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Madagascar secondo Le Figaro
- Subject: Madagascar secondo Le Figaro
- From: "MN.mir Palermo" <pxp at interfree.it>
- Date: Wed, 20 Mar 2002 15:07:19 +0100
========= Fonte: Le Figaro (riportato su Madagascar Tribune N° 4006 du Vendredi 15 Mars 2002 http://www.madagascar-tribune.com/archives/4006/sommaire/index.html ) ========= « LE FIGARO » " LE PAYS RATSIRAKA ". "Des planches, un toit de tôle et quelques bières, il n'en faut pas plus au "Bar du ruisseau" pour devenir "Palais d'ambiance", comme on peut le lire sur l'enseigne. Autour d'un bureau qui fait office de comptoir, Tonton n'en démord pas. "Croire en Ravalomanana, moi ? Jamais !". Le patron est de la génération de Didier Ratsiraka. Enfant, il chantait : "J'aime pas les bourgeois". Les bourgeois, dans cette région côtière, ce sont les Merina, les gens des hauts plateaux, bref, Tananarive. Du président Ratsiraka, il dit : "Il a fait des choses. En province, maintenant, on a des universités, des hôpitaux, une route". La RN2, la seule qui, reliant Tamatave à Tananarive, désenclave la région. En 21 ans, "le président a avoué qu'il n'avait pas pu tout faire", reconnaît ce fidèle de toujours, "mais il va rectifier". Au coeur du "Pays Ratsiraka", inutile de chercher l'objectivité. Depuis 1991, "65% de la province est proche ou pour l'Arema", estime un observateur étranger. Dans la région natale du clan Ratsiraka, les esprits ont toujours été fiers de l'enfant du pays. Défié dans la capitale, le président sortant délaisse aujourd'hui volontiers son palais de Iavoloha pour sa maison plus modeste d'Ambodiatafana, à une trentaine de kilomètres de Tamatave. Dans les magasins du centre, les épouses de ses ministres viennent depuis peu faire leurs emplettes. Visiblement, une partie du gouvernement a emménagé à Tamatave. Depuis que cinq des six provinces autonomes de Madagascar ont désigné Tamatave comme leur "capitale ", il y a 10 jours, la ville se pose comme le dernier bastion à conquérir. S'il tombe, c'est la victoire de l'opposition. Donc, sur place, on organise la résistance. Les rassemblements ont été interdits par le maire, neveu du président, un modéré qui tente de "préserver l'harmonie" entre une population aussi métissée politiquement que culturellement. Si les deux camps politiques s'affrontent depuis deux jours dans des rixes, les manifestations du type de celles qui ont eu lieu à Tananarive n'ont jamais eu lieu. Non que Marc Ravalomanana n'ait aucun partisan ou que personne ne souhaite un changement, mais, comme le dit un habitant : "On a peur". La population n'a plus que RFI et TV5 pour s'informer. Car depuis que TVM, la télévision nationale, a été reprise en main par le "ministre Ravalomanana de l'Information", « on a jugé que mieux valait ne pas diffuser cette chaîne de propagande qui fait comme si le président Ratsiraka n'était plus", explique Soaleah, chargée de communication au gouvernorat. Les journaux quant à eux, arrivent de Tananarive au compte-gouttes, avec plusieurs jours de retard. Au "Ruisseau", Tonton "vit bien", malgré l'inflation sur les produits, les légumes notamment, qui n'arrivent plus de la capitale. Installés à 100 km de là, des "gens qui ne représentent qu'eux-mêmes", soutenus par une mini-brigade de 20 militaires envoyés par le gouverneur, Samuel Lahady, ont décidé d'organiser le blocus économique de Tananarive, il y a un mois. Le premier port international de l'île est envahi d'un millier de conteneurs prêts pour livraison mais aucun camion ne rejoint la capitale sans autorisation spéciale du gouverneur et sans s'acquitter de "taxes spéciales". Les entreprises qui exercent l'essentiel de leur activité avec le reste du pays vivent péniblement l'autarcie. Mais "ça donne des leçons à tout le monde", estime Tonton. Après le passage de la tempête tropicale Hary, Tamatave aspire au calme, mais vit sa revanche. Celle des "nombreux inséparables" (les Betsimisaraka, principale ethnie de la côte est) contre la domination du pays imerina, celui "qu'on voit de loin sous le jour" (Ambaniandro). Avec Didier Ratsiraka, "on est pauvres, mais on est tranquilles", explique Marthe, une jeune femme qui a voté pour "le Père". Alors que là-haut, à Tananarive, "ils manifestent tandis que nous travaillons . Ils sont riches et ils nous dénigrent", ajoute Tonton. Sur fond de crise politique, la région profite du mouvement pour asseoir sa cause autonomiste. Le grignotage politique du "Président" merina Marc Ravalomanana non seulement ravive l'antagonisme traditionnel côtes/hauts plateaux, mais aussi attise la crainte d'une remise en cause de la loi sur l'autonomie des provinces. "Tamatave est une des régions qui craint le plus le gouvernement Ravalomanana", explique un observateur étranger. Gouverneur de la plus riche des six provinces malgaches, Samuel Lahady, jusqu'au-boutiste parmi les fidèles, ne compte nullement lâcher vanille, litchis, girofle et 7 millions d'euros de recettes douanières mensuelles à ce "maire-candidat au passé nébuleux". "Nous avons pris nos dispositions pour nous défendre contre l'agresseur", dit-il, prêt à protéger les barrages avec des armes. S'il était un système Ratsiraka, c'est bien Tamatave qui en a le plus profité. "C'était le bazar ici, raconte un homme d'affaires. Depuis 15 ans, beaucoup de gens se sont énormément enrichis. Pour financer sa campagne, le "vieux" n'a qu'à demander 1.000 euros par-ci, 10.000 par là". Au "Palais d'ambiance", où l'équilibre régional est aussi au centre de débats plus pacifiques, Tonton finit par avouer qu'au fond, il "préfère le caïman rassasié au caïman affamé (mamba noana)." Cécile Cau ("Le Figaro" du 13 mars 2002) ____________________ ========== Fonte: "Madagascar Tribune" N° 4006 du Vendredi 15 Mars 2002 http://www.madagascar-tribune.com/archives/4006/sommaire/index.html ========== (Il parlamento continua a non riunirsi) Assemblée nationale: Forte pression sur Ange Andrianarisoa Une délégation du collectif des députés luttant pour la démocratie et la vérité conduite par Paraina Auguste, vice-président de l'Assemblée nationale et non moins chef de file de ce collectif "pro-Ravalomarana" a été reçue hier matin par le président de l'Assemblée Nationale Ange Andrianarisoa en son cabinet de travail à Tsimbazaza. Une occasion pour ce collectif de faire état de leur pression sur le N°1 du législatif à "ne dresser aucun obstacle quant à la nécessité absolue et urgente de convoquer les députés pour tenir une session extraordinaire, compte tenu de la conjoncture politique actuelle". Dans sa réponse, le président de l'Assemblée nationale n'a pu évoquer que le statut de la Chambre basse relatif à la session des députés tout en laissant entendre que "le Bureau permanent n'a pas encore reçu une demande écrite formulée par la majorité requise pour la tenue d'une session extraordinaire". C'est à partir de la réception de cette demande que le Bureau permanent pourrait organiser sa réunion pour l'étudier et ensuite, prendre la décision qui devrait s'en suivre". Wait and see ! _____________________ Segnialiamo i link: www.misna.org www.madagascar-tribune.com www.reuters.com http://www.jeuneafrique.com/ http://news.bbc.co.uk/hi/english/world/africa/default.stm http://www.dts.mg/midi/ Per un quadro sintetico della situazione che portò alla prima cacciata di Ratsiraka nel '91/'93 indichiamo la scheda "Madagascar" curata da Francesco Varotto (in: MIR Padova, Il puzzle della nonviolenza, Padova 1997, pp. 93-100) e i paragrafi riferiti al Madagascar in "Come i nemici diventano amici" di Hildegard Mayr (EMI, Bologna 1996, pp. 205-219). MN/MIR Palermo ( mir_sicilia at yahoo.it ) si sta attivando per la raccolta di informazioni sulla difficile crisi malgascia degli ultimi giorni. Chiediamo a chiunque abbia informazioni sulla situazione di metterle a disposizione. ACCENDIAMO I RIFLETTORI ! MN/MIR - Palermo (aggiornamenti non qui, ma sulla NL - Nonviolence List: http://it.groups.yahoo.com/group/non-violence/join non-violence-subscribe at yahoogroups.com )
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