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Rapport ANMDH sur Kisangani
- To: Recipient List Suppressed:;
- Subject: Rapport ANMDH sur Kisangani
- From: CONGOSOL - servizio informazioni <congosol@neomedia.it>
- Date: Sat, 1 Jun 2002 13:26:07 +0200
Title: Rapport ANMDH sur Kisangani
Préambule
___________________________________________
Donnes-moi la liberté ou donnes-moi la
mort ; tel est le cri de détresse que pousse actuellement la
population de la ville de Kisangani.
Il est vrai que le droit à l'auto
détermination d'un peuple ne s'acquiert qu'au prix de
mille sacrifices. Mais, lorsqu'on s'en tient au respect des droits
fondamentaux de la personne humaine et aux valeurs démocratiques
comme le dialogue, la compréhension mutuelle et la tolérance, la
population sera épargnée des pratiques qui avilissent la dignité
humaine.
Bien que les atteintes à la vie, les
enlèvements et disparitions forcées, les tortures, les
arrestations et détentions arbitraires ne soient pas une nouveauté
dans l'histoire de violation des droits de l'homme, cependant leur
caractère systématique, répété et leur technique
d'utilisation visent non seulement à faire disparaître
momentanément ou définitivement certaines personnes, mais aussi
à installer un Etat d'angoisse, d'insécurité et de
peur.
On se rappellera que depuis les
affrontements du 26 AOUT 1998, trois jours après l'occupation de
la ville de Kisangani par les troupes rwandaises en passant par les
trois guerres successives dans la ville, la population civile a payé
le plus lourd tribut de la guerre.
Dans ce document, '' les Amis de
Nelson MANDELA pour la Défense des Droits Humains '',
ANMDH en sigle, met à la disposition de l'opinion nationale et
internationale le film des événements qui leur permettra de juger
si ceux du 14 mai 2002 étaient une mutinerie, une
insurrection ou une mise en scène.
Le présent rapport comporte trois parties, à
savoir :
·
L'historique des événements ;
· Les
massacres et pillages de la population ;
· Les
analyses, considérations et recommandations.
I. HISTORIQUE
_______________________________________
LA GOUTTE D'EAU QUI A FAIT DEBORDER LE
VASE
Tout est parti de la signature par la
Société-Civile de la Province Orientale de l'Accord cadre signé
entre le Gouvernement et le Mouvement pour la Libération
du Congo de Jean Pierre BEMBA. A cela s'est ajouté la
protestation des ONG des droits de l'homme de Kisangani contre
l'installation à Kisangani du Quartier Général de l'Alliance
RCD/GOMA- UDPS et autres partis, en passant par les différentes
déclarations faites par les représentants des ONGDH locales, lors du
passage de la délégation des Ambassadeurs des pays membres
permanents du Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Le 03 mai 2002, M. Moïse NYARUGABO,
porte-parole du RCD-Goma, restitue les travaux de Sun City et accuse
le Gouvernement d'avoir utilisé la corruption pour débaucher les
membres de la Société Civile. Il a pris à partie les membres de
cette corporation d'être parti à Kinshasa à la recherche des
postes ministériels.
Le 05 mai 2002, lors de
l'émission « VIE ET SOCIETE » de la radio
nationale (RTNC-KISANGANI), le Gouverneur échangeant avec M.
TOENGAHO, expert de la Société-Civile aux travaux de Sun City, au
sujet de « la légitimité de l'Accord cadre ». A
cet effet, le Gouverneur a réitéré les propos de M. NYARUGABO et
pour sa part, M. TOENGAHO lui rappela les différentes guerres qu'a
connues la ville de Kisangani.
Le 11 mai 2002, le vice-Président de
l'Assemblée Provinciale, M. ABIBU SAKAPELA, lors de l'émission
« POINT DE VUE » de la Radio Télévision Amani
(RTA) a proféré des menaces à l'endroit des acteurs de
la Société-Civile.
Dans toutes ces communications, les
responsables du RCD étaient à court d'arguments pour justifier
leur refus de signer ledit accord. Enervés par les interventions des
acteurs de la Société-Civile sur le bien fondé de son adhésion
à l'Accord, la nervosité et la terreur ont caractérisé leurs
discours.
II. LES MASSACRES DE LA
POPULATION
II.1. Que s'est-il
passé ?
Le mardi 14 mai 2002, à 04 heures, la
Radio Nationale est assiégée par un groupe de militaires qui se
présente comme ayant fait défection à l'ANC-RCD. Dans leur
discours, ils étaient déterminés à libérer la ville de
Kisangani.
De ce fait, ils ont fait appel à la
population et plus précisément aux groupes d'auto-défense de
la Commune de Mangobo et ceux d'ailleurs en les instruisant de
prendre des gourdins et autres armes blanches et descendre dans la rue
pour bouter l'ennemi (militaires-ruandais) dehors, au motif que
toute la population a souffert de l'emprise ruandaise.
A cet appel, la population a répondu
massivement. Ainsi, à son passage, elle a pu rendre la justice
populaire à quelques sujets ruandais.
A 09 heures de la même journée, une autre
voix apparaît sur la même chaîne de la radio, celle de
l'Inspecteur de la Police Nationale IBUKA, puis celle du
Commandant de la 7ème Brigade a.i. IVON NGWIZANI, annonçant
la maîtrise de la situation.
Curieusement, le passage à la radio de ces
officiers de la police et de l'armée s'est fait sans échange
des coups de feu entre militaires de deux camps opposés.
L'opinion se pose la question de savoir si
pareille situation pouvait-elle se passer en douceur !
Dans la même matinée, le Commandant 7ème
Brigade a.i. introduit le Gouverneur de la Province qui dans son
message, a rendu responsable les acteurs de la Société-Civile en
général et les militants des Droits de l'Homme en particulier,
d'avoir orchestré cette mutinerie. En outre, il accusera
publiquement les militants des droits humains comme ce fut le cas lors
des évènements de mille collines de triste mémoire.
Sans transition, il a décidé de suspendre
toutes les activités des mouvements associatifs dans le territoire
sous son contrôle.
Menaces qui pèsent sur les militants
des droits humains
Comme ce qui se dit tout bas s'entend tout
haut, les rumeurs sur l'éventuelle élimination physique des
militants des droits de l'homme, membres des ONGDH du Réseau
Droits Humains (les AMIS DE NELSON MANDELA pour la
Défense des Droits Humains, GROUPE LOTUS et GROUPE JUSTICE ET
LIBERATION) s'entendaient déjà dans certains
milieux.
Le 15 mai 2002, un véhicule aux
vitres fumées, sans plaque d'immatriculation, transportant des
militaires ruandais et congolais a fait irruption au Siège de ANMDH
(dans l'enceinte de la Paroisse Christ-Roi de Mangobo) où la
Sentinelle a été soumise à un interrogatoire très serré sur
les adresses du Staff de l'Association ; après, ils se sont
dirigés au couvent de la Paroisse, situé dans la même enceinte
que le Siège de l'Organisation, où ils ont mis le Couvent à
sac.
Le Curé de la Paroisse, le
Révérend Père XAVIER ZABALO, de nationalité espagnole, a
été enlevé avant d'être sérieusement interrogé au sujet de
ses relations avec ANMDH, sur les sources de financement de l'ONG,
sur les adresses du Staff de ANMDH, les moyens de communication mis à
leur disposition, Š
Le Vicaire de la Paroisse, le
Révérend Père Guy VEREAGHEN, a reçu un coup de
crosse sur le flanc qui lui a conduit à l'hôpital.
Des sources proches des Services de
Sécurité, ont révélé qu'une liste reprenant les noms de
certains acteurs de la Société Civile guide ceux qui sillonnent
des maisons en maisons pour les enlever.
Depuis ce temps, les membres de ANMDH ont pris
la précaution d'¦uvrer en clandestinité. Il sied de signaler
que jusqu'au moment où nous couchons ces lignes, leurs maisons
font l'objet de plusieurs visites de la part des hommes en uniforme
et d'autres personnes non identifiées. A titre
illustratif ;
- Le 15 mai 2002, M. François LEMBA,
Directeur à l'Information, Education et Presse de ANMDH, a été
recherché aux environs de 23 heures, par les hommes inconnus ;
- Le 16 mai 2002, M. René LIAMBA, Directeur Administratif &
Financier de cette même ONG, a été visité par les hommes
armés qui ne l'ayant pas trouvé, ont passé à tabac sa mère
(âgée de plus de 65 ans) ;
- Le 17 et le 18 mai 2002, M. Gilbert LOYA et Jean
Paul NYINDU, respectivement vice-Président et Secrétaire National
de ANMDH, ont été recherchés à leurs domiciles par les hommes
armés en tenues civiles aux environs de 02 heures et 03 heures du
matin. N'ayant trouvé ni l'un ni l'autre, ils ont promis de
repasser ;
- Le 18 mai 2002, M. Paul LUNGANGA, Attaché à la
Direction des Enquêtes et Analyses Juridiques de ANMDH, a été
recherché à deux reprises par les mêmes militaires qui ont
enlevé le Curé de la Paroisse Christ-Roi, au motif qu'il aidait
le Père Curé à l'évacuation des corps des ruandais abattus
pour le jeter dans la rivière Tshopo;
- A cette même date, M. Jean Pierre NTOMPA, Intendant de
l'Association a été menacé par les militaires en poste à
l'Etat Major, son vélo a été confisqué avant de lui être
rendu grâce à l'intervention d'un officier militaire
congolais.
- Le 20 mai 2002, une voiture de la couleur blanche, sans
plaque d'immatriculation, transportant cinq personnes en tenue
militaire a fait irruption successivement au domicile de Mrs.
Gilbert LOYA, Jean Paul NYINDU, François LEMBA, René LIAMBA, Paul
LUNGANGA, tous membres de ANMDH. Deux d'entre eux qui se sont
introduits dans les maisons des précités ont affirmé qu'ils
étaient camarades aux membres de ANMDH dont les noms ci-dessus et
qu'ils voulaient assurer leur évacuation de la ville de Kisangani,
compte tenu de l'insécurité.
- Le même scénario s'est passé le 21 mai 2002 entre
20 et 23 heures.
Cette situation n'épargne pas les amis
membres d'autres ONGDH avec qui nous composons le Réseau
Droits Humains de la Province Orientale. Il nous est difficile
de donner le cliché exact de leur situation d'autant plus que
chacun est dans sa cachette.
II.2. Le ratissage, massacre et pillage
des biens de la population
Le mardi 14 mai 2002, aux environs de
11 heures, les militaires ruandais associés à quelques congolais
ont pris d'assaut la Commune de Mangobo, plus précisément les
Blocs WALENGOLA, WALENDU, BASOKO et MATETE. Ces derniers sont entrés
d'une maison à une autre semant la mort, pillant, violant ;
Š
Ci-dessous quelques cas
illustratifs :
N°
NOMS ET
POST-NOMS :
SEXE :
ADRESSES :
1.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
13.
14.
15.
16.
17.
18.
Caty KASE
MBUTU Beatrice
Godelive OSESELA
Bernard BOKOTA
Vicky
Thomas MAMBAMBU
Raymond TENDA
Camille
BOKETSHU
Placide MBENZA
LIKUNDE
Billy
Berton
John
NGAMBI Gaby
Dominique KOMBA
NYEMBO
LIFAFU
F
F
F
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
M
Bloc WALENDU, n°89
Bloc WALENDU, n°59
Bloc BABALI, n°124
Bloc WALENDU, n°18
WALENDU,n°34
WALENGOLA,n166
WALENGOLA,n°172
Av.FATAKI,n°51, Bloc
MATETE
Policier.
Camp ONATRA
5èmeAv.Tshopo
Résidant C/Lubunga
Policier(BSRS)
Bloc BASOKO,n°106
Commandant Urbain
Police
Commandant au détachement
Police
Commandant Camp QG
Sans adresse.
A cette liste, il faut joindre plusieurs corps
retrouvés à la surface de la rivière Tshopo du 18 mai 2002 à
ce jour. Sur ce, le présent rapport sera objet d'amélioration en
nombre des victimes au fil du temps.
Dans l 'après midi du mardi 14 mai
2002, un communiqué radio diffusé appela tous les policiers de
Kisangani à la parade à l'Etat Major de la Police Nationale. Une
fois la mise en place terminée, ils seront brutalement mis en état
d'arrestation.
Selon nos sources, plusieurs véhicules à
bord desquels ces policiers ont pris place ont été conduit au pont
Tshopo pour exécution. Parmi eux, on pouvait voir certains ligotés
et les autres mains libres. Cette opération s'est déroulée
entre 20heures 30minutes à 23 heures 40minutes, après avoir
suffisamment assiégé ce pont.
Le lendemain matin, l'accès au pont comme
au rond-point menant à ce pont était scrupuleusement interdit aux
passagers. De loin, on pouvait voir les militaires nettoyer le pont
à eau et à sable afin d'effacer les traces du sang. Non loin du
pont, sur la rive droite de la rivière Tshopo, on avait remarqué
une flaque du sang humain. L'accès à ce pont n'a été
autorisé que tard dans l'après midi.
Jeudi 16 mai vers 13 heures, un
pêcheur a déclaré avoir trouvé dans son filet un corps humain
égorgé. Vers 13 heures 30minutes, plusieurs corps humains ont fait
irruption à la surface de la rivière Tshopo. Certains avec les
têtes et les autres sans têtes, ni certains organes. Presque tous
les corps étaient éventrés.
Alertés, certains observateurs de la MONUC
se sont dépêchés sur le lieu, avant l'ensevelissement par les
volontaires de la Croix Rouge locale.
Dans les mêmes après-midi, les militaires
se sont rendus sur place et ont tiré en l'air pour disperser la
population qui s'y est rendu pour l'identification probable
des cadavres.
Cette sale besogne est l'¦uvre des
militaires dont la majorité était des ruandais, venus de Goma le
même jour du soit disant mutinerie.
Pillage et vol des biens de la
population
Comme signaler ci-haut, lors des
représailles, les militaires extorquaient presque tous à leur
passage. A titre exemplatif :
- Mme. LOTIA Alphonsine, résidant au bloc
LUGWARA n°201, commune de Mangobo, s'est vue extorquer un
appareil TV couleur 14' ;
- M. TENDA, résidant au bloc WALENGOLA n°172, commune de
Mangobo, en plus de la mort de son fils, ils lui ont pris un poste de
radio sharp et une somme de 3.500Fc ;
- A la Paroisse Christ-Roi, une valise satelitaire, un
appareil radiophonique, une moto, un véhicule, et plusieurs autres
biens de valeur ont été emportés ;
- M. LOKOSI, résidant au bloc LUMBULUMBU n°52, commune de
Mangobo, a vu sa moto Yamaha 100 emportée ;
- M. OSINGA, résidant au bloc Mabinza n°30, commune de
Mangobo, 04 de ses chèvres abattues et emportées ;
- SHEE AMISI, résidant au bloc Medje n°59, commune de
Mangobo, ils lui ont emporté une radio sharp, un ventilateur et
autres objets de valeur ;
- M. MBAYA, résidant au bloc Walengola n°10, commune de
Mangobo, ils ont emporté une moto dame, trois matelas, deux valises,
une télévision-couleur, un magnétoscope, une radio et plusieurs
objets personnels.
Témoignages et interviews
Nous avons
reçu plusieurs témoins dont voici quelques cas :
- M.MBAYA, résidant au bloc Walengola, n°10,
rescapé de l'escadron de la mort, raconte : quatre
militaires ont forcé la porte de la maison et se sont introduits au
salon, puis en chambre, après nous avoir lié les mains par le dos.
Le commandant du groupe me dira qu'il était bien connu au nom de
SANTOS, ce qui signifie SATAN, c'est-à-dire il n'est peut avoir
compassion de personne. Ce dernier avait une diction « kinya
rwanda ». Ils ont emporté un TV couleur 14 '', un
magnétoscope, une moto et plusieurs biens de valeur. Nous avions eu
la vie sauve du fait que ces derniers n'ont pas pu démarrer la
moto ; sur ce, nous avions été obligé de transporter nos
propres effets jusqu'à la Paroisse Christ-Roi où ces effets ont
été mis dans la jeep de la Paroisse ;
- Mme. TENDA raconte comment son fils est mort : un groupe
de militaires a brusquement fait irruption dans ma parcelle cherchant
je ne sais quoi ; un d'entre-eux entrant dans la maison et tira
sur mon fils qui était en chambre entrain de se oindre, parce
qu'il venait de prendre bain. Le Commandant de l'escadron, ivre
d'alcool, parlait un swahili à consonance ruandaise, vêtu en
singlet rouge et portant une radio Motorola.
ANALYSES, CONSIDERATIONS ET
RECOMMANDATIONS
Des yeux des observateurs, il apparaît
qu'après les représailles de l'armée sur la population civile
de la ville de Kisangani, les autorités ont dû se rabattre
sur les services chargés d'assurer le maintien de la tranquillité
dans la ville et surtout celui chargé de renseignement.
L'acharnement des militaires de l'Armée
Patriotique Ruandaise (APR) à commettre ces exactions tant sur le
pont de la rivière Tshopo que dans la Commune de Mangobo, où ils
ont été bien identifiés, serait dû au motif de la vengeance de
trois sujets ruandais abattus dans la matinée.
On pense encore à un correctif à
l'endroit de la population qui n'adhère pas à la cause du
RCD-Goma (l'après Sun City ) et surtout au musellement de la
Société-Civile en général, au mouvement Droits Humains en
particulier, empêcher également la tenue du SYMPOSIUM
INTERNATIONAL POUR LA PAIX.
De ce qui précède, les AMIS DE NELS ON
MANDELA pour la Défense des Droits Humains
recommande :
Au RCD-Goma ;
·
D'éviter une nouvelle guerre à Kisangani ;
·
D'ouvrir une enquête en vue d'établir la responsabilité de
chacun dans cette «MUTINERIE» ;
·
De traduire en justice les responsables de ces actes ;
·
De démilitariser la ville de Kisangani (Cfr. Résolution 1304 du
Conseil de Sécurité des Nations Unies).
Au Conseil de Sécurité des Nations
Unies ;
- De diligenter la démilitarisation de la ville
de Kisangani ;
- De Changer le mandat de la MONUC (maintien de la paix) ;
- De faire pression sur les belligérants pour qu'ils se mettent
d'accord sur un accord global et non exclusif en vue de
l'unification de la RDC.
A la
population ;
- De se libérer du joug des occupants ;
- De prendre conscience de son sort ;
- De ne pas se laisser prendre par les discours provocateurs des
acteurs politiques.
Fait à Kisangani-Kinshasa, le
22 mai 2002.
Les Amis de Nelson
MANDELA
Robert ILUNGA NUMBI, Président
National ;
Jean KABANGU TSHIONDO, Coordonnateur de
Kinshasa ;
Franck BANZA NGOY, Secrétaire Exécutif de
Kinshasa ;
Marie-Thérèse KALONDA,
Secrétaire-Assistante (KINSHASA)
ANNEXE
_____________________________________________
Complément du
Rapport sur l'exécution et le pillage du 14 mai 2002 à
Kisangani
I. Officiers
militaires et de l'armée exécutés ;
1. Commandant YUGO, non autrement
identifié ;
2. Commandant MANGBAU ;
3. Commandant NYEMBO, Commandant Quartier
Général ;
4. Commandant titulaire du Bureau P3,
non autrement identifié ;
5. Commandant du marché central de Kisangani
Dominique KAMBA MUKUNJI.
II. Les officiers
disparus;
1. Commandant
BANELE ;
2. Commandant
DONNANT ;
3. Commandant MAKONGA
Olivier ;
4. Commandant
LIKUNDE ;
5. Commandant
MUNGANGA, du bureau P4 (police nationale congolaise) ;
6. Commandant Jean
Marie ;
7. Commandant Chef du
Personnel Adjoint de la Police Nationale ;
8. Commandant du
Commissariat de la Police Commune Makiso ;
9. Commandant MAMBE,
de la Police Spéciale des Frontières ;
10. Commandant TABU, Secrétaire Général
de la Police Nationale ;
11. Commandant NYAMU.
III. Ont été libérés le
dimanche 19 mai 2002 ;
1.
Commandant KIZUNGU de la PSRS ;
2.
Commandant ILANGI, Chef du Personnel de la Police
Nationale ;
3.
Commandant NGONGO ;
4.
Commandant MUPENDA, Inspecteur au Camp d'Instruction de
KAPALATA ;
5.
Commandant Martin ONDEKANE, malade suite aux traitements
subis.
IV. Différents points
d'exécution ;
- ETAT-MAJOR : sous Commandant Bernard
BIAMUNGU (sujet ruandais), Commandant 72ème Brigade de GOMA,
très réputé dans les actes de ce genre ;
- CAMP KETELE : sous commandant de la Police Militaire (PM)
(sujet ruandais) ;
- PONT TSHOPO : sous commandant de l'Aéroport international
de BANGBOKA (un sujet ruandais) ;
Fait à Kisangani, le 29
mai 2002
Les Amis de Nelson MANDELA
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Servizio informazioni Congosol
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les points de vue du Service.
Devant la necessite' de vous offrir rapidement ces informations,
le Service prend le parti de n'etre pas toujours en mesure de les
verifier, et ne saurait etre tenu responsable de la precision des
sources originales.
Veuillez nous excuser si vous avez deja' recu ce texte.
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