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Weekly anb01252.txt #6
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 25-01-2001 PART #2/6
* Congo-Brazza. Le dialogue intercongolais - Le dialogue politique
destiné à mettre définitivement fin aux violences armées au Congo-
Brazzaville, aura lieu avant fin mars 2001, a annoncé le 23 janvier le
ministre des Finances, Mathias Dzon. Le dialogue se déroulerait dans un
premier temps dans les régions; puis, il y aura un débat national qui sera
organisé à Brazzaville par le gouvernement en accord avec le président
gabonais Omar Bongo, médiateur dans le conflit. Ce dialogue est prévu dans
les accords signés en décembre 1999. L'opposition a déjà annoncé qu'elle
n'accepterait pas que le dialogue soit organisé par le gouvernement, qui
deviendrait alors juge et partie. Elle demande que le dialogue soit
organisé par Omar Bongo, qui devrait choisir la date et "un lieu qui réunit
toutes les conditions de sécurité". Le pouvoir de Brazzaville a déjà exclu
du dialogue l'ancien président Lissouba et son dernier Premier ministre
Bernard Kolélas. M. Dzon a encore indiqué qu'à l'issue du dialogue, un
référendum sur la nouvelle Constitution aurait lieu en juillet ou août 2001
et des élections générales en 2002. (PANA, Sénégal, 24 janvier 2001)
* Congo (RDC). Front de libération congolais - Ernest Wamba dia Wamba,
chef du Rassemblement congolais pour la démocratie-Mouvement de libération
(RCD-ML), basé à Bunia, a déclaré qu'il souhaitait que les autorités
ougandaises l'autorisent à revenir à Bunia, afin de "tenir des
consultations sur la question de l'union". En effet, le leader du Mouvement
de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Bemba, basé à Gbadolite, les
anciens adjoints de Wamba au RCD-ML, Mnusa Nyamwisi et John Tibasiima
Ateenyi, ainsi que le chef du mouvement peu connu RCD-Nationale, Roger
Lumbala, ont signé un accord d'union et créé le Front de libération
congolais (FLC). M. Bemba a été nommé à la tête du FLC. Il était prévu que
Wamba dia Wamba devienne son adjoint, mais celui-ci a refusé de signer
l'accord, alléguant que l'Ouganda l'avait imposé aux Congolais. (IRIN,
Nairobi, 18 janvier 2001)
* Congo (RDC). Ituri: nouveaux combats à Bunia - Le vendredi 19 janvier,
des combats ont à nouveau éclaté dans le nord-est de la RDC entre la tribu
des Lendu et les Hema, les premiers ayant attaqué les seconds soutenus par
l'armée ougandaise, indique l'agence AP. D'après Ernest Wamba dia Wamba,
les Lendu ont attaqué l'aéroport et une station locale de radio à Bunia.
Une source humanitaire de l'Onu a affirmé que 59 personnes ont été tuées
lorsque l'armée ougandaise a riposté avec des armes lourdes et des chars.
La plupart des victimes étaient des Lendu. Le porte-parole de l'armée s'est
refusé à tout commentaire. - En fait, le bilan de ces affrontements est
bien plus lourd, indique l'agence Reuters le 22 janvier. Au moins 200
personnes auraint été massacrées. Dans le raid de vendredi, environ 80
attaquants lendu ont été tués, mais de nombreux civils de l'ethnie ont
ensuite été pourchassés à travers la ville et massacrés par des bandes de
miliciens hema. Les affrontements entre Hema (pasteurs) et Lendu
(agriculteurs) ont déjà fait plusieurs milliers de morts l'an dernier.
Toujours selon Reuters, les employés humanitaires présents sur place
soulignent que l'Ouganda, qui a déployé des milliers d'hommes dans le
secteur, et ses alliés rebelles ont attisé le conflit en favorisant les
Hema aux dépens des Lendu. En tous cas, d'après des sources locales, Bunia
est sous le choc et vit dans la psychose d'une nouvelle attaque des Lendu
pour venger leurs morts. Le HCR à Genève a indiqué, le 23 janvier,
qu'environ 10.000 personnes fuient les combats en direction de
Kisangani. (ANB-BIA, de sources diverses, 23 janvier 2001)
* Congo (RDC). Hema-Lendu clashes - The UNHCR says that clashes between
ethnic Lendu and Hema communities in Ituri province, are driving more
people from their homes. In addition to those fleeing east into Bundibugyo
district of Uganda, an estimated 10,000 Hema have reportedly fled west,
towards Kisangani (Congo RDC). (IRIN, Central Africa, 23 January 2001)
* Congo (RDC). Les funérailles de Kabila - Le jeudi 18 janvier au soir,
après deux jours de confusion, les autorités congolaises ont reconnu
officiellement le décès du président Kabila. Sa dépouille sera rapatriée au
Congo le dimanche 21, et ses funérailles auront lieu à Kinshasa le mardi 23
janvier. Une période de 30 jours de deuil a été décrétée. Les forces
rebelles armées et une partie de l'opposition nationale (notamment
l'opposant historique Etienne Tshisekedi) ont réclamé la relance d'un débat
intercongolais pour sortir le pays de l'impasse. Entre-temps, selon le
président du mouvement rebelle FLC, J.P. Bemba, les forces gouvernementales
auraient repris les opérations militaires et bombardé, le 18 janvier au
soir, une position rebelle à Losombo, dans le nord du pays. Le commandant
des forces rebelles du RCD-Goma, J.P. Ondekane, pour sa part, a exclu que
son mouvement reconnaisse Joseph Kabila à la tête du gouvernement
congolais, soulignant que "le Congo n'est pas une monarchie où le fils
remplace allégrement le père au trône". Cependant, le 19 janvier, le
ministre congolais de l'Information Sakombi a affirmé que Joseph Kabila
restera au pouvoir et deviendra prochainement président en titre de la RDC;
il n'a toutefois pas indiqué à quelle date interviendrait la prestation de
serment du futur chef de l'Etat. - 21 janvier. Après Lubumbashi, c'est
Kinshasa qui accueille la dépouille du président assassiné; près d'un
million de Kinois se sont massés pour la saluer. D'autre part, un groupe de
militaires congolais, proches d'un ancien allié de Kabila, Kisase Ngandu,
disparu en 1997 dans des circonstances obscures, a revendiqué l'assassinat
du chef de l'Etat, se déclarant solidaire du "geste héroïque de notre frère
d'armes Rachidi", lui-même originaire du Nord-Kivu. Le communiqué est signé
"Jeunes résistants du Conseil national pour la résistance et la démocratie"
et est daté de Kinshasa. Par ailleurs, les présidents de l'Angola, du
Zimbabwe et de Namibie se sont rencontrés à Luanda pour discuter de la
crise congolaise. Ils ont appelé au dialogue, tout en annoncant qu'ils
maintiendraient leurs troupes au Congo pour défendre le gouvernement contre
les rebelles; mais la déclaration ne faisait pas état officiellement d'un
soutien au nouveau chef de l'Etat, dont ils se sont refusé à commenter la
légitimité. Une réunion des leaders régionaux est prévue cette semaine au
Mozambique. - 22 janvier. L'Angola a décidé d'envoyer des troupes à
Kinshasa et à Lubumbashi pour "renforcer la sécurité", a annoncé le
gouvernement dans un communiqué lu à la télévision. La population, elle,
défile sans discontinuer devant la dépouille de Kabila. Par ailleurs,
invoquant des raisons de sécurité, Kinshasa a demandé aux gouvernements du
Rwanda, du Burundi et de l'Ouganda de ne pas envoyer de délégations aux
obsèques du président. D'autre part, les chefs de la diplomatie de l'Union
européenne ont annoncé qu'ils envisageaient d'imposer un embargo sur les
armes au Congo-Kinshasa, mais l'UE maintiendra ses programmes d'aide. - 23
janvier. Les funérailles du président Kabila se sont déroulées sans
incident majeur, des troupes d'élite de l'Angola et du Zimbabwe quadrillant
la ville. En présence d'une foule immense et des présidents des pays
alliés, l'Angola, le Zimbabwe et la Namibie, mais aussi de la Zambie et du
Soudan, Laurent-Désiré Kabila a été inhumé dans un mausolée au Palais des
Nations. A Bukavu par contre, les rebelles du RCD ont empêché la population
de rendre un dernier hommage au président assassiné, malgré les appels de
la société civile et du clergé catholique; les fidèles ont été chassés
d'une église où devait se tenir une messe de requiem. - 24 janvier. Le
Parlement provisoire de la RDC réuni en session extraordinaire à Kinshasa,
a proclamé par un vote unanime le général major Joseph Kabila "président de
la République" pour succéder à son père. Le nouveau président doit prêter
serment devant la Cour suprême le 25 janvier. (ANB-BIA, de sources
diverses, 25 janvier 2001)
* Congo (RDC). The Presidents Kabila - 23 January: Foreign troops impose
tight security at President Kabila's funeral. Foreign leaders pay their
last respects. An overnight curfew is lifted to allow people to travel to
the funeral, but very few people are allowed into the People's Palace where
the state funeral is taking place. Joseph Kabila is due to be sworn in as
President on 24 January. He holds talks with the Presidents of Angola,
Zimbabwe, and Namibia. 24 January: Members of Parliament are discussing the
swearing-in of Joseph Kabila as President. There are reports that his
inauguration could be delayed amid concerns being expressed about the
creation of a ruling dynasty. Joseph Kabila is eventually approved to
succeed his father, but speculation is rife over where the new President
will take the war in Congo. (ANB-BIA, Brussels, 25 January 2001)
* Côte d'Ivoire. Gouvernement et Parlement - Le 21 janvier, le président
Gbagbo a démis son gouvernement et chargé le Premier ministre sortant, Affi
N'Guessan, de former un gouvernement d'unité ouvert à tous les grands
partis. Cette initiative survient la veille de la session inaugurale de la
nouvelle Assemblée nationale, où le Front populaire ivoirien (FPI) du
président Gbagbo n'aura qu'une majorité étroite face à l'ancien parti
unique PDCI. M. Gbagbo a indiqué que le nouveau gouvernement devra "poser
les bases de la refondation". Parmi les lois particulièrement attendues,
celle sur la décentralisation devrait intervenir dès le mois de février. -
Le 22 janvier, le Parlement a élu son président et vice-président. Seul
candidat en lice, M. Mamadou Koulibaly, du FPI, a été élu président de la
nouvelle Assemblée nationale. M. Koulibaly, 43 ans, ministre de l'économie
et des finances du gouvernement démissionnaire, est un homme du nord
musulman. Le PDCI n'a pas jugé nécessaire de présenter de candidat, pour la
sauvegarde de l'unité nationale, a expliqué un de ses responsables. Mme
Marthe Amon a été élue vice-présidente. - Le 24, M. Affi N'Guessan a formé
un nouveau gouvernement, qui compte 28 membres, dont 19 sont issus du FPI,
5 du PDCI, 2 du PIT (Parti ivoirien des travailleurs) et 2
indépendants. (ANB-BIA, de sources diverses, 25 janvier 2001)
Weekly anb0125 - End of part 2/6