Dialogue intercongolais a' Sun City: evolution globalement satisfaisante selon la societe' civile







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source: D.I.A.
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DIALOGUE INTERCONGOLAIS A SUN CITY: EVOLUTION GLOBALEMENT SATISFAISANTE SELON LA SOCIETE CIVILE

Sun City, le 15 mars 2002 (D.I.A)

La societe' civile, a' travers son equipe d'experts qui a rendu public son document de travail en date du 12 mars 2002, a donne' l'evaluation du Dialogue intercongolais en Afrique du Sud jugee par elle de globalement satisfaisante. La composante congolaise a' cette rencontre reconnait que le debut a ete' difficile et qu'une certaine volonte' d'evoluer est perceptible. Elle affirme qu'il n'est pas evident que la serenite' constatee va durer, car il y a de nombreux goulots d'etranglement qui vont surgir.

L'equipe d'experts qui a redige' ce document est formee de l'abbe' Jean Bosco Bahala (charge' de communication), de madame Beatrice Lomeya (secretaire rapporteur), de Me Sebastien Kayembe-Nkokesha (coordonateur adjoint) et de M. Baudouin Hamuli Kabarhuza (coordonateur). L'evaluation a permis de jeter un regard retrospectif sur les deux premieres semaines des travaux. En 14 jours, la validation des mandats des delegues de differentes composantes a ete' realisee.
Le reglement interieur a ete' adopte' ainsi que l'ordre du jour.
Les travaux du commission ont demarre'.

La societe' civile congolaise estime qu'on pourrait anticiper un autre blocage possible quand il s'agira de s'entendre sur les criteres de choix des animateurs de la transition. La plupart de participants au Dialogue intercongolais, signale le rapport, soutiennent que les questions des crimes contre l'humanite' et les violations massives des droits de l'homme doivent etre discutees.
Les responsables devraient etre identifies et des sanctions proposees (-).
La societe' civile pense, a' propos de la nationalite', qu'il est cependant possible que cette question ne puisse bloquer le Dialogue intercongolais. La bipolarisation sur la question du "Nouvel ordre politique" vient d'etre depassee en acceptant de se referer a' l'accord de Lusaka et en admettant que la discussion sur le choix des acteurs de la transition sera versee dans la commission politique, souligne la societe' civile.

Pour ladite composante, les declarations de politique generale ont ete' globalement positives. Ont ete' appreciees par exemple les declarations de politique generale des confessions religieuses, du Mlc (rebellion ou opposition armee), du groupe des Mai mai (resistance), de l'Udps (opposition non armee). Le discours de la societe' civile, a-t-on reconnu, n'a pas ete' a' la hauteur des attentes. A propos des commissions, qui ont demarre' leurs travaux, la commission politique et celle dite militaire sont jugees sensibles par l'equipe des experts dans cette evaluation. Ceux-ci affirment que la societe' civile ne doit pas etre spectatrice des blocages. Le retablissement des equilibres entre les positions de Kinshasa et celles des provinces n'est pas, constatent les experts, mis a' profit par les delegues pour utiliser de facon optimale les potentialites des experts.

Un des goulots d'etranglement, le nouvel ordre politique et la question de la designation des animateurs de la transition, signale le rapport, serviront de test a' la capacite' et a' la sincerite' de reconciliation chez les Congolais. Le point a' redouter sera eventuellement la question des privileges a' accorder aux minorites. La societe' civile a fait savoir que les partenaires bilateraux viennent de retirer leur demande de participer au Dialogue intercongolais en qualite' d'observateurs, estimant qu'ils ne veulent pas etre un pretexte a' un eventuel blocage des travaux de Sun City. Vu la faiblesse des ressources disponibles dans le pays, il semble correct, selon la composante, d'impliquer les partenaires financiers qui ont rendu le Dialogue intercongolais possible.

La composante est d'avis que le succes des travaux depend aussi de la facilitation. Elle a note' qu'actuellement on releve de sa part le manque de rigueur dans la gestion du temps et des faiblesses a' faire evoluer les debats. On deplore, a observe' la societe' civile, le motif avance' par la facilitation selon lequel "le Dialogue intercongolais est une affaire des Congolais eux-memes". "Aucun acteur, conclue-t-elle, ne semble vouloir adopter une position figee pour l'instant.
Cela laisse presager une evolution positive des travaux".







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