Les transnationales minieres, vrais rebelles et vrais agresseursdu Congo-Kinshasa?

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source: D.I.A.
bulletin du 4 aout 2000
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DEUX ANS D'UNE AGRESSION ET D'UNE REBELLION: LES TRANSNATIONALES MINIERES,
VRAIS REBELLES ET VRAIS AGRESSEURS DU CONGO-KINSHASA?


Kinshasa, le 4 aout 2000 (D.I.A.)

Ce mardi 2 aout 2000 la guerre a' laquelle fait face la Republique
Democratique du Congo (R.D.C.) en etait a' sa deuxieme annee.
Cette guerre, qui a cause' deuil et ruine a' la population congolaise, met
en face les forces loyalistes de M. Kabila et les rebelles congolais
formant trois factions ainsi que leurs allies rwando-ougando-burundais.
Pour defendre l'integrite' de son territoire dans la partie Est sous le
controle des rebelles et des troupes du Rwanda, de l'Ouganda et du Burundi,
la R.D.C. s'est assuree l'appui de la Namibie, du Zimbabwe et de l'Angola.

Apres les affrontements, dernierement, entre Rwandais et Ougandais a'
Kisangani, le front du nord-ouest de la R.D.C. s'est embrase'.
Les forces armees de Kinshasa sont en train de repousser les combattants du
leader Jean-Pierre Bemba (Mlc), assure le gouvernement congolais, vers leur
rayon de positionnement avant les Accords de Lusaka.
Ces derniers, deja' juges compromis par le Rwanda, sont traites
differemment par les adversaires congolais suivant les avancees sur le
terrain militaire.

A l'occasion de cet anniversaire macabre de l'an deux du declenchement des
hostilites, apres le renvoi par Kinshasa du contingent rwandais chez lui,
une autre lecture la vraie peut-etre de cet evenement fait parler d'elle.
Cette autre lecture est celle que propose l'article intitule' "L'enjeu
politique des transnationales minieres au Congo".
Son auteur est un ingenieur civil des mines du nom de Pierre Baracyetse,
venu en R.D.C. comme immigre' lors de la vague des annees'50 au cours de la
colonisation belge.
Pierre Baracyetse a rejoint la Belgique en octobre 1997 pour des raisons
securitaires.
Il a travaille' au Congo-Zaire et au Rwanda en qualite' de cadre dans le
domaine minier, ce qui lui a permis de mieux etre outille' sur le dossier
des richesses minieres du Congo-Kinshasa et leur exploitation.

Selon cet ingenieur, les pressions exercees par les institutions
internationales sur les pays des Grands Lacs pour rembourser leurs dettes
et les profondes transformations de l'industrie miniere mondiale ces
dernieres annees expliquent ce regain des societes minieres qui prennent
d'assaut l'Afrique et la R.D.C.

Les transnationales minieres profitent, elles aussi, pour leur expansion du
mouvement de privatisation des entreprises d'Etat au Congo-Kinshasa, comme
ailleurs sur le continent.
L'effondrement de l'ex-URSS a laisse' le champ libre et a livre' le monde
au capital international.
Pour assurer leurs capitaux, ces financiers concoivent une politique
economique et financiere a' leur mesure et manipulent a' leur gre' des
tendances politiques ou des "rebellions" associes a' elles ou crees par
elles.
En 1996, pour le cas du Congo-Kinshasa, les medias qui s'empressent
d'informer l'opinion sur l'importance economique des villes congolaises
dont la rebellion de M. Kabila s'empare a' l'epoque met la puce a'
l'oreille pour ce qui est de la presence des grands groupes financiers
interesses par l'exploitation des ressources minieres de la R.D.C.
Parmi ces groupes figurent la 2e productrice mondiale de l'or qui est
Barrick Gold corporation, la plus grande compagnie miniere du monde qui est
l'Anglo-american corporation et Minerals Fields Inc.
Ce grand groupe financier, interesse' a' l'exploitation des ressources
minieres du Congo-Kinshasa, a ete' cree' en 1995 comme instrument
d'execution en Afrique de la volonte' de domination economique du camp
financier occidental et devant amener les desseins des societes americaines
s'agissant des enjeux cruciaux strategiques mondiaux.

La Republique Democratique du Congo est en Afrique la premiere cible visee
de par sa situation geo-strategique, par ses richesses minieres et ses
frontieres avec neuf pays et ce dans un projet de ces firmes dans le sens
de l'abolition de l'ordre politique datant de la conference de Berlin.

Au Congo-Kinshasa le cobalt (2e production mondiale), le cuivre (4,42% de
teneur record a' Fungurume) et les produits associes attirent la
curiosite', surtout que des alliages speciaux et des metaux rares doivent
etre trouves pour intervenir dans la construction de la plate-forme
orbitale autour de la terre (cout: 60 milliards de dollars jusqu'en 2004)
pour remplacer ou concurrencer la station russe Mir.
Le marche' du cobalt congolais revint a' cette epoque a' Lundin Groupe du
Canada quand American Minerals Fields Inc. (Amfi) du Canada prend contact
avec l'ex-Afdl en mars 1997 lors de sa progression vers Kinshasa, l'Afrique
du Sud, semble-t-il, se sent perdante avec son groupe interesse' a' ce
marche'.




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