Weekly anb02072.txt #6



_____________________________________________________________
WEEKLY NEWS ISSUE of: 07-02-2002      PART #2/6

* Burkina Faso. Exécutions extrajudiciaires - Le 1er février, le Mouvement burkinabé des droits de l'homme et des peuples (MBDHP) a accusé les forces de l'ordre du Burkina d'avoir commis 106 exécutions extrajudiciaires entre le 15 octobre 2001 et le 15 janvier dernier, indique l'agence Misna. Le secrétaire général du mouvement a précisé que ces exécutions s'inséraient dans le cadre d'une campagne de lutte contre le banditisme, mais a vivement critiqué ces modalités d'action dictées par le gouvernement, à savoir "exécuter, plutôt que de prévenir, d'arrêter et de faire juger". Il a ajouté que les victimes étaient pour la plupart des simples "voleurs de poules et de moutons", que la campagne n'avait pas les effets dissuasifs attendus et qu'une telle situation était "révoltante et inadmissible" dans un pays qui se veut être un Etat de droit. - Le 4 février, le ministre de la Sécurité a admis que les forces de l'ordre avaient tué plusieurs voleurs armés au cours des derniers mois, mais a souligné qu'ils l'ont fait durant des fusillades avec des bandes fortement armées. "Pour faire face à la recrudescence brutale du banditisme, les forces de l'ordre ne peuvent que réagir par conséquent", a déclaré M. Bassole. (ANB-BIA, de sources diverses, 4 février 2002)

* Burkina Faso. Massacres alleged - 3 February: Human rights activists in Burkina Faso have accused the authorities of carrying out wide-scale extra-judicial killings as part of a campaign to curb armed robberies. The Burkinabe Human Rights and People's Rights Movement said its members had reported discovering more than 100 handcuffed and bullet-riddled bodies in the three months to early January. It said such executions were just as unlawful and unacceptable as the activities of the bandits being targeted by the security forces. There has been no reaction to the allegation from the Burkinabe authorities. 4 February: Burkina Faso's security Minister, Djibril Bassole acknowledges the deaths of the armed robbers, but says they were killed in shootouts. (ANB-BIA, Brussels, 5 February 2002)

* Burundi/Tanzanie. Négociations avec les rebelles - A l'issue d'une rencontre avec son homologue burundais, le président tanzanien Benjamin Mkapa a indiqué, le 31 janvier, que son gouvernement entamerait des négociations directes avec les rebelles hutu burundais en vue d'obtenir un accord de cessez-le-feu, rapporte l'agence Hirondelle. "Mon gouvernement va contribuer avec beaucoup plus d'énergie à ce qu'il y ait des contacts directs avec ces groupes, en vue de créer un environnement favorable à cesser immédiatement les hostilités et à s'asseoir avec le gouvernement pour des pourparlers de paix", a déclaré M. Mkapa. Selon lui, l'accord de paix interburundais, signé à Arusha en août 2000, contenait des réponses à toutes les revendications des rebelles. - D'autre part, trois mois après le début de la transition politique, les amateurs de bilans dressent déjà le constat amer de l'immobilisme des institutions, note l'agence PANA. L'intensification de la guerre civile a coïncidé avec la mise en place du gouvernement de large ouverture. La méfiance s'est accentuée entre le nouveau gouvernement et les mouvements rebelles. Et il y a eu plusieurs rendez-vous manqués dans la tentative d'ouvrir des négociations entre les parties belligérantes sur la question cruciale du cessez-le-feu. (ANB-BIA, de sources diverses, 3 février 2002)

* Burundi. Appel à l'Onu - Le président Buyoya a lancé un appel au Conseil de sécurité pour qu'il aide son pays à mettre fin à la violence, a rapporté l'Onu. Dans une intervention au Conseil, M. Buyoya a souligné que si la voie diplomatique ne parvenait pas à convaincre les rebelles de renoncer à la violence, d'autres moyens devraient être mis à contribution. Malgré une "amélioration de la situation", le chef de l'Etat a maintenu que la persistance des violences constitue un réel défi qui pourrait compromettre le retour à la paix. Il a recommandé au Conseil de sécurité de se rendre à nouveau au Burundi pour évaluer la situation sur place. (IRIN, Nairobi, 6 février 2002)

* Cameroun. Dette annulée - Aide financière - Le 4 février, les Etats-Unis ont procédé à l'annulation d'environ 17 milliards de FCFA, une partie de la dette du Cameroun vis-à-vis de ce pays. Selon Washington, ceci est la conséquence des engagements pris par Yaoundé à l'égard du Club de Paris en décembre dernier et des efforts fournis par le Cameroun dans la gestion macro-économique. - D'autre part, le FMI apporte son appui au programme économique et financier du Cameroun. Le 30 janvier, l'institution a accordé quelque 11 milliards de FCFA au Cameroun, tout en exhortant Yaoundé à accélérer le programme de privatisation, à raffermir la sécurité des investissements et à finaliser sa stratégie de réduction de la pauvreté. (Reporters associés, Cameroun, 7 février 2002)

* Cameroun/Tchad. Retard de l'oléoduc - Le démarrage effectif du pipeline Tchad-Cameroun connaîtra un an de retard, indique la presse camerounaise, citant des sources proches de la COTCO (Cameroun Oil Transportation Company), le consortium chargé de la construction et de la gestion de l'oléoduc. Initialement prévus en janvier 2003, les premiers chargements de brut sont maintenant prévus en janvier 2004 à Kribi (Cameroun), à cause du retard pris dans les travaux de terrassement du trajet de l'oléoduc. (Reporters associés, Cameroun, 7 février 2002)

* Congo-Brazza. La fièvre Ebola - Les autorités sanitaires congolaises, citées par l'agence France-presse, ont annoncé que l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola qui sévit dans la région de la Cuvette ouest, à la frontière du Congo et du Gabon, a fait 13 victimes identifiées. Les 13 victimes étaient toutes originaires du village d'Oloba, principal foyer de l'épidémie, à 15 km de la frontière avec le Gabon. La semaine dernière, on avait enregistré six autres décès suspects dans le district de Kellé, à 700 km au nord-ouest de Brazzaville. D'après le dernier bulletin épidémiologique officiel, daté du 20 janvier, l'épidémie a fait au moins 23 morts dans la région de Mékambo (au Gabon, à 600 km à l'est de Libreville) et dans une zone frontalière du Congo-Brazzaville. (D'après AFP, France, 6 février 2002)

* Congo-Brazza. Résultats du référendum - Le 6 février, la Cour suprême du Congo, jouant le rôle de Conseil constitutionnel, a rendu publics les résultats définitifs du référendum constitutionnel du 20 janvier, donnant le "oui" victorieux à 84,5% et confirmant ainsi les résultats publiés par le ministre de l'Intérieur. Le même jour, l'opposition congolaise, toutes tendances confondues, a demandé l'annulation de ce référendum, indiquant que le scrutin avait été entaché de plusieurs irrégularités qui mettent en cause la validité des résultats. Elle a aussi exigé que l'organisation des prochaines élections générales, prévues entre mars et juin prochains, se fasse de manière consensuelle. (PANA, Sénégal, 6 février 2002)

* Congo (RDC). Les belligérants - Les rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC, dirigé par Jean-Pierre Bemba) et du Rassemblement des Congolais pour la démocratie (RCD-Goma, appuyé par le Rwanda), ont confirmé leur participation au second sommet des belligérants congolais (le gouvernement de Kinshasa et les deux rébellions), qui doit se tenir le 4 février à Genève. La première rencontre avait eu lieu à Abuja, début décembre, sans résultats significatifs. Selon le MLC, quatre dossiers seront discutés: la situation de guerre dans l'est du pays, la problématique de la future armée congolaise, les institutions de la transition, et la représentation des partis politiques au Dialogue intercongolais. - D'autre part, suite à l'occupation par les forces du MLC de la localité de Bafwasende (province Orientale), le représentant spécial de l'Onu, Amos Namanga Ngongi, a recommandé aux forces belligérantes le strict respect du cessez-le-feu jusqu'à la fin des travaux du dialogue intercongolais. L'agence Misna signale diverses échauffourées au nord-est du pays. Dans les environs de Bunia, 60 personnes sont portées disparues suite à une embuscade tendue à un convoi par des hommes armés non identifiés. Des éléments du RCD-Goma ont commencé des recherches, mais aucun disparu n'a été retrouvé. Par ailleurs, les 1.500 habitants de Duru, une localité à l'extrême nord-est, ont tous abandonné leurs habitations pour se réfugier dans la forêt, à la suite de rumeurs persistantes parlant d'attaques par des bandes armées provenant du Soudan voisin. Un autre communiqué signalait une bataille très dure, le 28 janvier, aux environs de Kindu, entre l'armée rwandaise et des résistants Maï-Maï, qui auraient pris l'aéroport de la ville. -Par ailleurs, les factions armées du RCD-Goma et du MLC se sont entendues, le 30 janvier, pour installer un bureau pour leurs forces conjointes à Kalemie, au Katanga. La radio de Goma a rapporté, le 1er février, qu'un bataillon de 800 hommes serait déployé dans la région avant le 25 février. Les factions se sont également mises d'accord sur un mécanisme de commandement de leur force conjointe, qui sera dirigée chaque mois par un des deux groupes et aura pour mission de "pourchasser agressivement" les groupes armés responsables de l'insécurité dans la région. (ANB-BIA, de sources diverses, 1er février 2002)

* Congo (RDC). Massacre carried out by sect members - Over 100 people were killed and many injured in the massacre carried out between 22-25 January, by members of a religious sect near Doruma (about 400 km east of Isiro, Congo RDC). Civil society representatives contacted by MISNA, are now able to reconstruct what happened. Our sources report that everything started on 22 January when the leader of a religious sect, a certain Simon -- proclaimed himself a prophet or God's envoy, and tried to force various people of Doruma to form part of his group. The residents categorically refused and as an answer to their refusal, Simon abducted one of the inhabitants. The residents tried to free him: there was a violent fight on that occasion, which left many injured and also killed a few. There were also members of the sect among the dead. A few days later, Simon and his disciples, together with other people coming from Sudan, organised a punishment mission. An unknown number of residents were locked up in a small house, which was then set on fire under the order of the leader. MISNA sources underline that it was a true massacre: there were also women and children among the 100 people killed. The sect leader managed to escape in the direction of Sudan, leaving the local population in despair and in total anger. However, unconfirmed rumours, say his return is imminent. Even the local police chief escaped to the bordering country, for fear that the population should suspect his complicity with Simon. Tension in the area remains high. (MISNA, Italy, 5 February 2002)

* Congo (RDC). La Belgique s'excuse pour Lumumba - Le ministre belge des Affaires étrangères, Louis Michel, a présenté le 5 février ses "excuses" et ses "profonds et sincères regrets" au peuple congolais pour le rôle de son pays dans la mort, en 1961, du Premier ministre congolais Patrice Lumumba. La Chambre des représentants belge avait consacré la journée à l'examen du rapport d'une commission d'enquête parlementaire concluant à la "responsabilité morale" de la Belgique dans l'assassinat, le 17 janvier 1961, de cet emblème des indépendances africaines. Devant son fils aîné, François Lumumba, venu exprès à Bruxelles, Louis Michel a reconnu que la Belgique avait fait preuve d'"apathie" et de "froide indifférence" à l'égard du premier chef de gouvernement du Congo indépendant, un "manquement grave en termes de bonne gestion et de respect de l'Etat de droit". Louis Michel a également annoncé la création d'un Fonds Patrice Lumumba, doté de 3,75 millions d'euros, qui oeuvrera au "développement démocratique en République démocratique du Congo". François Lumumba, qui préside un parti d'opposition à Kinshasa, a salué "un signe de courage politique qu'il faut féliciter". (Libération, France, 6 février 2002)

* Congo (RDC). Belgium apologises for Lumumba killing - 5 February: Belgium has expressed "sincere regrets" for the 1961 assassination of Patrice Lumumba -- the first prime minister of the central African country which is now the Democratic Republic of Congo. "The government feels it should extend to the family of Patrice Lumumba... and to the Congolese people, its profound and sincere regrets and its apologies for the pain inflicted upon them," Foreign Minister Louis Michel said. He was speaking in parliament, which has been debating whether Belgium -- the former colonial power in Congo -- should accept moral responsibility for Lumumba's assassination. His apology was welcomed by Lumumba's son, François -- an opposition leader in Congo who travelled to Brussels to attend the debate. "This recognition by Belgium is a determining step, a sign of political courage that must be congratulated," he told reporters. Mr Michel said Belgium had demonstrated "apathy" and "cold indifference" towards Lumumba. The debate focused on a report by a parliamentary commission that concluded last November that Belgium did bear moral responsibility for the killing. 6 February: The Congolese government applauds Belgium's apology but says it wants reparations, and other countries should admit their part. "Saying sorry doesn't help. We are looking for some kind of reparations -- not only for the family of Lumumba, but also for the Congolese people", Congo's Information Minister, Kikaya Bin Karubi, says. "Democracy was killed with Patrice Lumumba and as a result, we have suffered decades of misery in this country". (ANB-BIA, Brussels, 7 February 2002)

Weekly anb0207.txt - #2/6