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Au moins 200 morts dans la mutinerie de Kisangani
- Subject: Au moins 200 morts dans la mutinerie de Kisangani
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- Date: Sat, 1 Jun 2002 13:26:07 +0200
Title: Au moins 200 morts dans la mutinerie de Kisangani
Au moins 200 personnes, parmi
lesquelles de nombreux officiers de police ou de l'armée, ont été
massacrées par un escadron de la mort, dans la ville de Kisangani, à
l'est du Congo, a rapporté dimanche la BBC radio. Les victimes ont
été jetées dans les deux rivières qui traversent la ville ou
enterrées dans des fosses communes, selon des rapports en provenance
de responsables d'organisations humanitaires. Certaines des victimes
avaient été décapitées et éventrées.
Ces tueries seraient l'¦uvre d'un groupe baptisé Amazulu, composé de commandos rebelles congolais et rwandais.
Il y a un peu plus d'une semaine, le 14 mai, des soldats avaient lancé une mutinerie et s'étaient emparés de la principale station de radio de Kasangani. Ils avaient alors appelé la population locale à tuer des officiels rwandais mais s'étaient retirés deux heures plus tard.
La ville de Kisangani est sous contrôle de rebelles soutenus par le gouvernement rwandais, qui a accusé le gouvernement congolais et ses alliés d'avoir mis en scène cette mutinerie afin de tester la loyauté de l'armée et de la police locale. Ceux qui se seraient montrés déloyaux au cours de la mutinerie auraient été désignés comme cible de ce massacre, selon les autorités de Kisangani, qui affirment que celui-ci n'aurait fait « que » 39 morts.
Des travailleurs humanitaires et des défenseurs des droits de l'homme ont affirmé à la BBC qu'ils craignaient pour leur vie après que le gouverneur local les ait également accusé d'être impliqués dans l'insurrection du 14 mai.
Environ 150 cadavres ont été retirés des rivières de la ville alors que des employés d'organisations internationales affirment qu'il y a plus de victimes et que deux fosses communes ont été remplies à proximité de l'aéroport, précise encore la BBC.
Ces tueries seraient l'¦uvre d'un groupe baptisé Amazulu, composé de commandos rebelles congolais et rwandais.
Il y a un peu plus d'une semaine, le 14 mai, des soldats avaient lancé une mutinerie et s'étaient emparés de la principale station de radio de Kasangani. Ils avaient alors appelé la population locale à tuer des officiels rwandais mais s'étaient retirés deux heures plus tard.
La ville de Kisangani est sous contrôle de rebelles soutenus par le gouvernement rwandais, qui a accusé le gouvernement congolais et ses alliés d'avoir mis en scène cette mutinerie afin de tester la loyauté de l'armée et de la police locale. Ceux qui se seraient montrés déloyaux au cours de la mutinerie auraient été désignés comme cible de ce massacre, selon les autorités de Kisangani, qui affirment que celui-ci n'aurait fait « que » 39 morts.
Des travailleurs humanitaires et des défenseurs des droits de l'homme ont affirmé à la BBC qu'ils craignaient pour leur vie après que le gouverneur local les ait également accusé d'être impliqués dans l'insurrection du 14 mai.
Environ 150 cadavres ont été retirés des rivières de la ville alors que des employés d'organisations internationales affirment qu'il y a plus de victimes et que deux fosses communes ont été remplies à proximité de l'aéroport, précise encore la BBC.
Démenti du
Rwanda
Bien que la plupart des victimes soient des « officiels », un groupe de rebelles ivres a également tiré sur des maisons, faisant au moins 40 victimes civiles.
Samedi, le Rwanda a une nouvelle fois nié samedi la présence de son armée à Kisangani : Tout le monde sait que nous avons quitté Kisangani il y a deux ans, exactement en juin 2000, a déclaré le colonel Jean-Bosco Kazura, porte-parole de l'armée rwandaise. Si efficace qu'elle puisse être, l'armée rwandaise ne saurait exercer la répression là où elle n'est pas, a-t-il ajouté.
Pourtant, la France a souligné vendredi qu'elle disposait d'informations signalant la présence de troupes rwandaises à Kisangani. Si, comme des informations l'indiquent, des forces rwandaises ont bien été déployées dans Kisangani en appui au Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD, rébellion), nous attendons du Rwanda qu'il retire ses hommes et qu'il n'intervienne plus militairement dans les affaires congolaises, a déclaré le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. (D'après DPA, AFP.)·
© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002
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