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Weekly ANB1204_02.txt #5
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 04-12-2003 PART #2/5
* Congo (RDC)/Rwanda. Sommet à Pretoria - Le 27 novembre à Pretoria
(Afrique du Sud), quatre chefs d'Etat africains ont entamé un mini-sommet
d'une journée sur le suivi de l'accord de paix de juillet 2002 entre
Kinshasa et Kigali. Le président sud-africain, hôte de la réunion, y
recevait ses homologues congolais Joseph Kabila, rwandais Paul Kagame et
mozambicain Joaquim Chissano (président en exercice de l'Union africaine).
Le chef de la Mission de l'Onu (Monuc), William Swing, participait aussi à
la réunion, mais le président ougandais Yoweri Museveni, initialement
prévu, n'était pas présent. Le sommet visait à examiner les progrès
effectués dans l'application de l'accord de paix, où Kigali s'était engagé
à retirer ses troupes de l'est de la RDC, alors que Kinshasa avait promis
de rapatrier au Rwanda les ex-Forces armées rwandaises et les miliciens
hutu impliqués dans le génocide de 1994. En fait, de nombreuses
organisations locales dénoncent toujours la présence de troupes rwandaises
au Congo, même si Kigali le nie. D'autre part, selon les estimations,
quelque 15 à 20.000 combattants rwandais hutu se trouveraient également
dans l'est du pays. - Le communiqué final du sommet note que "beaucoup de
choses ont été accomplies, mais il reste encore beaucoup de travail à
faire" pour finaliser l'application de l'accord de paix. Les deux pays se
sont vu confier la tâche de sécuriser l'est de la RDC. Ils "vont travailler
ensemble" pour régler le problème des ex-FAR et milices en RDC "d'ici 12
mois au maximum". L'Union africaine et l'Onu vont continuer d'aider les
deux pays en ce sens, mais le processus est facilité "par un nouveau climat
dans les Grands Lacs", a déclaré Thabo Mbeki. - Le ministre congolais des
Affaires étrangères, Antoine Ghonda, est attendu la semaine prochaine à
Kigali dans le cadre de la mise en oeuvre du nouvel accord. (ANB-BIA, de
sources diverses, 28 novembre 2003)
* Congo (RDC). Accidents meurtriers - Le bilan de la collision, mardi 25
novembre, entre deux barges sur le lac Mayi Ndombe (450 km au nord-est de
Kinshasa), qui se déverse dans le fleuve Congo, s'est aggravé vendredi,
avec 182 corps qui ont été repêchés, ont annoncé les autorités. Une
centaine de passagers sont encore portés disparus, rapporte l'agence AP,
alors que 222 au moins ont survécu. Quelque 500 passagers (le nombre exact
n'est pas connu) s'étaient entassés avec leurs ballots à bord du
Dieu-Merci, une embarcation en bois constituée de deux barges, qui
commençait un périple de sept jours vers Kinshasa. Deux heures après le
départ d'Inongo, une tempête s'est abattue, provoquant la désintégration
des embarcations. Les équipes de secours continuent à rechercher des
disparus. -- D'autre part, le 26 novembre, le mauvais temps a provoqué un
éboulement sur la ligne ferroviaire qui relie Matadi à la capitale, à la
hauteur de Mpozo. Un train de marchandises, où étaient montés aussi des
passagers, a déraillé et la locomotive et au moins trois wagons sont tombés
dans le fleuve situé à 600 mètres sous la ligne. On déplore 14 morts. -- Et
le 29 novembre, un avion, un Antonov 26, s'est écrasé juste après son
décollage de la ville de Boende (800 km au nord-est de Kinshasa). Il n'y a
aucun survivant parmi les 22 personnes à bord (surtout des militaires,
selon certaines sources). De plus, au moins 8 personnes ont été tuées dans
des habitations contre lesquelles l'avion s'est écrasé. (ANB-BIA, de
sources diverses, 1 décembre 2003)
* Congo (RDC). Recrudescence de la maladie du sommeil - 168 cas et 32
décès, c'est le tragique bilan actuel de la maladie du sommeil à Isangi,
sur le fleuve Congo, à 125 km de Kisangani. Cette alerte a été lancée par
l'ONG chrétienne de Kisangani "Groupe justice et libération". Dans un appel
diffusé ces derniers jours, elle dénonce un accroissement vertigineux de la
diffusion du trypanosome, ce parasite véhiculé par la mouche tsé-tsé et
responsable de cette maladie. L'ONG recommande au gouvernement congolais de
déclarer Isangi "zone dangereuse" et d'envoyer d'urgence des médicaments ad
hoc, ainsi que le nécessaire pour assainir les berges du Congo où prospère
la mouche tsé-tsé. Elle en appelle en même temps à la communauté
internationale pour soutenir les autorités de Kinshasa dans la lutte contre
ce parasite létal. Si elle n'est pas soignée dès le début, en effet, la
maladie du sommeil porte au décès, après des fièvres irrégulières, des
douleurs musculaires et d'autres souffrances. (d'après FomekaNews,
Italie, 4 décembre 2003)
* Côte d'Ivoire. HRW: "Milices criminelles" - C'est "en toute impunité"
que des milices pro-gouvernementales ivoiriennes commettent des exactions à
l'égard de civils, y compris des meurtres et des actes de torture, dénonce
Human Rights Watch, demandant au gouvernement et aux forces internationales
d'agir. Selon HRW, les forces de sécurité officielles autorisent ces
milices à agir en toute impunité dans les régions sous contrôle
gouvernemental. Plusieurs groupes ont reçu un entraînement de membres de
sécurité nationales, ajoute HRW. (La Libre Belgique, 28 novembre 2003)
* Côte d'Ivoire. French military besieged - 1 December: French troops
have fired tear gas and stun grenades at crowds outside their military base
in Côte d'Ivoire. Some 200 government supporters, who threw stones and lit
fires, demand that French peacekeepers withdraw from a buffer zone in
central Côte d'Ivoire. A similar call on 30 November was made by men in
army uniform who briefly took over state-run television. France has said it
will keep its 3,800 peacekeepers between rebel and government-held parts of
the country. The French news agency, AFP, reports that Ivorian security
forces briefly intervened but then stood back despite a ban on public
protests. Both rebels and the government have accused France, the former
colonial power, of bias during the year-long conflict. The soldiers who
seized the national television station, urged President Laurent Gbagbo to
resume war and called on the chief of staff to step down. A French military
spokesman says they intend to stick with their mission. -- Rebels accuse
President Gbagbo, of orchestrating an attempted attack on their stronghold
and creating general chaos in a bid to further undermine an already shaky
peace deal in the war-divided nation. "Nobody is fooled. These plots and
political manoeuvres are indeed the work of President Laurent Gbagbo who is
pretending to be swamped by extremists in his regime and is, in this way,
creating general chaos," rebel official Guillaume Soro says. 2 December:
President Gbagbo's supporters have again told French peacekeepers to let
them attack rebels. There is a second day of violent demonstrations outside
the French military base in Abidjan. (ANB-BIA, Belgium, 2 December 2003)
* Côte d'Ivoire. Situation confuse, explosive - Le jeudi soir 27
novembre, dans un discours annoncé depuis plusieurs jours et retransmis par
l'ensemble des médias audiovisuels du pays, le président Gbagbo a invité
les ex-rebelles à "prendre la main que leur tend la nation". "La priorité
aujourd'hui est le désarmement qui favorisera la réunification du
territoire national et le redéploiement de l'administration, conditions de
la tenue des élections", a dit le chef de l'Etat, invitant ses compatriotes
"à franchir cette étape dans la sérénité". M. Gbagbo a également annoncé
que le conseil des ministres a commencé à examiner jeudi des projets de
lois "suggérés" par les accords de Marcoussis. "Il s'agit d'un ensemble de
textes dont les enjeux couvrent toutes les questions ouvertes par la crise
ivoirienne", a-t-il indiqué. "La guerre n'est pas terminée. Il nous reste
un pas ultime. La paix est pour demain", a-t-il affirmé. -- Le 28 novembre,
à l'issue d'une réunion à Bouaké, les ex-rebelles ont annoncé qu'ils se
prononceraient le lendemain sur la reprise de leur participation aux
instances du gouvernement de réconciliation nationale. L'aile militaire de
l'ex-rébellion et les forces armées nationales ont également décidé de
reprendre leurs rencontres périodiques à partir du 10 décembre. Mais
ensuite la situation s'est détériorée. -- 29-30 novembre. Le samedi soir,
des incidents ont opposé des éléments de l'armée ivoirienne à des soldats
français dans la "zone de confiance" démilitarisée au centre du pays, à
Brobro (quelque 25 km de Bouaké). L'armée française a repoussé quelques
centaines de "jeunes patriotes" accompagnés de militaires loyalistes qui
tentaient de marcher sur Bouaké. - Le dimanche, des militaires en treillis
et en armes sont intervenus en direct à la télévision nationale pour
exiger, dans les 48 heures, le départ des soldats français et la démission
de leur propre chef d'état-major et des principaux généraux. Interrompant
les programmes, ils ont affirmé parler au nom de tous les corps de l'armée.
- Le lundi 1er décembre, quelque 200 jeunes ivoiriens ont violemment
manifesté devant la base militaire française d'Abidjan. Selon Reuters, ils
auraient été près d'un millier en début de soirée. Le 2 décembre, pour la
2e journée consécutive, plusieurs centaines de manifestants ont assiégé la
base militaire française. Ils exigeaient le départ des soldats français de
la zone tampon dans la soirée, faute de quoi ils s'en prendraient à "tout
ce qui est français". En début d'après-midi, les forces de l'ordre, qui
avaient brillé par leur absence la veille, sont intervenues énergiquement
pour disperser les "jeunes patriotes". Paris a dit n'avoir pas l'intention
de modifier sa présence militaire. Mais les écoles françaises resteront
fermées mercredi. Le 3 décembre, les "jeunes patriotes" ont fait un "sit-in
pacifique" devant le camp français. Ils ont bloqué tout mouvement autour de
la base, jusqu'à ce que les soldats français les dispersent en fin
d'après-midi. Le 4 décembre, le président Gbagbo doit rencontrer à
Yamoussoukro les ex-rebelles pour tenter de rétablir un contact rompu
depuis plus de deux mois. La réunion devrait discuter du désarmement et du
cantonnement des ex-belligérants. (ANB-BIA, de sources diverses, 4
décembre 2003)
* Ethiopie-Erythrée. Anxiétés - 28 novembre. Du 19 au 25 novembre, la
situation dans la zone contrôlée par la Mission des Nations unies en
Ethiopie-Erythrée (MINUEE) est restée tendue mais militairement stable,
indique la Mission, qui explique ces tensions par l'incertitude de la
population à l'égard du processus de paix actuellement dans l'impasse. La
MINUEE signale également des déplacements de troupes érythréennes en
direction du secteur ouest, mais indique que de tels mouvements ont déjà eu
lieu dans le passé. Elle a reçu comme explication que l'actuel mouvement
était motivé par des raisons relatives aux récoltes et autres questions
agricoles. Le commandant de la force onusienne a expliqué que les
populations dans les zones frontalières sont incertaines sur ce qui va se
produire; l'anxiété est liée au fait que la ligne de démarcation n'est pas
établie et que les discours belliqueux des médias ont amplifié
l'incertitude. - 1er décembre. Le gouvernement de l'Erythrée a nié avoir
déplacé des troupes vers la frontière avec l'Ethiopie, comme cela avait été
signalé par la MINUEE. "Nous concentrons tous nos efforts sur le
développement national", a affirmé le ministre de l'Information, qui a
ajouté qu'il n'y avait aucun motif de maintenir une bande démilitarisée de
sécurité le long de la frontière entre les deux pays. (NewsPress, France,
28 novembre 2003)
* Guinea. Dozens of arrests in army - 28 November: Dozens of soldiers are
reported to have been arrested and detained in several locations in
Guinea's capital, Conakry. The arrests come three weeks ahead of a
presidential election which has been boycotted by the opposition alliance.
Several military sources have described the action as "routine", but this
explanation is completely inadequate. Earlier this month, President Lansana
Conte declared that some soldiers were planning a coup d'etat. (ANB-BIA,
Belgium, 28 November 2003)
* Guinée. Militaires arrêtés - Des dizaines de militaires auraient été
arrêtés et seraient détenus dans plusieurs zones de la capitale Conakry, à
trois semaines des élections présidentielles que l'opposition a annoncé
vouloir boycotter, indique l'agence Misna le 29 novembre. Des sources
militaires locales ont défini l'opération de "routine", mais selon le
correspondant de la BBC, Alhassan Sillah, cette explication n'est pas
acceptable. Début novembre, le président Lansana Conté avait déclaré que
quelques militaires avaient organisé un coup d'Etat. Pour le moment, de
nombreux militaires manquent à l'appel; après avoir été arrêtés - certains
à leur domicile - il y a quelques jours, ils semblent avoir disparu. Parmi
eux figure le colonel Alpha Ousmane Diallo, fils de l'ex-président contesté
du Parlement, El Hadj Bubacar Biro Diallo. Même les femmes d'autres soldats
ont dénoncé ne plus avoir de nouvelles de leurs conjoints. Selon les
observateurs, cette opération risque de faire croître la tension à la
veille de la présidentielle du 21 décembre, où Conté tentera de se faire
réélire pour la troisième fois consécutive. Il a pris le pouvoir en 1984.
-- Les interpellations se poursuivaient le dimanche 30 novembre, selon des
sources de PANA. Parmi les officiers détenus on note le commandant-adjoint
de la garde présidentielle, Ali Camara, et le directeur des études de
l'école nationale de la gendarmerie, Aboubacar Siki Camara. Selon certaines
sources, les militaires interpellés seraient accusés d'avoir voulu fomenter
un coup d'Etat. Un grand malaise sévirait au sein des garnisons où certains
seraient pour le changement, alors que les officiers supérieurs ont fait
acte d'allégeance au président Conté. Selon des sources informées, dit
PANA, le gros des militaires interpellés appartiennent au contingent ayant
servi au sein de la Mission des Nations unies en Sierra Leone et rentrés en
avril au pays. Les arrestations se seraient étendues aux militaires mis à
la retraite anticipée par le président Conté le 1er novembre dernier. -- 2
décembre. Plusieurs partis d'opposition ont dénoncé les récentes
arrestations qui, selon eux, viseraient à étouffer les revendications
démocratiques et la dénonciation des pillages systématiques des ressources
du pays au profit du clan Conté. Ils exigent l'annulation des élections
projetées le 21 décembre et des discussions sérieuses pour organiser un
scrutin présidentiel "transparent, libre et apaisé". (ANB-BIA, de sources
diverses, 2 décembre 2003)
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