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RDC 005 / 0502 / OBS 033 - Risques de représailles / Menaces
- To: Recipient List Suppressed:;
- Subject: RDC 005 / 0502 / OBS 033 - Risques de représailles / Menaces
- From: CONGOSOL - servizio informazioni <congosol@neomedia.it>
- Date: Mon, 20 May 2002 10:23:41 +0200
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source: "Observatoire" <observatoire@iprolink.ch>
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APPEL URGENT - L'OBSERVATOIRE
RDC 005 / 0502 / OBS 033
Risques de représailles / Menaces
République démocratique du Congo
17 mai 2002
L'Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de
l'Homme, programme conjoint de la FIDH et de l'OMCT, vous prie
d'intervenir de toute urgence à propos de la situation suivante en
République démocratique du Congo, à Kisangani, ville contrôlée par
les autorités rebelles du Rassemblement congolais pour la démocratie
(RCD).
Description des faits :
L'Observatoire a été informé par le Groupe Lotus, ONG de défense des
droits de l'Homme, de la situation d'extrême insécurité dans laquelle
se trouvent les défenseurs des droits de l'Homme et représentants de
la société civile basés à Kisangani, notamment depuis le 14 mai 2002.
Selon les informations reçues, le 14 mai 2002 vers 4h00 du matin,
certains éléments du RCD apparemment " mutins ", ont pris de force la
Radio télévision congolaise (officielle), appelant la population à se
munir d'armes blanches et à s'attaquer aux soldats rwandais. Après le
massacre de plusieurs d'entre eux par certains membres de la
population, une répression s'en est suivie de la part des autorités
du RCD, qui se seraient livrées à des actes de représailles très
violents notamment dans certains quartiers populaires (exécutions
sommaires, viols, rafles, pillages de maisons, etc.). La facilité
avec laquelle la radio a été prise et reprise laisserait toutefois
penser qu'il s'agirait plutôt d'une manipulation du RCD, visant à
renforcer son pouvoir et faire définitivement obstacle au processus
de paix et à l'application des résolutions de l'ONU sur la
démilitarisation de la ville.
Selon les informations reçues, les autorités du RCD tentent de faire
endosser la responsabilité de ces événements aux acteurs de la
société civile, notamment aux défenseurs des droits de l'Homme. Dans
la matinée du 14 mai, toute réunion ou activité de toute organisation
quelle qu'elle soit, a été interdite par le Gouverneur. De plus, une
liste aurait été mise en circulation, comportant une dizaine de noms
de représentants de la société civile particulièrement ciblés. Le 16
mai, le Commandant Gabriel Amisi, Chef d'Etat-Major adjoint de
l'armée du RCD, chargé de la logistique, a annoncé sur la radio
officielle qu'il punirait sévèrement les acteurs de la société
civile, assimilés à des agitateurs, manipulateurs des mutins, espions
du gouvernement de Kinshasa et agents des puissances occidentales.
M. Dismas Kitenge Senga, qui a accordé une interview à la Radio BBC
le 14 mai au soir, dénonçant les attaques contre la société civile
mais aussi l'occasion créée par le pouvoir en place pour bloquer le
processus de démilitarisation de la ville et instaurer un régime
d'exception, est particulièrement exposé à ces menaces, à l'instar
d'autres membres du Groupe Lotus, tels que Abisa Bokaga, Simon
Ikenge, François Zoka, Gilbert Kalinde et Bibiche Bambale. Tous sont
obligés de vivre dans la clandestinité pour échapper aux
représailles, à l'instar de nombreux autres représentants
d'associations de droits humains et d'éducation civique, et
représentants des églises.
L'Observatoire rappelle que depuis de nombreux mois, les défenseurs
des droits de l'Homme de Kisangani sont victimes de la répression du
RCD (graves menaces, actes d'intimidation et de harcèlement,
détentions arbitraires), en raison notamment de leurs prises de
position en faveur de la démilitarisation de la ville et de leur
collaboration avec des institutions et personnalités de la communauté
internationale.
Au regard du contexte qui prévaut actuellement dans la région,
l'Observatoire exprime sa très vive inquiétude face aux graves
accusations qui visent les défenseurs des droits de l'Homme à
Kisangani. Ces accusations, dont le but est d'entraver l'action de
ces derniers en faveur de la paix et de la prévention des conflits,
s'inscrivent en contradiction totale avec les dispositions de la
Déclaration sur les défenseurs des droits de l'Homme adoptée par
l'Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998.
Actions demandées :
Merci d'écrire aux autorités du Rassemblement congolais pour la
démocratie / Goma et de leur demander de :
i. Garantir l'intégrité physique et la sécurité des membres du groupe
Lotus et de tous les défenseurs des droits de l'homme et
représentants de la société civile basés à Kisangani et mettre un
terme à toute forme de harcèlement et de représailles à leur encontre
;
ii. Se conformer aux dispositions de la Déclaration adoptée par
l'Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998 " sur le
droit et la responsabilité des individus, groupes et organes de la
société de promouvoir et de protéger les droits de l'homme et les
libertés fondamentales universellement reconnus " et plus
particulièrement à son article 1, qui dispose que "chacun a le droit,
individuellement ou en association avec d'autres, de promouvoir la
protection et la réalisation des droits de l'homme et des libertés
fondamentales aux niveaux national et international".
iii. Se conformer plus généralement aux normes internationales de
protection des droits de l'Homme.
Adresses :
Autorités RCD/Goma
Email : rcd_congo@yahoo.uk ; rcdcongo@hotmail.com ; mukam@hotmail.com
Paris - Genève, le 17 mai 2002
Merci de bien vouloir informer l'Observatoire de toutes actions
entreprises en indiquant le code de cet appel.
L'Observatoire, programme de la FIDH et de l'OMCT, a vocation à
protéger les défenseurs des droits de l'homme victimes de violations
et à leur apporter une aide aussi concrète que possible.
L'Observatoire a été lauréat 1998 du Prix des Droits de l'Homme de la
République Française.
Pour contacter l'Observatoire, appeler La Ligne d'Urgence:
E-mail : observatoire@iprolink.ch
Tel et fax FIDH : 33 (0) 1 43 55 20 11 / 01 43 55 18 80
Tel et fax OMCT : +4122 809 49 39 / 41 42 809 49 29
Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT)
World Organisation Against Torture (OMCT)
Organización Mundial Contra la Tortura (OMCT)
8 rue du Vieux-Billard
Case postale 21
CH-1211 Geneve 8
Suisse/Switzerland
Tel. : 0041 22 809 49 39
Fax : 0041 22 809 49 29
E-mail : omct@omct.org
http://www.omct.org
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