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Weekly anb05165.txt #8



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 16-05-2002      PART #5/8

* Guinée équatoriale. Action contre l'opposition  -  Le régime du président 
Obiang Nguema a décidé de frapper un grand coup en mettant ses opposants en 
prison, sous des inculpations diverses allant de "l'atteinte contre la 
sécurité de l'Etat" aux "injures au chef de l'Etat". Le 9 mai, Placido Mico 
Abogo, secrétaire général de la Convergence pour la démocratie sociale 
(CPDS, opposition), Jesus Ndong, un prêtre catholique, et Feliciano bama 
Nsue, député du Parti démocratique de Guinée équatoriale (PDGE, au pouvoir) 
ont été inculpés de complot. Arrêtés, ils ont ensuite été assignés à 
résidence surveillée. Déjà le 29 avril, le secrétaire général de l'Union 
populaire, Fabien Nsue Nguema, avait été arrêté pour injures au chef de 
l'Etat. Depuis la mi-mars, plus de 200 personnes ont été arrêtées et 
emprisonnées dans diverses prisons, accusées notamment d'avoir programmé un 
coup d'Etat visant à éliminer le président de la République. - Le 10 mai, 
le ministre de la Justice et du Culte a signé une résolution portant 
dissolution de l'Ordre des avocats et annonçant la création d'un Conseil 
général des avocats présidé par lui-même. Cette décision fait suite au 
"constat d'agissements et de comportements par plusieurs de ses membres qui 
ont tendance à transformer cette institution en une plate-forme visant des 
objectifs politiques et personnels", a précisé la radio 
officielle.   (ANB-BIA, de sources diverses, 13 mai 2002)

* Kenya. Loi dangeureuse pour la presse  -  Le Parlement kényan a adopté, 
le 8 mai, le projet de loi des statuts (amendements divers) introduit par 
le ministre de la Justice. Ce texte prévoit notamment de faire passer les 
frais autorisant l'édition d'une publication de 10.000 à 1 million de 
shillings (de 150 à 15.000 euros). Tout contrevenant s'expose à une 
contravention d'un million de shillings et/ou une peine de trois ans de 
prison. Les récidivistes risquent 5 ans de prison et une interdiction 
définitive d'éditer. Par ailleurs, la loi permet de poursuivre tous ceux 
qui vendraient ou distribueraient des journaux qui n'ont pas payé ces 
frais. Reporters sans frontières a protesté contre l'adoption de cette loi, 
estimant qu'elle est "un réel danger pour le pluralisme de la 
presse".   (RSF, France, 13 mai 2002)

* Liberia. Offensive rebelle  -  Le jeudi 9 mai, une population civile 
paniquée continuait de fuir par tous les moyens la région de Gbarnga 
(centre), un bastion du président Taylor, soumis à l'une des plus violentes 
offensives de la part des rebelles. Ces derniers ont lancé leurs forces 
mercredi, avant d'atteindre, tôt jeudi, les faubourgs de Gbarnga où des 
combats se déroulaient. Des villages entiers et des camps qui accueillent 
15.000 réfugiés dans la région se sont vidés, plongeant des milliers de 
personnes sur les routes, notamment en direction de la capitale Monrovia. 
Selon MSF, au moins 5.000 personnes ont déserté la seule ville de Weinsu. 
Dans l'ensemble, au moins 40.000 personnes auraient été déplacées. Le 
président Taylor a confirmé l'attaque et annoncé que les troupes 
gouvernementales étaient en alerte. Il a aussi lancé un appel à la CEDEAO 
et à l'OUA afin qu'elles viennent au secours de son pays. Le Liberia avait 
déjà connu une sanglante guerre civile entre 1989 et 1996, qui a fait plus 
de 150.000 morts et 2,6 millions de déplacés. En 1999, les combats ont 
repris, menés par le mystérieux groupe des Libériens unis pour la 
démocratie et la réconciliation (LURD) qui serait soutenu par la Guinée. _ 
12 mai. Les rebelles du LURD ont attaqué la ville de Klay, à 35 km de la 
capitale Monrovia, ont annoncé les deux parties. Les rebelles ont affirmé 
qu'ils étaient prêts à attaquer aussi l'aéroport international à l'est de 
Monrovia. - 13 mai. Des tirs d'artillerie ont été entendus à Monrovia, 
alors que l'armée faisait état d'une offensive des rebelles à 25 km de la 
ville. Ceux-ci ont en effet donné l'assaut à Arthington, la ville natale du 
président Taylor. Il s'agit de l'attaque la plus proche de la capitale 
lancée par le LURD. On notait un début de panique à Monrovia, où les 
commerçants ont fermé précipitamment leurs boutiques.   (ANB-BIA, de 
sources diverses, 14 mai 2002)

* Liberia. Heavy fighting rages  -  8 May: Heavy fighting is raging between 
Liberian Government forces and rebels known as Liberians United for 
Reconciliation and Democracy (Lurd) near the central town of Gbarnga. 
Thousands of people are fleeing the city -- which used to serve as the 
headquarters of President Charles Taylor's forces when he was a rebel 
leader. The fighting is raging near the town of Weinsu, about 40 km away. 
10 May: Rebel forces are now in control of most of Gbarnga, including the 
police station. Many people in the town have fled, with most now trying to 
reach Monrovia. Gbarnga served as the headquarters of President Taylor when 
he was leader of a rebel movement, and lies on the main road to Côte 
d'Ivoire. 12 May: Rebels are reported to have intensified their campaign 
against Liberian Government forces by attacking the town of Kley. A 
spokesman for the rebels, William Hanson, says their forces had taken over 
the town, some 40 kilometres northwest of the capital Monrovia. The 
Liberian Defence Minister, Daniel Chea, confirms the attack, but says 
skirmishes are still continuing. The latest bout of fighting comes a day 
after the Liberian parliament extended by six months the state of emergency 
in the country, amid concerns about the continued fighting between 
government forces and rebels. On 10 May, the rebels said they had taken 
control of the strategically important town of Gbanga, a claim denied by 
the government. 13 May: President Taylor confirms that the rebels attacked 
Arthington, just 25 kms north of Monrovia. There are scenes of panic in 
Monrovia as the sound of artillery and mortars are heard. Businesses and 
schools close down. Mr Taylor says that Gbarnga is under government control 
despite reports it had fallen. There is no independent confirmation one way 
or the other. 14 May: The Liberian authorities have issued a call-up of all 
military personnel, instructing them to report to the main barracks in the 
capital, Monrovia. In a radio statement, the army chief of staff, 
Lieutenant General Kpenkpa Konnah, warns soldiers of severe penalties if 
they fail to turn up. The statement comes after the authorities say rebels 
have been driven out of the town of Arthington, 25 kilometres from 
Monrovia. 15 May: The Liberian authorities say they have stopped an attack 
by rebels seeking to oust President Charles Taylor. Defence Minister Daniel 
Chea made the announcement after the authorities had instructed all 
military personnel to report to the main barracks in the capital, Monrovia. 
Mr Chea says government forces have been fighting Lurd rebels in the 
strategic town of Gbarnga in central Liberia. The situation remains 
confused. The Liberian authorities say a United Nations arms embargo has 
hindered their attempts to defeat the Lurd which, they claim, has 
overwhelming external support.   (ANB-BIA, Brussels, 16 May 2002)

* Libya. Libya denies claims of chemical weapons  -  8 May: Libya says it 
is not developing chemical, biological or nuclear weapons, denying 
allegations made by a US official. "Everybody knows that Libya does not 
seek to acquire weapons of mass destruction," foreign ministry spokesman 
Hassouna Shaoush says. "Libya had signed all accords and international 
treaties to ban such weapons," he adds. He calls the US allegations a form 
of "terrorism".   (ANB-BIA, Brussels, 9 May 2002)

* Madagascar. Toujours l'impasse  -  Vendredi 10 mai. Dans la nuit du jeudi 
au vendredi, des affrontements sanglants ont opposé des partisans de 
Ratsiraka à ceux de Ravalomanana dans la ville de Mahajanga (capitale de la 
région nord-ouest), faisant 2 morts et 3 blessés (le bilan s'est ensuite 
alourdi à 6 tués). Par ailleurs, le Premier ministre Jacques Sylla, 
reconduit jeudi par Ravalomanana, a annoncé qu'il maintiendra les membres 
de son équipe tout en prévoyant une "ouverture". D'autre part, M. 
Ravalomanana projette d'envoyer une délégation à la rencontre de Dakar 
préconisée par le président sénagalais, sans y aller lui-même. Mais la 
présidence sénégalaise a annoncé que cette rencontre est reportée à une 
date qui "sera fixée ultérieurement". - Le 12 mai, après quatre jours de 
pluies torrentielles, la deuxième ville de Madagascar, Toamasina, était 
privée de liaisons routières, d'eau courante et d'électricité. - 13 mai. Un 
émissaire de Ravalomanana a affirmé à Dakar que celui-ci était disposé à 
accorder une amnistie à son prédécesseur, Ratsiraka, à condition qu'il 
renonce à ses prétentions présidentielles, et qu'il était disposé également 
à mettre en place un gouvernement de majorité présidentielle élargie aux 
partisans de Ratsiraka. Il pourrait aussi venir à Dakar pour un second 
round de négociations, conditionnant cette présence à sa reconnaissance en 
tant que chef d'Etat. -14 mai. M. Ravalomanana a annoncé la constitution 
d'un gouvernement dirigé par M. Sylla. Il a cependant échoué à former un 
gouvernement "d'ouverture", comme il l'escomptait; un seul proche de M. 
Ratsiraka, le général Marcel Ranjeva, y est nommé comme ministre des 
Affaires étrangères. - La situation politique a plongé le pays dans une 
crise économique et sociale catastrophique. De 400.000 à 500.000 Malgaches 
se sont retrouvés au chômage depuis décembre.   (ANB-BIA, de sources 
diverses, 16 mai 2002)

* Madagascar. An island divided  -  9 May: President Marc Ravalomanana has 
maintained lawyer Jacques Sylla as the head of government. Sylla was 
appointed Malagasy premier two months ago when the country was plunged into 
a fierce post- election impasse. The main task of his government, described 
as "insurgent"by supporters of the incumbent President Didier Ratsiraka, is 
to occupy the different ministries in Antananarivo. Sylla's new assignment 
is to form a cabinet in the spirit of national reconciliation, an open 
government capable of reconciling the Malagasy people. Before confirming 
Sylla, President Ravalomanana receives, for the second time, 
representatives of Antananarivo-based diplomatic missions. "The 
international community has appealed to Marc Ravalomanana to honour the 
invitation extended by Senegalese President Abdoulaye Wade for a second 
meeting with his rival. But the President has laid down preconditions, 
including the immediate removal of roadblocks erected by Ratsiraka's 
supporters to paralyse the Malagasy capital, and his recognition as 
Malagasy president", says Guy Rajemison Rakotomaharo, a close associate of 
Ravalomanana. 10 May: Ravalomanana has named a three-member delegation to 
represent his government at the proposed second meeting on the country's 
crisis, to be held in Dakar, Senegal. He says he will not attend the talks 
personally. However, Senegal's President Wade has announced a postponement 
of the talks to a date "to be fixed later". -- Clashes between supporters 
of the rival governments leave three people dead in the north. 13 May: Six 
people have been killed in a fresh outbreak of ethnic violence in 
Madagascar as the political confrontation continues between the 
newly-declared president and his predecessor, who is refusing to step down. 
Many others were injured during the clashes in the town of Mahajanga, in 
the west of the country. It is said that the violence between the highland 
merina people and those from the coast is being deliberately incited by 
supporters of Mr Ratsiraka, to fuel a split on ethnic grounds. Mr 
Ravalomanana runs the capital and Mr Ratsiraka controls other the country's 
main port, Toamasina. A blockaded road between the two is devastating the 
economy and having a serious impact on the lives of many people. -- Freak 
storms have been battering the east coast of the country for the last four 
days, dealing a further blow to the country and adding to Mr Ratsiraka's 
efforts to divide the country. -- Libya's President Gaddafi has received 
Petassir Hanana, Ravalomanana's special envoy, in Sirte, Libya. 15 May: 
Ravalomanana appoints a new cabinet.   (ANB-BIA, Brussels, 16 May 2002)

* Mali. Air Mali strikes Egyptian alliance  -  8 May: The Egyptian airline, 
AMC Aviation, has bought a 49% stake in Air Mali, giving the African 
carrier the capacity to expand into the lucrative west African market. Air 
Mali expects turnover to rise more than tenfold in 2002, to a record 21bn 
CFA francs, through an expansion of its African routes. "As Egypt's 
second-biggest airline after Egypt-Air, AMC has lots of experience and 
planes," Air Mali's Managing Director Amadou Kante said. "It brings us 
technical expertise and professionalism and has given us the use of three 
planes."   (ANB-BIA, Brussels, 9 May 2002)

* Mali. Second tour des présidentielles  -  Le 9 mai à Bamako, la Cour 
constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs du premier tour de 
l'élection présidentielle qui placent en tête le général à la retraite 
Amadou Toumani Touré, candidat indépendant, et Soumalia Cissé, candidat de 
l'Alliance pour la démocratie au Mali (ADEMA, parti au pouvoir). M. Touré a 
recueilli 449.176 voix (28,7%), contre 333.525 voix (21,3%) à M. Cissé. Ces 
deux candidats sont donc qualifiés pour le second tour, prévu le 12 mai. 
L'ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keita, arrivé en troisième 
position avec 329.000 voix (21%), est éliminé de la course. Ce dernier a 
donné son soutien à M. Touré pour le second tour. - 12 mai. Le second tour 
de la présidentielle s'est déroulé dans le calme, un scrutin sous haute 
surveillance après les accusations de fraude du premier tour, où près d'un 
quart des suffrages exprimés ont été invalidés par la Cour 
constitutionnelle. A part quelques petits problèmes, dans l'ensemble tout 
semble avoir fonctionné correctement. On a constaté cependant que les 
électeurs n'ont pas répondu massivement à l'appel des urnes. Le ministère 
de l'Administration territoriale, très critiquée au premier tour, a fait 
savoir qu'il ne communiquerait des résultats que lorsque 50% des bulletins 
auront été comptabilisés. - 13 mai. On apprenait que le gouvernement a fixé 
au 14 juillet la tenue des élections législatives. L'élection se fera au 
scrutin majoritaire à deux tours dans les 703 circonscriptions du pays. - 
14 mai. Selon des résultats non officiels, comptabilisés par son 
état-major, le général Touré arriverait largement en tête du second tour. 
Dans 527 communes et juridictions sur un total de 738, le candidat 
indépendant obtiendrait 66,01% des suffrages contre 33,99% pour M. Cissé. - 
15 mai. Les premiers résultats partiels provisoires, portant sur 70% des 
suffrages exprimés, publiés à Bamako, placent en tête M. Touré avec 926.252 
voix (68,35%), contre 428.980 (31,65%) à M. Cissé. Selon des sources 
concordantes, les procès-verbaux qui n'ont pas encore été traités, en 
provenance du nord (Tombouctou, Gao, Kidal), ne pourraient en rien inverser 
la tendance. M. Cissé a reconnu sa défaite et a téléphoné à son adversaire 
pour le féliciter de sa victoire.   (ANB-BIA, de sources diverses, 16 mai 2002)

Weekly anb0516.txt - #5/8