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Kisangani (dia)
Peut-être êtes-vous intéréssés par cette dépêche de l'agence D.I.A. de
Kinshasa...
Paolo (anb-bia, bruxelles)
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AGENCE DE PRESSE D.I.A. BULLETIN D'INFORMATION - 15.03.2001
RISQUE D'IMPLOSION A KISANGANI DANS LES TERRITOIRES OCCUPES
Kisangani, le 15 mars 2001 (D.I.A.) Depuis ce lundi 12 mars 2001 on observe
à Kisangani, un déploiement militaire important. Les autorités
politico-militaires de la principale ville de la Province orientale ont
justifié cette mesure par crainte du débordement de la manifestation
populaire annoncée suite au contrat léonin d'importation des pagnes contre
les intérêts de la SOTEXKI ( Société textile de Kisangani). De sources
crédibles on apprend que Mgr Monsengwo, l'archevêque de Kisangani et l'abbé
Jean-Pierre Badidike, prêtre de ce même archidiocèse et conseiller au
Comité Exécutif du Groupe Justice et Libération, seraient menacés de
mort. D'autres leaders de la société civile de la ville seraient
également dans le collimateur des services de sécurité.
Selon le Groupe Justice et Libération de Kisangani, les responsables
du Rassemblement congolais pour la Démocratie ( RCD-Kisangani) multiplient
des gestes tendant à fragiliser la Société Civile locale au regard des
enjeux politiques futurs: dialogue intercongolais, application de l'accord
de Lusaka. Dans sa lettre du 7 mars 2001 adressée aux organisations des
droits de la personne et aux mouvements associatifs regroupés au sein de
Sypa ( Synergie pour la paix), le gouverneur de la Province orientale, M.
Yogba, suspend le fonctionnement de toutes les associations jusqu'à nouvel
ordre. Depuis la publication de cette lettre, le maire de Kisangani,
Monsieur Willy Tchoko, excelle dans le matraquage des leaders de la société
civile.
Le Groupe Justice et Libération appelle à la pression de la communauté
nationale et internationale pour que la société civile de la Province
orientale jouisse de tous les droits et libertés d'association, de
mouvement, de réunion&. garantis par la Déclaration universelle des droits
de l'homme et par plusieurs instruments internationaux.
- Les habitants de Kisangani menacés par les mines
Le lundi 12 mars 2001, une dame de 70 ans du nom de Anne Danga Moyo s'est
vu amputer deux jambes, après avoir marché sur une mine posée à quelques
mètres de son champ, au quartier des forestières. C'est non loin du petit
séminaire de Mandombe, situé à 11 kilomètre du centre-ville. Depuis
l'occupation de la Province orientale par les armées du Rwanda et de
l'Ouganda, et les différentes batailles pour le contrôle exclusif de
Kisangani, des milliers des mines ont été posées dans tous les coins
périphériques de la ville. On a déjà enregistré huit décès causés par ces
mines. Ce bilan va s'alourdir si toute la forêt environnante n'est pas
déminée. La présence de ces mines constitue un danger permanent pour
toute la population civile de Kisangani et pour plusieurs villages situés
aux environs de la ville.
Face à cette situation Le Groupe Justice et Libération recommande à tous
les congolais d'être vigilants et d'user de tous les moyens pacifiques de
pression pour que Kisangani soit épargné de nouveaux bains de sang. Cette
Ong catholique de défense des droits de l'homme demande aux autorités
locales du RCD de détendre l'atmosphère et d'éviter les menaces et autres
plans qui risquent de faire imploser toute la ville. Les efforts doivent
plutôt être tournés vers le processus de retrait des troupes étrangères
qui, apparemment, ne veulent pas abandonner les minerais de la province et
la sauce bloquée de Kisangani. Celle-ci est une spécialité culinaire de la
ville, très prisée par les étrangers. Les femmes du chef-lieu de la
Province orientale sont réputées bonnes cuisinières.
La ville de Kisangani, au nord-est de la République Démocratique du Congo,
a connu trois affrontements armés entre le Rwanda et l'Ouganda, deux pays
pourtant alliés dans la guerre contre le régime du feu président Laurent -
Désiré Kabila. Les affrontements du 5 au 10 juin 2000 ont été les plus
meurtriers et les plus dévastateurs. La mission de l'ONU à
Kisangani présente lors de ces affrontements avait dénoncé l'attaque
délibérée des civils. Les humanitaires ont même parlé d'un génocide
silencieux. (D.I.A.)
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AGENCE DE PRESSE D.I.A. (Documentation et Informations Africaines)
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