LE CLERGE ET LA CRISE AUX GRANDS LACS

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Paolo
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AGENCE  DE  PRESSE  D.I.A.    BULLETIN  D'INFORMATION  - 8/12/2000

LE CLERGE ET LA CRISE DANS LA SOUS-REGION DES GRANDS  LACS

Kinshasa, le 8 décembre 2000  -  (D.I.A.) -  C'est sous ce titre que le 
document de monsieur Christian Hemedi, chercheur indépendant, a été 
présenté au symposium international  de Kinshasa organisé  par l'université 
de Kinshasa du 4 au 8 décembre 2000. L'auteur présente l'état de la 
question et les perspectives sur le sujet abordé dans ce document. On  y 
lit que la sous-région des Grands Lacs africains, entendue comme l'espace 
comprenant la République Démocratique du Congo, le Rwanda, l'Ouganda, la 
Tanzanie, la Zambie, le Burundi et le Kenya, est devenue un véritable 
coupe-gorge pour le clergé depuis les événements de 1994 qui ont amené les 
troupes du Front patriotique rwandais au pouvoir au Rwanda. "Depuis lors, 
poursuit  le document, on a observé une véritable chasse au clergé surtout 
catholique  -  accusé d'avoir sinon participé, du  moins laissé perpétrer 
le génocide de 1994 (lire utilement Christian Terrace, L'honneur perdu de 
l'Eglise, éd. Gallias, 2000). Il  s'est ainsi installé une politique de 
dénigrement de l'Eglise et des prélats débouchant sur une véritable 
persécution. Le but est de réduire l'influence de l'Eglise sur les 
populations. Au Rwanda, cette stratégie a connu son point fort avec 
l'emprisonnement le 15 avril 1999 de Mgr Augustin Misago, Evêque de 
Gikongoro, accusé de complicité dans les actes de génocide de 1994"


En évoquant les perspectives de paix, l'étude de M. Christian Hemedi 
souligne qu'au-delà de l'engagement  de nature politique pour la paix, le 
clergé doit contribuer à l'avènement des sociétés restaurées (expurgées de 
violence, de rancSur, de haine et de désir de vengeance) dans les pays des 
Grands Lacs grâce à l'exploitation des ressources chrétiennes de la Justice 
réparatrice. Un tableau  repris dans le document donne à titre 
indicatif  la liste des membres du clergé et d'autres personnes assassinés 
dans la région des Grands Lacs. On compte parmi ces 58 disparus de diverses 
nationalités des prêtres, des religieuses, des évêques, des laïcs, des 
pasteurs, des séminaristes, etc. La responsabilité de ces tueries  revient 
au Front patriotique rwandais, à l'ex-AFDL et à l'Armée patriotique 
rwandaise , à cette dernière et au mouvement rebelle congolais RCD, aux 
gouvernements ougandais et kenyan. Monsieur Christian Hemedi est le 
président de l'Association pour la renaissance des droits humains au Congo. 
Celle-ci est membre du Réseau des Ong des droits de l'homme et d'éducation 
civique d'inspiration chrétienne et du Réseau national des Ong des droits 
de l'homme de la République Démocratique du Congo.  Parmi les autres 
interventions qui ont permis d'enrichir les échanges lors du  Symposium 
international de Kinshasa on relève celle du professeur E. Mutuza Kabe 
qui  a traité de la question de l'idéologie hima-tutsi et la crise dans les 
pays des Grands Lacs. Il a aussi abordé l'aspect de la problématique de  la 
nationalité ou des minorités ethniques, sur la présence des populations 
tutsi au Congo-Kinshasa. (D.I.A.)
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Un homme meurt chaque fois que l'un d'entre nous se tait devant la tyrannie 
(Wole Soyinka, Prix Nobel litterature) *
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Everytime somebody keep silent when faced with tyranny, someone else dies 
(Wole Syinka, Nobel Prize for Literature)     *
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