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Weekly anb02143.txt #8



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 14-02-2002      PART #3/8

* Centrafrique. Lancement officiel du désarmement  -  Début février 2002, 
le Premier ministre Martin Ziguélé a procédé au lancement officiel de 
l'opération du désarmement qui couvrira tout le pays. Avec l'appui du 
Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Bureau de 
l'organisation des Nations unies en Centrafrique (BONUCA), le gouvernement 
a mis en place des comités locaux, comprenant les maires, le chefs de 
groupe et de quartiers, les notables, etc. Durant la première phase, les 
acteurs du désarmement procéderont par des conseils pour convaincre la 
population à restituer armes et munitions de guerre, et de l'argent sera 
remis à ceux qui ramèneront volontairement les armes, en fonction du nombre 
et de la qualité. Au 9 février, cette stratégie avait déjà porté ses fruits 
et on avait récolté 205 armes d'assaut, 3 armes collectives, 16 rockets, 
200 grenades chinoises, 40.000 munitions, 5 paires de jumelles, des armes 
blanches et 200 kilogrammes de matériels militaires. La seconde phase se 
fera par la force. Soldats et gendarmes utiliseront des indicateurs pour 
ramasser armes et matériels militaires et traduire en justice les 
détenteurs illégaux.   (M.Momet/ANB-BIA, RCA, 13 février 2002)

* Centrafrique. Opération séduction  -  Les 8 et 11 février 2002, les 
partis de l'opposition ont entrepris une offensive de séduction auprès des 
diplomates en Centrafrique, en particulier auprès du responsable du Bureau 
de l'organisation des Nations unies en Centrafrique (BONUCA), gén. Lamine 
Cissé, les ambassadeurs des Etats-Unis et de la France. Au cours de ces 
rencontres, qui devraient s'étendre à tous les représentants des Etats 
membres du Conseil de sécurité, on a remis aux diplomates un mémorandum 
comportant une analyse détaillée de la situation socio-politique et 
économique de la Rép. Centrafricaine, les raisons des crises récurrentes et 
les solutions appropriées pour un retour à une paix durable. Les leaders de 
l'opposition ont saisi l'occasion pour préciser aux diplomates étrangers 
que, durant ses deux mandats, le président a contribué à asseoir une 
dictature par la confiscation des médias publics et l'interdiction des 
manifestations politiques.   (M.Momet/ANB-BIA, RCA, 13 février 2002)

* Comores. Candidats arrêtés  -  Deux candidats éventuels à l'élection 
présidentielle aux Comores, soupçonnés d'avoir fomenté des coups d'Etat, 
ont été arrêtés à leur arrivée dans l'archipel en provenance de Paris, a 
annoncé le parquet. Said Said Hamadi et Mohamed Zeina, tous les deux exilés 
en France, avaient l'intention de se présenter à la présidentielle, prévue 
en avril. Hamadi, ancien ministre des Finances, est accusé d'avoir organisé 
un coup d'Etat avorté en mars 2000, à la suite duquel il s'était exilé en 
France. Il est aussi soupçonné d'avoir fomenté, avec Zeina, un autre coup 
d'Etat manqué en décembre.   (Le Figaro, France, 14 février 2002)

* Congo-Brazza. Nguesso candidat  -  Sans surprise, le président congolais 
Denis Sassou Nguesso, au pouvoir depuis 1997, a annoncé le 10 février qu'il 
était candidat à l'élection présidentielle du 10 mars prochain (second 
tour, le 7 avril). La campagne électorale s'ouvrira le 20 février. - Le 12 
février, on apprenait qu'une douzaine de personnalités avaient déclaré leur 
candidature à la présidentielle. Par ailleurs, l'Union panafricaine pour la 
démocratie et le progrès social (UPADS), parti de l'ancien président 
Lissouba, a annoncé qu'elle ne prendra pas part à cette élection, pour 
protester contre le refus du gouvernement de mettre en place une commission 
des élections indépendante.   (ANB-BIA, de sources diverses, 12 février 2002)

* Congo (RDC). No quick solution for Goma  -  Three weeks after Goma was 
inundated by lava flows from Mt. Nyiragongo, the future of this town of 
some 400,000 people remains precarious. While the humanitarian crisis is 
widely believed to be under control for the time being, it has become 
painfully clear that there are no quick-fix solutions for a town already 
under enormous strain from years of war. A consolidated appeal for funds by 
relief agencies, due to have been launched at the end of January, was 
postponed, consensus having been reached that a much longer-term effort 
would be necessary. There is a nagging dilemma -- to invest in the 
reconstruction of a town still highly susceptible to future volcanic 
activity, in the hope that better monitoring will enable a more timely and 
organised evacuation of residents; or to declare the site uninhabitable and 
require the population to move to resettlement sites to be established in 
"safe zones". A coalition of Congolese and Rwandan authorities, UN agencies 
and international NGOs have pooled their resources to develop and implement 
a contingency plan in the event of future volcanic or seismic activity. (On 
13 February, the press agency MISNA reported that Rwanda and the RCD-Goma 
are attempting to profit from the plight of the population. The Rwandan 
government is ordering planes transporting aid to the population of Goma, 
to land in Kigali and transport everything via land to the Goma area. 
However, along the way, part of the aid is removed and aid packages have 
been seen on sale in the capital. Also, since 2 February, the RCD is 
demanding payment of a tax of 50% on all aid provided by NGOs).   (IRIN, 11 
February 2002)

* Congo (RDC). La vie à Goma  -  L'agence DIA donne un brève description 
des conditions de vie à Goma, après l'éruption volcanique, d'après des 
nouvelles reçues de la Caritas à Goma, datées du 6 février. Nous en 
reprenons quelques éléments. Dans la ville couverte d'une croûte de lave 
durcie, les gens et les véhicules circulent à nouveau dans les rues que les 
buldozers, faute d'avoir pu les dégager, ont quelque peu aplanies pour 
permettre la circulation. A certains endroits, l'épaisseur de la lave 
atteint la hauteur des immeubles commerciaux bordant la principale artère 
de la ville. Les gens se promènent avec des mouchoirs sur le nez pour se 
protéger non seulement des poussières noirâtres, mais aussi des gaz nocifs. 
Les rations alimentaires, reçues il y a une semaine, sont épuisées. Une 
nouvelle distribution tarde à cause d'un recensement des bénéficiaires. Les 
gens manquent également de bois de chauffe. Certains habitants n'hésitent 
pas à cuire leur nourriture sur la lave chaude: les marmites sont placées 
sur les fissures qui laissent passer des chaleurs comparables à celles des 
fours, et parfois des flammes. La radio locale ne cesse de lancer des 
appels à la prudence, mais la population n'a pas le choix. Le 6 février a 
commencé une campagne générale de vaccination des enfants contre la 
rougeole.   (D'après DIA, Kinshasa, 8 février 2002)

* Congo (RDC). Catastrophe à Uvira  -  Après toute une nuit de pluies 
torrentielles, trois rivières sont en crue dans la région d'Uvira, une 
ville de l'est du Congo, selon l'ONG Mutamaini Kuishi Congo, indique le 
quotidien belge Le Soir du 9 février. Les inondations et de nombreux 
éboulements de pierres auraient emporté un nombre important de maisons 
(près de 1.000 personnes seraient sans abri) et fait plusieurs dizaines de 
morts et au moins une centaine de blessés dans trois quartiers de la ville: 
Kalundu, Malungwe et Kasenga. - Selon l'agence IRIN du 11 février, le 
dernier bilan des victimes fait état de 18 décès, mais on est sans 
nouvelles d'une vingtaine de personnes et l'espoir de les retrouver est 
bien mince. 48 blessés ont été admis à l'hôpital d'Uvira. D'après les 
premières évaluations effectuées par la Croix-Rouge, 70 maisons ont été 
détruites. Les forts orages ont également fait des victimes dans d'autres 
régions de l'est du Congo.   (ANB-BIA, de sources diverses, 11 février 2002)

* Congo (RDC). Négociations  -  9 février. Les discussions à huis clos 
entre le gouvernement de Kinshasa et les deux rébellions, le RCD-Goma et le 
MLC de J.P. Bemba, se sont ouvertes à Genève le lundi 4 février et se sont 
prolongées jusqu'au samedi 9, arbitrées par le secrétaire adjoint de l'Onu 
pour les Affaires politiques, Ibrahim Fall. Selon le RCD-Goma, la réunion a 
été un échec, car elle a achoppé sur le cessez-le-feu (concernant 
concrètement les attaques des Maï-Maï, la résistance à l'occupation 
rwandaise). Toutefois, un communiqué final a été signé entre Kinshasa et le 
MLC. Ce communiqué indique que les parties se sont prononcées pour une 
transition de 24 à 30 mois maximum, mais le texte reste vague sur la 
transition elle-même. Les modalités pratiques sont renvoyées au sommet des 
belligérants qui devrait réunir les trois présidents (de la République et 
des deux mouvements rebelles) avant le début du dialogue intercongolais, 
officiellement fixé au 25 février. - 11 février. On a appris de source 
officielle angolaise qu'une rencontre qui devait regrouper ce lundi à 
Luanda les représentants des différentes parties en conflit en RDC, a été 
annulée sine die. Aucune raison n'a été donnée pour expliquer l'annulation 
de cette réunion du Comité politique, mis en place par l'accord de paix de 
Lusaka. Ce comité a pour but de discuter de la mise en pratique des clauses 
militaires et politiques de l'accord de Lusaka.   (D'après La Libre 
Belgique, 11-12 février 2002)

* Congo (RDC). Talks and meetings  -  7 February: Representatives from the 
rebel Congolese Rally for Democracy-Goma (RCD-Goma) withdraw from talks 
being held in Geneva, accusing President Kabila's government of failing to 
observe the ceasefire agreed in 1999 under the Lusaka peace accord. Four 
days into the talks, RCD representatives choose to remain silent, 
participating merely as observers, while debate concerning future national 
institutions, the army, and a transitional period ahead of elections 
continues among other participants. The talks are held between 4-7 
February. 12 February: A delegation of international development ministers 
from The Netherlands, Norway and the UK have "positive" talks with 
President Kabila in Kinshasa.   (ANB-BIA, Brussels, 13 February 2002)

* Congo (RDC). Désarmer les combattants?  -  L'Onu va envoyer cette semaine 
en RDC les premiers des 2.000 hommes qui doivent se rendre dans l'est du 
pays pour commencer à désarmer les combattants pro-gouvernementaux dans 
cette région, a annoncé un responsable le 12 février. Douze hommes sont 
attendus cette semaine à Kindu, où une mission de l'Onu va établir une base 
régionale, a précisé le porte-parole. Il a ajouté que le déploiement des 
militaires sera lent, les 1.000 premiers hommes n'étant attendus que d'ici 
la fin de l'année. Les troupes seront chargées de faciliter le désarmement 
volontaire, le rapatriement et la réintégration des combattants des milices 
du Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda. Aucun de ces trois groupes n'a 
toutefois dit qu'il rendrait les armes.   (AP, 13 février 2002)

* Congo (RDC). HRW: affrontements au nord-est  -  Le 13 février, 
l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch a 
déclaré que l'Ouganda devrait être tenu pour responsable des graves 
violations des droits humains qui se produisent dans les territoires qu'il 
occupe dans le nord-est du Congo. Une résurgence des affrontements 
ethniques dans cette région a coûté la vie à de très nombreuses personnes 
au cours des dernières semaines, affirme HRW, et a entraîné le déplacement 
d'au moins 15.000 personnes. Le conflit, qui a pour origine une désaccord 
foncier, a enflammé la région contestée par trois factions rebelles 
congolaises, mais qu'aucune d'entre elles ne contrôle dans les faits. Le 
Conseil de sécurité des Nations unies discutera dans la semaine à venir, du 
rapport du secrétaire général sur la détérioration de la sécurité en RDC. 
HRW a pressé le Conseil de sécurité de considérer le gouvernement ougandais 
comme un responsable important de l'agitation dans la partie orientale du 
Congo et de lui demander de rendre des comptes. "L'Ouganda veut conserver 
suffisamment de contrôle pour continuer à s'enrichir aux dépens du Congo, 
mais ne veut pas assumer la responsabilité de la protection des civils", a 
déclaré Alison Des Forges, conseillère de HRW pour la région des Grands 
Lacs.   (Human Rights Watch, New York, 13 février 2002)

* Côte d'Ivoire. Oil boost  -  The development of oil fields off Côte 
d'Ivoire could reduce the country's reliance on cocoa revenues. Explorer 
Tullow Oil says that initial flows last week indicated potentially large 
reserves. The company's contract is such that it is confident that it can 
make money even if the oil price falls as low as $12 or $13 a barrel. The 
government is also set to benefit from the oil flows, given that it has a 
10% stake in the licence to the state oil company and a stake in Tullow 
Oil's returns. The oil exploration group has plans for three more 
production wells in the Espoir field this year. Tullow Oil began 
prospecting off Côte d'Ivoire four years ago in partnership with Canadian 
Natural Resources. Last week it recorded flows of 8,500 barrels a day from 
the Espoir Field. It believes these flows could rise to 30,000 barrels a 
day within a year.   (ANB-BIA, Brussels, 12 February 2002)

* Egypte. Affrontements religieux dans le sud  -  Onze personnes ont été 
blessées, dont deux policiers, dans des affrontements entre musulmans et 
chrétiens coptes, qui ont éclaté le dimanche 10 février dans un village du 
sud de l'Egypte, à l'occasion de l'ouverture d'une nouvelle église. Les 
violences ont eu lieu à Beni Walmas, localité située à 220 km au sud du 
Caire. Selon le ministère de l'Intérieur, des éléments des deux parties 
étaient impliqués dans les incidents. L'église a été endommagée. 43 
personnes ont été interpellées. Le prêtre de l'église, qui aurait utilisé 
son fusil de chasse lors des incidents, a été arrêté. Les chrétiens 
d'Egypte, pour la plupart coptes, vivent généralement en paix avec la 
majorité musulmane. Les coptes représentent environ 10% de la population 
égyptienne.   (ANB-BIA, de sources diverses, 12 février 2002)

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