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Weekly anb06142.txt #8
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 14-06-2001 PART #2/8
* Algérie. Emeutes au-delà de la Kabylie - 6 juin. Six gardes communaux
ont été tués dans une embuscade près de Bordj Emir Khaled dans la région
d'Aïn Defla (160 km à l'ouest d'Alger). 7 juin. Après quarante jours
d'émeutes en Kabylie, deux manifestations ont encore eu lieu, l'une
(interdite) à Alger, l'autre à Batna. A Alger, à l'appel d'une Coordination
nationale pour la défense des libertés démocratiques, 2.000 personnes ont
manifesté dans le centre de la ville pour dénoncer la répression et exiger
le retrait des amendements au code pénal qui restreignent la liberté de la
presse. A Batna, dans les Aurès, une des villes saintes du pouvoir où se
recrutent les plus hauts gradés de l'armée, quatre associations ont fait
défiler plus de 5.000 manifestants contre ce même système. 7-8 juin. Dans
la nuit, cinq personnes ont été tuées au cours d'une attaque attribuée à un
groupe islamiste armé près de Beni Ounif, dans la région de Béchar (960 km
au sud-ouest d'Alger). 10 juin. A Khenchela, un militaire, qui harcelait
une jeune fille, a été malmené par des jeunes prenant la défense de
celle-ci. Il est allé chercher du renfort chez ses pairs et le face-à-face
s'est transformé en émeutes qui se sont étendues à des communes
environnantes, faisant un mort et plus de trente blessés. 11 juin. Des
échauffourées ont eu lieu à Skikda entre supporters de l'équipe de foot
locale et policiers. Le match a été interrompu après la première mi-temps
quand le terrain a été envahi. -- A Annaba, sur la côte, des jeunes ont
érigé des barricades pour protester contre la pénurie d'eau potable qui
dure... depuis vingt jours. La population doit acheter des jerricans d'eau
à 100 dinars (10 FF, mais en réalité 100 FF de pouvoir d'achat). Les
autorités ont promis de fournir la ville en eau... une fois tous les trois
jours. -- A Aïn Fakroun, près de Constantine (430 km à l'est d'Alger),
arguant le manque de travail et l'absence de perspectives, les émeutiers
ont brûlé des édifices publics et érigé des barricades. Le chômage en
Algérie affecte officiellement 30% de la population active, mais beaucoup
plus selon des économistes. -- Au sud d'Alger, à Dirah, une annonce de
licenciements jugés "abusifs" dans une entreprise publique a mis le feu au
poudre. Les émeutiers ont occupé la ville désertée par les forces de
l'ordre voulant visiblement éviter l'affrontement. Cette propagation des
émeutes en dehors de la Kabylie confirme que le malaise est général en
Algérie et ne concerne pas uniquement la traditionnelle revendication
identitaire et linguistique spécifique à cette région, comme le constate le
journal Liberté affirmant que désormais "un cordon ombilical lie les
émeutiers". (ANB-BIA, de sources diverses, 13 juin 2001)
* Algérie. "Libération" interdit de séjour - En attente d'un visa pour
l'Algérie depuis un an et demi, Libération a reçu hier une nouvelle fin de
non-recevoir de la part des autorités algériennes. A l'occasion de la
visite du ministre français du Commerce extérieur, prévue aujourd'hui à
Alger, Paris avait déposé une demande de visa pour une dizaine de
journalistes français. A la veille du départ, le ministère a vu revenir
certains passeports tamponnés du fameux visa et d'autres non. Parmi les
"interdits de séjour" cette fois-ci: le Monde, le Figaro et
Libération. (Libération, France, 13 juin 2001)
* Angola. Quelques victoires de l'armée - Selon des sources
gouvernementales, l'armée aurait pris le contrôle de Cayave (province de
Benguela, centre-ouest), précédemment occupée par les rebelles de l'Unita.
La localité a une importance stratégique car elle permet le contrôle de la
route reliant Benguela à Cubal, vers l'intérieur. D'autre part, l'armée a
aussi pris le contrôle de la petite ville de Cachimo, dans la province de
Lunda Nord, non loin de la frontière avec le Congo-RDC. Cachimo, entourée
de nombreuses mines de diamants, a été l'une des principales bases de
l'Unita. (Misna, Italie, 7 juin 2001)
* Angola. Avion du PAM touché - Au matin du 8 juin, un Boeing 727 affrêté
par le Programme alimentaire mondial a été touché par un missile
anti-aérien dans la zone de Luena, chef-lieu de la province de Moxico. Bien
que le missile ait endommagé un des moteurs de l'appareil, le pilote est
parvenu à atterrir d'urgence. Les vols du PAM vers Luena ont été
temporairement suspendus. L'avion, de couleur blanche, était orné des
symboles caractéristiques de l'agence humanitaire. Il y a quatre mois, dans
la même zone, les rebelles de l'Unita abattirent un avion militaire avec 22
personnes à bord. (Ndlr: Le 12 juin, l'Unita a revendiqué l'attaque du 8
juin). (Misna, Italie, 8 juin 2001)
* Angola. WFP plane hit - A United Nations aircraft carrying food aid for
displaced people in Angola was struck this morning by a suspected missile,
in the east of the country. A spokeswoman for the World Food Programme
(WFP) said the aircraft was struck by a suspected missile at an altitude of
5,000 metres, as it approached the town of Luena. One engine was damaged,
but the pilot managed to regain control and land the plane safely. The
aircraft, a Boeing 727 with a crew of three on board, had been carrying
food aid for displaced people in Moxico province. The spokeswoman said it
would not be possible to distinguish the plane's WFP markings at such an
altitude, so it could not be assumed that the organisation was being
deliberately targeted. Guerrilla attacks make road transport impossible in
most parts of Angola, and hundreds of thousands of displaced people are
dependent on food aid which has to be delivered by air.The WFP says it has
sufficient food stocks in Luena for the next few weeks.It has suspended
cargo flights to the area while it investigates whether the plane was
indeed hit by a missile.If this is confirmed, it will be the first such
attack on a WFP plane in Angola in two years. (BBC News, UK, 9 June, 2001)
* Angola. No end to war under present conditions - Jonas Savimbi, leader
of the Angolan rebel movement Unita, has said that he will only resume
negotiations with the government if it stops its attacks on Unita
positions. Mr Savimbi told the BBC that it is not possible to say:
""Capture the bastards and hang them" [when] at the same time you're
talking about negotiations for peace. It does not work that way." In 1999
Unita abandoned conventional warfare in its fight against the government,
and Mr Savimbi said that its guerrilla tactics have led to the movement's
presence in 15 of Angola's 18 provinces. Mr Savimbi made these statements
in a rare interview to the BBC's Focus on Africa programme. Recently the
rebels have been accused of terrorising civilians and kidnapping children.
Unita attacked Caxito in the north of Angola at the beginning of May, and
it was reported at the time that the guerrillas had abducted 60 children.
The children were returned three weeks later and Mr Savimbi said that the
taking of the children was a mistake. He said that following the attack on
Caxito there was a lot of panic and confusion and the children fled with
the Unita soldiers. Mr Savimbi said as soon as it was realised that the
children should not have gone with Unita they were returned. (BBC News,
UK, 14 June 2001)
* Burundi/Tanzanie. Infiltrations - Le 7 juin, le gouverneur de Kigoma
(Tanzanie) s'est à Makamba (Burundi) avec ses homologues burundais. La
rencontre a porté sur le renforcement de la sécurité et le contrôle des
mouvements de personnes sur la frontière entre les deux pays. On signale
que des bateaux en provenance du Congo-RDC continuent à déverser des
rebelles sur les côtes burundaises à hauteur de Kagunga. De là, des
rebelles se déplacent du sud vers le nord en utilisant le sol tanzanien
pour s'infiltrer au Burundi. D'autre part, le 8 juin, le maire de Bujumbura
a confirmé des signes d'infiltration rebelle en zone de Kamenge, où le chef
de quartier de Twinyoni a été assassiné. Par ailleurs, le Conseil de
sécurité de l'Onu a appelé, le 6 juin, le gouvernement et les rebelles au
Burundi à "cesser immédiatement les hostilités" et a demandé aux deux
mouvements rebelles de rejoindre le processus de paix d'Arusha. (Azania
et ABP, Burundi, 7-8 juin 2001)
* Burundi. Armer des civils volontaires - L'armée burundaise, dominée par
la minorité tutsi, a décidé de fournir des armes à des civils volontaires à
Bujumbura, pour résister à une attaque des rebelles hutu redoutée par les
autorités, a indiqué ce week-end le porte-parole de l'armée. La rumeur de
l'imminence d'une attaque rebelle s'est intensifiée depuis le retour récent
de factions hutu impliquées dans la guerre au Congo-Kinshasa voisin, en
raison du début d'application de l'accord de paix de Lusaka, qui prévoit
leur désarmement. Depuis que les rebelles ont lancé un de leurs plus
violents assauts sur la capitale en février dernier, le gouvernement peine
à retrouver la confiance des habitants. Lors d'une récente conférence de
presse, le ministre de la Défense avait parlé d'une "ville en proie à une
psychose". (La Libre Belgique, 12 juin 2001)
* Burundi. Trafic d'enfants - Au moins 600 petits Burundais, aux
trois-quarts des fillettes, ont quitté frauduleusement le pays pour
diverses capitales européennes où ils seraient employés à des fins de
prostitution, apprend-on de source informée à Bujumbura. Le phénomène du
trafic d'enfants est apparu au Burundi dès le début de la guerre civile en
1993, qui a fait de nombreux orphelins. Cette situation a servi de prétexte
à certains citoyens burundais, agissant de connivence avec des étrangers,
notamment belges, d'agir ainsi sous couvert de l'adoption, a indiqué le 10
juin Me Déo Ndikumana, président de la Ligue burundaise de la jeunesse. Me
Ndikumana a fait cette révélation dans une intervention au Club de la
presse, une émission hebdomadaire de la Maison de la presse sur
Radio-Burundi consacrée aux sévices sexuels contre les mineurs. Le problème
se double de celui de la pédophilie en nette recrudescence au Burundi ces
derniers temps. La presse burundaise, en effet, a beaucoup parlé la semaine
dernière d'un réseau d'hommes riches qui se livrent, surtout à Bujumbura, à
des actes de débauche sur des écolières et élèves mineures. Des parents des
victimes ont témoigné. La police des mineurs a confirmé les informations,
et le parquet de Bujumbura a incarcéré trois présumés coupables de ces
délits. Le ministre des droits de l'homme, M.Eugène Nindorera, a estimé que
l'ampleur des crimes commis contre les enfants au Burundi est plus grave
que le phénomène de détournement des mineurs. (D'après PANA/Sénégal et
Azania/Burundi, 12 juin 2001)
Weekly anb0614.txt - #2/8