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weekly anb06152.txt #8




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WEEKLY NEWS ISSUE of: 15-06-2000      PART #2/8

* Burundi. Demantelement des camps de regroupement  -  Le 8 juin,
plus de 45.000 deplaces burundais ont quitte les cinq camps de
regoupement dresses a Kanyosha, dans la peripherie de Bujumbura,
pour retourner dans leurs foyers, indique l'agence burundaise de
presse. Le 7 juin, le mediateur Mandela avait annonce, en accord
avec le president Buyoya, que toutes les personnes regroupees
dans les camps allaient etre "relachees" d'ici au 31 juillet.
Dans les prochains jours, les autorites burundaises prevoient le
demantelement de deux autres sites. Selon l'agence Azania,
l'operation devra couvrir huit sites. Au total, 150.000 personnes
deplacees devraient pouvoir rentrer chez elles. Mais l'agence
note que les mesures humanitaires d'accompagnement ne suivent pas
et que la situation dans les alentours de Bujumbura, notamment
sur les hauteurs, reste dominee par la presence massive de
rebelles dans les secteurs pressentis pour le demantelement.  
(ANB>-BIA, de sources diverses, 10 juin 2000)

* Burundi. Mandela in Burundi  -  12 June: Nelson Mandela has
visited political prisoners in Burundi, on the first day of a
visit. Today, he is also scheduled to see President Buyoya and
visit a regroupment camp near Bujumbura. He is also due to meet
representatives of rebel groups, and see the Burundi army
command. Mandela says: "If we are looking for peace here in
Burundi, all the political prisoners have to be released". 13
June: Mandela appeals to the people of Burundi to support their
leader in ongoing efforts to end the conflict in their country.
Mandela also says the arrangements whereby each of the two ethnic
groups would provide 50% of army personnel have been altered. The
percentages will be reduced to 48% to make room for people of the
Twa ethnic group to be part of the national army. Addressing the
National Assembly, Mandela proposes a six-month interim period
between signing a peace accord and establishing qa transitional
government. 14 June: Nelson Mandela ends his visit to Burundi
with meetings in Bujumbura with civil society groups. He tells
journalists that rebel groups will take part in the next round
of Arusha peace talks in July.   (ANB-BIA, Brussels, 15 June
2000)

* Burundi. Visite de Mandela  -  Le mediateur dans le conflit
burundais, M. Nelson Mandela, est arrive a Bujumbura le 12 juin
pour une visite de travail de 4 jours. Il a eu tout de suite un
entretien en tete-a-tete avec le president Buyoya. La premiere
journee a ete consacree a une visite aux prisonniers de la prison
centrale de Bujumbura. S'adressant ensuite au haut commandement
militaire, M. Mandela a declare: "Je suis profondement choque;
en fait, je me demande si, au Burundi, il y a des gens qui
pourraient craindre Dieu et avoir peur de faire des choses qui
font passer tout Burundais aux yeux du monde comme un agent du
diable. Je n'ai jamais eu autant honte de voir des etres humains
detenus dans de telles conditions. Meme dans les plus mauvaises
conditions en Afrique du Sud, aucun etre humain n'etait dans de
telles conditions". Il a egalement demande aux officiers de
soutenir son appel a la liberation des prisonniers politiques.
"Vous ne pouvez pas avoir la paix si vous avez des gens comme
ceux que j'ai vu aujourd'hui. Vous n'etes pas suffisamment
civilises si vous ne savez pas comment traiter vos propres gens",
a-t-il lance. S'adressant aux membres de l'Assemblee nationale
burundaise, Mandela a egalement engage les parlementaires a
soutenir le president Pierre Buyoya (tutsi) dans ses efforts de
recherche de la paix au-dela des appartenances politiques: "Nous
nous sommes convenus sur l'integration de l'armee. J'ai suggere
un compromis de 50% de Hutu et de 50% de Tutsi et il a accepte.
C'est un accord qui place le president tres loin en avance par
rapport a ceux qui negocient a Arusha et a chacun de vous a
Bujumbura", a declare l'ancien president sud-africain. Ensuite,
comme prevu sur son programme, Mandela a visite les regroupes de
Mubimbi dans la province de Bujumbura rural, et les deplaces de
Kibogoye dans la province de Muramvya sur sa route vers Gitega.
S'adressant aux regroupes, il leur a dit qu'il n'y aura plus de
camps de regroupement force au 31 juillet. C'est le deuxieme
volet de l'accord accepte la semaine derniere, en Afrique du Sud,
par le president Buyoya, le premier etant celui de la
restructuration de l'armee. M. Mandela a ensuite rencontre
notamment la societe civile et la magistrature. A la fin de sa
visite, il a exprime sa confiance que les rebelles dissidents du
CNDD-FDD et FNL se joindront aux pourparlers de paix d'Arusha,
au mois de juillet, et que les rebelles arreteraient ensuite les
combats. Condition posee par les groupes rebelles: fermeture des
camps de regroupement et liberation des prisonniers politiques. 
 (ANB-BIA, de sources diverses, 15 juin 2000)

* Congo (RDC). Kisangani: un cimetiere  -  Colette Braeckman, la
journaliste bien connue, presente a Kisangani depuis le debut des
affrontements entre armees rwandaises et ougandaises ces derniers
jours, livre ses sentiments d'ecoeurement dans un editorial dans
le quotidien belge Le Soir du 9 juin. Elle ecrit notamment:
"Kisangani est devenu un cimetiere. Cimetiere pour des centaines
de civils congolais ensevelis sous les decombres... A plus de
mille kilometres des frontieres du Rwanda et de l'Ouganda, quelle
est la justification que ces deux armees peuvent donner de leur
presence en territoire congolais? La securite? La necessite de
poursuivre les Interahamwes ou les rebelles ougandais?... La
realite est bien plus triviale:... la province est riche, trop
riche... Kisangani est aussi un cimetiere ou s'engloutit le
credit moral que le regime rwandais avait tire du genocide;
comment Kigali pourrait-il encore jouer sur la mauvaise
conscience du monde en evoquant (a juste titre) le sort des Tutsi
abandonnes, en culpabilisant l'Onu pour sa lachete en 1994, alors
qu'ici les observateurs onusiens sont pilonnes par leurs propres
forces et que les civils sont utilises comme boucliers humains?
Quant a Museveni, alors qu'il se plait a apparaitre comme un
leader regional, voire une "conscience" panafricaine,
l'obstination que ses troupes mettent a s'incruster dans la
troisieme ville du Congo, reduit a neant le prestige qu'il avait
gagne en stabilisant et en redressant l'economie de son pays.
Kisangani, enfin, est un cimetiere pour ce qui restait de
conscience a la communaute internationale...".   (C.B., Le Soir,
Belgique, 9 juin 2000)

* Congo (RDC). 1,7 million de morts dans la guerre  -  Selon le
Comite international pour les secours (IRC), une organisation de
l'Onu, les combats dans l'est de la RDC ont cause la mort,
directement ou indirectement, d'environ 1,7 million de personnes
au cours des 22 derniers mois. Plus de 2,3 millions de personnes
sont mortes dans 5 provinces de l'est du pays, alors que le
nombre normal aurait du etre de 600.000 en dehors des
consequences de la guerre. Sur le chiffre de 1,7 million, 200.000
morts sont attribues a des actes de violence, mais l'immense
majorite est due a l'effondrement des infrastructures de sante
et de nutrition en raison de la guerre. "En moyenne, environ
2.600 personnes meurent chaque jour dans cette guerre. Nos
recherches montrent que les premiers mois de l'annee ont ete
encore pires que l'annee derniere", explique l'auteur de l'etude,
Les Roberts.   (Reuters, 9 juin 2000)

* Congo (RDC)/Rwanda. Belgium claims Eldoret deal  -  Grace
Matsiko reports that Belgian's Foreign Minister, Louis Michel,
has said Belgium was behind the alliance formed in Eldoret,
Kenya, last week between Congolese president Laurent Kabila and
Maj. Gen. Paul Kagame of Rwanda. In the meeting Kabila accented
to Kagame taking possession of the diamond/gold-rich Mbuji Mayi
city in exchange for a union to defeat Uganda and the Congolese
Liberation Movement rebels of Jean Pierre Bemba. The two leaders
also agreed to set up a parallel peace initiative to that of
Lusaka. "Belgium has helped with its discrete diplomacy. That
rapprochement between Kabila and Kagame is of great importance
because both presidents play a key role in the solution of the
conflict in Central Africa", Michel said in an interview
published in a Belgian newspaper, De Standaard, of June 7. "The
renewed contact between them (Kabila and Kagame) could make the
rest move. Getting the debate among Congolese going will be the
most difficult task. Kabila stands alone against the others, and
all parties have contradictory interests," Michel said. "We did
not fall on our knees for Kagame in Kigali. We did so for the
Rwandan people. That this gesture has helped to bring Kagame and
Kabila closer is positive. We try to make Central Africa more
stable and are seeing the first fruits of that," he said. He said
human rights sometimes has to give way for a higher aim: the
stability in the region.   (The New Vision, Uganda, 12 June,
2000)

* Congo (RDC). Church is a target  -  "To destroy the Catholic
Church and the few remaining social institutions which alleviate
the suffering of the people, is the only objective the troops
from Uganda and Rwanda occupying east Congo have in common",
according to the College of Consultants of Bukavu Diocese in a
message dated 1 June. In the message, the diocesan consultants
denounce the violence used against the people of Bukavu. "The
Church is the target", the consultants say, but on two levels
now: the Archbishop kept away by the rebels, and the social and
health-care centres targeted by the occupying armies. The College
of Consultants has been in charge of Bukavu Diocese since
February this year, when rebels declared the Archbishop should
not be allowed to return.   (Fides, Vatican City, 12 June 2000)

* Congo (RDC). Devaluation  -  La banque centrale de la RDC a
devalue son franc de 61,7% par rapport au dollar. La devise
nationale passe ainsi a 23,5 FC pour un dollar. Cette mesure a
pris effet le 10 juin. Elle est sans doute destinee a redynamiser
l'economie congolaise, plongee dans une passe difficile par une
inflation galopante et deux ans de guerre. Par ailleurs, a
Kinshasa, le ministre d'Etat du Petrole, Victore Mpoyo a ete
arrete le 10 juin, avant d'etre remis en liberte le 12. Aucune
explication sur cette interpellation n'a ete fournie.   (La Libre
Belgique, 13 juin 2000)

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