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Tunisie : Pour la libération immédiate du journaliste Abdullah Zouari



From: "Human Rights Watch"
<hrw-communiques@topica.email-publisher.com>
Tunisie : Pour la  libération immédiate du journaliste Abdullah Zouari

(New York,  22 août 2003) Le gouvernement tunisien doit libérer le
journaliste Abdullah Zouari immédiatement et sans condition, a déclaré
aujourd'hui Human Rights Watch.. Zouari a été arrêté après avoir prêté son
concours à une mission de recherche de Human Rights Watch dans le sud de la
Tunisie.

Zouari, qui se trouve actuellement en prison à Harboub, a dû faire face à un
harcèlement constant depuis qu'il a fini de purger une peine de 11 ans de
prison en juin 2002. Initialement  sa condamnation  comprenait une peine
supplémentaire de cinq ans de " contrôle administratif ". Apres avoir été
relâché le Ministère de l'intérieur a alors ordonné sa réclusion  à  Zarzis,
une petite ville a l'extrême sud de la Tunisie, loin de sa famille  à Tunis.
Zouari a fait appel et attend que son appel soit examiné.

Zouari a été arrêté le 17 août a Ben Guerdane, une ville de marché près de
Zarzis.  Il doit comparaître devant le juge de canton vendredi 22 août. Il
est accusé d'avoir quitté Zarzis sans la permission de la police. Mais ceci
ne semble pas être l'unique raison. Début Août,  malgré les avertissements
de la police de ne pas entrer en contact avec les média étrangères et les
employés d'organisations pour les droits de l'homme,  il aurait aidé un
chercheur de Human Rights Watch. en mission dans le sud tunisien à
rencontrer des victimes d'abus de droits de l'homme. Apparemment leurs
déplacements étaient surveillés par des policiers en civil.

" La véritable raison de son arrêt est son inlassable détermination à se
battre pour ses droits et ceux des autres " a déclare Hanny Megally,
Directeur Exécutif de la Section Moyen Orient-Afrique du Nord de Human
Rights Watch. " Le Tunisien qui ose critiquer le manque de libertés
politiques sous le Présidant Ben Ali doit s'attendre à être harcelé et
encore bien davantage. Il prend un double risque s'il est ancien prisonnier
politique. Abdullah Zouari doit être relâché et autorisé à vivre et
travailler où il veut et à parler sans restriction ".

Zouari écrivait pour Al-Fajr, un journal qui n'existe plus et qui était lié
au parti Nahdha (Renaissance) aujourd'hui interdit. Il a purgé 11 ans de
prison pour avoir été " membre d'une organisation illégale ". Il a été
libéré en juin 2002 pour être arrêté deux mois plus tard et condamné à huit
mois de prison pour avoir enfreint son injonction de contrôle administratif.
Zouari avait  purgé  seulement deux mois de sa peine avant sa mise en
liberté  en novembre 2002 pour " raisons humanitaires ". Le mois dernier
Zouari était déclaré coupable et condamné à quatre mois de prison pour "
diffamation " à la suite d'une querelle avec le propriétaire d'un café
Internet qui, selon Zouari, l'aurait empêché d'entrer. Zouari a fait
également appel à cette décision.