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communique 22 RODHECIC
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- Subject: communique 22 RODHECIC
- From: CONGOSOL - servizio informazioni <congosol@neomedia.it>
- Date: Sat, 18 May 2002 10:54:45 +0200
Title: communique 22 RODHECIC
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source: RODHECIC
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INFO DH
N°22/RDC/RODHECIC/2002
Des corps sans
tête et éventrés, des sacs fourrés et ensanglantés
flottent
sur la rivière
Tshopo à Kisangani.
Le RODHECIC signale que le
calme de l'avant midi à Kisangani a été perturbé par des
coups de feu entendus vers la fin de la matinée aux abords du Pont
Tshopo. Ces coups de feu ont été tirés pour disperser la foule
qui contemplait la scène macabre du flottement des corps dans
les alentours du Pont Tshopo.
En effet, depuis l’après-midi du
mardi 14 mai le pont Tshopo était sous garde militaire. C’est le
jeudi 16 mai à 18 h 00 que cette garde a été levée. Vers 18 h
30, deux corps ont fait surface sur la rivière Tshopo. Cette
nouvelle s’est propagée de bouche à oreille. Les familles dont
les proches étaient portés disparus s’y sont rendu,
aujourd’hui, vendredi 17 mai dans l’espoir de voir un des
leurs.
A partir de 9 h 00, une dizaine de
corps a commencé à apparaître et disparaître dans la rivière
Tshopo à trois endroits sur un rayon de 800 m :
- à
proximité du pont,
- au
bord du canal derrière la centrale de la SNEL,
- non
loin de la plage de l’UNIBRA.
Certains corps sont sans
tête, d’autres ont été éventrés, plusieurs portent de traces
de baïonnettes. Il a été aussi aperçu des sacs bombés et
ensanglantés.
Ce spectacle a traumatisé
davantage la population de la Tshopo et des environs. Pour les
disperser, l’armée a tiré des coups de feu en l’air.
Vers 13 h 00, les coups de feu ont été intenses et nourris. Le
CICR et la MONUC ont été refoulés. Seuls le génie militaire du
RCD/APR a approché les lieux. Vers 15 h 00, un camion a ramené
quelques corps en direction de l’Etat Major. Le Pont Tshopo demeure
sous haute surveillance militaire et tout le quartier de l’UNIBRA
est bouclé par l’armée.
Entre-temps, le nombre de
disparus augmente : à peu près une trentaine des policiers
(deux corps des policiers ont été découverts hier en état de
décomposition, un à Kabondo et un autre à Mangobo devant le
bureau de commune). On parle toujours d’une vingtaine
d’officiers portés disparus. 70 % seraient originaires de
l’Equateur et presque tous des ex-FAZ. Ils sont accusés de
connivence avec Jean Pierre Mbemba.
Le RODHECIC
demande
- A l’opinion : de condamner ces massacres gratuits et
délibérés.
- A la Monuc : de procéder d’urgence à la
démilitarisation de la ville de Kisangani
- Au Conseil de Sécurité : de hâter le retrait des
troupes étrangères de la RDC.
Fait, le 17 mai
2002
Secrétariat du
RODHECIC
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Servizio informazioni Congosol
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