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Madagascar: una versione dei fatti di Toamasina
- Subject: Madagascar: una versione dei fatti di Toamasina
- From: "MN.mir Palermo" <pxp at interfree.it>
- Date: Wed, 20 Mar 2002 15:08:12 +0100
========== Fonte: "Madagascar Tribune" N° 4006 du Vendredi 15 Mars 2002 http://www.madagascar-tribune.com/archives/4006/sommaire/index.html ========== ENCORE DES MORTS À TOAMASINA ! Ces derniers temps, les jours se suivent et se ressemblent à Toamasina. Après les trois morts de lundi, l'on devait également, hier et avant-hier, déplorer près d'une dizaine de morts. Certaines sources affirment qu'il y aurait onze décès, mais selon nos informations, l'on a dénombré huit morts. Un véritable carnage dû à une intervention musclée des forces de l'ordre en vue de « ramener le calme dans la ville de Toamasina ». En effet, suite à la demande du gouverneur de la province de Toamasina, Lahady Samuel, le préfet a fait une déclaration hier sur la radio et télévision régionales, selon laquelle « le moment est venu de rétablir l'ordre ; aussi, je regrette de vous annoncer que nous allons désormais réagir. » (sic). C'est ainsi que vers le milieu de la journée du jeudi 14 mars, des éléments de l'Armée et de la Gendarmerie, agissant dans le cadre l'EMMO-FAR présidé par le gouverneur, ont été déployés dans les quartiers sensibles de la ville. Ils se sont d'abord rendus à Morarano, fief des originaires du Sud-Est de l'île, afin, paraît-il, de disperser des pillards et démonter les barrages. Arrivés sur les lieux, les militaires ont tiré plusieurs rafales de mitraillette. Même scénario à Mangarivotra. Bilan général de l'opération, recueilli vers 14 heures 30 : huit morts et une quarantaine de blessés graves dont cinq seraient, en ce moment, entre la vie et la mort. APPEL AU CALME Si les forces de l'ordre devait effectivement ramener la paix dans cette ville, ils auraient dû procéder autrement, mais non employer des armes de guerre contre les manifestants. Une telle répression est contraire à l'« éthique » de l'Armée, et ne fait qu'aggraver la situation à Toamasina, sinon dans tout le pays. Selon nos informations, les militaires n'ont nullement été menacés par les manifestants et ne peuvent donc se targuer d'avoir agi en légitime défense. Ayant déjà peut-être prévu le pire, le maire de Toamasina, Roland Ratsiraka a fait également hier une intervention à la télévision locale, après celle du préfet, pour inviter tout un chacun à rester calme, et lancer un appel à la réconciliation : « Toamasina a besoin, a-t-il dit en substance, des "mpiavy" (les autres ethnies résidant à Toamasina) ainsi que des étrangers pour son développement. Il n'y a aucune velléité de ma part d'expulser les non originaires de la province. ». Malheureusement, cet appel au calme du maire n'a pas été entendu (ou apprécié) par le gouverneur. D'où le déclenchement, vers 11 heures du matin, de cette vaste opération militaire. Par ailleurs, à Antananarivo, trois gros camions bourrés de jeunes gens ont pris hier matin la direction de Brickaville pour, dit-on, enlever le barrage de Brickaville. On ignore si ces jeunes sont militaires ou des adeptes du Kung Fu. Quoi qu'il en soit, le gouvernement Ratsiraka et celui de Ravalomanana dégagent un sentiment d'impuissance pour résoudre une bonne fois pour toutes cette crise politique. Franck R. --------------------------------------------------------- Segnialiamo i link: www.misna.org www.madagascar-tribune.com www.reuters.com http://www.jeuneafrique.com/ http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/africa/default.stm http://www.dts.mg/midi/ Per un quadro sintetico della situazione che portò alla prima cacciata di Ratsiraka nel '91/'93 indichiamo la scheda "Madagascar" curata da Francesco Varotto (in: MIR Padova, Il puzzle della nonviolenza, Padova 1997, pp. 93-100) e i paragrafi riferiti al Madagascar in "Come i nemici diventano amici" di Hildegard Mayr (EMI, Bologna 1996, pp. 205-219). MN/MIR Palermo ( mir_sicilia at yahoo.it ) si sta attivando per la raccolta di informazioni sulla difficile crisi malgascia degli ultimi giorni. Chiediamo a chiunque abbia informazioni sulla situazione di metterle a disposizione. ACCENDIAMO I RIFLETTORI ! MN/MIR - Palermo
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