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Weekly anb01113.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 11-01-2001      PART #3/7

* Congo (RDC). Imbroglio  -  22 décembre. Le sommet du "pré-dialogue 
intercongolais" (prévu le 21 décembre) à Libreville, organisé par le 
président Kabila mais boycotté par l'opposition, a été annulé et reporté à 
janvier, faute de participants. Seuls étaient présents les membres de la 
délégation amenée par le chef de l'Etat. Après cet échec, les deux 
principaux mouvements rebelles congolais ont exprimé le souhait que le 
médiateur dans le conflit reprenne son rôle et ont lancé un appel pressant 
au président Kabila pour qu'il accepte les accords de Lusaka. - 27 
décembre. Le Congo-Kinshasa a demandé au Conseil de sécurité de l'Onu 
d'imposer l'arrêt des livraisons d'armes au Rwanda et à l'Ouganda, 
l'interdiction du commerce et des transactions financières et le gel des 
relations diplomatiques entre les gouvernements membres de l'Onu et ces 
deux pays, indique l'agence Reuters. Kinshasa accuse Kigali et Kampala 
d'avoir lancé de nouvelles attaques dans les provinces du Katanga et de 
l'Equateur. Kigali accuse de son côté les formations alliées de Kinshasa 
d'avoir lancé des attaques au Katanga, àKasinge, Kabalo et Manono. Selon le 
mouvement MLC de J.P. Bemba, l'aviation zimbabwéenne aurait bombardé 
Gbadolite et Dongo, deux villes de l'Equateur. Des rumeurs persistantes 
indiquent que les troupes rwando-rebelles avanceraient en direction de 
Lubumbashi. - Le 28 décembre, le Conseil de sécurité de l'Onu a exhorté le 
Rwanda et l'Ouganda à cesser leurs offensives militaires en RDC et à 
retirer leurs troupes de ce pays. Le Conseil a exprimé son "inquiétude" 
concernant les combats dans les provinces du Katanga et de l'Equateur. - Le 
30 décembre, la campagne de bombardements s'est poursuivie. Selon Aviation 
sans frontières, les aéroports de Gemena, Bondo et Basankusu ont été visés 
par des avions de chasse non identifiés. Quelques jours après, la ville de 
Pweto, reprise le mois passé par les troupes rwandaises et rebelles, aurait 
également été bombardée, selon les rebelles. -Le 4 janvier, les deux 
principaux mouvements rebelles (le RCD et le MLC) ont annoncé qu'ils ne se 
rendront pas à une réunion avec les représentants du régime de Kinshasa 
organisée à Libreville par le président Omar Bongo. La rébellion ne 
reconnaît comme médiateur du processus de paix que l'ancien président 
botswanais Ketumile Masire. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 janvier 2001)

* Congo (RDC). Fièvre de Marburg  -  Cinq personnes sont mortes dans le 
nord du Congo de la fièvre de Marburg, similaire au virus Ebola, a annoncé 
le 5 janvier l'OMS, en mettant en place un système de surveillance destiné 
à contenir l'expansion de l'épidémie. Les décès sont intervenus le mois 
dernier dans le forêt d'Ituri, à proximité de la ville frontière de Bunia, 
où six personnes avaient manifesté des symptômes ressemblant à ceux du 
virus Ebola. En Ouganda, sur les 429 personnes infectées par le virus 
Ebola, 172 sont mortes, selon le dernier bilan fourni le 5 janvier.   (AP, 
5 janvier 2001)

* Congo (RDC). Evêque arrêté et libéré  -  Le 28 décembre, le gouvernement 
a fait arrêter Mgr. Cyprien Mbuka, l'évêque auxiliaire de Boma (à environ 
300 km de Kinshasa), indique une dépêche de l'agence Misna du 2 janvier. Il 
a été interpellé à Matadi pour apprendre qu'il devait se rendre à Kinshasa 
où les motifs de l'accusation lui seraient notifiés. Ces chefs d'accusation 
vont de la possession de moyens de communication à l'instigation de la 
population par ses homélies. Sa valise d'équipement satellite a été saisie, 
bien qu'il possède tous les papiers officiels autorisant son usage. Mgr. 
Mbuka serait actuellement détenu à la prison du Demiap (agence militaire 
d'enquêtes sur les activités non patriotiques) à Kinshasa. - Le 9 janvier, 
le cardinal Etsou, archevêque de Kinshasa, a transmis un communiqué de 
presse à l'agence DIA, où il exprime son indignation devant le refus des 
autorités de libérer Mgr Mbuka, alors qu'elles reconnaissent n'avoir "aucun 
grief valable" contre lui. Le cardinal accuse à cette occasion 
"l'acharnement" des autorités politiques et militaires contre l'Eglise 
catholique, et rappelle les arrestations récentes de plusieurs évêques (Mgr 
Kaboy de Kasongo, Mgr Kasenge de Molegbe et Mgr Ngoy Katahwa de Manono) et 
autres responsables religieux. Le texte conclut en disant: "si les fidèles 
expriment leur mécontentement et leur réprobation suite à la longue et 
inutile détention de Mgr Mbuka, les autorités n'auront qu'à s'en prendre à 
elles-mêmes". -10 janvier. Cette intervention vigoureuse du cardinal Etsou 
a eu de l'effet. Selon l'agence DIA, le secrétariat de la Conférence 
épiscopale a annoncé la libération de Mgr Mbuka. Elle est intervenue à 
11h.15 (heure de Kinshasa).   (ANB-BIA, de sources diverses, 10 janvier 2001)

* Congo (RDC). Bukavu: un membre du Congrès américain rabroué devant 
l'archidiocèse  - Une délégation du Congrès américain, conduite par le 
républicain Frank R. Wolf, a achevé le mardi 9 janvier une visite de 
travail de deux jours dans les territoires contrôlés par la rébellion 
congolaise, pour se rendre ensuite au Rwanda. Selon des sources locales, un 
étrange incident a cependant eu lieu au début de l'après-midi de ce mardi. 
M. Wolf et la délégation étaient arrivés à l'archidiocèse de Bukavu où ils 
devaient avoir une réunion de travail avec les représentants de l'Eglise 
catholique. Alors que les deux délégations se saluaient, un groupe des 
services de sécurité du RCD et du Rwanda s'interpose et interdit la 
rencontre. Aux protestations, arguant qu'un membre du Congrès américain 
peut tout de même parler à qui il veut, il est répondu: "Le Congrès 
américain n'a rien à dire au Congo!". Sur ce, Mgr Gwamuhanya et le 
personnel du diocèse sont poussés à l'intérieur de la propriété et la porte 
est fermée. La délégation américaine ne voulant pas envenimer les choses, 
est allée visiter les tombes de Mgr Kataliko et de Mgr Munzihirwa, et a 
rebroussé chemin.   (ANB-BIA, Bruxelles, 10 janvier 2001)

* Congo (RDC). Offensive en préparation  -  L'armée de Kinshasa prépare une 
offensive contre l'île de Kilwa, située sur le lac Mweru (à la frontière 
avec la Zambie), afin de reprendre une route importante occupée depuis 
décembre par les rebelles congolais et l'armée rwandaise, ont indiqué des 
sources militaires de la région. Après avoir reçu en renfort de l'Angola de 
l'équipement militaire et des soldats, les loyalistes seraient prêts à 
lancer leur première offensive dans la région depuis deux mois. Selon une 
source katangaise, ces renforts d'Angola pourraient être des "Tigres 
katangais", restés en Angola après l'arrivée au pouvoir de Kabila. L'Angola 
fait pression depuis plusieurs mois sur ces hommes pour les forcer à 
combattre au Congo.   (La Libre Belgique, 11 janvier 2001)

* Côte d'Ivoire. Excluded from Canadian debt relief  -  Côte d'Ivoire is 
not among 11 highly indebted poor countries covered by a Canadian debt 
repayment moratorium because it failed to meet the condition stipulated by 
Ottawa. Countries that obtained Canada's debt reprieve are Benin, Cameroon, 
Ethiopia, Ghana, Madagascar, Senegal, Tanzania and Zambia, together with 
Guyana, Honduras and Bolivia. The Canadian move was aimed at reducing the 
debt burden of these countries to enable them finance their respective 
health and education sectors, and poverty reduction. Out the 17 states 
targeted by the Canadian moratorium, only 11 had demonstrated their total 
commitment towards the principles of peaceful development and sound public 
management, including the protection of individual rights. According to 
Canada's finance minister, Paul Martin, these countries were expected to 
fulfil these conditions before qualifying for the moratorium. However, 280 
billion CFA francs out of the 770 billion set aside under the moratorium 
for the 17 countries is still pending to be shared among six other nations, 
including Côte d'Ivoire, once they meet the set preconditions. According to 
a news release issued by the Canadian embassy in Abidjan, these countries 
will have to undertake reforms in the social sector, embark on transparent 
management and improve human rights. Cote d'Ivoire's total debt stood at 
8,000 billion francs at the end of December 1999 while creditors demand the 
annual payment of 700 billion francs. Until 14 September 2000, Abidjan had 
only paid 231 billion francs and the country's debt now stands at 7,769 
billion. Canada's suspension of debt repayment on the 11 highly indebted 
poor countries became effective 1 January 2000. It decided the move 19 
December 2000.   (PANA, Dakar, 2 January 2001)

* Côte d'Ivoire. Blow for democracy  -  Côte d'Ivoire's former ruling party 
said on 3 January that its deputies would not take part in a new 
parliament, dealing a fresh blow to the restoration of democracy. The 
Democratic Party (PDCI), which ruled Côte d'Ivoire from independence in 
1960 until a military coup in December 1999, is demanding by- elections be 
held in northern constituencies, where polling was blocked in December's 
election. The government of President Laurent Gbagbo whose Ivorian Popular 
Front (FPI) won most seats in the 225-strong parliament but not an absolute 
majority, wants the Assembly to sit from 5 January.   (Financial Times, UK, 
4 January 2001)

* Côte d'Ivoire. Prochain scrutin  -  2 janvier. Le Rassemblement des 
républicains (RDR) a conditionné sa participation aux législatives 
partielles à la "réhabilitation" de son leader Alassane Ouattara, à la 
libération de ses militants détenus, et à la reprise du processus 
électoral. Les législatives du 10 décembre, boycottées par le RDR, n'ont 
pas pu avoir lieu dans le nord (musulman) de la Côte d'Ivoire, où les 
partisans de Ouattara se sont mobilisés afin de protester contre le rejet 
de sa candidature pour cause de nationalité douteuse. - 5 janvier. Le 
ministre de l'Intérieur a annoncé que les législatives partielles dans le 
nord du pays se tiendront le 14 janvier. Le ministre estime que 
l'organisation matérielle du scrutin dans cette région, entrée en rébellion 
après le rejet de la candidature de Ouattara "ne pose pas de problème" et 
il espère que le RDR, "qui a sa place sur l'échiquier ivoirien" acceptera 
d'y participer, ce que ce parti semble exclure pour le moment.   (ANB-BIA, 
de sources diverses, 6 janvier 2001)

* Côte d'Ivoire. Putsch avorté  -  Dans la nuit du dimanche 7 au lundi 8 
janvier, des soldats mutins en vêtements civils ont attaqué la présidence, 
la radio, la télévision et la principale caserne de gendarmerie d'Abidjan. 
Le président Gbagbo était toutefois en province durant les violences. Le 
lundi matin, alors que des tirs résonnaient encore, le Premier ministre 
Affi N'Guessan a déclaré que les soldats loyalistes avaient repoussé les 
assaillants et que la situation était largement sous contrôle. Dans la 
soirée, les autorités ont annoncé avoir mis fin à la tentative de putsch, 
qui a fait au moins six morts. Un couvre-feu a cependant été décrété pour 
les trois prochaines nuits. Dans la journée, des rafles ont été opérées 
dans la ville. En l'absence de toute précision sur l'identité des 
putschistes, on en est réduit aux supputations. Une première piste est 
celle du général Robert Gueï, auteur du putsch à la Noël 1999. L'autre 
piste est celle des militaires musulmans, sympathisants de l'ancien Premier 
ministre Alassane Ouattara. - 9 janvier. C'est cette dernière piste qui 
semble être favorisée par les premiers éléments de l'enquête rendus publics 
le lundi après-midi. Jamais explicitement, mais par tout un faisceau 
d'indices M. Ouattara est mis en cause. Son parti, le RDR, a cependant 
démenti vigoureusement toute implication dans la tentative de putsch. Par 
ailleurs, dans la soirée, dans une allocution télévisée le président Gbagbo 
a appelé ses concitoyens à la "sérénité", et a annoncé le maintien des 
élections législatives partielles dans les 26 circonscriptions du nord pour 
le dimanche 14 janvier.   (ANB-BIA, de sources diverses, 10 janvier 2001)

* Côte d'Ivoire. Normality after coup attempt After a failed coup attempt 
starting late Sunday, the Ivory Coast's government urged people to return 
to work on Tuesday as President Laurent Gbagbo called coup members amateurs 
and terrorists. Gbagbo, who was in his home village of Mama in the west at 
the time, said he was not unduly worried by the trouble in Abidjan. At 
least eight people were killed in the attempted coup, which happened just 
over a year after a military takeover sparked months of turmoil. Earlier, 
the government said that the security forces had arrested more than 30 
people after the coup attempt, and threatened to cut diplomatic relations 
with any neighboring countries found to have aided the rebels. (ANB-BIA, 
Brussels, 8 January 2001)

* Egypte. La Cour pénale internationale  -  Le 26 décembre à New York, 
l'Egypte a signé les statuts de la Cour pénale internationale (CPI), qui 
sera le premier tribunal international permanent destiné à juger les crimes 
les plus graves. Cette signature porte le nombre des pays signataires à 
124. Une vingtaine de pays ont aussi ratifié le traité; soixante 
ratifications sont nécessaires à son entrée en vigueur.   (Le Monde, 
France, 28 décembre 2000)

* Egypte. Journalistes libérés  -  Deux journalistes du bi-hebdomadaire 
Al-Chaab ont été libérés le 28 décembre à la suite d'une grâce 
présidentielle. Magdi Hussein et Salah Bedawi ont purgé treize mois de 
prison. Al-Chaab a été suspendu en mai par les autorités, qui lui 
reprochent ses liens avec les Frères musulmans.   (Libération, France, 30 
décembre 2000)

* Egypte. 20 Frères musulmans arrêtés  -  Le 30 décembre, 20 cadres des 
Frères musulmans, originaires de cinq gouvernorats différents, ont été 
arrêtés alors qu'ils s'étaient réunis chez l'un de leurs candidats aux 
élections législatives. La police a déclaré avoir réussi à confisquer des 
livres, des publications et des cassettes vidéo exprimant leurs idées pour 
ressusciter leur mouvement, sachant que la confrérie est officiellement 
interdite, mais tolérée par le gouvernement. Le parquet a accusé les 20 
membres d'appartenir à une organisation secrète qui a pour objectif de 
renverser le régime. Un ancien cadre du mouvement considère cette 
intervention comme une action contre les Frères après leur succès aux 
élections législatives.   (Al Ahram Hebdo, Egypte, 3-9 janvier 2001)

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