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Weekly anb08312.txt #8
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 31-08-2000 PART #2/7
* Burundi. Accord de paix controversé - 24 août. Le médiateur Nelson
Mandela est attendu à Arusha pour la cérémonie de signature de l'accord de
paix prévue le 28, a indiqué son représentant. Il devrait rencontrer les 19
délégations burundaises qui participent aux pourparlers pour adopter le
"document final". Selon son porte-parole, M. Mandela présentera des
propositions de compromis au sujet des questions encore en suspens, mais
les délégations devraient apposer leurs signatures sur "tout le document"
et non sur un texte séparé contenant uniquement les points de consensus,
comme l'avait laissé entendre le président Buyoya et d'autres
personnalités. - 27 août. Depuis la veille, M. Mandela tente de rallier les
délégations burundaises à l'accord de paix. Il aurait menacé de
démissionner de son mandat de médiateur si les délégués n'acceptaient pas
de signer l'accord de paix. Le soir, de sources burundaises et
occidentales, on reconnaissait qu'un accord de cessez-le-feu, principale
revendication des Tutsi, était fort peu probable. Les discussions se sont
poursuivies toute la nuit. - Pendant ce temps, la violence n'a pas cessé.
Le 25 août, cinq militaires ont été tués dans une embuscade. A Bujumbura,
dans les quartiers majoritairement tutsi, la tension monte depuis l'appel à
la grève des syndicats et les actions de protestation des opposants aux
pourparlers de paix. Le 27 août au soir, nouvelle attaque de la rébellion
sur la périphérie de Bujumbura. Des échanges de tirs à la limite des
quartiers de Mutanga, Gasenyi et Gihosha, ont fait au moins cinq morts,
dont un militaire et le directeur du Centre pour les droits de la personne
humaine, Fidel Ndirubusa. - Le 28 août, au soir, en présence de Nelson
Mandela et du président américain Bill Clinton, le président Buyoya et 13
des 19 délégations burundaises ont signé un accord de paix toujours
controversé, destiné à partager le pouvoir entre Hutu et Tutsi. Quatre des
dix partis de la minorité tutsi qui domine le régime ont signé le texte
avec d'importantes réserves, tandis que six autres n'ont pas paraphé le
document de 180 pages. Mandela a fustigé ce refus dans son discours
prononcé lors de la cérémonie officielle. Tous les partis hutu, qui ont
participé depuis deux ans aux négociations d'Arusha pour mettre fin à la
guerre civile qui a fait plus de 200.000 morts depuis 1993, ont signé
l'accord. Restent hors du processus de paix les deux principaux groupes
armés de la rebellion hutu. Mais le FDD (Forces pour la défense de la
démocratie) s'est déclaré prêt à entamer des négociations à certaines
conditions. Le contenu exact de l'accord demeurait encore flou après sa
signature. "Aucun délégué n'a eu le temps de le lire dans son intégralité
car les changements ont été faits trop tardivement", a expliqué un
médiateur sud- africain. - Le 29 août, au lendemain de l'accord, le
scepticisme règnait toujours au Burundi. Pour sa part, le ministre de la
Défense, le colonel Cyrille Ndayirukiye, a déclaré que l'armée burundaise
"ne pouvait pas accepter" l'intégration des rebelles en son sein car,
a-t-il affirmé, "les actions de la rébellion visent à l'extermination des
Tutsi". A Rome, le pape a lancé un appel en faveur de la paix dans la
région des Grands Lacs et en particulier au Burundi. -Le 30 août, quatre
partis tutsi qui n'avaient pas signé l'accord de paix (incomplet), ont
déclaré qu'ils pourraient finalement le signer, mais demandent de nouvelles
modifications. (ANB-BIA, de sources diverses, 31 août 2000)
* Cameroun. Refugiés congolais aux USA - Un contingent de 245 réfugiés
Congolais (RDC) a quitté le camp de Langui (Nord Cameroun), pour les
Etats-Unis et le Canada, le 16 août dernier. Un premier contingent de 350
personnes était déjà parti pour New York le 19 juillet. Constitués
essentiellement de cadres (professeurs d'université, médecins, etc.?), ces
réfugiés (800 au total) étaient arrivés au Cameroun en novembre 99, en
transit pour l'Amérique du nord. Le dernier groupe devrait quitter Langui
avant la fin de l'année. Cette opération placée sous les auspices du Haut
commissariat des Nations unies pour les réfugiés, bénéficie du soutien
logistique des gouvernements américain et camerounais. (Réporters
associés, Cameroun, 27 août 2000)
* Central.Afr. Rep. Relatives try to cash in on Bokassa's palace - The
crumbling palace of Jean-Bédal Bokassa, the self-styled emperor of the
Central African Republic, has seen better days. Summer rains flood the
secret underground quarters of the "imperial court", located in a palm
grove, 50 miles from the country's decrepit capital, Bangui. The 62
children of Emperor Bokassa I, who were once the elite of this impoverished
country but who now live in rags in the palace grounds, want to turn the
building into a tourist attraction. "We are very poor. The palace is all
we've got left," said Jean Mboma, a grandson of Bokassa. Bokassa's family
want to open the palace straight away. They have written to international
tourist bodies to request assistance and are petitioning the
government. (The Guardian, UK, 29 August 2000)
* Comoros. OAU rejects peace deal - 24 August: The Organisation of
African Unity (OAU) has rejected a peace deal for the Comoros Islands in
the Indian Ocean. It was put together by the ruling junta and separatist
leaders on one of the islands, Anjouan, and is due to be signed on 27
August. An OAU spokesman said it would undermine unity and territorial
integrity of the Comoros. An OAU spokesman said both sides had to accept
the agreement brokered by the OAU last year -- the Antananarivo Accord. The
new deal would give each island control of most of its affairs, but leave
religion, citizenship, currency, foreign policy and defence in the hands of
what, for the moment, is being called a new Comoran entity. 26 August: The
head of the military government in the Comoros Islands, Colonel Azali
Assoumani, has signed a reconciliation deal with the leader of the Anjouan
separatists, Aid Abeid Abderemane. (ANB-BIA, Brussels, 26 August 2000)
* Comores. Accord avec Anjouan - Le 26 août, sur l'île de Mohéli, la
junte militaire comorienne et les dirigeants indépendantistes anjouanais
ont signé un accord permettant la résolution de la crise sécessionniste
ouverte en 1997. Selon un négociateur de la junte, les séparatistes "ont
accepté le principe de réintégrer Anjouan au sein de la République dans ses
frontières internationalement reconnues". Cependant, le 24 août, l'OUA
s'était opposé à cet accord, le jugeant "en contradiction totale" avec
celui d'Antananarivo signé en avril 1999, et notant que les négociations
secrètes entre le régime de Moroni et les sécessionnistes anjouanais
"excluent la grande majorité du peuple comorien et des acteurs politiques".
Le nouvel accord crée un "nouvel ensemble comorien", dont les institutions
seront définies dans un délai de maximum un an. Les Comoriens seront
appelés à se prononcer sur ces modifications par référendum. (ANB-BIA, de
sources diverses, 28 août 2000)
* Congo-Brazza. Augmentation des salaires contestée - L'augmentation des
salaires accordée par le président Nguesso aux magistrats et membres du
haut commandement des Forces armées fait grincer des dents. Deux centrales
syndicales ont rencontré le chef de l'Etat pour lui expliquer leurs
doléances et lui demander de rétablir les salaires des fonctionnaires
réduits de 27,5% en 1995 sous la pression des bailleurs de fonds
internationaux. Jusqu'ici, on observe un silence total du côté du
gouvernement. (M. Libani, Brazzaville, août 2000)
* Congo-Brazza. Vers une nouvelle loi sur la presse - Un projet de loi
abrogeant la loi du 2 juillet 1996 sur la liberté de presse a été déposé et
soumis à l'examen du gouvernement lors du conseil des ministres en juillet.
Il répond à deux objectifs: garantir la liberté de l'information, protéger
les journalistes et protéger aussi les personnes et les institutions contre
d'éventuels excès. Ce projet de loi institue également le conseil de la
liberté de communication qui veillera à la règle du système concurrentiel
véritable et exercera une magistrature morale. Il reste maintenant au
Conseil national de transition d'approuver cette nouvelle loi. (M.
Libani, Brazzaville, août 2000)
* Congo-Brazza. Reprise du trafic ferroviaire - Au grand soulagement de
la population, le trafic ferroviaire a repris sur le chemin de fer
Congo-Océan (CFCO) entre Brazzaville et Pointe Noire (la capitale
économique), interrompu depuis le 28 novembre 1998 à la suite de la guerre
civile. Un train, dit de la paix, marquant la reprise officielle, a quitté
Pointe Noire le 11 août pour arriver à Brazzaville le 14, ayant à son bord
des musiciens, des footballeurs, des journalistes, des membres du
gouvernement et des cadres de l'Unesco. Tout cela à la grande joie des
habitants, qui en espèrent la fin des pénuries, car le CFCO est l'épine
dorsale de l'économie congolaise. (M. Libani, Brazzaville, août 2000)
* Congo (RDC). Kabila and the peace process - 24 August: Congo RDC has
authorised the deployment of UN military observers to monitor a ceasefire
-- shortly after announcing that the peace process was suspended.
Ambassador Kamel Morjane, the head of the UN military observer mission in
Congo announced this morning that he had received authorization from the
government to deploy UN military observers and support troops in
government-held territory. Rwanda has rejected proposals by President
Kabila for new talks on the Congolese peace process. Mr Kabila suggested a
four way regional summit including Rwanda, Uganda and Burundi when his
government announced its suspension of the Lusaka peace agreement. 25
August: Uganda's New Vision reports that Uganda and Rwanda yesterday warned
that Congo RDC's leader, Laurent Kabila, would be forced to comply with the
Lusaka peace accord or face the consequences. (ANB-BIA, Brussels, 26
August 2000)
* Congo (RDC). Ouverture aux casques bleus - Sous la pression de ses
alliés et de l'envoyé spécial de Kofi Annan, le général nigérian Abubakar,
le président Kabila a finalement autorisé le déploiement des casques bleus
de la mission d'observation de l'ONU (Monuc) sur les territoires contrôlés
par le gouvernement. Le chef de la mission onusienne à Kinshasa, Kamel
Morjane, a indiqué le 24 août que Kabila avait donné son accord la veille
au soir. Aucune date n'a été avancée pour ce déploiement, mais
l'autorisation permet désormais à la Monuc de déployer ses quatre
bataillons respectivement à Kananga, Kisangani et Mbandaka, et une unité de
sécurité à Kinshasa. D'autre part, le ministre congolais des Droits
humains, She Okitundu, a déclaré que le gouvernement entendait suspendre
l'application de l'accord de paix de Lusaka et voulait ouvrir des
négociations directes avec le Rwanda, l'Ouganda et le Burundi. Le Rwanda a
déjà rejeté cette proposition, affirmant que l'accord de Lusaka est le seul
cadre dans lequel la paix peut être rétablie. Pour l'Ouganda, cette
suspension est "une autre façon de déclarer la guerre". Le 25 août, le
commissaire adjoint du gouvernement chargé de la Monuc a déclaré que "le
gouvernement congolais n'a pas suspendu ses engagements vis-à-vis de
l'accord de Lusaka, mais réclame la révision de certaines des dispositions
qui ne cadrent plus avec le contexte actuel". Le ministre tanzanien des
Affaires étrangères, M. Kikwete, a déclaré que son pays acceptait la
demande de M. Kabila pour une "renégociation" du pacte à la lumière des
nouveaux développements provoqués par le retard intervenu dans la mise en
oeuvre de l'accord. (ANB-BIA, de sources diverses, 26 août 2000)
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