un groupe d'hommes armes arrive a' 
Chiburhi dans le groupement de Lurhala, territoire de Walungu et tue 
Monsieur Bunani Nkinzo. Ce dernier etait refugie' chez Monsieur 
Buchekabiri Kabirigi.
En date du 27 octobre 2001, Monsieur Ndusha Chirika, age' de 43 ans a 
ete' tue' par balles lors d'une attaque
perpetree par une quinzaine d'hommes armes portant des uniformes 
militaires a' Kabanda dans le groupement Mumosho en territoire de 
Kabare au Sud-Kivu. Cette embuscadea ete' tendue contre un camion de 
marque Mutsubushi Canter immatricule' KV 4959 D appartenant a' 
Monsieur Mulend, un commercant de Kaziba. Ce vehicule transportait 
des vivres pour les militaires du RCD bases a' Kaziba. Cinq autres 
passagers ont ete' grievement blesses.
 
En date du 3 novembre 2001, aux environs de 5h du matin, Monsieur 
Ptro Bazimbaka a ete' tue' a' son domicile situe' sur avenue Umoja, 
quartier Songo dans la cite' d'Uvira par des militaires du RCD qui 
lui ont tire' une balle dans le ventre. Il a ete' abattu alors qu'il 
cherchait a' s'enfuir.
Les raison de cet ignoble assassinat demeurent obscures en depit de 
la version officielle diffusee sur les ondes de la radio locale 
alleguant que la victime etait un voleur de chevres.
 
Dans la nuit du vendredi 9 au 10 novembre 2001, de 20h a' 23h45', des 
hommes en uniforme ont seme' la terreur en desolation dans les 
communautes Ecclesiales Vivantes (CEV) de Cisirwe et Mulwa situees a' 
2 Km de la paroisse Sain.
 
En date du 12 novembre 2001, trois eelemeents d'une bande armee sont 
captures et tues par la population de Ludaha, territoire de Kabare.
 
En date du 13 au 14 novembre 2001, a' ludaha, Bushwira et Cibingu 
dans le territoire de Kabare, il y a eu massacre de Birindira 
Kashombo, Deka Ntabe, Byamungu Mukonde, Bugarha Joseph, mageka 
Nabumera, Byaddunia Jean-Paul par un groupe de criminels armes. Selon 
les memes sources, les dix premiers cites sont tous natifs du secteur 
Ludaha tandis que les deux derniers sont originaires de Bushwira, 
tous dans le territoire de Kabare.
Le 14 novembre 2001, les dix premiers criminels cites ci-dessus ont 
ete' arretes et executes sommairement a' Ludaha par la population sur 
ordre du commandant de la DSR/PASSY tandis que le 20 novembre 2001, 
les deux derniers sur la liste ont ete', a' leur tour, arretes, 
molestes et tues par la population de Bushwira.
 
En date du 14 novembre 2001, 7 autres elements de cette meme bande 
ont ete' reperes et captures par les elements de la " local 
defense ". Devant l'afflux et la determination de la population, le 
commandant militaire de Kabare (un certain Passy) ordonne l'execution 
de ces presumes bandits armes a' la grande satisfaction de la 
population qui voulait se faire justice.
Le meme scenario s'est repete' en date du 20 novembre 2001 a' 
Bushwira/Kabare ou' deux presumes voleurs armes ont ete' lachement 
executes par la population en presence des elements armes du RCD. 
Cela s'est deroule' a' quelques metres de l'hopital de Mukongola, 
territoire de Kabare.
 
De la date du 03 au 29 novembre 2001, les habitants des secteurs 
Cibingu, Bushwira et Ludaha en territoire de Kabare ont ete' 
insecurises et ont fini par voir leurs droits violes par des 
criminels professionnels a' savoir : Bigiri Cibwa, Makali Runiga, 
Nzirabora Lukungulika, Byamungu Busomoke, Shangala Buraba, Bigabwa 
Karhagalwa, Byamungu Cirusha, Lome Runinga, Bugandwa Mudumbi, 
Mushungwe Cihene, Muderwa GastonCirusha, Murhula katemba Jules.
 
En date du 27 decembre 2001 vers 19h30', la famille Rushungwa 
Ruvunangiza fut attaquee par une bande d'hommes armes dans sa 
residence sise quartier Nguba, avenue de la corniche a' Nguba n. 4.
Cette attaque qui a coutee les vies humaines notamment de Ndusha de 
25 ans, sa fille Nana de 23 ans a' ete' blessee grievement. Maman 
M'Muhimizi Anne (Madame Ruvunangiza) etait une femme commercante 
faisant des trafics entre Bukavu, Lagos, Thailand, Dubai,Š
D'apres des sources concordantes cette bande armee etait a' la charge 
de Monsieur Deo Cimembe, suite a' un conflit parcellaire au n. 2305 
Ibanda sise avenue Fizi propriete' de la defunte Burundu Regine.


  
ARRESTATIONS ARBITRAIRES
 
En date du 02 juillet 2001, Monsieur Molyohya, Bahavu du village 
Kisshenyi et son fils Mussa Byarara sont arretes sans motif au cachot 
du Ruvominka territoire d'Ijwi et y ont subi des tortures. Pour les 
liberer ils ont du payer 30 $US.

En date du 5 au 9 juillet 2001, pendant la campagne de vaccination 
contre la poliomyelite, les troupes de Rhana ont pris en otage 3 
personnes de l'equipe de vaccination de Nyamarhege dont 2 femmes et 
Mr Kasongo, infirmier titulaire du C.S.R. Nyamarhege, territoire de 
Walungu. Ils ont ete' liberes sous caution apres quatre jours de 
detention.
 
En date du 15 juillet 2001, Monsieur Emmanuel Kanyuruika, pecheur de 
son etat, habitant la localite' Chiranga a' Katana, est arrete' 
arbitrairement par les Militaires sous la benediction de leur 
commandant qui s'est surnomme' Jesus. Il a ete' tabasse' a' mort et 
conduit a' l'hopital general de la Fomulac-Katana. C'est grace au 
Cure' de la paroisse de Mwanda, l'Abbe' Mateso, accompagne' des 
soeurs religieuses que le fameux commandant a accepte' de liberer 
Monsieur Emmanuel Kanyuruika.
 
En date du 18 juillet 2001, vers 14 h, en route entrain de se 2001 
promener, Monsieur Simbizi Ruyumbu du village Chugi, groupement 
Kihumba/Ruvominka, le commandant de lutte etun autre non autrement 
identifie' accompagne' du chef de village de Tchuzi, Monsieur Mukulu 
Mukembayi. La victime voulant s'informer sur les raisons de son 
arrestation, a ete' vite devance' par les policiers et le chef du 
village et fut escorte' jusqu'a' Ruvominka ou' il sera garde' dans 
leur amigo pendant une dizaine de minutes en attendant que le chef de 
village s'entretienne un peu avec les policiers et le commandant 
second. Peu apres Monsieur Simbizi sera recupere' de l'amigo pour 
recevoir des fouets. Il a recu 106 matraques, pour totaliser ce 
nombre les policiers faisant un tour de role et cela sur ordre du 
commandant second et de l'OPJ Kashosi, John et en presence du chef du 
village. La victime deformee, blessee et denigree sera encore jetee 
au cachot ou' il reste pendant 24 heures et c'est le lendemain qu'il 
sera entendu par l'OPJ.

Selon les questions li posees par l'OPJ, il serait accuse' d'avoir 
agresse' les policiers. Simbizi ne connait pas ces accusations car il 
etait absent lorsque ces policiers avaient arrete' son pere et dons 
ne les avait pas vus.
 
Arrestations et detentions arbitraires a' la prison de Walungu, 
beaucoup de gens croupissent a' la prison sans proces-verbal ni 
jugement, pour y etre libere' il faut payer une amende de 20 $us. La 
torture est encore pratiquee dans cette prison. Les policiers de 
garde arretent en date' du 1er aout 2001 Messieurs Bunani et 
Ntawiniga de Budodo et confisquent leurs cartes d'identite' et leurs 
biens.
 
En date du 6 aout 2001, le chef de quartier Lulambo Rumesa est 
arrete' par les militaires de Mugogo soit disant qu'il hebergeait les 
Interhamwe.
 
En date du 6 aout 2001, Madame Katana Bukuru connue sous le nom de 
" Jeje ", animatrice au sein de l'Association Elimu d'Uvira aout 2001 
ete' arrete' par des militaires du RCD. Cette arrestation aout 2001 
ete' opere' a' son domicile situe' sur l'avenue President Mobutu, 
quartier Kimanga dans la cite' d'Uvira en territoire d'Uvira pres du 
Complexa scolaire Mulu. Le bureau de l'association septembre 2001 
trouvant sur la route Mwami au quartier Kabindula dans le meme 
territoire aout 2001 ete' perquisitionne' parles memes militaires.

Selon les informations concordantes, les raisons valables de 
l'arrestation de cette animation n'ont pas ete' revelees. Il semble 
que l'association Elimu dont fait partie la victime oeuvre de 
connivence avec les bandes armees, specialement les elements des 
forces d'auto-defense populaire qui auraient perturbe', en date du 02 
aout 2001, les ceremonies commemoratives du 3eme anniversaire du 
declenchement de la seconde guerre en Republique Democratique du 
Congo par le Rassemblement Congolais pour la Democratie. Les memes 
sources precisent qu'a' la veille de cet anniversaire, des tracts 
ecrits sur ordinateur ont circule' dans la cite' d'Uvira. Ils 
invitaient las populations a' ne pas soutenir les " manifs " que le 
RCD programmait a' travers le autorites territoriales.

Le 2 aout 2001, a' 11h17', pendant que les demonstrations tenaient, 
des coups de feu attribues aux elements des forces d'autodefense 
populaire ont ete' entendus. La foule des manifestants qui dirigeait 
au stade d'Uvira s'est dispersee.
 
Les tireurs etaient localises sur le flanc de la montagne du 
cimetiere derriere la prison d'Uvira, une riposte s'en est suivi. 
Dans la debandade, plusieurs personnes ont ete' blessees et quelques 
unes ont trouve' la mort. L'issue de ces actes, des autorites du RCD 
ont mobilise' leur service de securite' pour arreter les presumes 
acteurs et complices. C'est ainsi que bien de gens ont ete' rafles 
parmi lesquels des membres des associations de la Societe' Civile. 
Des menaces ont porte' sur des organisations comme Elimu, CADI-Uvira, 
SEDI, Mission des Jacobins Sages, CCDPR, CEDHO, ASMAKU, etc.
 
Au dela' de Madame katana, Bukuru Jeje de l'Association Elimu et de 
Mr Majaliwa Kananzi de CADI qui ont ete' arretes des recherches 
poursuivent en vue de l'arrestation de Messieurs Jules Nteba et Passy 
Walumbuka , tous de l'Association Elimu.
 
En date du 16 aout 2001, l'enlevement dans la commune de Kadutu, 
quartier Nkafu/Karhale de Monsieur Masumbuko Bitana Jean par des 
militaires rwandais. Il ete' incarcere' dans un cachot de la brigade 
310 Cyangugu faussement accuse' de soigner les Mayi mayi. Il ete' 
provisoirement libere' le 20 aout 2001.
 
En date du 16 aout 2001, une dizaine des Militaires bien armes ont 
investi le domicile de Monsieur Jean-Marie Katula Nfundiko 
nouvellement marie' et age' de 37 ans sis en commune de Kadutu, 
quartier Kasali, cellule camp Zaire.
Cala apres avoir transite' au domicile de son grand-frere Monsieur 
Kayembe wa Katula sis au novembre 2001. 33/155, avenue Muhundu, 
quartier Kasali en commune de Kadutu.
Aussitot alerte', une cousine a' Monsieur Katula qui echappe' de 
justesse va l'informer qu'il etait recherche' et qu'il faillait tout 
faire pour se sauver. C'est ainsi que Monsieur Katula va abandonner 
sa maison, y laissant son epouse pour tenter de se sauver.
Vers 4 h 5', ces militaires vont frapper a' la porte de sa maison, 
son epouse novembre 2001'ayant pas voulu repondre et ouvrir ces 
derniers vont forcer la porte et d'introduire dans la maison.

N'y ayant pas trouve' Monsieur Katula ces militaires vont s'en 
prendre a' son epouse Madame Honorine Buroko agee de 20 ans et vont 
commencer a' la torturer, fouetter et flageller dans l'objectif 
qu'elle dise ou' serait son mari.
La femme a resiste' malgre' les coups de torture corporelle graves et 
ces derniers vont commencer a' demander la radio dite " patriotique " 
ainsi que tous les appareils de communication que possedait son mari. 
Apres avoir fouille' la maison, ces militaires vont prendre la pauvre 
victime et l'amener dans un endroit tres obscur communement appele' 
" le camion " (dans le boisement pres du bureau de la coordination 
des ecoles conventionnees catholiques) au camp Zaire, un lieu non 
frequente', l'on ne sait pas ce et devenu a' la victime car elle ne 
pouvait rien si ce n'est qu'executer ce que ces tortionnaires 
voilaient et la forcait de faire.

C'est vers 5 h 45' qu'ils vont liberer la pauvre femme et lui demande 
de regagner la maison. Ils vont aussi dire qu'ils etaient envoyes par 
un certain Amani kabasha non autrement identifie'.
 
En date du 05 septembre 2001, vers 1 h, Monsieur Hishaza Bifuka 
Rwisshenga age' de 16 ans, domicilie' dans la localite' Kimono, 
groupement Nyakalengwa, en collectivite' chefferie 
Ntambuka/Idjwi-Sud, celibataire de son etat et eleve a' l'Institut 
Kintama a ete' arbitrairement arrete' et illegalement detenu dans un 
endroit inconnu par des elements de la police du sous-commissariat de 
Rambo, chef lieu de ladite collectivite'.

L'infortune' serait victime des conflits obscurs avec la femme de son 
grand frere decede' depuis plus de cinq mois indiquent nos sources 
concordantes et independantes.
Son frere Monsieur Bongana Bifuko, age' de 22 ans, celibataire de son 
etat et eleve a' l'institut Mugote etait alle' rendre compte du sort 
de son petit frere, il fut aussi arrete' sans motif. Il en est de 
meme pour deus autres membres de la famille des victimes dont 
Messieurs Munguiko Nkyuro et Muhindo Baderha tous aussi eleves qui 
s'etaient rendu au bureau de la police a' Rambo en vue de renseigner 
sur le motif de l'arrestation de leurs freres ainsi que de leur 
destination et lieu de detention. Leur pere Monsieur Celestine Bifuko 
Rwisheshenga et leur soeur Taifa M'Bifuko etaient restes insecurises 
et contraints ainsi d'abandonner leur toit familial. Jusqu'a' la date 
du 09 septembre 2001, la destination de ces deux premieres victimes 
restait inconnue. Nos sources indiquent par ailleurs que les auteurs 
et commanditaires de ces forfaits seraient Messieurs Mate, Ntugulu et 
Bakachaso Mpuzu respectivement commandant et commandant second de la 
police et commandant du centre tous bases a' Rambo chef lieu de la 
collectivite' chefferie Ntambuka/Idjwi-Sus. Pendant la meme periode 
l'on signale aussi l'arrestation de Monsieur Paul Cimanga de la 
localite' Muhyahya groupement Mpene toujours en collectivite' 
chefferie Ntambuka. Ce dernier fut arrete' en pleine circulation 
pendant la journee par un agent qui disait de l'O.E.R et conduit a' 
la prison du territoire a' Bugarula/Idjwi-Nord ou' il a ete' 
arbitrairement et illegalement detenu. Pendant deux jours la victime 
fut privee de tout, serieusement torturee il a ete' libere' sans 
aucune forme de proces et cela apres avoir ete' taxe' de payer une 
rancon evaluee a' 72 $US.
 
Monsieur Nyakura, enseignant a' l'EP Kabare, a ete' arrete' du 1er au 
08 septembre 2001 pour avoir plaide' la cause de ses deux voisins 
accuses d'etre des Mayi mayi. Ils ont ete' relaches le 08 septembre 
2001, apres paiement de 10 $ chacun malgre' la promesse faite a' 
notre noyau par le chef de poste de les liberer sans exiger quoi que 
ce soit.
 
En date du 24 septembre 2001, Monsieur Buyombya de Nyamwadalirwa en 
groupement de Karisimbi est arrete' par les Mayi mayi parce que les 
Interhamwe logeaient chez lui.

En date du 1er octobre 2001, les eleves de l'institut de Bagira se 
sont presente' a' l'ecole et quelques professeurs ainsi que le prefet 
Monsieur Ferdinand Lusolo Ilumbi. A 7h30', le reglementaire avait 
siffle' comme d'habitude, les eleves sont entes en classe mais les 
professeurs sont restes dehors malgre' leur presence a' l'ecole. Aux 
environs de 10 heures, le Sous-Reged, Mr Yango, celui qui gere les 
ecoles non conventionnees (Ecoles de l'Etat) arrive avec une 
delegation a' l'institut de Bagira et y trouve le Prefet avec les 
deux directeurs des etudes, Mr Mirindi Y'Ibisonga et Molisho Lulwara, 
a' leur depart, ils emportent meme le cahier de presence des 
professeurs.

Le mardi 2 octobre 2001 dans la soiree, la radio locale diffuse la 
revocation ou suspension du prefet et ce dernier est remplace' par 
l'un de ses professeurs en la personne de Monsieur Lwesso chose qui a 
revolte' les eleves de ladite ecole.

Le mercredi 3 octobre 2001 les eleves se presentent a' 
l'etablissement dans un etat d'agitation et refusent d'entrer dans 
leurs salles de classe. Ils decident d'aller faire sortir les autres 
eleves, ainsi ils descendent a' l'institut Kitumaini, remontent a' 
l'ecole primaire Umoja, puis a' l'ecole primaire AnglicaneŠ et le 
meme mouvement est suivi par les eleves des autre ecoles. Averti par 
on ne sait qui, les militaires et policiers sont venu en tirant des 
coups de feu en l'air, torturant et arretant des paisibles citoyens. 
Interhamwe membre de l'ACHREDAS, Monsieur Emile Kasumba fut arrete' 
puis s'est enfui dans la foule apres avoir ete' serieusement 
tabasse'. Un autre groupe de militaires s'est dirige' a' l'institut 
de Bagira, tabasserent et arreterent trois professeurs trouves sur le 
lieu dont Messieurs Kulimushi, Byamanine et Mirindi Byabushi.
 
Ce meme jour a' Ciburhi, chez Kalinga, un groupe arme' pille argent 
et habit, Monsieur Curiza fils de Kalinga et infirmier au Centre de 
sante' Mugogo (territoire de Walungu ) fut grievement blesse'.
 
Le dimanche 14 octobre 2001, Monsieur Migabo est arrete' chez lui 
sans motif valable par un groupe de la Milice du RCD (local defense) 
installe' a' Nyacibimba/Kabare. Ce groupe est constitue' de Messieurs 
Cirhuza, Cishangi, junior Rukeba et un certain Commandant Claude. Il 
lui est
reproche' d'avoir declare' qu'un membre de ce groupe fait la cours a' 
une fille de son voisin. Il n'aout ete' libere' qu'apres avoir paye' 
1 200 FC.
 
En date du 06 octobre 2001, 4 personnes sont arretees a' Uvira et 
transferees a' Bukavu le meme jour au cachot de la DSR. Le mercredi 
10 octobre 2001 ils sont transferees a' Goma. Il s'agit de Shauri 
Sakalabaji prefet de l'institut Mwanga d'Uvira, Matata Hodari 
enseignant a' l'ecole primaire Amani, Buloze Abone journaliste a' la 
RTNC/Uvira et Docteur Murui medecin a' la 8e' CEPAC Kasenge,ce 
dernier a' ete' libere'.
 
En date du 09 novembre 2001, Monsieur Jules Nteba, coordinateur de 
" Elimu " une association dans but lucratif de developpement, 
operationnelle dans le territoire d'uvira au Sud-Kivu a ete' 
transfere' par la Direction Provinciale de Securite' et de 
Renseignement (DSR) du RCD de Bukavu (au Sud-Kivu) a' Goma, chef-lieu 
de la province du Nord-Kivu et siege des institutions du RCD. Le lieu 
fixe de sa detention reste encore a' identifier. Cette victime vient 
de sejourner successivement dans les cachots de Bujumbura au Burundi, 
a' Uvira et a' Bukavu. Dans certains de ces lieux de detention, il 
aout 2001 ete' grievement torture'.


 
INSECURITE GENERALISEE
 
En date du 8 juillet 2001 a' 21h, les troupes des Interhamwe et Mayi 
mayi de Rhana ont incendie' tous les etalages du marche' de Kankinda 
sous pretexte que c'est la' ou' cachaient les elements allies eu RCD 
en position a' Burhale.
Sur le terrain, dans le territoire de Walungu il y presence des 
milliers des militaires qui ne cessent d'affuter leurs armes. Il 
faudra noter d'un cote' les Mayi mayi de Mudundo 40, Monsieur Idolo, 
le RCD, les militaires rwandais qui arrivent en afflux ce dernier 
temps a' Burhale, Mugogo et Walungu, a' Mulumemunene, les Mayi mayi 
avec les interhamwe Chaque camp regarde l'autre d'un air inquiet et 
cela cree un traumatisme au sein de la population.
 
En date du 26 aout 2001, Monsieur le Conservateur des Titres Fonciers 
de la Province du Sud-Kivu en la personne de Kalimira Katoto, 
accompagne' de trois autres en personnes dont Monsieur Baseme Ngabo, 
prefet des etudes de l'institut de Bukavu et un vendeur, l'acheteur 
et le commissionnaire tous deux non autrement identifies, ont 
effectue' un deglacement de la ville a' la concession de l'Asbl 
habitat pour l'Humanite' en vue d'y effectuer la vente d'une parcelle 
appartenant a' un des membres de cette association.
Da la ville a' ladite concession, le groupe etait a' bord du vehicule 
de Monsieur le Conservateur. Arrives au lieu et en plein mesurage de 
la parcelle, les membres de l'asbl habitat pour l'Humanite' 
souleverent et s'attaquerent aux visiteurs.
Il ressort de cet echange de force que trois personnes seront 
blessees et a' cette heures, ils seraient a' l'hopital Clinique de 
Bukavu,  il s'agit notamment de Monsieur le Prefet, l'acheteur et le 
commissionnaire.

Informe' de cette reaction populaire, le Conservateur organisera et 
conduira une expedition punitive allant de 17 h a' l'Essence, et Cahi 
vers 1 h, en commune d'Ibanda. Il ressort de cette expedition les 
elements suivants :
Enlevements a' une destination jusqu'a' ce jour inconnue de Monsieur 
Mederic Mastaki Cibabe resident au quartier Essance, sur l'av. Major 
Vungu au n.  105, quartier Panzi, Monsieur Dunia Mastaki, resident au 
quartier Nkafu, Karhale au dela' de la clinique de Bukavu, Monsieur 
Bilangiz Walumona resident a' Cahi, quartier Panzi. Des recherches 
organisees par les membres des familles de ces victimes n'on jusque 
la' donne' aucune indication possible sur leur destination et les 
autorites de la ville se reconnaissent n'avoir pas ete' mise au 
courant de cette histoire. Monsieur Kalimira Katoto, Conservateur de 
Titres Fonciers de son etat, serait le responsable de la destination 
illegale dans un endroits que lui seul connait.
 En date du 3 au 4 septembre 2001 a' 21h, un groupe de quatre 
personnes dont un en uniforme s'introduit dans la hutte de Monsieur 
Burhashengwa Bashombana domicilie' a' Kabuguli a' Luhihi, son epouse 
Mukuzo, sa fille ainee Ngwabije Nyaba deux et sa fille cadette Fitina 
sont ligotees. Les assaillants accusent le mari d'etre marchand de 
chanvre, et qu'il garde un deserteur. Ils sont conduits et jetees 
dans un etant proche de leur habitation.
La jeune fille cadette de 15 ans est violee par deux de ces 
assaillants sous les yeux epeures de ses parents. Tous les effets de 
la maison sont emportes et trois chevres.
Toute la nuit ils ont traines jusqu'a' la riviere Lwuiro, a' plus de 
5 Km de leur habitation. Suite aux lianes qui jonchaient cette 
riviere, ils ont ete' sauves. Non content de cela, leurs bourreaux 
les ont recuperes et ont commence' a' les frapper et a' les torturer, 
loin de tout secours. C'est au niveau du canal d'eau qui alimente la 
turbine hydro-electrique de la Fomulac qu'ils ont ete' relaches. Ils 
ont regagne' leur village a' 6h du matin abattus.
La maman Mukuzo est aux soins intensifs a' la Fomulac, le mari et sa 
fille ainee, chez un nomme' Rutega a' Katana pour fractures des bras, 
la petite Fitina a' Luhihi dans une famille de bonne volonte'.
 
En date du 14 septembre 2001, Monsieur Bayongwa Marara, cultivateur 
habitant la localite' de Buhanda-handa, en groupement de Bugorhe dans 
la paroisse de Kavumu ete' battu et blesse' sur instigation du chef 
de groupement de Bugorhe.
 
Dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 decembre 2001 vers 22 h, le 
groupe des malfaiteurs (hommes en uniforme et fortement armes) font 
irruption dans le village Kambogo secteur Kabamba. Ils sont une 
multitude. Ils entrent chez Monsieur Rugangu Aristide. Ce dernier 
etait absent, ses deux fils, Justin Mwami Uburhebanji qui prepare au 
mariage et son frere constitues porteurs des effets pilles dans leurs 
maisons : 1500 Fc, deux vaches, 4 chevres, 1 porcs, 3 poules, les 
ustensiles de cuisine, habits, Š
 


PILLAGES

En date du 2, 5 et 7 juillet 2001, sur le troncon routier 
Butuza-kashanja (en direction du Bukavu) des commercants et passagers 
a' bord des vehicules ont systematiquement pilles et passes a' tabac 
par des hommes en uniforme parmi lesquels on a repere' certains 
elements du RCD. On a pourtant toujours attribue' pareils forfaits 
aux Interhamwe.
 
En date du 3 juillet 2001, trois familles a' Mubone dans le 
groupement de Mulamba territoire de Walungu ont ete' visitees par des 
hommes en uniforme qui ont tout emporte'. Chez Monsieur Casimir 
Ngemere ces hommes ont meme deterre' une vieille maman qui venait 
d'etre enterree a' la veille sous pretexte que sa tombe etait une 
cachette d'importants biens.
 
En date du 4 juillet 2001 pendant la nuit , les villages Ndala, 
Mulamba, Kilirine et Madaka dans le groupement de Mulamba, ont ete' 
visites par des hommes en uniforme : 14 chevres, plusieurs poules et 
cobayes, de nombreux effets domestiques ont ete' emportes.
 
Dans la nuit du samedi 07 au dimanche 08 juillet 2001,au village de 
Kafungo dans le territoire de Kabare, il y a eu un pillage 
systematique au cours duquel plus de 10 maisons ont ete' visitees par 
les Interhamwe en provenance du parc national de Kahuzi Biega. 
Pendant leur operation, ils ont poignarde' dans l'abdomen, a' 
Bushwira-centre dans le territoire de Kabare, un jeune homme non 
autrement identifie'.
 
Dans la nuit du dimanche 08 juillet 2001, vers 22 h, un groupe arme' 
est venu chez Monsieur Bisimwa Nakalala de la localite' Bugungu, 
groupement Lurhala, territoire de Walungu et pille' 5 chevres, 
incendie' sa maison et viole' son epouse.

 Dans la nuit du samedi 14 juillet 2001 a' 20h30', un groupe bien 
arme', a menace' le quartier de Ciburhi. Une bonne dizaine de maison 
a ete' pillee et beaucoup de personnes blesses par coup de machettes. 
Parmi les victimes nous citons : M'Namwijima epouse de Luvuga a' qui 
on a coupe' l'oreille, Monsieur Dieudonne' Ntamwira, Xavier 
Chamunani, Mirindi kahu.

Jeudi 19 juillet 2001, vers 7h du matin, 3 groupes de militaires 
venant de Kaziba-Nyangezi et Mugogo rencontrent a' Chiherano pour 
s'affronter avec des gens de Maudundu 40 a' Chiherano. Au lieu 
d'executer leur mission, les militaires du RCD se mirent a' piller la 
population : vaches, chevres poules, lapins et meme des bisons vides. 
Heureusement pour cette paisible population , les milices de Mudundu 
se sont organises et ont arraches 4 fusils et un appareil de 
communication et tous les biens qu'ils avaient deja' pilles et les 
remirent a' la population.
 
En date du 24 juillet 2001, il y a eu a' Irhongo, groupement de 
Lurhala, territoire de Walungu,4 vaches de Monsieur Nguku et 2 autres 
chez Monsieur Cibanwnya.
Auteurs : Interhamwe.
 
En date du 26 juillet 2001 a' Bugungu, groupement Lurhala, territoire 
de Walungu vers 23 h, tout le quartier a ete' pille' systematiquement 
maison par maison. Les femmes ont ete' meme violees.
 
Le lundi 30 juillet 2001, un groupe d'inciviques bien armes a fait 
irruption dans le quartier Kabushi, groupement Lurhala vers 20h30' et 
a opere' chez les personnes suivantes/
1.   Chez Kalirhi : ils ont pris, 1 vache, les objets de la maison et 
ont torture' Kalirhi, sa fille et sa femme.
2.  Chez Kajabika : 2 chevres et tous les objets de ses enfants, ont 
ete' emportes
3.  Chez Amuli, infirmier au centre de sante' Cugukiro, tous les 
effets de la maison ont ete' emportes.
 
En date du 03 aout 2001 a' Nyamubanda/Ikunda, un groupe d'inciviques 
a pille' 3 chevres et plusieurs toles dans le marche' de Mugogo. Dans 
leur fuite, ils se sont croises avec les sentinelles de la plantation 
de PHARMAKINA a' Tchangoma et ont laisse' tomber tout ce qu'ils 
avaient emporte'.
 
En date du 04 aout 2001 pillage dans la localite' de Ciburhi chez 
Mushengezi a' Lurhala par des inciviques : 5 chevres de Cibasa. Le 
meme jour un autre groupe bien arme' a pille' les vehicules qui 
quittaient Bukavu pour se rendre a' Mugogo, sur le pont de Kidodobo 
a' 3 Km du centre commercial de Mugogo, ou' se1 trouve le bataillon 
du RCD. Auteurs : inciviques ou militaires incontroles du RCD ?
 
En date du 05 aout 2001, dans la localite' de Kanampanzi, a' Lurhala, 
chez Katangondwa et son voisin Kalimba, il y a pillage de 2 vaches, 
une importante somme d'argent et d'autres objets par des inciviques 
no autrement identifies.
 
En date du 13 aout 2001, aux environs de 4 heures du matin, un groupe 
d'environ 35 Interhamwe a investi le cantre de Lubanda et le 
groupement de Kathundu dans la collectivite' chefferie de Luhwindja, 
territoire de Mwenga au Sud-kivu. Au cours de cette attaque, plus de 
deux maisons ont ete' visitees, porte a' porte. Interhamwe pillage 
systematique des vaches, chevres, poules, equipements menagers, 
vivres et autres objets de valeur s'en est suivi. Ces inciviques ont 
egalement passe' a' tabac des personnes innocentes et viole' 
plusieurs filles. Des informations en provenance du milieu alleguent 
que les hommes qui ont envahi le centre de Lubanda et le groupement 
de Karhundu sont des miliciens rwandais Interahamhwe. Il seraient 
venus des montagnes situees a' cheval entre la collectivite' 
chefferie de Ngweshe et celle de Kaziba en territoire de Walungu ou' 
ils operent activement, en passant par le groupement de Bujiri dans 
la collectivite' chefferie de Luhwinja. Leur presence aurait ete' 
remarquee dans ce milieu dans la nuit du 11 au 12 aout 2001 courant.
 
En date du 1er septembre 2001, il y a eu pillage a' Ciriri dans la 
famille de Monsieur Nkaza Francois, un des vieux sages de la 
chretiente' de la paroisse de Ciriri. Ce vieux chretien vient 
d'accomplir 55 ans de mariage dans la fidelite'. Alors que sa famille 
preparait une ceremonie d'action de grace au Seigneur pour le 
09/09/2001, dans la nuit du 1er septembre 2001, environ 10 hommes en 
uniforme ont fait irruption vers 21 heures chez Dismas Nkaza, fils 
cadet de Nkaza Francois. Non seulement ils ont moleste' les membres 
de cette famille mais aussi ils ont pille' tout ce qu'ils ont trouve' 
a' leur portee, a' savoir : un poste de radio de marque Sharp 50 W, 
une radio portative, une somme de 30 $US, un appareil photographique 
FUJIKA + 5 films, 2 chevres, 2 coqs.
 
En date du 2 septembre 2001, des voleurs a' mains armees, ont derobe' 
26 vaches dans le village Lushindye, groupement Izege, collectivite' 
chefferie de Ngweshe dans la paroisse de Walungu.Parmi les victimes 
de vol, nous citons a' titre indicatif :
Monsieur Katakira : 5 vaches volees, Monsieur Garhanywa Mujojo : 4 
vaches volees, Monsieur Rudahaba et Kahusi ont ete' parmi les 
victimes.

En date du 3 septembre 2001, sur la route de Walungu des militaires a 
barricade' la route a' 12 Km de Bukavu vers l'aeroport. Interhamwe 
vehicule Land Cruiser appartenant a' la Fomulac est tombee entre les 
mains de ces assaillants. Soudain, ces militaires septembre 2001 sont 
mis a' terroriser les personnes qui etaient a' bord dudit vehicule. 
Ils exigeait des dollars tout en rouant les passagers de coups. Ils 
ont arrache' a' tout le monde des mallettes, et des bijoux. Au meme 
endroit, Monsieur Birhaheka venait d'etre gravement blesse' au front 
par des coups de balle parce qu'il avait manque' la somme d'argent 
que ses bourreaux lui exigeaient. Quelques minutes apres, un bus de 
l'agence Air Boyoma est tombe' egalement entre leurs mains. Les 
passagers septembre 2001 rendaient a' l'aeroport. Ils ont ete' tous 
completement devalises. Selon des temoins et victimes du hold up, 
deux de ces malfaiteurs pourtant en civil semblaient etre membre de 
l'armee d'occupation. Les cinq autres hommes armes en uniforme 
ressemblaient a' des soldats congolais, leurs allies.
 
En date du 5 septembre 2001, a' Nyantende, des voleurs a' mains 
armees ont investi a' 21 heures l'habitation de Monsieur Valerie 
Kashonde de Nyanyende - Carriere dans la paroisse de Nyantende, 
groupement de Mudusa. Ils ont vole' un poste de radiocassette et de 
l'argent.
 
Dans la nuit du 07 au 08 septembre 2001, un groupe des pillards armes 
et en uniformes a envahi a' 22h20' la sous localite' de Kabushungu 
dans la localite' de Bushushu, collectivite' de Bahavu, territoire de 
Kalehe, province du Sud-Kivu. Quatre villages dont Chobonde, 
kabushungu, kalamba et Luziba ont ete' cibles.
Ces malfaiteurs etaient nombreux environ, 370 individus selon des 
declarations de l'un d'eux qui a ete' capture'. Ils etaient armes des 
fusils, haches, machettes, marteauxŠ. L'operation de pillage a 
commencee a' 2 heures du matin. La strategie etait de visiter maison 
par maison. Les objets pilles sont en general : les literies, 
couvertures, drap de lit, les ustensiles de cuisine, les habits 
l'argent, les animaux et les fournitures scolaires. Plus de 800 
familles ont ete' victimes de cette catastrophe.
Ainsi 96 eleves de l'institut Bushushu se sont retrouves sans habits 
ni fournitures scolaires. 33 de l'E.P. Kanyunyi et 91 de l'E.P. 
Mabula/Bushushu ont connu le meme sort. Le prefet de l'Institut 
Bushushu et le professeur mukanirwa Habinamwisho n'ont pas ete' 
epargnes, voici le liste des objets pilles chez eux :
1.   Chez Nyangezi Tabaye, Prefet :
2 paires de drap de lit, 1 couverture, 1 pantalon, 2 chemises, 1 
paires de souliers en cuir, 1 pagne super wax neuf, 3 casseroles, 4 
assiettes ordinaires, 2 cuvettes, 3 galons, 3 poules, 1 canard, 24 
cahiers demi-brouillons, 12 cahiers brouillons, 20 bics rouges et 
bleus, 1 agrafeuse, 2 cahiers ministres quadriller, 37 dollars 
americains.
 
2.   Chez Mukanirwa Habanamwisho :
4 pantalons, 6 chemises, 1 essuie-mains, 1 paire de souliers en cuir, 
1 lampe torche, 2 postes de radio et 8 canards.
 
Le mercredi 12 septembre 2001, un groupe d'hommes armes en uniforme 
militaire pille a' Mushinga/Mugogo, territoire de Walungu dans 
plusieurs maisons et torture plusieurs personnes en leurs exigeant de 
payer de l'argent. Parmi les victimes nous citons : Bacirhukenge 
Mushando et son epouse grievement blessee, Biringanine Mwenze, Tabaro 
Ruhamanyi,Š

Dans la nuit du 11 au 12 septembre 2001, un groupe d' Interhamwe 
fortement armes a' fait irruption a' Kashongero, parceelle de 
Monsieur Nkaba Mungushu Venant. Ils y ont pris 12 vaches et 13 
chevres. Sur leur chemin de retour, ils ont pille' 4 vaches 
appartenant aux villageaois de Kaliba - Nangombe dans le 
sous-groupement de Muzinzi, groupement Mulamba.
 
En date du 12 septembre 2001, Monsieur Buyombya de Mara-Mumu a ete' 
pille' dans sa maison par des inciviques armes : habits, argent et 
deux vaches ont ete' emportes.
 
En date du 13 septembre 2001, a' 19 heures, des hommes en uniforme 
militaire et armes ont fait irruption chez Monsieur Nshangalume, 
resident au quartier Ndendere, av. Saio dans la ville de Bukavu. Ils 
ont emporte' des appareils electromenagers, de l'argent et 
marchandises.
 
Dans la nuit du jeudi 13 au vendredi 14 septembre 2001, vers une 
heure du matin, des hommes en uniforme, armes a' la main ont fait 
irruption dans la maison de Monsieur Mvanamirihyo. Apres y avoir pris 
7 vaches et tous les effets de la maison jusqu'aux chaises, a' laide 
du pagne de son epouse, ils ont ligote' Mvanamirihyo parle cou et 
l'ont emporte' avec son frere Nyakasene pour une destination inconnue.
 
En date du 16 septembre 2001, des voleurs a' mains armees et en 
uniforme militaire ont1envesti le CRSN Lwiro. Ils ont force' la porte 
du laboratoire et y ont emporte' de l'argent.
 
Au de la semaine du 17 septembre 2001, dans le village Cikenje, 
localite' de Karhezi, colline Mulume Munene, en paroisse de Kabare, 
34 vaches ont ete' volees par des inciviques en uniforme et armes. 
Huit vaches appartenant a' Monsieur Deo Ziganira.
 Le mercredi 19 septembre 2001, les habitants du quartier Mulengeza 
II, situe' dans la commune d'Ibanda a' Bukavu n'ont pas sommeille'. 
De 20 heures a' 23 heures, des hommes en tenue militaire et bien 
armes ont attaque' les paisibles citoyens de ce coin de la ville de 
Bukavu. Des tirs nourris ont ete' entendus jusqu'au centre ville. 9 
menages ont ete' devalises completement, d'autres ont ete' arrosee 
par des balles qui percaient meme les toles couvrant les toitures. 
Les menages visites appartenaient aux sieurs ci-apres :
Manasse', Chikasi, Mwandaza, David, Andre' Namuludni, pascal Mwera 
Mukonjo, etc. Ces inciviques ont emporte' habits, argents, radio, et 
pas mal d'autres effets domestiques.
 
En date du 20 septembre 2001, les Mayi mayi emportent 3 vaches de Mr 
Cacha du groupement de Lurhala, en territoire de Walungu, sous 
pretexte que ses enfants Barhasikiya et Nyota sont des eclaireurs des 
voleurs a' mains armees ; mais ces vaches seront rendus apres 3 jours 
au proprietaire sur intervention du chef de groupement Raymond.

Le vendredi 21 septembre 2001, Monsieur BIGIRI domicilie' a' " Pas a' 
pas " en commune de Kadutu a ete' visite' dans l'avant midi a' 9 
heure 30 par une equipe de 5 hommes biens armes etant a' bord d'une 
voiture blanche dont la plaque d'immatriculation a ete' soigneusement 
cachee. Ils lui ont ravi tout son capital de commerce.

Le samedi 22 septembre 2001, a' 20 heures 15, un groupe d'hommes 
habilles en tenus civile et arme' des fusils et couteaux se sont 
introduit dans la maison de Monsieur MIRINDI David, commercant de 
profession, habitant sur avenue Kasai, quartier Ndendere en commune 
d'Ibanda a' Bukavu. Mr MIRINDI David et son epouse etaient deja' au 
lit quand quatre hommes bien armes ont fait irruption dans leur 
chambre. Deux de ce quatre ont maitrise' l'epouse tout en demandant 
une somme de 100 000 $ avant qu'ils ne soient fusilles. Une autre 
equipe de trois hommes bien arme' a neutralise' les enfants dans leur 
chambre, deux hommes ont maitrise' les gens qui se sont retrouve' au 
garage, un autre groupe fouillant dans la maison et touts les autres 
montaient la garde autour de l'enclos pour empecher un eventuel 
secours.

Le nombre exact de ces bandits etaient difficile a' preciser car ils 
etaient nombreux. Ils ont battu, torture' et blesse' Mr MIRINDI David 
et son epouse, emportes une somme importante en dollars americains, 
plusieurs billets de francs congolais et autres billets de banque du 
Nigeria, deux telephones mobiles Rwandacell, deux passeports dont 
celui de David et celui de son epouse, des habits appartenant aux 
enfants et aux parents, des objets classiques des enfants, plusieurs 
marchandises de commerce gardees a' la maison et autres choses qu'ils 
ont rencontres sur leur passage.

Ils ont mis une heure de temps pour accomplir leur sale besogne et 
pourtant, les militaire faisaient la patrouille. Ils se sont sauve' 
a' bord d'une vehicule non - identifie' qui a transport leurs butins.

En date du 22 septembre 2001, a' Nguba dans la commune d'Ibanda, 
Monsieur Patrice BASHENGEZI a ete' victime de vol d'un poste de 
radio, d'un poste televiseur et appareil de communication. Les autres 
restent inconnus.

En date du 23 septembre 2001, de 23 heures a' 00 heures (minuit), il 
s'est organise' des pillages systematiques dans le villages 
ci-apres : Kabanda, Igundu, Lukayu et Mumbiri dans le groupement 
d'Irhambi Katana. Des biens vestimentaires et autre effets menaers 
ont ete' emportes. Ce qui surprend, est que ces malfaiteurs deja' 
connus et denonces circulent impunement sans qu'ils ne soient 
apprehendes par le forces de l'ordre.

En date du 27 septebmre 2001, de 20 heures 30 a' 21 heures, la 
population de la cellule Mulengeza I, avenue Mulungulungu, quartie 
Panzi en commune d'Ibanda a ete' attaquee par des militaires armes 
dont certains ont ete' reconnus par quelques victimes. Au total, 
quatre menages ont ete' visites et devalises. Il s'agit des familles 
ci-apres :
- Mongane, ou' ils ont pris un poste de radio, une montre, des 
chaussures, un chapeau et e l'argent ;
- Numugoywa Biringanine ou' ils on pris 2 radios, 2 pieces wax et 40 $US
- Desire' Kayumpa, ou' ils ont pris un poste de radio et 2.000 Fc.

Dans la nuite du 32 octobre 2001, 22 heures a' 00 heure, un groupe de 
28 Interahamwe dont 24 parmi eux portaient des armes a' feu et 04 
autres des armes blanches ( des couteaux et des machettes) en 
provenance du parc National Kahuzi-Bihega, ont attaque' les villages 
suivants :
- Sirhenbo
- Kahumba
- Mukanda
dans la localite' de Mabingu, groupemen d'Irhambi/Katana, territoire 
de Kabare, en paroisse d'Irambo en passant par Bulindi/Mantu. Lors de 
cette attaque, les personnes ci-apres ont perdu leurs biens :
- M'Nzangalada Ciruru : casseroles, vivres et la biere Kasiksi qu'elle vendait
- Basinyize Nkarha : ses habits, ses chaussures et ceux de son 
epouse, un matelas ont ete' emporte ;
- M'Nkakama Benita : 5 chevres et les habits
- Gentil Nkarha, Maria M'cibasa, Kahuka Nkarha, Justin Kahuka, Pascal 
Murhola, Yoane Nshagi, Nyamugwi Mederic, Ileo Kashemw a, Jules 
Kavugwa, le Directeur Bango Safari, Habamungu Nkarha, Marcelin 
Mwimpiza et Bugoma Idelfonse.

En date du vendredi 05 octobre 2001, un grope d'une cinquantaine de 
militaires ( allies au RCD) passe dans les groupements de Kagabi et 
Cirunga, collectivite' de Kabare en direction de Bugobe. Arrives de 
Kahave, ils ont pris la direction de Kalulu/Bugoge, village situe' a' 
au moins 1 km de Mulume Munene. Dans la soiree, ils rentrent de 
Kalulu et se dirigent a' Bugode - centre ou' ils ont extorque' de 
l'argen aux paisibles paysans le vendredi et lesamdi 6/10/2001. Parmi 
les victimes, il y a Monsieur Bahala Kabonronga du village Mulongo 
500 Fc lui ont ete' ravi, Cizirhu Kabi de Nyunda 250 Fc, Sifa 
Nyamugwabirha de Nyunda 1.500 Fc, Bora Cizungu de Kahave II 1.560 Fc, 
Nabamunga M'Munogeka de Kahave I 3.950 Fc, Cibalonza Migabo de Mukaba 
2.005 Fc et a ete' violee,Š

Dans la nuite de jeudi 11 octobre 2001, au village chirahagabwa, 
paroisse de Cahi, deux familles ont ete' visitees par des 
hors-la-loi. Chez Mr Laurent Bahalagarha, ils ont pris une radio 
portative, une montre, une mallette, une couverture en laine, des 
habits de son epouse, des assiettes, une paire de souliers dame, une 
lampe torche et une somme de 10$US. Chez Mr Chongane, ils ont pris 
une montre et les habits de son epouse.

En date du 12 octobre 2001, les sieurs Clement Ntabwiza, Mukenyezi 
Laurent, Janvier Zagabe, Defonse Luhumula et Mwerekande 
Namuhangarhana tous du village Rushere ont ete' grievement moleste' 
et devalises par des voleurs a' main armee de 22 heures a' 2 heures 
du matin.

En date du 13 octobre 2001, un groupe arme' fait irruption chez 
Monsieur Barhima a' Busheke II, groupement de Lurhala, territoire de 
Walungu et pille 5 vaches et plusieurs objets de la maison.

En date du 14 octobre 2001, a' Nyamwandaliwa/Kamisimbi groupement de 
Lurhale, territoire de Walungu, vers 20 heures, un groupe d'hommes 
arme' pille chez Monsieur Bihinda 3 vaches, chez Bashushama Bauyombya 
2 vaches et chez Muchana Boyombya 2 vaches.

En date du 24 octobre 2001, Monsieur Balinya fils du Chef de 
Localite' de Kashera, avait un dossier avec la famille de Monsieur 
Ishema de meme localite', il influence un groupe de six militaires 
qui sont venu arreter et piller chez Monsieur Ishema : 4 chevres, 10 
poules, des cobayes, des lapins et plusieurs poules chez ses voisins.

En date du 25 octobre 2001, des militaires arme' arrive chez 
Bushangabuye, et chez Namashali tous deux du groupement Kamisimbi et 
pille 11 moutons et 2 vaches.

Dan la nuit du 15 au 16 octobre 2001, de 21 h 30, une bande d'hommes 
armes a organise' un vol dans les villages de Mulwa et Comuhini en 
Paroisse de Cirir, commune urbano-rurale de Kasha. Les personnes dont 
les noms suivent ont ete' victimes des pillages :
1) A Mulwa :
- Chez Mr Ngwasi Cyrille : les habits de son epouse, des souliers que 
vend son epouses, l'argents etc ont ete' empotes.
- Chez Mr Kamwera : ils ont torture' presque a' mort son fils et ont 
viole' sa fille et ils ravi le peu d'argent qu'elle avait.
- Chez Mwerere : ils ont tortures ses fils Paul et Felix, leur ont 
ravi des habits de vente, des medicaments et de l'argent.

2) A Comuhini
- Chez Namicanga : ils sont entres chez son fils qui preparait son 
mariage et y ont prix 8 wax, des chaussures, 4 pantalons jean's, 4 
chemises, 3 tricots, 2 jupes, 3 robes et 3 dollars Us.
- Chez l'epouse de Namicanga, ils ont pris tous les habits et ceux de sa fille.
- Chez Buhendwa : ils ont passe' a' tabac son fils Sylvain, puis ils 
ont emporte : 3 pantalons jean's, 1 stethoscope medical, 2 pinces, 2 
ciseaux, 2 chemises, 1 paires de chaussures n. 6, un double drap, 4 
wax, 1 pagne Dubai, une guitare, 3 paires de souliers pour dame, des 
jupes, des assiettes, serviettes de toilettes et 10 $US.
- Chez Mutamba : apres intimidation humiliante, ils ont ravi la carte 
d'identite', 70 millions de Fc et des souliers pour dame.

Dans la nuit du vendredi 19 octobre 2001, a' 20 heures, six hommes 
armes et en tenue militaires ont fait irruption dans la famille de Mr 
Tshisekedi sur l'avenue Kibombo en commue d'Ibanda. Aussitot arrives 
dans la maison, ils ont ligote' Mr Tshisekedi. Ils l'ont bande' les 
yeux. Ils lui exigeaient des dollars et ainsi qu'a' son epouse. Ces 
bourreaux qui ont demande' de leur donner tout l'argent de son 
service ( transport et communication) qu'il avait retire' a' la 
Banque le jeudi 8 octobre 2001, Mr Tshisekedi a oppose' une 
resistance. Ses assaillants l'ont deshabille' ainsi que son epouse. 
Ils les ont obliges de se coucher par terre. De force, ils ont prix 
de chez lui, les effets ci-apres : 60.000 Fc, 400 $US, des bijoux en 
or, 3 super wax, un telephone mobile Rwandacell, 2 valises etc. 
l'infortune' a essuye' un coup de baionnette qui a frole' son ventre. 
De leur retour et au cri de secours, ces assaillants ont fait tomber 
dans l'enclos de la victime un chapeau (beret), une baionnette, une 
cartouche et une liasse e 5000 Fc. Ils etaient tous des congolais et 
parlaient swahili. Ils ont opere' dans toute quietude alors que le 
lieu ou' se deroulait le forfait est a' quelques metres du poste de 
la police nationale, detachement provinciale du Sud-Kivu commandement.

En date du 2 novembre 2001, de 19 heures a' 21 heures 30, une bande 
armee composee de plus au moins 12 personnes ont assiege' Comuhini, 
village situe' dans la paroise Urbano-rurale de Ciriri ; mais avant 
d'y arriver, en cours de route, ils ont arrete', pille' et moleste' 
quelques personnes rencontrees sur leur parcours. Parmi elles 
Cibamwunya Venant, Namuhumuza Zagabe, Mugalua Namuhumuza et Maroyi 
Muluku. A cette occasion, les biens ci-apres ont ete' ravis : 1 poste 
de radio multibande, 1 parapluie, 1 montre et quelques billets de 
banque. Selon une source digne de foi, Mr Mugula a ete' non seulement 
victime des coups jusqu'a' saigner par les oreilles mais a ete' 
egalement blesse' a' une epaule par une arme blanche non autrement 
identifiee.

Ci-dessous, la liste des familles visitees et des biens pilles a' Comuhini :
- Famille Lushenya : 2 chevres, 5 poules, des habits pour femmes et 
enfants, des souliers. Apres leur forfait, ces hommes armes ont 
promis de revenir pour reprendre les deux chevres qui sont restees.
- Famille Bahinza, alors que leur fille preparait son mariage pour le 
lendemain samedi 03/11/2001, le vendredi 02/11/2001, elle a te' 
completement depouille' de tout (habits, casseroles, assiettes, 
souliersŠ)
- Famille Tambara : malle de mariage, poules, 10 $
- Famille Martin Kaboyi : apres avoir force', les portes, ces hors la 
loi se sont empares de : 4 chevres, 4 poules, habits et souliers pour 
femmes, 2500 Fc
- Famille Muhoza a ete' egalement victime
- Famille Cikwanine Mizinzi : ils y etaient de passage mais ils ont 
promis de revenir un jour.
- Famille Rwagema : elle a ete' epargnee tout simplement parce que 
ces malfaiteurs ne pouvaient plus transporter d'autres butins.

En date du 3 novembre 2001, a' Ludaha, Bushwira et Cibingu territoire 
de Kabare un groupe de criminels professionnels ont pille' chez :
- Nyimanganwa Nakabinja : 500 $, 1 costumes, 1 pantalon, 8 wax, 4 
chemises, 2 paires des draps, des habits pour enfants.
- Matabora Pascal : 3 chemises, 4 wax, 5 pantalons et 12.000 Fc
- Lukama : 3.500 Fc, 2 chemises, 1 sac de farine, 4 wax pour femme
- Bashige Cihonzi : 2 casseroles, 2 wax, 6 chemises, 1 pantalon, 1 
bassin et 5 $
- Zigabe Nsobeka : 1 pantalon, 1 wax et 1 cotebu, 2 chemises, 1 
montre, 1000 Fc, 1 wax, 1 pantalon et 4 chemises, 1 carton de savon 
de 10 $
- Basedeke Muderhwa : 3 wax, 2 pantalon, 5 chemise, 1 couverture, 5000 Fc
- Teganyi Balagizi : 7000 Fc, 5 pantalons, 2 chemises et 1 tricot
- Byumanine Nyimanganwa : 50 kg de farine
- Murhula Musaka : 9 vaches
- Cebweru Marume : 4 vaches
- Mushaku Vincent : 1 vaches
- Cihonzi Lukonge : 5 pantalons, 3 wax, 4 tricots, 40 $US
- Barhashishwa Marume : 1 wax, 1 tricot pour femme, 6.000 Fc, 2 chemises
- Musirike : 3 wax, 6 pantalons, 4 chemises
- Masirika Kashera : 4 pantalons, 2 wax, 400 Fc et 1 radio
- Basimwa Cebeya : 2 pantalons, 1 tricot, 3 chemises, 500 Fc, objets classiques
- Cubaka Nyimanganwa : 5 vaches, 4 moutons.

Dans la nuit du dimanche 4 novembre 2001, quinze hommes a' mains 
armees ont assigne' de 19 heures a' 22 heures 45 la 6e fois dans 
l'espace de 3 mois consecutifs. Les familles suivantes ont ete' 
victimes de pillage :
- famille Roger Mirindi : 2 matelas, des habits, des souliers pour 
dame et de l'argent
- famille Bitorwa : tous les effets de la maison ont ete' emportes
- famille Alphonse Nabino : 5 chevres, des poules, 2 casseroles, de 
l'argent, des souliers pour femmes et enfants
- famille Zihalirwa : 2 chevres de l'argentŠ
- famille Mushamuka : 5 $, quelques objets de la cuisineŠ

En date du 7 novembre 2001, en groupement Ludaha Kabare, il y a eu 
pillage par un groupe d'homme arme' chez :
- Bahizire Kalolo : 4 vaches, 2 moutons
- Ruvunja Desire : 4 vaches
- Muliri Mukaya : 8 vaches
- Cituli Venant : 1 malette scolaire, 1 moutons et 4.100 Fc
- Mulumeoderhwa Janvier : 3 moutons, 1 chevre, les marchandises de 30 
$ et les habits
- Nkunzi Richard : 1 chevre et les habits pour femme.

En date du 22 novembre 2001, en groupement Ludaha Kabara, il y a eu 
pillage par un groupe d'hommes armes chez :
- Kabalabala : 3 vaches et les habits
- Mahongo : 2 vaches et plusieurs objets
- Munganga Mahongo : des objets de la maison

En date du jeudi 22 novembre 2001 a' 11 h, trois vehicule de marque 
Toyota stout dont deux transportaient les passagers de Burhale ont 
ete' depouilles a' Chidaho par seize hommes en uniformes armes de 
fusils, barre a' mine. Les femmes marchandes au Parking de 
l'Essence/CAHI qui se rendaient au marche' de Kadutu, ayant echappe' 
a' la mort, ont dit que des trois vehicules ont ete' devies d la 
route principale en les ramenant dans une piste a' travers la 
plantation de Chidaho. L'autre Stout de ces trois etaient en 
direction de Walungu. En plein depouillement, ces bourreaux ont 
utilise' la barre a' mine pour intimider afin que chaque personne 
apporte tous les biens et argent qu'elle possedait dans ces 
camionnettes. Il exigeaient aux femmes de denouer leurs pagnes afin 
d'atteindre la corde appelee Mukandara ou' estiment-ils que l'argent 
en dollars est cache'. Les hommes qui resistaient etaient battus. 
Tous les biens et argent sont emportes par ces hommes dans la foret. 
Ces trois Toyota Stout transportaient 95 a' 100 passagers tous 
depouilles. Parmi eux, il y a celui qui avait rempli des francs 
congolais dans un sac pour verser a' la Bralima et ce sac a ete' 
pille'.

En date du 29 novembre 2001 : en groupement Ludaha/Kabare il y a eu 
pillage par un groupe d'hommes armes chez :
- Mukombe Mahenga : 4 vaches, 6 chevres
- Centre pierre : des habits, de casseroles, des assiettes
- Bajira : matelas, des habits et des casseroles.



CONCLUSION

Face a' cette situation qui ne fait que se degrader depuis le 
declenchement de ces deux guerres stupides, comme on le voit, la 
guerre revient de plus en plus dans les habitations et sur les 
routes. Les crimes sont de plus en plus banalises et il y a crainte 
de sacrifier des generations entieres a' cause des luttes d'interets 
d'individus et de groupes d'individus.

La responsabilite' des dirigeants actuels est clairement mise en 
cause. Car, quelque soient les auteurs connus ou inconnus, les 
violations commises sur un espace de terre occupee par un groupe qui 
se veut garant de la securite' des habitant qui vivent sous leur 
autorite'. Ce pouvoir repondra de tous ces actes.

Le Groupe Jeremie formule des recommandation suivantes :

a) Aux autorites du RCC
de prendre un temps d'arret de penser pour qui font-elles encore la guerre ?

b) A la population du Sud-Kivu continuellement meurtrie de :
- veiller a' sa propre securite' en refusant d'heberger les 
inciviques et en denoncant courageusement les auteurs des violations 
qui lui sont negligees
- refuser la voie facile mais suicidaire (car anarchique et illegale) 
de se rendre soi-meme justice .

c) A la communaute' internationale
- d'apporter son appui aux organisations des droits de l'homme et a' 
la societe' civile afin qu'il soit mis sur pied le tribunal penal 
international au Congo pour juger les criminels de tous acabit 
martyrisant la population dans les territoires occupes
- de prendre a' coeur les nombreux cris d'alarme de la population congolaise.







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