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Madagascar: una versione dei fatti di Toamasina
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Fonte:
"Madagascar Tribune"
N° 4006 du Vendredi 15 Mars 2002
http://www.madagascar-tribune.com/archives/4006/sommaire/index.html
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ENCORE DES MORTS À TOAMASINA !
Ces derniers temps, les jours se suivent et se ressemblent à
Toamasina. Après les trois morts de lundi, l'on devait également, hier
et avant-hier, déplorer près d'une dizaine de morts. Certaines sources
affirment qu'il y aurait onze décès, mais selon nos informations, l'on a
dénombré huit morts.
Un véritable carnage dû à une intervention musclée des forces de
l'ordre en vue de « ramener le calme dans la ville de Toamasina ». En
effet, suite à la demande du gouverneur de la province de Toamasina,
Lahady Samuel, le préfet a fait une déclaration hier sur la radio et
télévision régionales, selon laquelle « le moment est venu de rétablir
l'ordre ; aussi, je regrette de vous annoncer que nous allons désormais
réagir. » (sic).
C'est ainsi que vers le milieu de la journée du jeudi 14 mars, des
éléments de l'Armée et de la Gendarmerie, agissant dans le cadre
l'EMMO-FAR présidé par le gouverneur, ont été déployés dans les
quartiers sensibles de la ville. Ils se sont d'abord rendus à Morarano,
fief des originaires du Sud-Est de l'île, afin, paraît-il, de disperser
des pillards et démonter les barrages. Arrivés sur les lieux, les
militaires ont tiré plusieurs rafales de mitraillette. Même scénario à
Mangarivotra. Bilan général de l'opération, recueilli vers 14 heures 30
: huit morts et une quarantaine de blessés graves dont cinq seraient, en
ce moment, entre la vie et la mort.
APPEL AU CALME
Si les forces de l'ordre devait effectivement ramener la paix dans
cette ville, ils auraient dû procéder autrement, mais non employer des
armes de guerre contre les manifestants. Une telle répression est
contraire à l'« éthique » de l'Armée, et ne fait qu'aggraver la
situation à Toamasina, sinon dans tout le pays. Selon nos informations,
les militaires n'ont nullement été menacés par les manifestants et ne
peuvent donc se targuer d'avoir agi en légitime défense.
Ayant déjà peut-être prévu le pire, le maire de Toamasina, Roland
Ratsiraka a fait également hier une intervention à la télévision locale,
après celle du préfet, pour inviter tout un chacun à rester calme, et
lancer un appel à la réconciliation : « Toamasina a besoin, a-t-il dit
en substance, des "mpiavy" (les autres ethnies résidant à Toamasina)
ainsi que des étrangers pour son développement. Il n'y a aucune velléité
de ma part d'expulser les non originaires de la province. ».
Malheureusement, cet appel au calme du maire n'a pas été entendu (ou
apprécié) par le gouverneur. D'où le déclenchement, vers 11 heures du
matin, de cette vaste opération militaire.
Par ailleurs, à Antananarivo, trois gros camions bourrés de jeunes gens
ont pris hier matin la direction de Brickaville pour, dit-on, enlever le
barrage de Brickaville. On ignore si ces jeunes sont militaires ou des
adeptes du Kung Fu.
Quoi qu'il en soit, le gouvernement Ratsiraka et celui de Ravalomanana
dégagent un sentiment d'impuissance pour résoudre une bonne fois pour
toutes cette crise politique.
Franck R.
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Segnialiamo i link:
www.misna.org
www.madagascar-tribune.com
www.reuters.com
http://www.jeuneafrique.com/
http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/africa/default.stm
http://www.dts.mg/midi/
Per un quadro sintetico della situazione che portò alla prima cacciata
di Ratsiraka nel '91/'93 indichiamo la scheda "Madagascar" curata da
Francesco Varotto (in: MIR Padova, Il puzzle della nonviolenza, Padova
1997, pp. 93-100) e i paragrafi riferiti al Madagascar in "Come i nemici
diventano amici" di Hildegard Mayr (EMI, Bologna 1996, pp. 205-219).
MN/MIR Palermo ( mir_sicilia@yahoo.it ) si sta attivando per la raccolta
di informazioni sulla difficile crisi malgascia degli ultimi giorni.
Chiediamo a chiunque abbia informazioni sulla situazione di metterle a
disposizione.
ACCENDIAMO I RIFLETTORI !
MN/MIR - Palermo