Weekly anb11072.txt #5



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 07-11-2002      PART #2/5

* Burundi. L'ex-président Bagaza arrêté - 2 novembre. Depuis le 1er novembre, la résidence de l'ex-président Bagaza (actuellement président du principal parti tutsi d'opposition) est sous étroite surveillance policière, sans possibilité pour lui et ses visiteurs d'en sortir ou d'y entrer, indique l'agence PANA. "Les services de police et de la justice s'intéressent à M. Bagaza pour ses fréquentes réunions clandestines avec la jeunesse de la capitale, qui sont de nature à perturber l'ordre public et la sécurité du pays", a laissé entendre le procureur général. Dans ces réunions, M. Bagaza va souvent jusqu'à appeler au "djihad" contre les institutions étatiques, a-t-il affirmé. De sources policières anonymes, on indique que Bagaza approcherait discrètement, ces derniers temps, des officiers supérieurs et des hommes de troupe pour les amener à s'insurger contre le régime du président Buyoya. - Le 4 novembre, M. Bagaza a été placé en résidence surveillée, accusé d'avoir préparé "un plan de déstabilisation et d'élimination des plus hauts responsables du pays", a annoncé le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique. Une perquisition à son domicile aurait révélé des documents compromettants. Par ailleurs, Charles Mukasi, président hutu d'une aile du parti d'opposition Uprona, multiethnique, a également été arrêté pour un écrit jugé subversif. A Bujumbura, les partisans de Bagaza ont érigé des barricades et fait exploser des grenades dans plusieurs endroits de la ville, avant que les forces de l'ordre ne rétablissent le calme. Le président Buyoya a reporté son voyage à Dar es-Salaam où il devait se rendre aux négociations interburundaises. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 novembre 2002)

* Burundi. Peace talks in trouble - 6 November: The mediator in the Burundi peace talks, South African Vice-President Jacob Zuma, has urged the warring sides to reach agreement as a new deadline looms. Burundi's President Pierre Buyoya and a Hutu rebel group -- the Forces for the Defence of Democracy (FDD) -- are trying to reach a ceasefire at talks in the Tanzanian capital Dar es Salaam. But even if they manage to break the deadlock over conditions for a truce, it is unlikely to end the nine-year war as another rebel group, the National Liberation Forces (FNL), pulled out of the talks last week. Regional leaders have threatened sanctions if a deal is not reached by 7 November.Tens of thousands of people have fled their homes in Burundi over the past week amid fresh fighting between government forces and FDD rebels. (ANB-BIA, Belgium, 6 November 2002)

* Centrafrique. Après le putsch - Le jeudi 31 octobre, la vie normale reprenait dans la capitale Bangui, après six jours d'intenses combats entre les forces loyalistes et les partisans de l'ancien chef d'état-major, le général Bozizé. Dans la soirée, aucun bilan des affrontements n'était encore disponible, mais le gouvernement tchadien a accusé une unité spéciale de la présidence centrafricaine d'avoir "massacré de nombreux civils tchadiens, 120 sinon plus", lors de la reprise des quartiers nord, où les forces congolaises de J.P. Bemba se sont livrées à des pillages et des viols. On ignorait aussi encore le nombre d'habitants ayant fui la capitale. Les organisations humanitaires se disent préoccupées par la sécurité des civils pris entre les troupes de Bozizé et les combattants congolais. Le régime du président Patassé a résisté à la troisième tentative de coup d'Etat en quinze mois, mais ne doit sa survie qu'aux forces étrangères, libyennes et congolaises. -- Le 1er novembre, le Premier ministre M. Ziguélé a annoncé que la frontière de la RCA avec le Cameroun serait rouverte le même jour et l'aéroport de Bangui le lendemain. Le 2 novembre, des voyageurs arrivant dans la capitale ont déclaré que les rebelles semblaient toujours tenir au moins certaines des quatre routes principales à la sortie de Bangui. Des combattants congolais de J.P. Bemba surveillaient des points de contrôle à 8 km de la capitale, se tenant entre les rebelles et la ville. -- Par ailleurs, M. Ziguélé n'a pas hésité à mettre en cause le Tchad dans les événements. En fait, le fossé qui ne cesse de se creuser entre les deux pays, semble masquer des enjeux économiques souterrains: pétrole au sud du Tchad, diamants et peut-être aussi pétrole en RCA qui sert de base arrière aux commerces du chef rebelle congolais Jean-Pierre Bemba. La Libye a signé, en juin, un accord de coopération sur l'exploration et l'exploitation dans le secteur minier centrafricain pour des dizaines d'années. -- Les premiers soldats d'une force régionale de maintien de la paix, qui comptera 350 hommes, devrait arriver "tôt cette semaine" à Bangui, a annoncé, le dimanche 3 novembre, le général Lamine Cissé, représentant du secrétaire général de l'Onu pour la RCA. -- Le 5 novembre, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et la Ligue centrafricaine des droits de l'homme (LCDH) ont condamné les violations des droits de l'homme à Bangui, tant par les rebelles que par les forces loyalistes. Elles demandent une enquête internationale et le retrait de toutes les troupes étrangères du territoire. Selon le texte, "il y a à l'hôpital des dizaines de morts et plus d'une centaine de blessés, en grande partie des civils", dénonçant également "des viols systématiques". Les deux organisations affirment encore que "le président Patassé livre la population aux exactions de sa milice privée". (ANB-BIA, de sources diverses, 4 novembre 2002)

* Congo-Brazza. Déplacés: appel des Eglises - Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, ainsi que des responsables protestants appellent à la solidarité chrétienne internationale pour faire face à l'afflux massif de réfugiés dans la capitale. Ceux-ci fuient les exactions des rebelles ninjas et des soldats gouvernementaux. Plus de 4.500 personnes déjà, refoulées sans ménagement par les policiers à l'entrée de la ville, ont trouvé un refuge précaire dans trois temples évangéliques et dans une chapelle catholique de la banlieue sud de Brazzaville. Selon des sources locales, ces dernières semaines, la tension s'est accrue dans la zone du Pool. Les rebelles auraient forcé les gens à abandonner les districts de Mbandza-Ndounga, Goma Tsé-Tsé et Boko, pour mieux contrôler leurs villages. D'après les témoignages des dépacés, les Ninjas auraient tué tous ceux qui tentaient de résister. Certains déplacés ont trouvé refuge chez des parents ou amis; d'autres ont été accueillis par les autorités locales ou religieuses. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 novembre 2002)

* Congo (RDC). Le rapatriement des Rwandais - Le 1er novembre, des affrontements ont eu lieu entre des soldats congolais et des combattants rwandais hostiles au régime de Kigali, faisant "des morts dans les deux camps", selon la Mission de l'Onu au Congo (Monuc). Les Rwandais impliqués appartiennent aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). Cette semaine, l'Afrique du Sud, garante des accords de paix de Pretoria entre Kinshasa et Kigali, avait livré une dizaine de responsables politiques des FDLR qui se trouvaient au Congo. L'accord de Pretoria, signé le 30 juillet dernier, prévoyait le retrait des troupes rwandaises du territoire congolais (déjà effectué) en échange du désarmement et du rapatriement des ex-soldats rwandais et miliciens Interahamwe, auxquels Kigali associe les FDLR. Toutefois, le 1er novembre, peut-être pour ne pas mettre Kinshasa dans une situation explosive, le Rwanda et le Congo ont convenu de prolonger de 90 jours le délai pour désarmer et rapatrier du Congo extrémistes hutu et soldats rwandais. Les deux présidents Kabila et Kagamé, qui se sont rencontrés en présence de leur homoloque sud-africain Mbeki, ont aussi demandé au Conseil de sécurité de modifier le mandat actuel de la Monuc pour que ses forces prennent part à ces opérations. (ANB-BIA, de sources diverses, 2 novembre 2002)

* Congo (RDC). Inter-Congolese Dialogue again "on-hold" - 2 November: The Inter-Congolese Dialogue will resume on 15 November. Negotiations have been re-scheduled for "logistic reasons". The UN's Special Representative says that negotiations must be completed by 20 November. (ANB-BIA, Belgium, 2 November 2002)

* Congo (RDC). Vers un gouvernement de transition - L'envoyé spécial de l'Onu Moustapha Niasse espère que le gouvernement de Kinshasa et deux mouvements rebelles (RCD et MLC) pourront former en janvier un gouvernement de transition. Après une semaine de pourparlers à Pretoria (Afrique du Sud), les différentes parties restaient encore divisées sur des questions comme le contrôle des services de sécurité, du corps diplomatique et de certains ministères. Niasse espère reprendre les discussions le 15 novembre et les terminer le 21. Il y aurait un accord sur la structure du gouvernement de transition qui mènerait le pays à des élections, mais il n'y a pas eu de signature officielle de cet accord, ce qui indiquerait qu'il reste des divergences de vues. (D'après De Standaard, Belgique, 4 novembre 2002)

* Congo (RDC). Shooting at Kinshasa palace - 4 November: A "deranged" gunman shot dead two security guards before being killed in a shoot out at a presidential palace in the Congolese capital, Kinshasa. The intruder, who wore a military uniform, injured another three guards, presidential spokesman Kikaya Bin Karubi said. The motive for the shooting was not known. President Joseph Kabila does not live in the palace and was away from Kinshasa at the time of the attack. The gunman shot the chief guard of the post, who managed to return fire before dying of his wounds, Mr Karubi said. Another guard died and three more were injured as they pursued the intruder, Mr Karubi said. (ANB-BIA, Belgium, 4 November 2002)

* Congo (RDC). Fusillade au palais présidentiel - Le 4 novembre au matin, une fusillade a éclaté au palais présidentiel à Kinshasa. Apparemment, un des gardes présidentiels a tiré sur deux de ses camarades, qui ont réussi à l'abattre avant de succomber à leurs blessures. Le président Joseph Kabila ne se serait pas trouvé dans le bâtiment lors de l'incident. L'identité du tireur n'était pas connue à Kinshasa dans la soirée. La fusillade qui a fait trois morts, a provoqué une certaine émotion, en raison de ses ressemblances avec l'attentat qui a coûté la vie au président Laurent Kabila, père de l'actuel chef de l'Etat, le 16 janvier 2001. Les mesures de sécurité renforcée prises autour du palais présidentiel après l'incident ont été levées dans l'après-midi. (Ndlr.: Selon AP, les autorités congolaises écartent l'hypothèse d'une tentative d'assassinat de Joseph Kabila, mais parlent d'une action d'un "homme dérangé"). (MFC, La Libre Belgique, 5 novembre 2002)

* Congo (RDC). Patron de la Miba limogé - Le président Kabila a limogé Jean-Charles Okoto, le président du comité de gestion de la Minière de Bakwanga (Miba), une société mixte qui exploite le diamant à Mbuji-Mayi. Tous les membres du comité de gestion ont été suspendus. Cette décision intervient deux semaines après la publication d'un rapport de l'Onu sur le pillage des richesses naturelles du Congo, qui dévoile notamment que les dirigeants de la Miba, "en complicité avec des soldats du contingent zimbabwéen chargé de la garde de mines, ont soustrait, chaque année, l'équivalent en pierres de joaillerie de 25 millions de dollars". -- D'autre part, Amnesty International a dénoncé les violations des droits de l'homme perpétrées à la Miba. Amnesty dénonce "les douzaines" de mineurs illégaux tués chaque année sur les concessions de la Miba et "les centaines" de personnes blessées. Dans la majorité des cas, les gardes de la Miba, les soldats congolais ou zimbabwéens tirent sur les mineurs illégaux "sans sommation" et "sur des gens désarmés dans la plupart des cas". En outre, pas un seul agent de l'Etat n'a comparu en justice pour le meurtre d'un présumé creuseur illégal. Plus d'un millier de personnes tentent chaque nuit de creuser illégalement dans ces concessions. (La Libre Belgique, 5-6 novembre 2002)

* Congo (RDC). Hutu arrests in Kinshasa - 5 November: Dozens of Hutu residents of Kinshasa have reportedly been wrongfully arrested over the last two months, Rwandan and Burundian nationals living in the Congolese capital say. The move comes after the Congolese Government banned a Rwandan Hutu political movement from operating in Congo, and sent some of its leaders to Kigali. Under the terms of a peace deal signed in July between Rwanda and, Kinshasa pledged to help repatriate the thousands of Interahamwe and Rwandan ex-army soldiers in Congo. Many have served in the Congolese army, and Kinshasa has disarmed and placed nearly 2,000 of them in an army camp. Hutu residents in Kinshasa say the people arrested are mainly refugees, including women, picked up on the sole grounds of their ethnicity. One man who asked not to be identified told me he was arrested on 13 October. The policemen asked him if he was Rwandan, then took him to Kinshasa's Kokolo military camp. He was tied up and locked in a lorry container. He was told by soldiers that he was going to be sent to Rwanda since he was a Hutu. The man, who is from Burundi, has refugee status. Fortunately he was able to contact the United Nations refugee agency, the UNHCR, and was freed. (ANB-BIA, Belgium, 5 November 2002)

* Côte d'Ivoire. Rebels and the peace talks - 4 November:Rebels warn that they may withdraw from the latest round of peace talks, due to resume in neighbouring Togo, tomorrow. Rebel leader Guillaume Soro tells a news conference in the stronghold of Bouake that they will not travel unless their political demands are met. The government last week agreed to a deal which would grant an amnesty to the rebels, and reintegrate mutineers into the army. But this ignored the key demands of both sides -- fresh elections for the rebels and the government's insistence on disarming those behind the uprising. 5 November: Rebels have started arriving in Togo from their stronghold in Bouake to resume peace talks. 6 November: The rebels and government negotiators have resumed a crucial second round of peace talks in Togo aimed at tackling the toughest obstacles to ending their war. But there appears little sign that West African mediators can bring the foes to a compromise on either rebel disarmament or the demand by the rebels for President Laurent Gbagbo to resign to allow new elections to be held. The rebels' political representative, Guillaume Soro, warned before today's sessions began: "There is a profound crisis in Côte d'Ivoire, a crisis of identity." (ANB-BIA, Belgium, 6 November 2002)

Weekly anb1107.txt - #2/5