Articoli sulla situazione in Cecenia



Articoli sulla situazione in Cecenia (l'Unità e Le
Monde)

postato da Francesco Lauria
http://francescolauria.blog.tiscali.it
 
Due articoli, uno di attualità, l'altro di
approfindimento, sulla grave situazione in Cecenia.

Cecenia, il filo-russo Alkhanov vince le elezioni
di red.
(a seguire En Tchétchénie, dix ans de guerre pour
rien, tratto da Le Monde)

Buona la prima. Come da copione (scritto a Mosca dal
presidente Vladimir Putin), si sono svolte ieri le
elezioni presidenziali nella martoriata Cecenia, la
repubblica ribelle del Caucaso. Scrutinio valido,
affluenza alta, candidato del Cremlino pronto a essere
incoronato.

Il progetto di «normalizzazione» di Grozny voluto da
Mosca continua però a scontrarsi con attacchi,
imboscate, attentati. E ormai anche con lo spettro del
terrorismo kamikaze, riproposto martedì scorso in
forma agghiacciante dalle due giovani donne cecene che
tutto lascia pensare abbiano fatto esplodere nei cieli
russi i Tupolev della morte schiantatisi
simultaneamente nella notte. Ma un progetto a cui
l'amministrazione Putin non vede alternative.

Le elezioni di ieri, erano state convocate - malgrado
lo scetticismo di molti sui dati ufficiali e sulle
condizioni di voto - per dare un successore al
presidente unionista Akhmad Kadyrov, eletto meno di un
anno fa e ucciso dalla guerriglia il 9 maggio scorso a
Grozny mentre assisteva a una parata per la vittoria
sul nazismo. Per le prime proiezioni sul voto, Kadyrov
dovrebbe essere confermato come nuovo presidente,
superando il 50% più uno dei voti richiesti per
evitare il ballottaggio. Alù Alkhanov, 47 anni,
generale di polizia e già ministro dell'Interno
ceceno, era stato consacrato con largo anticipo dalla
benedizione del presidente russo, Vladimir Putin. Le
cifre della commissione elettorale locale dicono di
un’affluenza che si attesta ancora una volta attorno
all'80% degli aventi diritto (587.000 persone, più
25.000 dei 70.000 militari tuttora schierati nella
regione), secondo un costume consolidato nel Caucaso
dei notabilati e dei clan.

Il tutto in una giornata ad alta tensione, sorvegliata
da migliaia di poliziotti e soldati dopo l'ultimo
sanguinoso raid compiuto dalla guerriglia a Grozny
appena una settimana fa e dopo la duplice tragedia
aerea di martedì, ma svoltasi infine senza troppi
incidenti, per gli standard ceceni, con un morto, un
uomo (forse un criminale comune) ucciso
dall'esplosione di un ordigno che aveva con se mentre
cercava di sfuggire a un posto di blocco non lontano
da un seggio di Grozny.

«L’alta affluenza dimostra che il popolo ceceno
desidera tornare alla normalità e alla pace», ha
commentato ottimisticamente il presidente della
commissione elettorale, Abdul-Kerim Arsakhanov. I
dubbi sulla partecipazione, in ogni caso, non mancano,
sullo sfondo del movimento ai seggi - ordinato, ma non
oceanico - verificato da fonti giornalistiche
indipendenti sul posto. Nessuna irregolarità è stata
denunciata dai soli 20 osservatori internazionali
presenti, inviati da Csi, Lega Araba e Organizzazione
dei Paesi Islamici su invito di Mosca. Ma l'assenza di
qualsiasi Paese od organizzazione occidentale (salvo
due rappresentanti della presidenza di turno bulgara
dell'Osce, peraltro senza status di osservatori
ufficiali) non fa che confermare una situazione
perlomeno anomala.

Una situazione sottolineata da attivisti per i diritti
umani e da voci critiche russe come quella della
giornalista Anna Politkovskaia, secondo la quale
quella di Alkhanov è «di fatto una nomina» nel quadro
di «elezioni tra virgolette». Di «elezioni farsa»
hanno parlato gli esponenti indipendentisti, che non
hanno esitato alla vigilia del voto a rinnovare le
loro minacce di morte a chiunque succederà a Kadyrov,
come ha detto e ripetuto il comandante radicale dei
ribelli Shamil Basaiev (l'uomo che ha fondato il
Battaglione dei Martiri e rivendica apertamente anche
l'arma del terrorismo suicida), ma anche il leader
politico Aslan Maskhadov, critico con Europa e Usa per
il mancato appoggio alla sua proposta di mediazione
internazionale e «indipendenza condizionata». Minacce
alle quali Alkhanov ha replicato fin dalla campagna
elettorale con uno slogan ripetuto, «l'alternativa è
tra me e Al Qaeda», che ripropone le accuse di
collusione con le reti del fondamentalismo
internazionale rivolte da tempo dal Cremlino alla
guerriglia cecena, senza troppe sfumature.

La sua ricetta, ha ribadito anche oggi, sarà quella di
proseguire nella politica di pacificazione e di
collaborazione col governo federale russo avviata dal
defunto Kadyrov, per portare avanti una ricostruzione
che per ora si vede poco. Per rassicurare i ceceni ha
pure annunciato l'immediata abolizione di
perquisizioni e rastrellamenti a volto coperto da
parte delle forze russe e della minacciosa milizia
cecena guidata da Ramzan Kadyrov, figlio del
presidente ucciso, protagonista di abusi non meno
temuti di quelli attribuiti ai ribelli.


En Tchétchénie, dix ans de guerre pour rien

26/08/2004 Le Monde CHECHNYA 
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Sophie Shihab 

En août 1999, des raids tchétchènes lancés dans la
République voisine du Daghestan servirent de prétexte
à la "seconde" guerre en Tchétchénie, celle de
Vladimir Poutine, appelée à "liquider" en quelques
mois toute résistance à la domination russe dans le
Caucase du Nord.

Cinq ans plus tard, dans une Tchétchénie exsangue et
officiellement "normalisée", tout semble revenir à la
case départ : cent mille soldats y "liquident"
régulièrement depuis cinq ans le "dernier millier de
bandits", mais ceux-ci lancent à nouveau des raids
dans les Républiques voisines, en s'appuyant sur des
moudjahidins locaux. Fin juin, près de 600 d'entre eux
se sont rendus maîtres une nuit entière de
l'Ingouchie, tout en combattant au Daghestan.

Le 12 juillet, le gros bourg tchétchène d'Avtoury a
été tenu douze heures par des combattants, sûrs d'eux
et bien équipés, qui sont repartis dans la forêt sans
être inquiétés. En août, nouvelles alertes au
Daghestan et en Kabardino-Balkarie. Puis grosse
opération nocturne à Grozny même, capitale de la
Tchétchénie réputée hors d'atteinte des rebelles : à
une semaine du nouveau simulacre d'élection
présidentielle organisé dimanche 29 août, le message
était clair : les promesses rebelles de lutter
"jusqu'à la victoire" sont à prendre au sérieux.

C'est ce que font les familles tchétchènes, qui
quittent en masse Grozny pour leurs villages aux abris
souterrains réaménagés en toute hâte. Et c'est aussi
ce qu'a fait le quotidien Izvestia, qui a publié, le 2
août, deux pages d'interviews d'officiers russes
expliquant, en gros, pourquoi leur guerre est perdue.

Les indépendantistes auraient "complètement rétabli la
coordination du commandement de toutes leurs bandes
armées sur le territoire de la République", assure un
télégramme chiffré, cité par le quotidien, adressé par
le ministère de l'intérieur à ses unités régionales en
Tchétchénie. Alors que les forces russes y sont
toujours aussi "mal coordonnées", se battent très
médiocrement car leurs hommes "ne veulent pas mourir"
et ne font pas confiance à leurs "supplétifs"
tchétchènes placés en première ligne. Ces forces
russes perdent donc la "guerre psychologique", ou
"idéologique", alors que la population, "de gré ou de
force, soutient les rebelles", expliquent ces
officiers interrogés par l'envoyé spécial d'un journal
appartenant pourtant à des oligarques amis du Kremlin.

En réalité, tous les Tchétchènes sont loin de soutenir
les chefs rebelles, qu'il s'agisse du "radical" Chamil
Bassaev ou du président "modéré" Aslan Maskhadov,
communément accusés d'erreurs ayant entraîné les
souffrances extrêmes infligées par le voisin russe.
Mais ils soutiennent généralement - à l'exception de
clans "prorusses" entrés dans l'administration locale
- la rébellion en tant que telle. Un signe en est les
funérailles, où des prières spéciales honorent ceux
qui sont morts au djihad - appelé ici ghazzawat -
contre l'envahisseur.

Cinq ans de guerre - sept ans en comptant la
"première", celle de Boris Eltsine - n'auraient donc
servi à rien. Sinon à faire élire et réélire ces
présidents, au prix de centaines de milliers de
victimes, parmi les Tchétchènes, bien sûr, mais aussi
dans la société russe, apparemment insouciante, mais
minée en profondeur par les métastases de sa "sale
guerre" coloniale, où les pillages, assassinats
impunis et tortures restent quotidiens.

Or ce qui servait jusque-là de stratégie à Vladimir
Poutine - une "tchétchénisation" du conflit sous la
houlette du président Akhmad Kadyrov - a volé en
éclats avec l'assassinat, le 9 mai, de cet ex-moufti
des rebelles, le seul allié de poids qu'avait Moscou.

L'"élection" d'un successeur déjà désigné - Alu
Alkhanov, issu des rangs de la police - est d'avance
discréditée : le seul candidat alternatif un peu
crédible, l'homme d'affaires moscovite Saydullaev, a
été écarté sous prétexte d'une irrégularité mineure
dans son passeport, commise pourtant par les autorités
russes elles-mêmes, et ignorée par celles-ci lors du
scrutin de l'an dernier ! Le raid mené en Ingouchie a
bien servi de prétexte au limogeage - attendu depuis
des années - du chef d'état-major notoirement
incompétent Anatoli Kvachnine - que la France venait
de décorer de la Légion d'honneur - et de trois autres
hauts responsables militaires dans le Caucase du Nord.

Mais leurs remplaçants seraient aussi impliqués que
les partants dans le chaos et la corruption qui
règnent sur le terrain, et donc intéressés à leur
poursuite.

UNE GUERRE EXPORTABLE

Au Kremlin, assure une source informée, personne n'ose
plus rien proposer de neuf, "sachant que rien ne peut
marcher". Sachant surtout que le président russe, dont
l'ascension est intimement liée à la guerre, ne se
sent pas de proposer une "paix des braves" comme le
fit de Gaulle en Algérie. Pour autant, le Kremlin
poursuivrait sa tactique visant à attirer divers chefs
tchétchènes dans des tractations séparées. Des
contacts auraient repris après l'assassinat de
Kadyrov. Mais la "carte tchétchène" intéresse aussi
d'autres acteurs influents - oligarques russes
revanchards, sponsors islamistes, pétroliers lorgnant
sur la Caspienne, voire clans qui s'affrontent au sein
de l'administration russe.

Les nouveaux raids menés depuis deux mois par,
notamment, Chamil Bassaev, ont fait plus de morts
parmi des Caucasiens engagés aux côtés des militaires
russes, que chez ces derniers. Ces opérations
ont-elles vraiment reçu l'autorisation préalable du
"modéré" Maskhadov, comme celui-ci l'affirme désormais
? N'ont-elles pas bénéficié de complicités au sein des
services russes, comme l'affirment des locaux à
l'affût de raisons de ne pas s'engager dans une
résistance qu'ils jugent "salie" ?

Des zones d'ombre entourent en effet ces opérations,
comme tant d'autres menées durant cette "seconde
guerre". A commencer par ses prétextes : l'aventure
daghestanaise de Bassaev, commanditée en réalité par
les hommes du Kremlin, et les bombes placées dans des
HLM en Russie même, pour lesquelles les indices
convergent à l'encontre de ces mêmes hommes, soucieux
de se maintenir au pouvoir.

En 2002, la prise d'otages dans un théâtre moscovite -
qui fut apparemment un détournement, par les services
russes, d'une opération lancée par Bassaev - cassa des
tentatives de négociations entre M. Maskhadov et le
Kremlin.

Ce scénario se répète-t-il aujourd'hui ? Des
Tchétchènes assurent que leur résistance, ayant le
vent en poupe, ne peut que souffrir d'attentats contre
des avions civils et parlent déjà de nouvelle
provocation sanglante, du genre dont les services
russes sont coutumiers.

Quoi qu'il en soit, les offensives tchétchènes
coïncident avec la réanimation des conflits autour de
la Géorgie, seul Etat indépendant voisin de la
Tchétchénie. Sa guerre y est facilement exportable.
L'ex-dissident russe Serguei Kovalev a donc renouvelé
son appel à l'Occident de s'ingérer enfin dans "le
plus long conflit en Europe depuis 1945". Sinon, le
feu pourrait s'étendre à toute la région.

 
Riferimenti Transnational Radical Party
  



	

	
		
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