22ème Commémoration de la mort de Thomas SANKARA et initiative de la Campagne Internationale Justice pour SANKARA
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- Date: Sun, 18 Oct 2009 22:29:12 +0200
22ème Commémoration de la
mort de Thomas SANKARA et initiative de L’assassinat de SANKARA, en compagnie d’une
douzaine de ses camarades, et la série de crimes politiques qui s’y sont
poursuivis, ont clos de façon sanglante une des dernières expériences
révolutionnaires en Afrique. En cette période de crise économique, financière
alimentaire, environnementale caractérisée par l’instabilité politique et le
bradage des ressources du continent africain, le développement
autocentré et le panafricanisme de Cependant le Comité des Droits de l’Homme
ne retenait pas expressément le droit d’enquête, mais exigeait une compensation
financière et une reconnaissance du lieu de sépulture. Paradoxalement le Burkina
Faso n’a apporté aucune preuve pour justifier le lieu de sépulture. La somme
offerte en indemnisation à la famille totalisait 43 445 000 Francs CFA,
soit 66 231,475 Euros, ou 65 000$, à peine équivalente à la somme de liquidation
de la pension de feu Sankara à ses ayants-droits. Certains des experts se
sont trompés dans la conversion en ajoutant un zéro à l’indemnité (soit 650 000
$ - 434 450 000 FCFA), alors que d’autres considéraient que l’État-partie
faisait montre de beaucoup d’effort en rayant le mot « naturelle » du faux
certificat de décès qui prétendait le Président SANKARA était décédé de mort
naturelle. Malgré la rectification du chiffre par les Avocats et
l’évidence que le pèlerinage des Sankaristes au cimetière devant des tombes
présumées ne pouvait servir de preuve, le Comité des Droits de l’Homme a déclaré
être satisfait en avril 2008 « aux fins du suivi de ses constatations et – qu’il
n’a pas l’intention d’examiner cette question plus en avant au titre de la
procédure de suivi ». Mais Dans un documentaire de un autre libérien, le Général
Momo Jiba, qui fut garde du corps de Blaise COMPAORE abonde dans le sens de
Tarnue et de Johnson, apportant des éclairages inédits sur l’assassinat de
Thomas SANKARA. Il prétend, devant une caméra cachée, avoir assisté au meurtre
et surtout que le Président COMPAORE a fait feu personnellement sur Sankara et
que ce coup d’État est un complot international ayant même bénéficié de
l’appui de Tous ces témoins disent craindre pour leur
vie et refusent de donner plus de détails sur cette affaire. Cette dernière,
plus que jamais, plaide pour que les pays impliqués déclassifient leurs
archives, que les témoins dévoilent leur version afin que la vérité soit connue
et que les burkinabés puissent tourner la page de l’impunité. Le Président Blaise COMPAORE, responsable
présumé de ces assassinats a été récemment nommé Médiateur de la crise en Guinée
après la sanglante répression de manifestants. Au micro de RFI, il déclare sans
ciller : « Nous ne devons pas tolérer en Guinée
qu’il y ait encore des discussions sur des personnes disparues dont on ne
retrouve pas les corps » http://www.rfi.fr/actufr/articles/118/article_85342.asp. Pourtant le corps de Thomas SANKARA n’a
jamais été retrouvé, et c’est pourquoi une plainte pour séquestration avait été
introduite par Maître Le Collectif de la CIJS[1]
( Maîtres
Dans un message adressé à son peuple à
l’occasion de la 22 ème commémoration, Mariam SANKARA, reprenant l’adage populaire « Quelque
soit la longueur de la nuit, le jour apparaîtra » en appelle, à l’unité, à la
résistance et à la détermination en rappelant combien le message et l’objectif
de SANKARA restent actuels. Récemment,, en prévision du Sommet Afrique-Amérique latine, le
Président Hugo CHAVEZ du Venezuela l’a illustré en citant longuement Thomas
SANKARA dans son discours de 1984 afin de galvaniser ses hôtes africains et
promouvoir l’expérience bolivarienne : « Nous pourrions chercher des formes
d’organisation meilleures, plus
adaptées à notre civilisation, en rejetant de
manière claire et définitive toute forme d’impositions externes, pour créer des
conditions dignes, à la hauteur de nos ambitions. En finir avec la survie, nous
libérer des pressions, libérer notre campagne de l’immobilisme médiéval,
démocratiser notre société, éveiller les esprits à un univers de responsabilité
collective, pour oser inventer le futur ». Ce combat, le
peuple burkinabé l’a compris et il peut être assuré du soutien indéfectible de
la CIJS car comme Thomas SANKARA le disait : là où s’abat le découragement,
s’élève la victoire des persévérants ! [1]
Collectif
Juridique de
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