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Madagascar secondo Le Figaro




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Fonte: Le Figaro (riportato su Madagascar Tribune N° 4006 du Vendredi 15
Mars 2002
http://www.madagascar-tribune.com/archives/4006/sommaire/index.html )
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« LE FIGARO »
" LE PAYS RATSIRAKA ".



  "Des planches, un toit de tôle et quelques bières, il n'en faut pas
plus au "Bar du ruisseau" pour devenir "Palais d'ambiance", comme on
peut le lire sur l'enseigne. Autour d'un bureau qui fait office de
comptoir, Tonton n'en démord pas. "Croire en Ravalomanana, moi ? Jamais
!". Le patron est de la génération de Didier Ratsiraka. Enfant, il
chantait : "J'aime pas les
bourgeois". Les bourgeois, dans cette région côtière, ce sont les
Merina, les gens des hauts plateaux, bref, Tananarive.
  Du président Ratsiraka, il dit : "Il a fait des choses. En province,
maintenant, on a des universités, des hôpitaux, une route". La RN2, la
seule qui, reliant Tamatave à Tananarive, désenclave la région. En 21
ans, "le président a avoué qu'il n'avait pas pu tout faire", reconnaît
ce fidèle de toujours, "mais il va rectifier".
  Au coeur du "Pays Ratsiraka", inutile de chercher l'objectivité.
Depuis 1991, "65% de la province est proche ou pour l'Arema", estime un
observateur étranger. Dans la région natale du clan Ratsiraka, les
esprits ont toujours été fiers de l'enfant du pays. Défié dans la
capitale, le
président sortant délaisse aujourd'hui volontiers son palais de Iavoloha
pour sa maison plus modeste d'Ambodiatafana, à une trentaine de
kilomètres de Tamatave. Dans les magasins du centre, les épouses de ses
ministres viennent depuis peu faire leurs emplettes. Visiblement, une
partie du gouvernement a emménagé à Tamatave.
  Depuis que cinq des six provinces autonomes de Madagascar ont désigné
Tamatave comme leur "capitale ", il y a 10 jours, la ville se pose comme
le dernier bastion à conquérir. S'il tombe, c'est la victoire de
l'opposition. Donc, sur place, on organise la résistance.
  Les rassemblements ont été interdits par le maire, neveu du président,
un modéré qui tente de "préserver l'harmonie" entre une population aussi
métissée politiquement que culturellement. Si les deux camps politiques
s'affrontent depuis deux jours dans des rixes, les manifestations du
type de celles qui ont eu lieu à Tananarive n'ont jamais eu lieu. Non
que Marc Ravalomanana n'ait aucun partisan ou que personne ne souhaite
un changement, mais, comme le dit un habitant : "On a peur".
  La population n'a plus que RFI et TV5 pour s'informer. Car depuis que
TVM, la télévision nationale, a été reprise en main par le "ministre
Ravalomanana de l'Information", « on a jugé que mieux valait ne pas
diffuser cette chaîne de propagande qui fait comme si le président
Ratsiraka n'était plus", explique Soaleah, chargée de communication au
gouvernorat. Les journaux quant à eux, arrivent de Tananarive au
compte-gouttes, avec plusieurs jours de retard.
  Au "Ruisseau", Tonton "vit bien", malgré l'inflation sur les produits,
les légumes notamment, qui n'arrivent plus de la capitale. Installés à
100 km de là, des "gens qui ne représentent qu'eux-mêmes", soutenus par
une mini-brigade de 20 militaires envoyés par le gouverneur, Samuel
Lahady, ont décidé d'organiser le blocus économique de Tananarive, il y
a un mois. Le
premier port international de l'île est envahi d'un millier de
conteneurs prêts pour livraison mais aucun camion ne rejoint la capitale
sans autorisation spéciale du gouverneur et sans s'acquitter de "taxes
spéciales". Les entreprises qui exercent l'essentiel de leur activité
avec le reste du pays vivent péniblement l'autarcie. Mais "ça donne des
leçons à tout le
monde", estime Tonton.
  Après le passage de la tempête tropicale Hary, Tamatave aspire au
calme, mais vit sa revanche. Celle des "nombreux inséparables" (les
Betsimisaraka, principale ethnie de la côte est) contre la domination du
pays imerina, celui "qu'on voit de loin sous le jour" (Ambaniandro).
Avec Didier Ratsiraka, "on est pauvres, mais on est tranquilles",
explique Marthe, une jeune femme qui a voté pour "le Père". Alors que
là-haut, à Tananarive, "ils manifestent tandis que nous travaillons .
Ils sont riches et ils nous dénigrent", ajoute Tonton.
  Sur fond de crise politique, la région profite du mouvement pour
asseoir sa cause autonomiste. Le grignotage politique du "Président"
merina Marc Ravalomanana non seulement ravive l'antagonisme traditionnel
côtes/hauts plateaux, mais aussi attise la crainte d'une remise en cause
de la loi sur l'autonomie des provinces. "Tamatave est une des régions
qui craint le plus
le gouvernement Ravalomanana", explique un observateur étranger.
Gouverneur de la plus riche des six provinces malgaches, Samuel Lahady,
jusqu'au-boutiste parmi les fidèles, ne compte nullement lâcher vanille,
litchis, girofle et 7 millions d'euros de recettes douanières mensuelles
à ce "maire-candidat au passé nébuleux". "Nous avons pris nos
dispositions
pour nous défendre contre l'agresseur", dit-il, prêt à protéger les
barrages avec des armes.
  S'il était un système Ratsiraka, c'est bien Tamatave qui en a le plus
profité. "C'était le bazar ici, raconte un homme d'affaires. Depuis 15
ans, beaucoup de gens se sont énormément enrichis. Pour financer sa
campagne, le "vieux" n'a qu'à demander 1.000 euros par-ci, 10.000 par
là".
Au "Palais d'ambiance", où l'équilibre régional est aussi au centre de
débats plus pacifiques, Tonton finit par avouer qu'au fond, il "préfère
le caïman rassasié au caïman affamé (mamba noana)."



Cécile Cau
("Le Figaro" du 13 mars 2002)
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Fonte:
"Madagascar Tribune"
N° 4006 du Vendredi 15 Mars 2002
http://www.madagascar-tribune.com/archives/4006/sommaire/index.html
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(Il parlamento continua a non riunirsi)

Assemblée nationale: Forte pression sur Ange Andrianarisoa

    Une délégation du collectif des députés luttant pour la démocratie
et la vérité conduite par Paraina Auguste, vice-président de l'Assemblée
nationale et non moins chef de file de ce collectif "pro-Ravalomarana" a
été reçue hier matin par le président de l'Assemblée Nationale Ange
Andrianarisoa en son cabinet de travail à Tsimbazaza. Une occasion pour
ce collectif de faire état de leur pression sur le N°1 du législatif à
"ne dresser aucun obstacle quant à la nécessité absolue et urgente de
convoquer les députés pour tenir une session extraordinaire, compte tenu
de la conjoncture politique actuelle".
  Dans sa réponse, le président de l'Assemblée nationale n'a pu évoquer
que le statut de la Chambre basse relatif à la session des députés tout
en laissant entendre que "le Bureau permanent n'a pas encore reçu une
demande écrite formulée par la majorité requise pour la tenue d'une
session extraordinaire". C'est à partir de la réception de cette demande
que le Bureau permanent pourrait organiser sa réunion pour l'étudier et
ensuite, prendre la décision qui devrait s'en suivre". Wait and see !

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Segnialiamo i link:
www.misna.org
www.madagascar-tribune.com
www.reuters.com
http://www.jeuneafrique.com/
http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/africa/default.stm
http://www.dts.mg/midi/


Per un quadro sintetico della situazione che portò alla prima cacciata
di Ratsiraka nel '91/'93 indichiamo la scheda "Madagascar" curata da
Francesco Varotto (in: MIR Padova, Il puzzle della nonviolenza, Padova
1997, pp. 93-100) e i paragrafi riferiti al Madagascar in "Come i nemici
diventano amici" di Hildegard Mayr (EMI, Bologna 1996, pp. 205-219).

MN/MIR Palermo ( mir_sicilia@yahoo.it ) si sta attivando per la raccolta
di informazioni sulla difficile crisi malgascia degli ultimi giorni.
Chiediamo a chiunque abbia informazioni sulla situazione di metterle a
disposizione.
ACCENDIAMO I RIFLETTORI !


MN/MIR - Palermo

(aggiornamenti non qui, ma sulla NL - Nonviolence List:
http://it.groups.yahoo.com/group/non-violence/join
non-violence-subscribe@yahoogroups.com )