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Bukavu: pas de rencontres!



ANB-BIA Bruxelles 09/01/20001

Veuillez trouver ci-dessous copie d'un fax de l'archidiocèse de Bukavu reçu 
hier après-midi.
Pour des raisons technique il nous a été impossible de le doffuser avant.
Veuillez nous en excuser.

Paolo Costantini
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«LE CONGRES AMERICAIN N'AURAIT RIEN A DIRE EN R.D.CONGO»!

Monsieur WOLF FRANK, le Congressman des U.S.A. est interdit de rencontrer 
l'Archevêché de Bukavu.


Le mardi 09 janvier 2001, à 13 h 30, arrive à l'Archevêché de Bukavu un 
convoi qui accompagne Monsieur WOLF FRANK du Congrès des U.S.A. qui avait 
un rendez-vous de travail avec les Représentants de l'Eglise Catholique de 
Bukavu. Quelques minutes auparavant, était arrivée une camionnette 
jaune-blanche qui venait de débarquer quelques personnages étranges.

Monsieur le Congressma,; avec sa délégation, sort de sa voiture à la 
rencontre de l'Administrateur Diocésain qui l'attend avec ses collaborateurs.

Le temps que Monsieur KENT de la Délégation des U.S.A. salue les hôtes et 
présente la Délégation des U.S.A., le groupe de ces personnages étranges 
vient s'interposer entre les deux délégations en leur interdisant de se 
saluer et en proférant des menaces en direction des deux.

Stupéfaits, les deux hôtes, Monsieur WOLF FRANK et Monseigneur GWAMUHANYA 
Joseph, essaient de s'expliquer devant cet intrus en disant qu'il 
s'agissait d'un rendez-vous fixé depuis un certain temps. Celui-ci répond 
qu'il transmet des ordres et qu'on ne les discute pas. On lui demande alors 
d'où proviennent ces injonctions et il répond qu'elles proviennent du 
Gouverneur de Province KATINTIMA et de Monsieur MUDUMBI, chargé des 
Affaires Etrangères dans le Mouvement rebelle du R.C.D/ Goma.

Sur ces entrefaits, surgit une bousculade provoquée par les hommes de cet 
intrus, qui par la suite sera identifié comme étant Monsieur Nicolas 
KASHANDO du Service de Sécurité. Celui-ci était épaulé à distance par un 
certain MATHIAS, Rwandais de nationalité et Chargé du Service de 
Renseignement rwandais à Bukavu, à quelques mètres de distance de là.

Les deux délégations tentent une ultime argumentation en disant qu'on peut 
tout de même laisser la liberté à un membre du Congrès Américain dire 
bonjour et parler à qui il veut. Réponse de Monsieur KASHANDO: «LE CONGRES 
AMERICAIN N'A RIEN A DIRE AU CONGO»!

Pour couper court, le peleton de la sécurité pousse la Délégation de 
l'Archevêché à l'intérieur de la propriété et exige que la porte soit 
fermée. La séquestration est faite!

La Délégation Américaine demande à celle de l'Archevêché de laisser tomber 
pour ne pas créer des problèmes supplémentaires. Et puis, tout ébahis, les 
membres de la Délégation Américaine regagnent leur véhicule après avoir 
rendu visite à la tombe de Monseigneur KATALIKO Emmanuel, décédé le 4 
octobre 2000 et à celle de Monseigneur MUNZIHIRWA Christophe, assassiné le 
29 octobre 1996.

Bukavu le 9 janvier 2001

S.é Le Service de presse de l'archidiocèdes de Bukavu




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Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie 
(Wole Soyinka, Prix Nobel litterature) *
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Everytime somebody keep silent when faced with tyranny, someone else dies 
(Wole Syinka, Nobel Prize for Literature)     *
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