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Weekly anb10052.txt #6
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-10-2000 PART #2/6
* Burundi. Massacres à Bujumbura - Les accrochages entre l'armée et les
rebelles hutu se multiplient aux portes de Bujumbura. Selon AP, les combats
ont fait 18 morts parmi les civils et 5 dans les rangs des rebelles, le 29
septembre; 4 soldats gouvernementaux ont également été blessés dans une
attaque rebelle à Gasenyi, quartier nord de la capitale, précisait-on de
sources officielles. D'après les habitants terrifiés, les victimes civiles
auraient été abattues par les soldats, ce qui est démenti par l'armée qui
affirme qu'ils ont été tués par les rebelles au cours de pillages. D'autre
part, selon Burundi- Bureau, le bilan du massacre dans différents quartiers
au nord de la capitale serait de 70 morts, dans la nuit du 28 au 29
septembre. Les militaires et les milices tutsi auraient voulu venger les
soldats tués au cours d'affrontements dans la localité de Tenga, le 26
septembre. Nelson Mandela a appelé les rebelles à cesser leurs attaques
autour de la capitale et a critiqué leur intransigeance. - Le 3 octobre, un
religieux italien, le Frère Antonio Bagiggia, 42 ans, a été tué par trois
militaires de l'armée burundaise et un déserteur qui ont volé son véhicule
à Kibimba, sur la route entre Mutoyi et Bugarama, à environ 70 km de
Bujumbura. Arrivé au Burundi en 1991 comme volontaire laïc, Antonio était
ensuite entré comme religieux dans l'association "Amis des pauvres". Il
oeuvrait surtout dans les prisons et avec les sidéens. Trois des agresseurs
ont été arrêtés alors qu'ils étaient allé demander de l'eau pour laver le
sang sur le véhicule, selon le commandant de la 3ème région militaire, M.
Sylvestre Nimubona. Leur identité n'a pas été révélée, mais les soldats ont
cependant fait comprendre qu'il s'agissait de militaires considérés comme
des déserteurs. 4 octobre. Dans la nuit, à Gitega, la directrice de l'école
paramédicale a été tuée chez elle, avec deux de ses 5 enfants. Mme Caritas
Nahimana était veuve. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 octobre 2000)
* Congo (RDC). WHO storms last bastions of polio - It is not easy
supervising a national polio vaccination campaign in Congo RDC as the
country has been split in two by a Rwandan and Ugandan-backed invasion
since 1998, which means the campaign has to be organised with both the
government and rebel authorities in the east. Infrastructure is in a
disastrous state and several vaccinators have been killed in rebel-held
areas. But this is one of the key countries the World Health Organisation
(WHO) needs to tackle if it is to reach its target of freeing the world
from polio by 2005. So far only one disease has been eradicated -- smallpox
in 1979. Over the past 12 years, polio cases have fallen by more than 95%,
and the number of polio-infected countries has fallen from 125 to 30. But
as world health officials gather for a polio summit in New York this week
they are all too aware of the massive challenges that remain -- with Congo
RDC, also a bastion of haemorrhagic fever and bubonic plague, an important
case in point. (Financial Times, 29 September 2000)
* Congo (RDC). Mgr Ngoy relaxé - Le secrétaire général de l'épiscopat du
Congo a annoncé, le 21 septembre, la libération de Mgr Nestor Ngoy Katahwa,
évêque de Manono (sud-est du pays). Le prélat avait été arrêté à Kinshasa
où il avait participé à l'assemblée plénière de l'épiscopat. Libéré après
avoir été interrogé et retenu pendant 24 heures, on l'avait obligé de
rester dans la capitale. Les autorités l'accusaient d'avoir reçu de
l'argent pour favoriser l'entrée des rebelles dans son diocèse. En réalité,
l'armée gouvernementale s'est retirée de Manono sans coup férir et
cherchait un bouc émissaire. Manono est la ville d'origine du président
Kabila. Il était aussi présumé "coupable", étant le cousin d'Emile Ilunga,
chef du RCD-Goma. (ANB-BIA, de sources diverses, 30 septembre 2000)
* Congo (RDC). Réfugiés - 28 septembre. Fuyant les combats dans la
province de l'Equateur (RDC), des dizaines de milliers de personnes ont
cherché refuge dans le Congo-Brazzaville voisin, selon des données publiées
par le HCR. Le nombre des réfugiés, estimé au début du mois à 84.500, est
monté à 117.650 suite aux nouveaux affrontements entre l'armée
gouvernementale et les rebelles du MLC. Ils se sont rassemblés surtout dans
la région de Likouala, dans le nord-est du Congo-Brazza. - D'autre part, la
radio de Kinshasa a annoncé que le président Kabila intensifie ses efforts
diplomatiques pour faire revoir l'accord de Lusaka. Il exige le retrait des
troupes rwandaises, ougandaises et burundaises, et rejette le médiateur de
l'OUA. Kabila a indiqué qu'il avait déjà rencontré à ce sujet les
présidents d'Afrique du Sud et d'Angola, ainsi que d'autres chefs d'Etat
africains. -Par ailleurs, à Kinshasa, le conseiller politique du leader de
l'opposition Tshisekedi, M. Jean-Joseph Mukendi wa Mulumba, a été arrêté et
emmené dans un endroit inconnu, selon un communiqué de son parti. - 30
septembre. Un avion de l'armée congolaise a bombardé la ville de Gemena,
provoquant l'annulation d'un défilé devant célébrer le 2e anniversaire du
MLC. Selon les habitants, un MIG a survolé la ville à basse altitude et a
lâché six bombes. Cinq enfants ont été blessés. (ANB-BIA, de sources
diverses, 2 octobre 2000)
* Congo (RDC). Audiovisuel - Par un arrêté signé le 30 septembre, le
ministre de la communication a levé la mesure d'interdiction de diffusion
en RDC en faveur de trois entreprises privées du secteur audiovisuel. Il
s'agit de: Radio Eilya (propriété de l'archidiocèse de Kinshasa), Radio
Kintuadi (propriété de l'Eglise kimbanguiste) et Télévision Antenne A. Les
trois auraient régularisé leurs dossiers. Elles étaient parmi les dix
radios et télévisions interdites, le 14 septembre, officiellement pour
non-paiement du fisc et non respect du cahier des charges. (Ifex, France,
2 octobre 2000)
* Congo (RDC). Bukavu: retour des prisonniers - Les quatre représentants
de la société civile du Sud-Kivu arrêtés le 29 août dernier à Bukavu et
déportés à Kisangani, ont été libérés. Ils sont rentrés à Bukavu le 29
septembre. Leur retour a été acclamé par les étudiants de l'Institut
supérieur de pédagogie (ISP) de Bukavu, où enseignaient trois d'entre eux.
Ils avaient été arrêtés, accusés d'être des "activistes de la société
civile" et coupables d'avoir "diffamé le RCD-Goma et son allié le Rwanda" -
Mais, d'après nos informations, les arrestations continuent. Depuis le 26
septembre plusieurs personnes ont été arrêtées accusées d'être des Maï-Maï
ou d'avoir participé à l'attentat à la grenade lors de la kermesse à la
Bralima. Parmi les arrêtés: Jean Pierre Basingizi, "Katchou", "Jackson"" et
"Foker". Des sources fiables parlent de tortures inhumaines infligées aux
suspects (tortures sur les organes génitaux, à la tête, aux pieds, etc.)
pour qu'ils avouent. D'après les mêmes sources, ces prisonniers auraient
été transférés au Rwanda dans la nuit du 1 au 2 octobre. (ANB-BIA et Misna,
3 octobre 2000)
* Congo (RDC). Abuses "common" - The UN High Commissioner for Human
Rights, Mary Robinson, has painted a grim picture of human rights
conditions in Congo RDC. She expressed concern about the lack of freedom of
expression and on-going human rights abuses being committed by both the
Congolese government and rebel groups. Addressing an assembly of human
rights and civil society groups in Kinshasa after meeting President Kabila
in Lubumbashi, she said that human rights violations were still commonplace
throughout the country. She also criticised the continued existence of a
military tribunal in front of which opposition politicians, human rights
activists and journalists are frequently tried. (BBC News, 3 October 2000)
* Congo (RDC). Droits de l'homme - Le 3 octobre, lors d'une conférence de
presse à Kinshasa, le haut commissaire de l'Onu aux droits de l'homme, Mary
Robinson, a dénoncé des violations "à grande échelle" des droits de l'homme
sur l'ensemble du territoire de la RDC. Mme Robinson a toutefois fait état
de "gros efforts" du gouvernement dans ce domaine. Au cours de sa visite,
elle a notamment signé avec le gouvernement un protocole d'accord sur
l'installation d'un bureau de son agence en RDC. Elle a aussi révélé
qu'elle avait obtenu du président Kabila le réexamen du dossier de 315
magistrats révoqués en 1998. (Le Monde, France, 5 octobre 2000)
* Congo (RDC). Décès de Mgr Kataliko - Monseigneur Emmanuel Kataliko,
archevêque de Bukavu (Sud Kivu - Congo RDC), est décédé dans la nuit du 3
au 4 octobre à l'hôpital de Marino, près de Rome, d'un infarctus. Pris d'un
malaise en fin de soirée, il a été emmené à l'hôpital le plus proche où,
malgré l'intervention des médecins, il est mort à une heure du matin.
L'archevêque, 68 ans, se trouvait en Italie pour participer -- en sa
qualité de vice-président de la Conférence épiscopale de la RDC --à la
réunion du SCEAM (Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et
Madagascar) qui se tient à Rocca di Papa (Rome). Le 14 septembre dernier,
Mgr Kataliko était rentré dans son diocèse après huit mois d'un exil qui
lui avait été imposé à la suite de ses prises de position contre
l'occupation rwandaise et le pillage des ressources du pays. L'émotion est
vive à Bukavu où, dans le climat de guerre qui prévaut, nul ne croit à la
version de la mort naturelle du prélat, bien que celle-ci ait été dûment
constatée. Après quelques scènes de violence, le soir, le calme était
revenu à Bukavu. Le collège des consulteurs a décidé de célébrer une
eucharistie à la cathédrale à 16h, devant une foule immense de
participants. En attendant l'arrivée du corps de Mgr l'archevêque, les
paroisses organiseront des prières. (ANB-BIA, de sources diverses, 5
octobre 2000)
* Côte d'Ivoire. Vers la présidentielle - Dans son édition du 27
septembre, le Washington Post affirme que les autorités de Côte d'Ivoire
ont falsifié un certificat de mariage d'Alassane Ouattara pour mettre en
doute sa nationalité ivoirienne et entraver ainsi sa candidature aux
élections présidentielles. (Ce certificat avait été rendu public le 11
septembre par des avocats agissant au nom de la junte militaire au
pouvoir). L'information a été confirmée le même jour par le département
d'Etat américain. D'autre part, à Abidjan, la junte a annoncé que, malgré
ses objections, elle allait examiner les propositions de l'OUA dans un
esprit de "dialogue et ouverture". - Le 28 septembre, plusieurs milliers de
personnes ont défilé dans le centre d'Abidjan pour dénoncer "l'ingérence
étrangère" dans la vie politique ivoirienne. La foule, composée en majorité
de jeunes, criait "les étrangers dehors" ainsi que des slogans hostiles aux
Mossis, ethnie dominante au Burkina Faso voisin, d'où viennent la majorité
des immigrants en Côte d'Ivoire. La manifestation a pu se dérouler alors
que la junte avait officiellement interdit tout rassemblement. -Le 30
septembre, le gouvernement a annoncé le maintien du premier tour de
l'élection présidentielle le 22 octobre, les législatives le 10 décembre et
les municipales le 21 janvier 2001. - 2 octobre. Le général Gueï a confirmé
que les généraux Palenfo et Coulibaly, réfugiés à l'ambassade du Nigeria,
sont accusés de tentative d'assassinat sur sa personne dans l'attaque
nocturne de sa villa il y a deux semaines. Le président nigérian, Olusegun
Obasanjo, a rejeté la demande d'extradition formulée par la junte au
pouvoir. - 3 octobre. Selon Amadou Coulibaly, porte-parole du Rassemblement
des républicains, cinq gardes du corps et deux chauffeurs de la femme
d'Alassane Dramane Ouattara ont été arrêtés mardi par des soldats. Dans la
soirée, la télévision a présenté neuf "agents recruteurs" ou
"instructeurs", dont plusieurs des gardes du corps de M. Ouattara. - 4
octobre. Installée depuis l'aube sur le parvis de la cathédrale Saint Paul,
Mme Henriette Dagri Diabaté, ancien ministre ivoirien de la Culture et
secrétaire général du Rassemblement des républicains (RDR, le parti de
Ouattara), a entamé à Abidjan une grève de la faim, pour protester contre
le refus de la junte militaire de l'autoriser à se rendre en France au
chevet de son mari qui vient de subir une intervention chirurgicale. Bien
qu'elle ait rapidement reçu l'assurance de pouvoir partir dès mercredi
soir, elle a toutefois décidé de poursuivre son action dans la chapelle de
la cathédrale jusqu'à son départ effectif pour Paris. - D'autre part, le
gouvernement a décidé d'instaurer l'état d'urgence et un couvre-feu du
vendredi 6 au lundi 9 octobre, la période au cours de laquelle devrait être
publiée la liste des candidats autorisés à participer au scrutin
présidentiel. La liste devrait être publiée le samedi par la Cour suprême.
Par ailleurs, le soir du 4 octobre, quatre personnes ont été tuées et six
autres blessées sans l'explosion d'une bombe au terminal des autobus
d'Abidjan. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 octobre 2000)
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