[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]
Weekly ANB1002_2.txt #5
_____________________________________________________________
WEEKLY NEWS ISSUE of: 02-10-2003 PART #2/ 5
* Burundi. La Force africaine - Un premier contingent militaire de 227
Ethiopiens devrait arriver le 27 septembre à Bujumbura, dans le cadre d'une
force africaine de maintien de la paix au Burundi, a-t-on appris auprès de
la représentation spéciale de l'Union africaine dans la capitale
burundaise. Selon les prévisions antérieures, l'Ethiopie devait avoir
dépêché au Burundi, en juin dernier, un total de 980 hommes. Ils seront
finalement au nombre de 1.200, qui arriveront en vagues successives, mais
le rythme de leur déploiement n'a pas été précisé. Le Mozambique pourrait,
dans les prochains jours, mettre jusqu'à 290 hommes à la disposition du
Burundi. Des trois pays sollicités par l'UA, seule l'Afrique du Sud s'est
exécutée dans les délais et dispose actuellement de 2.000 hommes dans le
pays. Parmi les principales missions de la force africaine figurent la
sécurisation des zones de cantonnement des ex-combattants, la
démobilisation et la réintégration d'éléments rebelles et gouvernementaux
dans les nouvelles forces de défense et de sécurité. Mais on attend
toujours la signature d'un accord de cessez-le-feu définitif entre le
gouvernement et les mouvements rebelles. -- Par ailleurs, selon le dernier
rapport de la Ligue burundaise des droits de l'homme Iteka, 466 personnes
ont été tuées au cours du premier semestre de 2003 au Burundi dans des
violences liées à la guerre civile. Sur les 466 cas de tueries rapportés à
la ligue, 247 seraient l'oeuvre des mouvements rebelles, 117 imputables aux
forces gouvernementales; 17 personnes seraient mortes prises entre les deux
feux et 85 dans d'autres types de forfaits. --1er octobre. La médiation
sud-africaine a invité le gouvernement et les Forces de défense de la
démocratie (FDD, rébellion) à se retrouver le 4 octobre à Pretoria pour une
nouvelle tentative visant à obtenir un cessez-le-feu définitif, a annoncé
le porte-parole de la présidence. (D'après PANA, Sénégal, 26/9-1/10 2003)
* Cameroon. Banking on the rich - The UK bank Standard Chartered has
decided to turn its back on the mass market in Cameroon, with its new
policy of serving only the wealthy. "If we were an airline," says the
managing director of the Standard Chartered bank in Cameroon, "we would
only take first and business-class passengers. If clients can afford to
travel in first and business class then they have a right to quality
service," he says, "and it's the same for a bank." Unfortunately, for the
British bank's existing "economy class" customers, this means they will
have to deposit over £2,000 before the end of the year or have their
account closed. A glance into the Standard Chartered branch in the
commercial capital, Douala, proves that the ambience is currently more
economy class check-in hall than first class lounge. People fan themselves
with paying-in slips as they shuffle forward to deposit small cheques;
harassed tellers fill hold-alls with grubby banknotes destined for a cocoa
auction in the bush; while young men splayed across chairs beneath the air
conditioning start to snore. It is an image the managing director needs to
shed. "Our target market is top end. That is, multinationals, embassies,
big NGOs, the government". (BBC News, UK, 30 September 2003)
* Cameroun. Répression au Cameroun anglophone - 30 septembre. La
situation demeure tendue au Cameroun anglophone, dans le sud-ouest du pays,
à la veille de l'anniversaire du 1er octobre 1961, date de la création de
la République du Cameroun qui vit la zone sous tutelle britannique
rattachée au Cameroun francophone. Selon une enquête de la Fédération
internationale des droits de l'homme (FIDH), la répression y demeure très
forte depuis trois ans pour contrer les manifestations sécessionnistes. Les
autorités de Yaoundé auraient en effet donné "carte blanche" aux forces de
l'ordre pour réprimer toute contestation. FIDH parle d'arrestations et
détentions arbitraires, mauvais traitements et même d'exécutions sommaires.
Actuellement, toutes les manifestations publiques ont été interdites dans
les provinces du Sud-Ouest et du Nord-Ouest, entre le 29 septembre et le
1er octobre, pour prévenir d'éventuels troubles à l'ordre public des
militants sécessionnistes. -- 1er octobre. L'anniversaire de la
réunification du Cameroun s'est déroulé dans le calme. Alors qu'il y a deux
ans les heurts avaient fait cinq morts, aucun incident n'a été signalé à
Buéa, chef-lieu de la province du Sud-Ouest, où le mouvement séparatiste
Southern Cameroon's National Council avait appelé à manifester. Les
populations ont vaqué normalement à leurs occupations au milieu d'un
dispositif de sécurité renforcé. Des habitants de la province, interrogés
par PANA, ne se désolidarisent cependant pas totalement des revendications
des séparatistes, estimant que le pouvoir central devrait au moins prendre
en considération leur souhait de voir les provinces anglophones jouir d'une
certaine autonomie. (ANB-BIA, de sources diverses, 1 octobre 2003)
* Centrafrique. Eglises protestantes rappelées à l'ordre - Le vendredi 26
septembre, le ministre centrafrcain de l'Intérieur, Michel Paulin
Bondeboli, a invité les Eglises protestantes du pays à respecter la
réglementation en vigueur pour mettre fin à la création "désordonnée"
d'Eglises, a annoncé samedi la radio nationale. "Le ministre a eu à
constater que les Eglises se créaient d'une manière désordonnée, tant à
Bangui qu'en province, au mépris des textes en vigueur", indique un
communiqué. Pour "être juridiquement reconnues", les Eglises doivent avoir
notamment un minimum de 1.000 adhérents, être implantées dans au moins
trois préfectures (sur 16) et le pasteur doit être titulaire d'un diplôme
de théologie et d'une expérience professionnelle. Le communiqué invite 34
associations confessionnelles non reconnues à répondre à ces conditions.
Depuis une décennie, on assiste en République centrafricaine à une
prolifération d'Eglises protestantes, dont certaines se créent à la suite
de dissensions entre dirigeants, dont certains sont des hommes politiques,
le plus souvent pour des raisons ethniques ou de mauvaise gestion. (AFP,
France, 27 septembre 2003)
* Congo (RDC). Ruberwa au Kivu - Le 24 septembre, le vice-président
congolais, Azarias Ruberwa, qui est également président du Rassemblement
congolais pour la démocratie (RCD, ex-rébellion soutenue par le Rwanda),
est arrivé à Goma, ancien quartier général de la rébellion, pour essayer
notamment de convaincre des députés et des militaires à rejoindre leurs
postes à Kinshasa. Il s'agit surtout de trois officiers issus du RCD, qui
ont refusé de rejoindre leur affectation dans la nouvelle armée intégrée,
et de parlementaires du RCD qui ont refusé de rejoindre la capitale par
craintes pour leur sécurité. Par ailleurs, plusieurs membres de l'élite de
l'ex-rébellion qui ont animé les structures étatiques dans l'est du pays,
n'ont pas encore reçu de poste, et les biens que ce nouveau parti politique
a amassés pendant la période de la guerre ont été confisqués par les
dignitaires du RCD, ce qui a créé de solides mécontentements. Il faudra
sans tarder y trouver des réponses précises. (ANB-BIA, de sources
diverses, 26 septembre 2003)
* Congo-RDC/Rwanda. Rapatriement d'ex-combattants - Au 24 septembre,
2.559 ex-combattants rwandais ont été rapatriés dans le cadre de la 3e
phase des opérations de la Monuc, a indiqué Peter Swarbrick, chargé de ces
opérations. Les opérations de cette 3e phase sont concentrées sur les
groupes armés rwandais, mais elles concernent aussi, selon M. Swarbrick,
des centaines d'Ougandais et 3 à 4.000 Burundais installés au bord du lac
Tanganyika qui désirent rentrer volontairement chez eux. D'autre part, près
de 1.300 ex-éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda
(FDLR, interdites en RDC), qui s'étaient éparpillés dans la région de
Kamina (Nord-Katanga), se sont retrouvés en Zambie. La majorité s'est
dirigée au nord-est de la RDC vers le territoire de Masisi. Selon M.
Swarbrick, la plupart des membres des groupes armés qui veulent rentrer,
sont empêchés de le faire par leurs leaders. Par ailleurs, la Monuc a
procédé dans l'est du pays au désarmement et au rapatriement de 500
combattants congolais, des Maï-Maï pour la plupart. (D'après PANA,
Sénégal, 26 septembre 2003)
* Congo (RDC). Grands Lacs: accord de bon voisinage - Le 25 septembre, en
marge de l'Assemblée générale des Nations unies, les dirigeants des quatre
pays des Grands Lacs (RDC, Rwanda, Burundi et Ouganda) ont signé un "accord
de bon voisinage", rapportent les agences de presse. Les dirigeants
s'engagent à normaliser leurs relations en renouant entre eux des relations
diplomatiques complètes, à reconnaître leur souveraineté et intégrité
territoriales réciproques et à ne pas intervenir directement ou
indirectement dans leurs affaires intérieures. Ils s'engagent également à
reconnaître le gouvernement d'union nationale de la RDC. Et l'accord
prévoit d'empêcher la fourniture d'armes aux groupes armés qui opèrent dans
l'est de la RDC. Selon Kofi Annan, cet accord "ouvre un nouveau chapitre
dans le processus de paix dans la région des Grands Lacs". - Toutefois, le
vendredi soir 26 septembre, la présidence congolaise a démenti la signature
d'un accord de bon voisinage entre les quatre pays. "Il ne s'agit que d'une
simple déclaration de principe, qui ne peut être confondue avec un accord,
dont la procédure et les conséquences ont une autre nature en droit", a
indiqué dans un communiqué le directeur de cabinet du président
Kabila. (ANB-BIA, de sources diverses, 27 septembre 2003)
* Congo (RDC). Partis politiques - Le 28 septembre, Etienne Tshisekedi,
l'un des fondateurs du plus ancien parti d'opposition, l'UDPS, est arrivé à
Kinshasa, déclarant qu'il "venait relancer l'activité de son parti dans la
perspective des élections à l'issue de la transition". - Le 30 septembre,
le ministre de l'Intérieur, M. Mbemba Fundu, a annoncé qu'à ce jour, un
total de 234 partis et regroupements politiques avait été enregistré. En
1990, à la veille de la conférence nationale souveraine, 400 autres avaient
été reconnus. (ANB-BIA, de sources diverses, 30 septembre 2003)
* Congo (RDC). Bunia - Le 29 septembre à Bunia, entre 400 et 500
personnes ont participé à une marche de réconciliation conjointe, à
l'initiative de deux mouvements armés issus d'ethnies qui s'affrontent
depuis quatre ans, a indiqué la Monuc. Les deux groupes concernés sont
l'Union des patriotes congolais (UPC, le plus important des deux groupes
armés hema) et le Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI, issu
de la communauté lendu). Le but de la marche était de promouvoir "la libre
circulation des biens et des personnes". Depuis les derniers afrontements,
Bunia est divisé en quartiers hema et quartiers lendu. Un Hema n'ose guère
s'aventurer dans un quartier lendu, et vice versa. La marche a eu lieu dans
la périphérie nord de la ville, dans un quartier majoritairement hema. Une
marche similaire devrait être organisée dans un quartier lendu. -- Le 30
septembre, le dernier contingent pakistanais de la force onusienne est
arrivé pour compléter son effectif de 1.050 soldats. 3.361 militaires de la
Brigade Ituri sur les 4.800 attendus sont donc désormais stationnés à
Bunia. La Brigade se déploiera progressivement sur tout le district de
l'Ituri "si les effectifs et les conditions le permettent", a déclaré le
porte-parole de la Monuc. Une résolution du Conseil de sécurité prévoit le
déploiement de 10.800 militaires sur toute l'étendue du Congo avant la fin
de l'année, et plus particulièrement au nord-est et à l'est du pays où des
affrontements perdurent. (ANB-BIA, de sources diverses, 1 octobre 2003)
* Côte d'Ivoire. Tensions - 25 septembre. Jeudi matin, tous les ministres
issus de la rébellion, sauf un, étaient absents du conseil des ministres,
conformément à la décision des "forces nouvelles" de suspendre leur
participation à toute activité gouvernementale. Les ex-rebelles ont
d'ailleurs durci le ton en réclamant la démission du président Gbagbo comme
préalable à leur retour. Mais celui-ci a lancé un ultimatum aux huit
ministres absents, menaçant de les remplacer par d'autres personnes. Les
populations vivant dans les zones occupées par les forces nouvelles
semblent de plus en plus inquiètes de la tournure que prennent les
événements, note PANA. Certains soutiennent la décision des ex-rebelles,
mais d'autres craignent que Gbagbo en profite pour reprendre les
hostilités. - D'autre part, dans la matinée à Bouaké, on a entendu des tirs
à l'arme lourde. Un groupe de gangsters aurait tenté d'attaquer la
succursale de la Banque centrale des Etats d'Afrique de l'Ouest (BCEAO),
provoquant la riposte des éléments des forces nouvelles. Deux personnes ont
été tuées; cinq suspects ont été arrêtés. - 26 septembre. Le vendredi, pour
la seconde journée consécutive, une fusillade a éclaté à Bouaké, où des
bandes armées se disputaient apparemment le butin du hold-up. Au moins 15
personnes ont trouvé la mort. - 27-28 septembre. Après trois jours
d'affrontements, un semblant d'ordre est revenu à Bouaké, où pour la
première fois les militaires français, appuyés par des soldats sénégalais
de la force de paix ouest-africaine, se sont déployés "en concertation"
avec les différentes parties. On fait maintenant état de 23 morts et 37
blessés. Le contingent international devrait rester sur place jusqu'à
l'arrivée d'une mission d'experts de la BCEAO. Dimanche, une vive tension
régnait toutefois à Bouaké, où les forces nouvelles craignent que les
troupes françaises veuillent se redéployer dans le nord. (ANB-BIA, de
sources diverses, 29 septembre 2003)
* Côte d'Ivoire. Shots subside after fighting - Gunfire broke out around
Côte d'Ivoire's rebel stronghold on 30 September, days after French troops
rolled in to help ensure calm following rebel-on-rebel clashes that left at
least 25 dead. Fighting between rebel bands over the spoils of a bank raid
have highlighted growing frustration and crumbling command behind rebel
lines after more than a year of war in the West African country, the
world's top cocoa grower. "It was just skirmishes," rebel spokesman Sidiki
Konate told Reuters by telephone from Bouake, 350 km north of the main city
of Abidjan, after a day punctuated by automatic gunfire. French army
spokesman Georges Peillon said the shooting did not involve troops from the
former colonial power, who secured Bouake's commercial district at the
weekend after rebels and civilians looted the Bouake branch of the central
bank. Fighters who missed out on the loot said they were protesting on 30
September during a visit by bank officials, whom they suspected of wanting
to cart off any notes that might still be inside. "We want to have
something as well. We got nothing," said one rebel fighter. (CNN, USA, 30
September 2003)
Weekly anb1002.txt - #2/5