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Weekly ANB1127_05.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 27-11-2003      PART #5/6

* Maroc. L'Onu s'inquiète de la torture  -  L'image d'un Maroc réconcilié 
avec les droits de l'homme est sortie écornée de la dernière session du 
Comité contre la torture des Nations unies. En témoigne le rapport sur le 
royaume, adopté le 20 novembre à Genève. Si les auteurs du document se 
"félicitent" de la libération de prisonniers politiques, s'ils "prennent 
note" de la réforme engagée du code pénal et des efforts "remarquables" 
d'éducation "en matière des droits de l'homme", ces bons points masquent 
une inquiétude générale. Le Comité est "préoccupé" par l'extension 
"considérable" du délai de garde à vue (porté à douze jours), par la 
multiplication des arrestations "pour motifs politiques" et enfin par le 
"nombre d'allégations de torture et de peines ou traitements cruels, 
inhumains ou dégradants, impliquant la direction de la surveillance du 
territoire (DST, le service de renseignement le plus actif dans la lutte 
antiterroriste)". "Le nombre de morts en prison" est également stigmatisé 
par les membres du Comité qui recommandent aux autorités marocaines de 
diligenter "sans tarder" des enquêtes "impartiales et approfondies".   (Le 
Monde, France, 22 novembre 2003)

* Maroc. Condamnations  -  Le 22 novembre, la cour criminelle de Rabat a 
condamné les complices de deux hommes qui avaient tué un commerçant juif 
marocain, Albert Redibo, le 11 septembre à Casablanca. Un des accusés, 
Khalid Adib, a été condamné à 20 ans de réclusion, trois autres à 15 ans, 
trois autres encore à des peines allant de 2 à 10 ans de réclusion. Deux 
accusés ont été acquittés. La police affirme avoir identifié les deux 
assassins présumés, toujours en fuite. - Dans un autre verdict, la cour 
d'appel de Rabat, qui a une compétence nationale en matière de terrorisme, 
a prononcé quinze condamnations à 20 ans de réclusion, deux à 15 ans, et 
cinq à 10 ans contre les membres d'un réseau salafiste implanté à 
Agadir.   (La Croix, France, 24 novembre 2003)

* Mauritania. Crackdown on terrorism  -  The ruler of the Islamic African 
republic Mauritania is doing his utmost to be a loyal ally in the war on 
terrorism, jailing Muslim clerics for speaking against the war in Iraq, 
banning political sermons and outlawing anti-US rallies. Sparing no step, 
President Maaoya Sid'Ahmed Taya also has cracked down on mosques allegedly 
recruiting fighters for Iraq, shuttered some foreign-funded Koran schools, 
and expelled some foreign Islamic aid workers. The upshot: an isolated, 
Sahara Desert nation that produced one of Osama bin Laden's top lieutenants 
is courting continuing American approval at the risk of an Islamic 
backlash.   (CNN, USA, 24 November 2003)

* Mauritanie. Non à l'opposition  -  22 novembre. Le secrétaire général du 
Parti républicain, démocrate et social (PRDS, au pouvoir) a exclu toute 
possibilité de dialogue avec l'opposition en vue de la formation éventuelle 
d'un gouvernement de coalition. L'opposition n'a pas respecté les règles de 
la démocratie à l'issue de la présidentielle du 7 novembre, refusant le 
choix populaire, a-t-il dit au cours d'un point de presse à Nouakchott. - 
Par ailleurs, le même jour à Dakar, on apprenait auprès de deux 
organisations sénégalaises des droits de l'homme qu'un collectif d'avocats 
de différentes nationalités a été créé pour obtenir la libération de 
l'opposant mauritanien Mohammed Ould Haidallah, détenu depuis le 9 
novembre, accusé par le pouvoir d'avoir préparé un coup d'Etat. Ould 
Haidallah et plusieurs de ses collaborateurs et partisans sont détenus sans 
avoir accès "ni à leur famille, ni à leur médecin, et encore moins à leurs 
avocats", a déploré le porte-parole du collectif. -- 23 novembre. M. Ould 
Haidallah et ses co-détenus ont été officiellement inculpés dimanche de 
"complot" et seront jugés le 1er décembre prochain, a-t-on appris de bonne 
source à Nouakchott. Au total, 15 personnes ont été inculpées et devront 
répondre du chef d'accusation "d'agression et complot en vue d'un 
changement du pouvoir constitutionnel par la violence".   (ANB-BIA, de 
sources diverses, 24 novembre 2003)

* Mozambique. Les assassins de Carlos Cardoso  -  Le 22 novembre 2000, 
Carlos Cardoso, le journaliste le plus connu du Mozambique, était tué par 
balles dans les rues de Maputo. Trois ans après les faits, malgré un procès 
exemplaire et la condamnation de six inculpés, tous les responsables de cet 
assassinat ne sont pas connus. Un ou plusieurs de ses commanditaires sont 
encore en liberté. C'est la principale conclusion du rapport rendu public 
le 21 novembre 2003 par Reporters sans frontières. Pendant le procès en 
décembre 2002, les autorités judiciaires ont annoncé l'ouverture d'une 
seconde enquête pour établir les responsablités éventuelles du fils aîné du 
chef de l'Etat dans cet assassinat. Deux prévenus avaient en effet accusé à 
plusieurs reprises Nyimpine Chissano d'être le vrai commanditaire de la 
mort du journaliste. Cette enquête est toujours en cours. Le procureur 
général a affirmé que l'on connaîtrait bientôt les résultats. Le procès de 
2002 a été exemplaire. C'est la première fois en Afrique que les 
responsables de la mort d'un journaliste sont jugés et condamnés à de 
lourdes peines de prison. Il faut désormais que la justice mozambicaine 
aille au bout de ses engagements.   (RSF, Paris, 21 novembre 2003)

* Niger. La BM finance l'irrigation  -  Le gouvernement du Niger et la 
Banque mondiale ont signé une convention de financement d'un projet de 
promotion de l'irrigation privée pour un montant de 38,8 millions de 
dollars, a-t-on appris le 22 novembre de source officielle. Ce financement 
a été obtenu grâce à la bonne exécution du projet pilote lancé en 1996 par 
l'Association nigérienne pour la promotion de l'irrigation privée. 
L'irrigation privée est devenue une option pour le Niger. Elle vise 
l'exploitation optimale des ressources en eau du pays, en encourageant 
l'investissement privé et l'adoption de technologies simples, fiables, peu 
coûteuses et soucieuses de l'environnement. Cette technique, financée de 
bout en bout par des privés, généralement des individus, a prospéré grâce 
en grande partie à la politique de désengagement de l'Etat et de 
libéralisation de l'économie. L'irrigation porte sur des aménagements de 
petites tailles (moins de 1 ha à quelques ha) utilisant aussi bien les eaux 
de surface que la nappe phréatique. D'un coût relativement faible, elle est 
orientée vers les cultures fruitières et maraîchères.   (PANA, Sénégal, 23 
novembre 2003)

* Niger. "Héros" journaliste  -  L'oppositon nigérienne a une nouvelle 
figure de ralliement: Maman Abou, directeur de l'hebdomadaire Le 
Républicain, condamné le 7 novembre pour "diffamation" à six mois de prison 
ferme et à une forte amende. Le 22 novembre, environ 5.000 personnes ont 
manifesté près de sa prison à Say, au sud de la capitale Niamey, pour 
réclamer sa libération. Maman Abou est poursuivi pour avoir publié des 
preuves de graves détournements de fonds publics au Niger. Du fond de sa 
prison, il a encore fait passer un appel publié sur le site web de son 
journal, intitulé: "Pourquoi il faut lutter contre la 
corruption".   (Libération, France, 24 novembre 2003)

* Nigeria. Nouvelle prise d'otages  -  Des hommes en armes se sont rendu 
maîtres de deux plates-formes pétrolières de la compagnie américaine 
ChevronTexaco au large du sud du Nigeria et y détiennent 14 employés 
nigérians depuis mardi 18 novembre, a indiqué l'entreprise. Quatre autres 
personnes ont été libérées. ChevronTexaco a indiqué que les preneurs 
d'otages appartiennent à une équipe recrutée par ses soins au sein de la 
communauté locale Ijaw pour assurer la sécurité de ses installations, comme 
le font souvent les autres compagnies pétrolières opérant dans la région. 
Les équipes de sécurité ne sont pas armées par les firmes, mais la région 
regorge d'armes de contrebande, payées grâce à la piraterie, les trafics et 
le pétrole brut volé sur des oléoducs vandalisés. Les salariés sont 
régulièrement pris en otages, mais sont généralement libérés sains et 
saufs, bien que les compagnies affirment ne jamais payer les rançons 
réclamées. -- Le jeudi 20 novembre, la marine nigériane a libéré les 14 
employés retenus. Les preneurs d'otages, qui réclamaient une forte somme 
d'argent, doivent être transférés à Abuja où ils seront poursuivis en 
justice.   (ANB-BIA, de sources diverses, 22 novembre 2003)

* Nigeria. Polio vaccine passes test  -  20 November: Independent research 
carried out in Nigeria has found no traces of HIV or anti-fertility agents 
in the polio vaccine being used there. Immunisation campaigns in the 
northern states had almost stopped because of fears that the vaccine was 
unsafe. The World Health Organisation (WHO) says it hopes that immunisation 
schemes can now resume. The polio virus has already spread from Nigeria to 
neighbouring countries which had been free of the disease. The controversy 
over the safety of the oral polio vaccine started after some Islamic 
leaders alleged that it contained a contraceptive that would render 
children infertile, as part of a western plot to curb the Muslim 
population. WHO maintains the vaccine is safe, saying it is made to the 
same high quality world-wide; but religious leaders demanded independent 
studies. The tests carried out at the National Hospital in Abuja and the 
Ahmadu Bello University Teaching Hospital were witnessed by representatives 
of WHO, religious leaders and state health officials.   (ANB-BIA, Belgium, 
20 November 2003)

* Nigeria. Seeking lost airline money  -  24 November: Nigeria demands the 
return of some $400 million, which it says has gone missing from the 
state-owned Nigeria Airways. Details of a 18-month-old report into alleged 
corruption at the firm are made public in a white paper. Those ordered to 
return money include two former ministers and former officials. One 
minister is said to have sold two planes without authorization.   (ANB-BIA, 
Belgium, 24 November 2003)

* Nigeria. Central bank warns on naira's fall  -  Nigeria's central bank 
has warned that the sharp fall of the naira against the US dollar is a sign 
of heavy government spending that could destabilise the wider economy. The 
bank said demand for dollars remained strong despite its attempts to inject 
hard currency into the system over the past few weeks. The Reuters 
inter-bank rate exchange rate touched 149.65 naira to the dollar earlier 
this month, the lowest recorded level and down from 130.1 at the end of 
June. The naira has also fallen on the black market and at the government's 
twice-weekly foreign exchange auctions, where it weakened again on 19 
November to N138.2 to the dollar --against N135.22 a fortnight ago. Some 
$152m were supplied to the market, against demand of $223m. The finance 
ministry has attempted to soothe concerns over the currency's decline, but 
government officials and international observers are privately concerned 
that high public spending could undermine long-awaited economic reforms. 
Ngozi Okonjo-Iweala, the new finance minister, faces a huge task to 
overcome revenue shortages, $31bn of foreign debt and a political system 
still notorious for corruption despite a clean-up campaign long promised by 
President Olusegun Obasanjo. "The heavy spending is a cause for concern," 
the central bank said. "Excess liquidity in the system will destabilise not 
only the foreign exchange market but the whole economy."   (Financial 
Times, UK, 25 November 2003)

* Rwanda. West's failure during genocide  -  The BBC's Mark Doyle, who 
covered the genocide in Rwanda, reviews Shake Hands with the Devil, by 
Lieutenant-General Romeo Dallaire, Commander of the United Nations 
peacekeeping force in Rwanda during the 1994 genocide, during which an 
estimated 800,000 people were killed. (...) He says: "This is a book about 
failure. An estimated 800,000 people were killed between April and July 
1994 when an extremist ethnic Hutu-dominated government pursued a policy of 
trying to annihilate the minority Tutsi and their moderate Hutu allies. The 
book is about failure because a UN peacekeeping force present in Rwanda at 
the time, commanded by the author, failed to stop the killing. But there 
were other failures as well -- the failure of powerful countries to step in 
to help stop the genocide; the failure of the UN system in Nairobi and New 
York to back its small group of beleaguered peacekeepers; and the failure 
of the media adequately to highlight the scale of the killing until it was 
too late. There was also, of course, the failure of moderate Rwandan 
politicians to stop the rise to power in the first place of the 
génocidaires, and the failure of tens of thousands of ordinary Hutus to say 
"No" when they were told by their leaders to go out and kill. (...) This 
book goes some way to dealing with these issues, and since it is written by 
the UN commander on the ground at the time, it does so with some authority. 
It names the men who led the genocide --the leaders of the army, militia 
groups and extremist political parties, some of whom are currently in jail 
or facing prosecution at the Rwandan War Crimes Tribunal in Arusha, 
Tanzania. It also explains the role of western governments which failed to 
act despite knowing what was going on. These included the government of 
Bill Clinton but also Britain, France -- which was close to the Hutu 
extremists --and Belgium, the former colonial power which withdrew its UN 
peacekeepers shortly after the mass killings began. General Dallaire's book 
also names the UN bureaucrats responsible for foot-dragging when it came to 
mobilising action against the massacres. These included one Kofi Annan, 
then a top official in the UN Department of Peacekeeping Operations. (...)" 
(Shake Hands with the Devil: The Failure of Humanity in Rwanda, by Romeo 
Dallaire, is published in Canada by Random House).   (BBC News, UK, 21 
November 2003)

* Rwanda. Journalistes arrêtés  -  20 novembre. Reporters sans frontières 
dénonce l'arrestation de Robert Sebufilira, directeur de publication 
d'Umuseso, le seul hebdomadaire indépendant au Rwanda. Il a été arrêté le 
mercredi 19 novembre près de la frontière ougandaise, où il s'était rendu 
pour récupérer les 4.000 exemplaires de la dernière édition, imprimée en 
Ouganda pour des raisons économiques. Il a été ensuite transféré à Kigali. 
Le lendemain, son adjoint et trois autres collaborateurs venus s'enquérir 
de la situation, ont été eux aussi interpellés. Ils sont accusés d'avoir 
publié "de fausses rumeurs, dans le cadre de la loi qui interdit 
l'incitation au divisionnisme et la diffamation". Il semble, dit RSF, que 
les arrestations soient liées à la publication dans Umuseso d'un article 
faisant état d'un "projet de démobilisation" du général Nyamwasa Kayumba, 
ancien chef d'état-major de l'armée et actuel directeur du Service national 
de sécurité. RSF a demandé la libération des journalistes. -- 21 novembre. 
Les journalistes arrêtés mercredi ont été remis en liberté provisoire 
vendredi à Kigali, après 48 heures de garde à vue.   (ANB-BIA, de sources 
diverses, 22 novembre 2003)

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