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Weekly anb0410_3.txt #6



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WEEKLY NEWS ISSUE of: 10-04-2003      PART #3/6

* Congo (RDC). Combats à Bukavu  -  Dans l'après-midi du dimanche 6 avril, 
des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus dans la ville de 
Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Selon le porte-parole du 
RCD-Goma, il s'agit d'une attaque lancée dans certains quartiers de la 
ville par une faction d'une milice locale. Une femme et trois soldats ont 
été tués. - Le 7 avril, des tirs nourris ont encore été entendus. Mais les 
combattants "Mudundu 40", qui se sont emparés dimanche des quartiers 
populaires des communes de Kadutu, Bagira et Kasha, se sont retirés, 
indique l'agence PANA. Celle-ci rappelle que le groupe armé "Mudundu 40" a 
été créé en 2000 par des intellectuels et des opérateurs économiques bashi, 
pour résister à la domination des Rwandais hutu et de l'armée rwandaise. Le 
groupe a été approché par le Rwanda pour des alliances tactiques, ce qui a 
entraîné une coexistence pacifique. Mais des plans de remplacement du 
gouverneur du Sud-Kivu, aurait changé les donnes. Toutefois, indique PANA, 
des analystes voient dans l'affrontement entre le RCD et les Mudundu, deux 
alliés du Rwanda, une politique de la terre brûlée au Kivu. Une telle 
politique viserait à justifier un éventuel retour des troupes rwandaises. 
-- Selon un nouveau bilan du 8 avril, les combats de dimanche auraient fait 
douze morts. -- Par ailleurs, une source locale bien informée fait état, 
ces dernières semaines, de mouvements de forces armées rwandaises dans le 
Sud-Kivu: sur les axes Uvira-Baraka et Uvira-Lubarika; dans la région de 
Fizi; et à Kamituga, à 180 km de Bukavu. Avec les soldats du RCD en poste à 
Kamituga, ils se prépareraient à lancer une attaque sur Shabunda, en vue de 
déloger les éléments Maï-Maï du gén. Padiri. Mais, lundi 7 avril, le 
président rwandais Paul Kagame a démenti tout redéploiement de ses troupes 
en RDC, comme l'en accuse notamment l'Ouganda. "Je vous assure que nous ne 
sommes pas là-bas à l'heure actuelle", a-t-il assuré.   (ANB-BIA, de 
sources diverses, 8 avril 2003)

* Congo (RDC). Massacre en Ituri  -  Le 3 avril, un nouveau massacre a 
ensanglanté l'Ituri, frontalier avec l'Ouganda. Près d'un millier de Hema 
ont été assassinés. La Libre Belgique indique que, selon le dirigeant hema 
Thomas Lubanga (chassé le 6 mars de Bunia par des troupes ougandaises), ce 
massacre a été perpétré par des Lendu (ethnie rivale) qui accompagnaient 
l'armée ougandaise. Celle-ci, à la recherche de Lubanga, selon ce dernier, 
aurait attaqué le village de Largo, où il se cachait, à la grenade et au 
mortier. C'est ensuite que les Lendu seraient entrés dans la localité et y 
auraient massacré les Hema. D'autres seront tués à Drodro et les villages 
alentour. La Mission de l'Onu au Congo (Monuc) a confirmé le massacre, 
parlant de 966 personnes tuées, mais évite pour l'instant de se prononcer 
sur l'identité des assaillants. Selon l'agence Misna, il y avait parmi les 
victimes des Hema et des Lendu. Pour le secrétaire général du RCD, "l'armée 
ougandaise était présente: ou bien elle a agi, ou bien elle s'est abstenue 
d'agir, mais dans les deux cas sa responsabilité est engagée". - Notons par 
ailleurs, qu'un consortium canado-sud-africain a annoncé, le 2 avril, que 
les prospections pétrolières auxquelles il se livrait à la frontière 
ougando-congolaise (côté ougandais) avaient "révélé l'existence de 
ressources pétrolières de l'ordre de plusieurs milliards de barils". La 
société canadienne avait aussi signé avec Kinshasa un contrat de 
prospection près de Bunia. - Le 4 avril, la Commission pour la pacification 
de l'Ituri (formée de représentants du gouvernement de la Monuc et de deux 
pays voisins, Angola et Ouganda) a commencé ses travaux. Ses principales 
tâches sont de créer une nouvelle autorité administrative en Ituri, 
d'organiser une structure adéquate pour le maintien de la loi, et de 
garantir le retrait des troupes ougandaises. Dans la région, il y a plus de 
700.000 déplacés de guerre, difficilement accessibles aux organisations 
humanitaires à cause de l'insécurité. -- Le 9 avril, un responsable de la 
Monuc, après une nouvelle enquête, a revu à la baisse le bilan des 
massacres à Drodro et ses environs. Selon lui, il y aurait eu "entre 150 et 
350 morts, peut-être davantage". Mais il a déclaré que les enquêteurs de 
l'Onu poursuivaient leurs investigations pour vérifier les allégations de 
témoins locaux faisant état de 966 morts. Pour l'armée ougandaise, le 
nombre des victimes serait de 350 à 400.   (ANB-BIA, de sources diverses, 9 
avril 2003)

* Congo (RDC). Massacre in Ituri  -  7 April: United Nations 
representatives have been told that nearly 1,000 people were massacred in 
Ituri in the north-east of Congo. UN investigators taken to the site at 
Drodro, near the Ugandan border, saw mass graves with traces of fresh blood 
still visible. According to lists compiled by leaders, 966 people were 
summarily executed in three hours of killing on 3 April. Forty-nine 
survivors of the attack in Drodro hospital bore machete and bullet wounds. 
The violence came as the warring factions agreed to take part in the Ituri 
Pacification Commission which is a spin-off of peace accords recently 
signed to end more than four years of civil war. Ethnic clashes between the 
Hema and Lendu tribal militias in Ituri have killed thousands of people 
since the conflict started. Local groups said the clashes that started out 
as a simple land dispute between pastoralists and farmers have killed more 
than 50,000 people and displaced a further 500,000. Residents of Drodro, a 
mainly Hema town, said the attackers spoke a Lendu language. The head of 
the rebel Union of Congolese Patriots (UPC) Thomas Lubanga says the Ugandan 
army was involved in the killings. The UPC has been fighting Ugandan troops 
in Ituri. But a spokesman for the Ugandan troops in Ituri says his troops 
had been far from the site at the time of the incident. The same day, the 
United Nations confirms the massacre. 8 April: Human Rights Watch says that 
the Ugandan forces and their allies must prevent the killing of civilians 
in Ituri. 9 April: Militia leaders responsible for the massacre could face 
the new International Criminal Court. -- The UN has drastically cut its 
estimate of how many civilians were massacred, and is now saying the figure 
is likely to be somewhere between 150 and 300. The UN observer mission 
(MONUC)'s envoy, Berhooz Sadry, told a UN run radio station that: "The 
other people included in the earlier toll were injured, some very 
seriously, in machete attacks".   (ANB-BIA, Belgium, 9 April 2003)

* Congo (RDC). Processus de réconciliation  -  Malgré les troubles dans 
l'est du pays, le processus de réconciliation nationale se poursuit. Le 4 
avril, le président Joseph Kabila a promulgué la nouvelle Constitution 
adoptée le 2 avril à Sun City. -- Le 7 avril, M. Kabila a prêté serment sur 
la nouvelle Constitution de transition. Le soir du même jour, dans un 
message à la nation, il a annoncé qu'il prendra bientôt un décret 
d'amnistie générale pour faits de guerre, et qu'il s'engage à "oeuvrer pour 
une transition conforme à la Constitution et l'organisation, dans le délai 
prévu, d'élections libres, démocratiques et transparentes". Ce décret 
d'amnistie "sera pris, en vue de favoriser l'instauration de la 
réconciliation et la concorde nationales". Le président a aussi appelé tous 
ses compatriotes, spécialement la classe politique du pays, à renoncer "à 
la tentation d'une transition conflictuelle" et à "la voie des armes et de 
la violence". Il a demandé aux différentes composantes du Dialogue 
intercongolais de lui communiquer sans délais les noms de leurs 
représentants au sein du Comité de suivi, qu'il envisage de convoquer très 
rapidement. Le chef de l'Etat a en outre plaidé pour la "normalisation des 
relations d'entente et de coopération avec les pays voisins". -- Le 8 
avril, Le président Kabila a demandé aux membres de son gouvernement 
d'expédier les affaires courantes du pays, en attendant la mise sur pied 
d'un gouvernement d'union nationale. -- Le 9 avril au matin, le président 
Kabila a quitté Kinshasa pour le Cap (Afrique du Sud) où il doit participer 
à un sommet de chefs d'Etat d'Afrique centrale. Il est accompagné des 
ministres des Affaires étrangères et de la Communication. Le sommet, 
organisé par le président sud-africain Thabo Mbeki, qui est aussi président 
en exercice de l'Union africaine, doit "rechercher les façons de résoudre 
les conflits internes et inter-Etats dans la région". Y sont également 
invités, les présidents du Rwanda, de l'Ouganda et de la Tanzanie. Le 
vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad, a qualifié 
le sommet de "décisif pour la région" des Grands Lacs. -Dans la soirée, à 
l'issue du sommet qui a duré environ quatre heures, le président Mbeki a 
déclaré que les cinq chefs d'Etat avaient discuté de la situation dans 
l'est de la RDC et de la présence des troupes ougandaises. Les présidents 
ont déclaré que les troupes ougandaises devraient avoir quitté le Congo 
d'ici au 24 avril. "Nous serons heureux de nous retirer", a assuré le 
président ougandais Museveni, affirmant que ses forces avaient atteint leur 
objectif, qui était de traquer les rebelles. Selon M. Mbeki, les dirigeants 
ont aussi discuté du mécanisme de vérification de l'accord signé en juillet 
dernier entre le Rwanda et la RDC, qui a abouti à un retrait des troupes 
rwandaises. Le Rwanda se voit aujourd'hui accusé d'y avoir redéployé des 
troupes, ce qu'il dément.   (ANB-BIA, de sources diverses, 10 avril 2003)

* Congo (RDC). Caution over peace agreement  -  3 April: Reaction has been 
muted to the signing of a deal in South Africa to end almost five years of 
war in the Democratic Republic of Congo. The agreement includes a new 
constitution and a power-sharing administration which is supposed to 
oversee Congo's first democratic elections since 1960 in two years' time. 
However, President Joseph Kabila and MLC rebel leader Jean-Pierre Bemba did 
not personally sign the two page document. Welcoming the deal, South 
Africa's President Mbeki warned of problems ahead from both within and 
outside the country's borders. UN Secretary-General Kofi Annan said that 
the most difficult times lay ahead, saying: "No one must imagine that this 
deal will implement itself." 4 April: President Joseph Kabila ratifies the 
transitional constitution that is part of a power-sharing agreement with 
rebels intended to end four-and-a-half years of ruinous civil war. But 
today, Kabila gives his required presidential assent to the constitution, 
committing himself to a transitional government expected to bring insurgent 
leaders from their far-flung strongholds to Congo's capital, Kinshasa, 
Kabila spokesman Mulegwa Zihindula said. "The head of state has shown that 
he is ready to lead a new transitional government with the Congolese and 
all its factions," he said. Kabila will swear to uphold the new 
constitution before Congo's Supreme Court next week. Rebel leader, 
Jean-Pierre Bemba, says he has written to the Supreme Court to ask when he, 
too, can take an oath of fealty to the constitution. 7 April: President 
Joseph Kabila is sworn in as Congo's head of state for a period of two 
years before elections are held. A new transitional government should be 
formed soon, including representatives of rebel groups who control eastern 
Congo but they are not present at today's ceremony in the capital, 
Kinshasa. President Kabila assumes the full powers of an interim head of 
state, including ensuring that all parties abide by the peace pact 
finalised last week in South Africa. Meanwhile, peace talks in the 
north-east resume in spite of the massacre. 10 April: Uganda has promised 
to fulfil its commitment to peace in Congo and pull its forces out before 
the end of the month. The Ugandan presence there had severely strained 
relations with Rwanda, which says its own troops left last year. The 
commitment came at a meeting of five regional presidents in Cape Town, 
South Africa, intended to avert another flare up of ethnic violence in 
Congo. Uganda's President Yoweri Museveni said his forces would leave by 24 
April. "They do not have any good reason to stay, especially if Rwanda 
promises it does not have any troops in the Congo," he said. The Cape Town 
summit was a follow-up meeting to the peace agreement signed last week. The 
gathering was given added urgency by the massacre of villagers in the Ituri 
region near the border with Uganda in the last few days.   (ANB-BIA, 
Belgium, 10 April 2003)

* Côte d'Ivoire. Rebels end boycott  -  3 April: The rebels have taken up 
their posts in the new government of national unity. Their attendance at a 
cabinet session in the capital, Yamoussoukro, for the first time is a 
central part of attempts to end a six-month conflict which has left the 
main rebel group in control of the northern half of the country, and two 
smaller groups in control of some western areas. President Laurent Gbagbo 
welcomed them to the "hell" of power. The former rebels joked and chatted 
with their erstwhile enemies. The three rebel groups, who hold nine posts 
in the new government, had refused to attend previous cabinet meetings. 
They had demanded security guarantees for their ministers before taking up 
their posts, and had rejected the appointment by President Laurent Gbagbo 
of two interim ministers to fill the disputed portfolios of defence and 
interior. The rebels have warned that they will renew their boycott if 
these issues are not resolved. The two sensitive ministries will now be 
decided at a meeting of the 15-member national security council next week. 
Albert Tevoedjre, United Nations Secretary General Kofi Annan's special 
representative to Côte d'Ivoire, praised the participation of the rebels as 
"a very, very important step". 7 April: The rebel Movement for People of 
the Great West (MPIGO) has accused President Laurent Gbagbo of "playing 
with fire" by breaking the terms of a French-brokered ceasefire. Its 
leader, Felix Doh, says government forces have attacked their positions in 
the west of the country killing at least two rebels and 25 civilians. He 
says he has reported the incidents to peacekeepers and warns that if they 
do not act immediately it will jeopardise the peace process. In the main 
city, Abidjan, nine rebel ministers in the power sharing government failed 
to turn up for work. A small rebel team had arrived on 6 April to check 
security conditions and prepare for their arrival.   (ANB-BIA, Belgium, 7 
April 2003)

* Côte d'Ivoire. La réconciliation menacée  -  3 avril. Pour la première 
fois, les rebelles ont participé à Yamoussoukro à la réunion du 
gouvernement issu des négociations de Marcoussis. Neuf ministères leur sont 
réservés, mais les postes clés qu'ils revendiquent (défense et intérieur) 
ont été pourvus à titre intérimaire, sans leur aval. Ils ont prévenu qu'ils 
cesseraient de siéger si leurs exigences n'étaient pas satisfaites. Les 
ministres issus des trois mouvements rebelles doivent d'ailleurs encore 
prendre possession de leurs ministères à Abidjan, où la tension reste vive. 
D'autre part, les chefs d'état-major des armées des pays de la CEDEAO, 
réunis à Dakar, ont souhaité l'augmentation progressive des effectifs de la 
force sous-régionale d'interposition (l'Ecoforce) pour les porter à 3.205 
hommes. Dans la nuit du 1er au 2 avril, des soldats de l'Ecoforce 
stationnés à Bédiala (quelque 40 km au nord de Daloa) ont été attaqués à 
deux reprises par des éléments venus de l'autre côté de la ligne de 
cessez-le-feu. -- 7 avril. Les ministres issus de la rébellion n'ont 
toujours pas pris leurs fonctions. La nomination des ministres de 
l'Intérieur et de la Défense doit avoir lieu demain. D'autre part, la 
rébellion a accusé les forces gouvernementales d'avoir utilisé des 
hélicoptères de combat pour bombarder ses positions dans la région de 
Bin-Houyé (ouest), où des combats sont en cours depuis cinq jours. -- 8 
avril. Selon les rebelles, deux hélicoptères de combat des forces 
gouvernementales auraient encore pilonné la ville de Danane, près de la 
frontière avec le Liberia, tuant 15 civils. Par ailleurs, à Abidjan, 
plusieurs centaines de jeunes, scandant des cris de guerre, ont bloqué la 
principale artère de la ville, protestant contre l'entrée des rebelles au 
gouvernement. --9 avril. La réunion du Conseil national de sécurité, 
destinée à choisir les titulaires des ministères chargés de la Défense et 
de la Sécurité, n'a pas eu lieu. Les représentants des trois mouvements 
rebelles, dont les positions sont régulièrement bombardées depuis plusieurs 
jours, ont boycotté la réunion.   (ANB-BIA, de sources diverses, 9 avril 2003)

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