Weekly anb02202.txt #7



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 20-02-2003      PART #2/7

* Angola. Aide humanitaire de l'UE - L'Union européenne a décidé d'accorder une aide humanitaire d'un montant de 8 millions d'euros en faveur des populations dans le besoin en Angola, indique un communiqué publié à Bruxelles le 18 février. Ces crédits, qui seront gérés par des organisations humanitaires opérant dans le pays, serviront prioritairement à financer des programmes dans les régions redevenues accessibles depuis la signature de l'accord de cessez-le-feu d'avril 2002. Les populations installées dans les provinces orientales pourront également bénéficier de cette nouvelle aide. Selon le communiqué, la fin de la guerre rend possible le retour des personnes déplacées dans leur lieu de résidence d'origine, mais le pays continuera de souffrir d'une grave crise humanitaire au moins jusqu'aux récoltes que les populations rapatriées pourront réaliser. (PANA, Sénégal, 18 février 2003)

* Bénin. Soglo, maire de Cotonou - L'ancien président béninois Nicéphore Soglo et le président de l'Assemblée nationale Adrien Houngbédji, tous deux membres de l'opposition, ont été élus respectivement maire de Cotonou et de Porto-Novo, les deux plus importantes villes du pays, a-t-on appris le 13 février de source officielle. M. Soglo a salué ce fait comme un "enracinement de la démocratie". D'autre part, à quelques semaines des législatives, l'Union pour le Bénin du futur (UBF), une coalition des forces politiques soutenant le président Kérékou, a scellé une alliance avec d'autres formations politiques qui s'étaient opposées en décembre. Le 30 mars prochain, quelque 3 millions d'électeurs iront aux urnes pour élire 83 députés pour un mandat de quatre ans. (ANB-BIA, de sources diverses, 13 février 2003)

* Burundi. School feeding programme launched - The World Food Programme (WFP), in partnership with World Vision, has launched a major school-feeding programme in the northern Burundi province of Karuzi, thereby boosting the chances of higher school attendance rates among otherwise hungry pupils. "The school-feeding programme is mainly to encourage children, especially girls, to attend school," said World Vision. It said that enrolment of girls in the first grade had now outstripped that of boys -- 2,042 boys to 2,061 girls -- and that "a successful and continuous programme may help to maintain at least a balance between boys and girls attending school". World Vision said that under the programme, children would be provided with lunch in 46 schools in Karuzi, 161 km west of the capital, Bujumbura. (IRIN, Kenya, 12 February 2003)

* Burundi. Guerre et paix - Le jeudi 13 février, de violents combats étaient signalés dans le centre et l'ouest du Burundi entre l'armée régulière et des éléments rebelles des Forces pour la défense de la démocratie (FDD). Ce regain de violence intervient alors que les deux parties poursuivent depuis le début de la semaine d'ultimes pourparlers à Pretoria, en Afrique du Sud. L'armée a revendiqué l'arrêt d'une offensive rebelle sur plusieurs fronts dans la province de Bubanza (ouest). Des combats étaient également signalés dans les provinces du centre, Gitega et Muramvya, où l'artillerie lourde est entrée en action. Plus au sud, des sources concordantes font état d'une vive tension le long de la frontière avec la Tanzanie. Les belligérants se rejettent la responsabilité dans le déclenchement des hostilités. --D'autre part, les chefs de deux mouvements rebelles marginaux, de retour d'exil, sont arrivés à Bujumbura jeudi soir en provenance d'Afrique du Sud, pour participer à la mise en oeuvre de l'accord de cessez-le-feu signé le 7 octobre 2002. Jean-Bosco Ndayikengurukiye, chef de l'aile minoritaire des FDD, est arrivé avec Alain Mugabarabona, chef d'une faction minoritaire des Forces nationales de libération (FNL). Les deux factions marginales ne combattent quasiment plus depuis plusieurs mois. -- 16 février. Le président burundais, Pierre Buyoya, à son retour de Pretoria, a assuré qu'il était parvenu à un accord avec le principal mouvement rebelle, les FDD, sur la préparation d'une nouvelle Constitution et de reformes judiciaires. Des désaccords persistent cependant, notamment au sujet de la participation des FDD aux institutions de transition et du pourcentage de leurs effectifs dans l'armée. Un prochain sommet entre Buyoya et Nkurunziza est prévu, mais la date n'en est pas encore fixée. -- 17-18 février. Les ministres de la Défense de l'Afrique du Sud, de l'Ethiopie et du Mozambique sont arrivés à Bujumbura pour préparer, avec les autorités du pays, le déploiement d'une mission africaine de maintien de la paix au Burundi. A l'issue de la réunion, on a indiqué que le déploiement de cette force reste suspendue à quelques détails d'ordre légal (notamment le nombre d'hommes à déployer et les zones de cantonnement). Par ailleurs, le gouvernement et deux petits mouvements rebelles ont convenu de mettre sur pied une commission militaire mixte du cessez-le-feu, à laquelle les trois pays seront associés. Un groupe de douze experts nationaux et étrangers sera immédiatement mis sur pied, dont le rôle majeur sera, dans un premier temps, de réfléchir sur les modalités de cantonnement des troupes belligérantes à démobiliser. -D'autre part, on apprenait à Bruxelles que l'Union européenne accordait une aide humanitaire de 15 millions d'euros aux groupes les plus vulnérables de la population burundaise. -- Le 19 février, une dizaine de soldats ont été tués lors de l'attaque d'une position militaire à Mageyo, à 26 km à l'est de Bujumbura, par les rebelles des FNL. - En Italie, près de Vérone (nord de l'Italie), la police a saisi deux avions militaires venus du Burundi en pièces détachées pour une révision. Il s'agit de deux Siai Marchetti Sf 260 de fabrication italienne, vendus légalement à la Libye dans les années '80. (ANB-BIA, de sources diverses, 19 février 2003)

* Cameroon. Piping out deadly lake gas - 15 February: Operations have begun in north-western Cameroon to siphon toxic gas from a volcanic lake. Three huge pipes have been sunk into Lake Monoun to pump out carbon dioxide and disperse it, government officials said. Researchers had reported that the level of gas saturation in the crater lake had reached dangerous levels. In 1984, the gas seeped out of the lake, suffocating 40 people living nearby. A similar venting operation began two years ago at another site -- Lake Nyos, where a gas cloud killed more than 1,700 people in 1986. The lakes are part of a ridge of dormant flooded volcanoes that runs from the Atlantic along the border between Cameroon and Nigeria. The carbon dioxide emissions are a natural phenomenon, and the substance is rarely harmful in small doses. However large quantities can build up on at the bottom of some lakes and may later be forced out as the result of a landslip or underground disturbance. The three-year $400,000 project to ensure the lakes are made safe for local people is being funded by the US and Cameroon. The head of the project, Gregory Tanyileke, was quoted by the Associated Press as saying the scheme at Lake Nyos had run into problems last month because of rusty pipes. However it is hoped that the siphon will be operating again in about four months' time. (BBC News, UK, 15 February 2003)

* Cameroun. Syndicaliste libéré - Le 15 février, le président et 14 autres cheminots du syndicat du rail du Cameroun ont été libérés. Ils étaient détenus depuis plus d'une semaine dans les locaux de la brigade mixte mobile (BMM), prévue à l'époque pour la détention des prisonniers politiques. M. Benoît Essiga et ses camarades étaient soupçonnés d'être à l'origine des actes de sabotage sur la voie ferrée, survenus ces derniers mois au nord de Yaoundé. Certains tronçons du chemin de fer avaient été démontés, entraînant plusieurs déraillements sans victimes, mais avec des pertes de marchandises. Le climat social à CAMRAIL (du groupe français Bollore, le nouveau repreneur du chemin de fer) est particulièrement tendu, à cause des licenciements abusifs (dont celui de M. Essiga) dont les cheminots s'estiment les victimes. (J. Mihamlé, Rep. associés, Cameroun, 16 février 2003)

* Cameroun. Editions CLE: 40 ans - Le Centre de littérature évangélique (CLE) a célébré la semaine dernière (du 12 au 15 février) à Yaoundé son 40ème anniversaire. CLE a été créé en 1963 par les Eglises protestantes du Togo, de la Côte d'Ivoire, du Burundi, des deux Congo, du Bénin et du Cameroun, en vue de soutenir l'évangélisation. Mais au fil du temps, la plus ancienne maison d'édition d'Afrique noire est devenu un catalyseur du débat intellectuel. Il compte dans son catalogue des auteurs aussi célèbres que Wole Soyinka, Henri Lopes, Francis Bebey, Eboussi Boulage, Agelberg Mveng, Jean Marc Ela, etc. La maison a édité plus de 500 ouvrages, une vingtaine chaque année. Selon son directeur d'édition, la nouvelle politique de la maison consiste à détecter de jeunes loups, sans pour autant négliger le soutien à l'évangélisation. A cet égard, CLE se propose de susciter l'avènement d'une théologie adaptée aux réalités africaines. (J. Mihamlé, Rep. associés, Cameroun, 16 février 2003)

* Cameroon. Soldiers battle police in bar - 17 February: A group of irate Cameroonian soldiers has clashed with police officers who tried to close down a bar where they were drinking after hours. A dozen policemen attempted to seal off a bar where some 30 soldiers returning from the disputed Bakassi peninsular were on a drinking spree. The soldiers vowed they would not move out of the bar until they had finished drinking. Angered by what they described as contempt of their authority and services rendered to the state, the visibly drunken soldiers engaged the police officers in a fight after trading insults. In the fierce brawl that ensued, one policeman was seriously injured while others had their uniforms completely torn. Some of the police officers escaped virtually naked after removing their torn uniforms in a bit to hide their identity from the jeering crowd that had gathered and was cheering the bizarre fight between elements of the forces of law and order. Last week, the senior divisional police officer in Limbe, Ngambe Robert, issued a statement calling on the police to seal off all drinking houses and snack bars that fail to close down at 2100 local time. According to the statement, bars that stayed open late into the night were serving as hide-outs for criminals to plan their nocturnal activities. The order threatened to seize the business licences of those who violated the law. (BBC News, UK, 17 February 2003)

* Centrafrique. Patassé visé à la CPI - Pour le première fois depuis sa création, la Cour pénale internationale (CPI), à peine naissante, a été saisie contre un chef d'Etat en exercice. La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a déposé plainte pour "crimes de guerre" contre le président centrafricain Patassé, et contre le chef de guerre congolais Jean-Pierre Bemba et le colonel Abdoulaye Miskine qui ont tous deux combattu aux côtés de Patassé lors de la tentative de coup d'Etat du général Bozizé en octobre. Ils se sont livrés à de nombreux viols, pillages et exactions contre les civils. De leur côté, le 13 février, les Etats-Unis ont annoncé la fermeture de leur ambassade à Bangui et recommandé à leurs ressortissants de quitter le pays. Par ailleurs, un sommet extraordinaire de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) s'est ouverte le même jour à Brazzaville pour tenter d'aplanir le différend tchado-centrafricain: Bangui accuse en effet N'Djamena de soutenir Bozizé. (Ndlr.: D'après l'AFP, les combats auraient repris depuis le 13 février, entre la rébellion centrafricaine et les forces loyalistes, appuyées par des miliciens rwandais. D'autre part, le 15 février, les présidents de la RCA et du Tchad ont promis de dissiper les tensions bilatérales et de normaliser leurs relations, lors d'une visite du président Deby à Bangui). (Libération, France, 15 février 2003)

* Comoros. Coup attempt foiled - On 14 February, IRIN said that today, Comorian officials have confirmed the arrest of a dozen soldiers and two local ministers linked to a failed coup aimed at overthrowing the fledgling union government of President Azali Assoumani. Presidential spokesman Houmed M'Saidie said that Justice Minister for Grande Comoro Arbeouraouf Ahmed and Defence Minister Sheik Ali Bacar Cassim were arrested on 12 February. "According to our intelligence reports, the main objective of the group was to overthrow the national government. Part of their plan was also to kidnap some important government ministers including myself. The plot was to have been carried out on 9 February, but fortunately one of its leaders exposed the plan," said M'Saidie. The accused were believed to be closely linked to the president of Grande Comoro island, but the island government has denied any involvement in the attempted coup. There have been 20 coups or attempted take-overs in the Comoros islands since independence from France in 1975. (ANB-BIA, Belgium, 14 February 2003)

* Comores. Nouvelles tensions politiques - Le 13 février, deux ministres de l'île autonome de la Grande-Comore et une douzaine de gendarmes ont été arrêtés après une tentative présumée de coup d'Etat contre le président de l'Union des Comores, le colonel Azali Assoumani, au pouvoir depuis près de quatre ans. (Un des deux ministres a été libéré le lendemain). L'entourage du président de l'île autonome de la Grande-Comore, Abdou Soulé Elbak, a été accusé d'être à l'origine de cette tentative. -D'autre part, le président de l'île autonome d'Anjouan, le colonel Mohamed Bacar, a mis en garde le colonel Azali contre la tentation de s'attribuer des pouvoirs dévolus aux îles par la Constitution de l'Union. "Anjouan ne tolérera pas qu'on change un iota à la loi fondamentale. La large autonomie voulue par nos îles était la condition sine qua non qui nous a permis de signer l'accord de réconciliation", a affirmé le colonel Bacar. - Le 17 février, le président de la Grande-Comore, M. Elbak, a déclaré à Moroni ne plus reconnaître le colonel Azali comme président de l'Union des Comores. Il a démenti toute implication de son gouvernement dans un quelconque projet de déstabilisation du pouvoir de l'Union. Rappelant les conditions de l'élection du président de l'Union, M. Elbak a affirmé avoir préféré "fermer les yeux" sur les irrégularités du scrutin pour sauver la paix. Pour lui, le colonel Azali n'a pas été élu, mais désigné par des magistrats étrangers. Il a insisté sur le fait que les présidents comoriens devaient signer, le 14 février à Moroni, un accord qui aurait permis d'aller aux élections législatives. L'affaire du complot a, selon lui, été inventé pour empêcher de parvenir à cet accord. (ANB-BIA, de sources diverses, 17 février 2003)

* Congo-Brazzaville. The man who would be Congo's king - The traditional king of the Teke people in Congo-Brazzaville has asked the French government to build him a palace. King Makoko of the Teke says he and his ancestors have not benefited enough from a contract they signed in 1880 with the French explorer, Pierre Savorgnan de Brazza, and which ceded the Teke kingdom to France. The arrangement, which lasted until 1962, secured huge profits for the French in terms of natural resources and forced labour. But King Makoko says it is not too late for the former colonial power to make up. King Makoko might live in a one-storey concrete house, without electricity or running water, hours down a barely perceptible track through marshland and savannah, but it is hard to imagine a more daunting figure. The British monarch, for all her gold bathroom fittings and bejewelled headgear, has nothing on King Makoko. From the panther teeth that hang round his neck indicating his learning in the school of fetishes, or sorcery, to the blood-red robes he always wears and the engraved staff he uses to tap irritably for attention, the king is regal from head to toe. No-one knows the king's exact age, and it is strictly taboo to ask, but although he must be somewhere in his mid-sixties -- an advanced age in a country where the average life expectancy is 45 -- the royal back is always straight as a rod. The king receives his guests in the dilapidated but immaculate front room of his concrete bunker. He and his royal wife sit at the far end, an ornate red cover spread over their knees, traditional royal paraphernalia spread out before them, such as the pots containing orange pigment which daubs the king's forehead and nose. The king's first, second and third advisers sit along one wall, his high priest and translator at his side. The high priest is perhaps the only man in Congo-Brazzaville who can sport a long beard without fear of being mistaken for one of the Ninja rebels who are currently waging war with government forces in the Pool region. (BBC News, UK, 12 February 2003)

Weekly anb0220.txt - #2/7