[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]

Violations des droits de l'homme en RDC





====================================================
source: D.I.A.
bulletin du 22 juin 2000
====================================================


VIOLATION DES DROITS DE L'HOMME EN RDC

REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO

VIOLS, INSECURITE, ASSASSINATS, ARRESTATIONS ARBITRAIRES, EXTORTIONS ET
HARCELEMENTS  DANS LES QUARTIERS PERIPHERIQUES DE KINSHASA

Kinshasa, le 22 juin 2000
(D.I.A.) - L'Association africaine de defense des droits de l'homme
(Asadho), basee a' Kinshasa, est convaincue du fait que les militaires et
les policiers en poste dans les parties peripheriques de la premiere ville
de la Republique Democratique du Congo (RDC) constituent une cause
permanente d'insecurite' pour les populations.
Ces agents de l'ordre et les elements de Forces armees congolaises (FAC) se
livrent a' des graves violations des droits de l'homme dans les villages
proches de la peripherie : assassinats, viols, arrestations arbitraires,
harcelements, etc.

L'Asadho observe que ces militaires et policiers font payer a' la pauvre
population civile le lourd tribut d'un Etat de non-droit.
Ceux-ci ont pris pour la plupart place dans les fermes pillees appartenant
autrefois aux dignitaires mobutistes.
Cinq villages situes dans la commune de la N'Sele et d'autres dans le
territoire de Kasangulu (Bas-Congo) vivent dans la terreur.

M. Ngimbi (abattu le 21 juin 2000) et sa femme Ngemba ont ete' executes non
loin du village Kimpakassa par des militaires.
M. Nsiala du village Kimbiolongo a ete' assassine' dans sa ferme par des
elements de FAC. Parmi les autres victimes citees figurent M. Mukoko,
decede' apres un traitement sauvage qui lui a ete' inflige' par les
militaires.
Ceux-ci ont egalement torture' les autorites du village venus porter
plainte a' ce sujet. Le meme sort de M. Mukoko a ete' reserve' a' M.
Kilombokolo du village Nseki.
M. Mbala, sentinelle et l'agronome Mpadi ont ete' tues par des hommes armes
en uniforme respectivement le 30 et 31 mai 2000.
Deux autres personnes ont ete' assassinees dans les memes circonstances.

Au niveau de N'djili Brasserie les militaires postes mettent en detention
les personnes qui ne leur paient pas un droit de peage original.
Ce peage a consiste' a' liberer un montant pour avoir utilise' la route.
Une autre barriere placee pres d'un village appele' Biboto est le lieu ou'
des militaires sur ordre du chef de secteur du nom de Ngavuka procede a'
des arrestations arbitraires et se livrent a' des actes d'intimidations a'
l'endroit de la population.
Les elements de la police de Kasangulu se signalent par des actes d'extorsions.

Dans un communique' rendu public a' Kinshasa ce 22 juin 2000, l'Asadho
demande au gouvernement congolais d'initier des enquetes judiciaires en vue
d'identifier les auteurs de ces differentes violations des droits de
l'homme et de les deferer devant les juridictions competentes.
L'association demande aux autorites congolaises de retirer sans delai tous
les militaires en fraction dans ces villages pour les placer dans les
casernes.
L'Asadho plaide pour l'indemnisation des familles des personnes ou des
familles victimes de cette situation.
Elle invite le gouvernement de Kinshasa a respecter les engagements
internationaux en matiere de protection et de promotion des droits de
l'homme.




====================================================
Servizio informazioni Congosol
Le materiel contenu dans ce communique' peut ne pas refleter toujours les
points de vue du Service.
Devant la necessite' de vous offrir rapidement ces informations, le Service
prend le parti de n'etre pas toujours en mesure de les verifier, et ne
saurait etre tenu responsable de la precision des sources originales.
Nous prions de nous excuser tous ceux qui ont deja' recu ce document.
====================================================