Weekly anb06073.txt #7



_____________________________________________________________
WEEKLY NEWS ISSUE of: 07-06-2001      PART #3/7

* Cameroun. Religions contre tribalisme - Les communautés catholique, protestante et musulmane du Cameroun unissent leur forces pour lutter contre le tribalisme et la corruption. Du 29 mai au 04 juin dernier à Yaoundé, sous les auspices du CIPRE (Centre international pour la promotion de la création), une organisation chrétienne, ces communautés ont organisé des manifestations dans des églises et des mosquées. Objectif: "Susciter un engagement et une prise de conscience concrets des croyants contre ces fléaux." Placée sous le patronage du cardinal Christian Tumi, cette campagne s'étendra aux autres grandes villes du Cameroun. (Reporters Associés/ANB-BIA, Cameroun, 7 juin 2001

* Cameroun. Visite du secrétaire général du Commonwealth - Sur invitation du chef de l'Etat camerounais, le secrétaire général du Commonwealth, Charles Mc Kinnon, a effectué une visite officielle de trois jours au Cameroun. Au centre de ses préoccupations, la situation des droits de l'homme, le processus électoral et l'avenir du Cameroun au sein du Commonwealth. Outre le chef de l'Etat camerounais, M. Mc Kinnon a aussi rencontré les leaders de quelques partis politiques et de la société civile. Il a encouragé les Camerounais à améliorer leur processus électoral et à rendre viable le comité nationale des droits de l'homme et des libertés. Le Cameroun, pays bilingue, est membre du Commonwealth depuis 1995. (Reporters Associés/ANB-BIA, Cameroun, 6 juin 2001

* Centrafrique. Vers la répression ethnique? - 31 mai. Faute de réussir à déloger des quartiers sud de Bangui les mutins qui ont tenté il y a quatre jours de renverser le président Patassé, les forces armées loyalistes exercent, selon plusieurs témoins, une répression féroce contre les civils. Parmi les victimes se trouveraient un ancien ministre et sa fille de treize ans, deux chirurgiens et la famille d'un ancien inspecteur des finances, tous d'ethnie yacomba, celle de l'ancien président Kolingba. La situation restait très instable dans la capitale, où les mutins auraient repris le contrôle du camp Kassaï, principale caserne de la ville. En plus d'une centaine de soldats venus de Libye, Patassé a aussi reçu le soutien du mouvement rebelle congolais de J.P. Bemba, dont 150 hommes ont pris position sur la rive centrafricaine du fleuve Oubangui pour empêcher les mutins à fuir en RDC. Le vendredi 1er juin, le régime de Bangui a adopté une ligne dure envers le général Kolingba, auteur présumé du putsch, qui avait appelé jeudi soir les rebelles à déposer les armes. Le porte-parole de la présidence semblait écarter toute négociation. Sur le terrain, l'armée a repris à l'aube le camp Kassaï. De très graves exactions contre des civils ont encore été commises. Selon des témoins, les forces armées et, en particulier, la garde présidentielle se sont livrées à des tueries sauvages; une "épuration ethnique", a indiqué un expatrié. Il y aurait plusieurs centaines de morts. - Le 4 juin, des tirs de mitrailleuses ont encore été entendus dans la banlieue de Bangui, où les forces fidèles au président Patassé tentaient toujours de reprendre le contrôle total de la capitale. Les insurgés semblaient toujours tenir des positions au sud-ouest de Bangui. L'ancien président Kolingba, rétrogradé au rang de simple soldat et dont la tête a été mise à prix, est en fuite vers l'est du pays. Le gouvernement a indiqué aux habitants de la capitale qu'ils pouvaient commencer à circuler librement, mais peu d'entre eux se sont risqués dehors, ce qui ne va pas sans poser des problèmes d'approvisionnement. Le 5 juin, dans certains quartiers de la ville les mutins résistaient toujours aux soldats gouvernementaux, qui ont reçu l'aide de la Libye et des rebelles congolais du FLC de Bemba. Selon des témoignages, ces derniers, tous très jeunes, pillent les quartiers sud-est de Bangui; démontant même les toits des maisons, ils traversent le fleuve Oubangui en pirogues pour ramener leur butin en RDC. - 6 juin. A Bangui, les forces fidèles au président Patassé continuent à bombarder les positions des rebelles dans le sud-ouest de la capitale. Quelque 50.000 civils terrifiés se sont réfugiés dans la forêt pour échapper aux combats; on craint qu'avec les pluies diluviennes, des épidémies ne frappent les réfugiés. Les appels à la paix se multiplient à travers le monde; le pape Jean-Paul II a exhorté les parties belligérantes à cesser les combats. Dans la soirée, une source militaire a annoncé que Bangui était "totalement sous le contrôle" de l'armée régulière. (ANB-BIA, de sources diverses, 7 juin 2001)

* Centr. Afr. Republic. Kolingba on the run - 31 May: The former military ruler of the Central African Republic has called on rebellious soldiers to lay down their arms and stop fighting. Speaking to a French radio station, Andre Kolingba says: "I ask the mutinous soldiers to return to their respective residences." Libyan troops and Congolese rebels arrived in the CAR on 31 May to support President Ange-Felix Patasse, who is resisting a coup attempt that began on 28 May. Mutineers still control parts of the capital, Bangui, including the main military barracks, but pro-Patasse forces took the fight to the rebels on 31 May. 2 June: Mr Kolingba's home is levelled, razed by a rain of mortar and rocket fire. 3 June: Mortars and machine guns sound for a sixth day, with Libyan tanks and troops and Congo rebels fighting alongside government soldiers in what authorities called a mopping-up operation. President Patasse claims victory over coup forces after days of house-to-house in Bangui. 4 June: President Patasse has offered a reward for the capture of the man he blames for the 28 May foiled coup. The president's spokesman Prosper Ndouba, says Mr Patasse "has put a price on [General Andre] Kolingba's head with a reward of CFA Francs 25m [$38,000] to anyone who can deliver him dead or alive." The whereabouts of General Kolingba are unknown but the president's spokesman is confident that he will soon be caught. The government has deployed troops to stop looting in southern parts of Bangui, where thousands fled their homes during last week's fighting. It has called on the remaining rebels to give themselves up, saying it is only a matter of time before they are captured. 5 June: The CAR denies that troops fighting to regain full control of Bangui are engaged in ethnic cleansing. 6 June: The UN Secretary-General, Kofi Annan, is sending a special envoy to the CAR. The envoy, General Amadou Toumani Toure of Mali, will go to Bangui later this week for urgent talks with government leaders and others aimed at ending the present fighting. Pope John Paul II calls for peace in CAR. (ANB-BIA, Brussels, 7 June 2001)

* Congo (RDC). Mobutu's trinkets net $100,000 at Swiss auction - Items belonging to Congo RDC's late dictator Mobutu Sese Seko, ranging from vintage wines to a trademark cane, netted 180,000 Swiss francs ($100,600) at auction, Swiss newspapers said on 31 May. The 270 objects were among possessions seized by Switzerland at the request of the Congolese government which accuses the former leader of plundering the country before being ousted in a coup in 1997. A leather walking cane, presented to Mobutu by a hotel in the French resort of Biarritz, was sold for 2,000 Swiss francs to a Swiss baker who also bought Mobutu's red leather desk for 8,000 Swiss francs, according to the Tribune de Geneva. Other lots included a miniature Apollo 11 rocket and plastic helmet given by the US National Aeronautics and Space Administration (NASA), a golden guest book from former US President Richard Nixon and a Patek Philippe table clock. "It was more of a flea market than a Sotheby's sale," the Geneva daily commented about the auction on 30 May at his sprawling estate in the village of Savigny near Lausanne. Other larger items, including rugs, furniture and cars will come under the hammer in a further sale on June 13. (CNN, USA, 31 May 2001)

* Congo (RDC). Les "forces négatives" - L'Union éuropéenne serait disposée à participer au financement de la démobilisation des "forces négatives" en RDC. Cette expression désigne surtout les milices hutu rwandaises qui ont commis le génocide de 1994 et sont installées depuis dans l'est du Congo, soit les ex-FAR (Forces armées rwandaises) et les Interahamwe. L'UE est prête à participer au programme qui, outre la démobilisation et le désarmement de ces forces, prévoit leur réintégration ou leur rapatriement. (Le Soir, Belgique, 2 juin 2001)

* Congo (RDC). Dialogue intercongolais - Le médiateur du dialogue intercongolais, Sir Ketumile Masire, a qualifié de "très utiles" ses rencontres avec les présidents Kagamé du Rwanda, Mkapa de la Tanzanie et Museveni de l'Ouganda. Il a indiqué que ces entretiens avaient été centrés sur les progrès effectués. "J'ai informé les présidents des dernières percées réalisées dans le dialogue et de nos plans pour le déroulement de ce processus. Leurs réponses ont été très encourageantes", a-t-il commenté. - D'autre part, selon l'agence de presse burundaise privée Netpress, l'ensemble des activités sociales et économiques a été interrompu dans la ville d'Uvira (est de la RDC) les 1er et 2 juin, suite à un appel des combattants maï-maï. Ceux-ci ont distribué des tracts, où ils protestent notamment contre le fait qu'ils n'ont pas été invités à participer au dialogue interconglais. (IRIN, Nairobi, 4 juin 2001)

* Congo (RDC). Rebels withdraw troops in battle zone - A Congolese rebel group has begun withdrawing troops from battle zones in northwestern Congo, UN officials monitoring the cease-fire said on 4 June. The Congolese Liberation Front's nine-mile withdrawal from former battle zones follows the deployment of military observers and humanitarian agencies in five areas under its control. Congo's war erupted in August 1998 when Rwanda, Uganda and their Congolese rebel allies took up arms against then-President Laurent Kabila -- accusing him of backing Rwandan and Ugandan rebels who threatened their security. Zimbabwe, Angola and Namibia backed Kabila with thousands of troops and military hardware. An often-violated 1999 cease-fire gained momentum following Kabila's assassination January 16 and the succession of his son, Joseph, to the presidency. The Congolese Liberation Front, led by Jean-Pierre Bemba, was previously the only warring party not to have complied with an agreement to pull back its troops. The group "began disengaging its forces on 1 June, following the deployment of military observers and humanitarian agencies in Basankosu, Bolomba, Emate, Bafale and Imese," Brig. Gen. Njuki Mwaniki, the chairman of the UN Joint Military Commission overseeing the cease-fire, said on 4 June. Mwaniki had just returned from visiting the five areas in northwestern Congo. He said that it had also been verified that troops had disengaged from 90 percent of the Kasai area in south-central Congo. An assessment still had to be conducted of the Kalemie area, which is partly controlled by the Congolese Rally for Democracy, a separate rebel group. Parties to the war in the Congo are scheduled to meet on 22 June to discuss the next phase of implementing the cease-fire. (CNN, USA, 4 June 2001)

* Congo (RDC). Retrait du MLC - Les rebelles du mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba ont commencé à reculer de 15 km des zones de combat dans cinq secteurs sous leur contrôle, où les observateurs militaires et les organisations humanitaires se sont déployés, a-t-on appris le 4 juin. Le retrait a commencé le 1er juin, a précisé le général Njuki Mwaniki, président de la Commission militaire conjointe chargée de veiller à l'application du cessez-le-feu. Le MLC, le dernier des partis engagés dans le conflit qui n'avait pas encore retiré ses troupes, a maintenant commencé à reculer à Basankosu, Bolomba, Emate, Bafale et Imese. Le général Mwaniki a ajouté que pour l'ensemble du pays, il était avéré que les troupes s'étaient désengagées de 90% du secteur du Kasaï et qu'il fallait vérifier pour la région de Kalemie, en partie sous contrôle du RCD-Goma. (AP, 4 juin 2001)

* Côte d'Ivoire. Une "Ecole de la Foi" - L'Ecole de la Foi, fondée à Fribourg (Suisse) en 1969 par le père Jacques Loew, figure marquante du mouvement des prêtres ouvriers en France, va essaimer en Afrique. Une nouvelle fondation devrait accueillir une centaine de disciples d'ici à 2004 ou 2005 sur une colline de la ville de Yamoussoukro. Ce projet, que le père Loew avait imaginé au Cameroun, n'avait jamais vu le jour. Il a maintenant gagné le soutien d'évêques ivoiriens, dont celui de Yamoussoukro. L'Ecole de la Foi veut répondre à un afflux croissant d'élèves africains et favoriser une démarche d'inculturation. L'Ecole offre à ses disciples une formation théologique de deux ans centrée sur la Bible. (CIP, Belgique, 31 mai 2001)

Weekly anb0607.txt - #3/7