Weekly anb09055.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 05-09-2002      PART #5/6

* Soudan. L'Egypte soutient les pourparlers - L'Egypte est revenue sur son opposition aux pourparlers de paix sur le Soudan qui ont lieu actuellement, en indiquant qu'elle soutenait désormais totalement ce processus. L'Egypte, a déclaré le 29 août que le chargé d'Affaires de l'ambassade d'Egypte au Kenya, Ibrahim Ashraf, travaillera sans relâche avec d'autres partenaires pour aider à consolider le processus de paix et l'unité du Soudan. Son pays mobilise les autres pays arabes pour fournir des ressources matérielles pour la reconstruction d'après-guerre au Sud-Soudan. Une réunion de la Ligue arabe se tiendra au Caire, le 1er septembre, au cours de laquelle 500 millions de dollars seraient promis pour soutenir l'effort de cette reconstruction. Le leader du SPLM/A, John Garang, aurait personnellement assuré Khartoum et Tripoli que son organisation s'était engagée pour un Soudan uni à la suite du protocole de Machakos. Les autorités égyptiennes avaient craint une sécession du Sud. Les observateurs estiment qu'un soutien massif à la reconstruction du Sud écartera cette option. (PANA, Sénégal, 29 août 2002)

* Soudan. Prise de Torit - Négociations rompues - 1er septembre. Les forces rebelles de l'Armée de libération des peuples du Soudan (SPLA) se sont emparées de Torit, a affirmé un porte-parole de la SPLA. Torit est l'une des deux grandes villes de l'Etat de l'Equateur-Oriental, l'autre étant Kapoeta, que les rebelles avaient repris début juin aux forces de Khartoum. L'annonce survient au moment où se poursuivent entre les deux parties des négociations de paix qualifiées de cruciales, après 19 ans de guerre civile. Un communiqué de l'armée soudanaise a confirmé que ses forces avaient abandonné Torit après deux jours de bombardements rebelles, accusant les rebelles de violer l'esprit des pourparlers de paix. Le 2 septembre, le gouvernement de Khartoum a annoncé son retrait des négociations de Machakos, ordonné la mobilisation de toutes les forces armées et déclaré une guerre totale aux rebelles. Selon ces derniers cependant, la prise de Torit aurait été une réaction à une provocation des forces de Khartoum qui avaient attaqué leurs positions. Réaction de l'évêque auxilaire de Torit: "Le gouvernement a trouvé l'excuse qu'il cherchait pour abandonner le colloque", fortement contesté par de nombreuses voix à Khartoum. Les responsables de la SPLA se sont déclarés prêts à reprendre les négociations. Le secrétaire d'Etat adjoint américain pour l'Afrique, Walter Kansteiner, a affirmé que Washington était "profondément déçu" par la décision du gouvernement soudanais, mais restait optimiste quand à la reprise des discussions. -- Notons par ailleurs que Hassan Tourabi, principal dirigeant de l'opposition au régime de Khartoum, a été transféré, le 29 août, de sa résidence surveillée à la prison centrale de Konber, prison de haute sécurité. La tension était montée entre son parti et le gouvernement. Plusieurs dirigeants du parti de Tourabi, dont deux anciens ministres, avaient été arrêtés peu auparavant. Le parti est accusé de planifier des "actes de sabotage afin de créer un état d'instabilité et de chaos général pour empêcher le processus de paix en cours" avec les rebelles du Sud-Soudan. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 septembre 2002)

* Sudan. Sudan braces for more fighting - 2 September: President Omar al-Bashir, has launched a major military offensive in southern Sudan, ordering his army to act without restraint. Peace talks in the Kenyan town of Machakos collapsed today after the rebels seized a key garrison town. Only six weeks ago, both sides reached a framework deal aimed at ending Sudan's 19-year civil war. The rebel Sudan People's Liberation Army (SPLA) is fighting for greater autonomy for the Christian and animist south from the Arab and Muslim dominated government in Khartoum. The government is furious at the rebels' audacious seizure of the town of Torit at the weekend. Mr Bashir was quoted by a government-owned newspaper as declaring a general mobilisation of his forces. "The armed forces have been directed to move in all directions until Torit, Kapoeta and other areas are recaptured," Al-Anbaa newspaper quoted him as saying. The fall of Torit is a serious blow to the government, as it is left with just one garrison town, Juba, in the south. 3 September: The SPLA denies that its recapture of Torit is the cause of a breakdown in peace negotiations. 4 September: Sudan's Government has started airlifting troops to its stronghold of Juba in the rebel occupied south. The authorities are recruiting at universities and schools ahead of a major offensive. First Vice President Ali Osman Mohamed Taha says the talks would not resume until the rebels stopped their offensive. 11,000 civilians have fled Torit and are making their way to Juba. (ANB-BIA, Brussels, 4 September 2002)

* Sudan. Pro-opposition paper confiscated - Sudanese authorities confiscated the 4 September editions of a pro-opposition newspaper because it published an article they considered harmful to national unity, the paper's editors said. Albino Okeny, editor of The Khartoum Monitor, said he and the papers' managing editor were summoned by security officials who complained about the article, which touched on demands by residents of a town on the border between southern and northern Sudan to be part of a proposed referendum on whether southern Sudan should remain part of Sudan. Okeny told The Associated Press in a telephone interview that he and managing editor Nhial Bol were allowed to go free after questioning. The article, they said, contained excerpts of a letter sent by local leaders of Abyei asking that their town be considered part of southern Sudan and take part in the referendum proposed to take place in 2009 under a framework peace agreement signed July 20 between the government and southern rebels. Abyei is located on the border between southern Kordofan and Bahr el-Ghazal, a southern region. The government considers the town as part of northern Sudan, although Abyei's inhabitants are mostly members of the southern Dinka tribe. "They accused us of encouraging secessionist tendencies and warned us against that," said Okeny, the Monitor's editor. (CNN, USA, 4 September 2002)

* Tchad. Togoimi gravement blessé - Selon des sources locales, Youssouf Togoimi, leader du Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJC, rébellion du nord du pays), aurait perdu les deux jambes suite à l'explosion d'une mine dans la zone nord-ouest du Tchad, au pied du massif du Tibesti. Son état est critique. Toutefois, d'après des sources gouvernementales, ce grave accident pourrait avoir des retombées positives sur les possibilités d'un accord avec le mouvement rebelle. Togoimi représentait le plus important obstacle à la reprise des tractations pour arriver à la paix. L'année dernière, le gouvernement et les rebelles avaient signé un accord, mais à cause de divisions internes au mouvement l'entente était restée lettre morte. (Ndlr.: Selon les rebelles, M. Togoimi a été victime d'un attentat commandité par le pouvoir de N'Djamena). (D'après Misna, Italie, 31 août 2002)

* Togo. Loi sur la presse - Le 3 septembre, une nouvelle loi sur la presse et la communication a été approuvée au Togo. Le Parlement s'est prononcé à l'unanimité sur le texte de loi voulue par le président Eyadéma, introduisant de nouvelles sanctions pénales à l'encontre des journalistes et amplifiant le champ des délits de presse. Le chapitre relatif aux mesures contre qui se rend coupable d'offenses aux institutions de l'Etat est particulièrement sévère. Dorénavant, tout opérateur du secteur qui manquera de respect au président, encourt une peine allant de 1 à 5 ans de réclusion et des amendes supérieures à 7.600 euros. Le 21 août, quand le projet fut approuvé par le Conseil des ministres, Reporters sans frontières s'était érigé contre ces mesures visant à baillonner les journalistes et l'opposition. (Misna, Italie, 4 septembre 2002)

* Togo. New Media Bill - The Togolese parliament on 3 September passed a new media bill despite the concerns of lobby groups on media freedom that it would stifle the media in the West African country. The new bill, modifying several aspects of the existing press code, was adopted by the government on 21 August, according to news agency reports. The new Togolese bill increases the penalty for "insulting the Head of State" from six months imprisonment to a "one to five year jail term with no parole and a fine of one to five million CFA francs. It introduces penalties ranging from three months to two years in jail for those found guilty of "insulting the National Assembly speaker, the prime minister, parliamentarians, government members and constitutional institutions". The bill also includes a proposed three-year jail term for defamation of "courts, tribunals, the armed forces, security forces, constituent bodies, and the public administration". (IRIN, Kenya, 4 September 2002)

* Tunisie. Remaniement du gouvernement - Le 4 septembre, le président Ben Ali a opéré un important remaniement au sein du gouvernement. A caractère essentiellement technique, cette restructuration n'a toutefois pas touché les grands portefeuilles, tel le poste de Premier ministre qui reste aux mains de Mohamed Ghannouchi. Le remaniement semble dégager surtout un souci de rationalisation et d'austérité; plusieurs départements ont fusionné. Le nouveau gouvernement ne compte plus que 25 ministres, contre 29 auparavant; de même, les postes de secrétaires d'Etat ont été réduits de 24 à 19. (AP, 4 septembre 2002)

* Tunisia. Communist leader freed - The head of the Communist Workers' Party in Tunisia, Hamma Hammami, has been freed from prison only two days after losing an appeal against a three-year prison sentence. He had been accused of belonging to an illegal organisation and inciting rebellion. Officials said his release was on health grounds and was conditional. Human rights groups, who have been supporting Mr Hammami and other jailed members of the party, say this means he could be re-arrested at any time. Mr Hammami and two high-ranking colleagues were sentenced in February after several years in hiding. One of the others, Samir Taamallah, has also been freed on the same terms. (BBC News, UK, 4 September 2002)

* Tunisie. Hammami: condamné et libéré - Le 2 septembre, la justice tunisienne a rejeté le pourvoi en cassation de Hamma Hammami, confirmant ainsi la condamnation à trois ans et deux mois ferme de cet opposant politique de 50 ans, jugé pour appartenance au Parti communiste des ouvriers de Tunisie. L'audience, à huis-clos, n'a duré que quelques minutes, en l'absence des avocats de la défense. Les jugements contre ses camarades Samir Tamallah (un an et 9 mois) et Abdeljabar Madouri (3 ans et 9 mois) ont également été maintenus. Leur procès avait été émaillé d'incidents et avait donné lieu à une grève générale des avocats en Tunisie. - Le 4 septembre, les autorités tunisiennes ont annoncé la libération de M. Hammami "pour des raisons de santé". La même mesure s'applique à Samir Tamallah. Ce dernier a appelé à la libération de "tous les prisonniers politiques tunisiens". Par contre, Abdeljabar Madouri devra purger 8 mois de prison ferme. (ANB-BIA, de sources diverses, 5 septembre 2002)

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