[Date Prev][Date Next][Thread Prev][Thread Next][Date Index][Thread Index]
Weekly anb0410_3.txt #6
ANB-BIA - Av. Charles Woeste 184 - 1090 Bruxelles - Belg
TEL **.32.2/420 34 36 fax /420 05 49 E-Mail: editor@anb-bia.org
_____________________________________________________________
WEEKLY NEWS ISSUE of: 10-04-2003 PART #3/6
* Congo (RDC). Combats à Bukavu - Dans l'après-midi du dimanche 6 avril,
des tirs d'armes lourdes et légères ont été entendus dans la ville de
Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu. Selon le porte-parole du
RCD-Goma, il s'agit d'une attaque lancée dans certains quartiers de la
ville par une faction d'une milice locale. Une femme et trois soldats ont
été tués. - Le 7 avril, des tirs nourris ont encore été entendus. Mais les
combattants "Mudundu 40", qui se sont emparés dimanche des quartiers
populaires des communes de Kadutu, Bagira et Kasha, se sont retirés,
indique l'agence PANA. Celle-ci rappelle que le groupe armé "Mudundu 40" a
été créé en 2000 par des intellectuels et des opérateurs économiques bashi,
pour résister à la domination des Rwandais hutu et de l'armée rwandaise. Le
groupe a été approché par le Rwanda pour des alliances tactiques, ce qui a
entraîné une coexistence pacifique. Mais des plans de remplacement du
gouverneur du Sud-Kivu, aurait changé les donnes. Toutefois, indique PANA,
des analystes voient dans l'affrontement entre le RCD et les Mudundu, deux
alliés du Rwanda, une politique de la terre brûlée au Kivu. Une telle
politique viserait à justifier un éventuel retour des troupes rwandaises.
-- Selon un nouveau bilan du 8 avril, les combats de dimanche auraient fait
douze morts. -- Par ailleurs, une source locale bien informée fait état,
ces dernières semaines, de mouvements de forces armées rwandaises dans le
Sud-Kivu: sur les axes Uvira-Baraka et Uvira-Lubarika; dans la région de
Fizi; et à Kamituga, à 180 km de Bukavu. Avec les soldats du RCD en poste à
Kamituga, ils se prépareraient à lancer une attaque sur Shabunda, en vue de
déloger les éléments Maï-Maï du gén. Padiri. Mais, lundi 7 avril, le
président rwandais Paul Kagame a démenti tout redéploiement de ses troupes
en RDC, comme l'en accuse notamment l'Ouganda. "Je vous assure que nous ne
sommes pas là-bas à l'heure actuelle", a-t-il assuré. (ANB-BIA, de
sources diverses, 8 avril 2003)
* Congo (RDC). Massacre en Ituri - Le 3 avril, un nouveau massacre a
ensanglanté l'Ituri, frontalier avec l'Ouganda. Près d'un millier de Hema
ont été assassinés. La Libre Belgique indique que, selon le dirigeant hema
Thomas Lubanga (chassé le 6 mars de Bunia par des troupes ougandaises), ce
massacre a été perpétré par des Lendu (ethnie rivale) qui accompagnaient
l'armée ougandaise. Celle-ci, à la recherche de Lubanga, selon ce dernier,
aurait attaqué le village de Largo, où il se cachait, à la grenade et au
mortier. C'est ensuite que les Lendu seraient entrés dans la localité et y
auraient massacré les Hema. D'autres seront tués à Drodro et les villages
alentour. La Mission de l'Onu au Congo (Monuc) a confirmé le massacre,
parlant de 966 personnes tuées, mais évite pour l'instant de se prononcer
sur l'identité des assaillants. Selon l'agence Misna, il y avait parmi les
victimes des Hema et des Lendu. Pour le secrétaire général du RCD, "l'armée
ougandaise était présente: ou bien elle a agi, ou bien elle s'est abstenue
d'agir, mais dans les deux cas sa responsabilité est engagée". - Notons par
ailleurs, qu'un consortium canado-sud-africain a annoncé, le 2 avril, que
les prospections pétrolières auxquelles il se livrait à la frontière
ougando-congolaise (côté ougandais) avaient "révélé l'existence de
ressources pétrolières de l'ordre de plusieurs milliards de barils". La
société canadienne avait aussi signé avec Kinshasa un contrat de
prospection près de Bunia. - Le 4 avril, la Commission pour la pacification
de l'Ituri (formée de représentants du gouvernement de la Monuc et de deux
pays voisins, Angola et Ouganda) a commencé ses travaux. Ses principales
tâches sont de créer une nouvelle autorité administrative en Ituri,
d'organiser une structure adéquate pour le maintien de la loi, et de
garantir le retrait des troupes ougandaises. Dans la région, il y a plus de
700.000 déplacés de guerre, difficilement accessibles aux organisations
humanitaires à cause de l'insécurité. -- Le 9 avril, un responsable de la
Monuc, après une nouvelle enquête, a revu à la baisse le bilan des
massacres à Drodro et ses environs. Selon lui, il y aurait eu "entre 150 et
350 morts, peut-être davantage". Mais il a déclaré que les enquêteurs de
l'Onu poursuivaient leurs investigations pour vérifier les allégations de
témoins locaux faisant état de 966 morts. Pour l'armée ougandaise, le
nombre des victimes serait de 350 à 400. (ANB-BIA, de sources diverses, 9
avril 2003)
* Congo (RDC). Massacre in Ituri - 7 April: United Nations
representatives have been told that nearly 1,000 people were massacred in
Ituri in the north-east of Congo. UN investigators taken to the site at
Drodro, near the Ugandan border, saw mass graves with traces of fresh blood
still visible. According to lists compiled by leaders, 966 people were
summarily executed in three hours of killing on 3 April. Forty-nine
survivors of the attack in Drodro hospital bore machete and bullet wounds.
The violence came as the warring factions agreed to take part in the Ituri
Pacification Commission which is a spin-off of peace accords recently
signed to end more than four years of civil war. Ethnic clashes between the
Hema and Lendu tribal militias in Ituri have killed thousands of people
since the conflict started. Local groups said the clashes that started out
as a simple land dispute between pastoralists and farmers have killed more
than 50,000 people and displaced a further 500,000. Residents of Drodro, a
mainly Hema town, said the attackers spoke a Lendu language. The head of
the rebel Union of Congolese Patriots (UPC) Thomas Lubanga says the Ugandan
army was involved in the killings. The UPC has been fighting Ugandan troops
in Ituri. But a spokesman for the Ugandan troops in Ituri says his troops
had been far from the site at the time of the incident. The same day, the
United Nations confirms the massacre. 8 April: Human Rights Watch says that
the Ugandan forces and their allies must prevent the killing of civilians
in Ituri. 9 April: Militia leaders responsible for the massacre could face
the new International Criminal Court. -- The UN has drastically cut its
estimate of how many civilians were massacred, and is now saying the figure
is likely to be somewhere between 150 and 300. The UN observer mission
(MONUC)'s envoy, Berhooz Sadry, told a UN run radio station that: "The
other people included in the earlier toll were injured, some very
seriously, in machete attacks". (ANB-BIA, Belgium, 9 April 2003)
* Congo (RDC). Processus de réconciliation - Malgré les troubles dans
l'est du pays, le processus de réconciliation nationale se poursuit. Le 4
avril, le président Joseph Kabila a promulgué la nouvelle Constitution
adoptée le 2 avril à Sun City. -- Le 7 avril, M. Kabila a prêté serment sur
la nouvelle Constitution de transition. Le soir du même jour, dans un
message à la nation, il a annoncé qu'il prendra bientôt un décret
d'amnistie générale pour faits de guerre, et qu'il s'engage à "oeuvrer pour
une transition conforme à la Constitution et l'organisation, dans le délai
prévu, d'élections libres, démocratiques et transparentes". Ce décret
d'amnistie "sera pris, en vue de favoriser l'instauration de la
réconciliation et la concorde nationales". Le président a aussi appelé tous
ses compatriotes, spécialement la classe politique du pays, à renoncer "à
la tentation d'une transition conflictuelle" et à "la voie des armes et de
la violence". Il a demandé aux différentes composantes du Dialogue
intercongolais de lui communiquer sans délais les noms de leurs
représentants au sein du Comité de suivi, qu'il envisage de convoquer très
rapidement. Le chef de l'Etat a en outre plaidé pour la "normalisation des
relations d'entente et de coopération avec les pays voisins". -- Le 8
avril, Le président Kabila a demandé aux membres de son gouvernement
d'expédier les affaires courantes du pays, en attendant la mise sur pied
d'un gouvernement d'union nationale. -- Le 9 avril au matin, le président
Kabila a quitté Kinshasa pour le Cap (Afrique du Sud) où il doit participer
à un sommet de chefs d'Etat d'Afrique centrale. Il est accompagné des
ministres des Affaires étrangères et de la Communication. Le sommet,
organisé par le président sud-africain Thabo Mbeki, qui est aussi président
en exercice de l'Union africaine, doit "rechercher les façons de résoudre
les conflits internes et inter-Etats dans la région". Y sont également
invités, les présidents du Rwanda, de l'Ouganda et de la Tanzanie. Le
vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, Aziz Pahad, a qualifié
le sommet de "décisif pour la région" des Grands Lacs. -Dans la soirée, à
l'issue du sommet qui a duré environ quatre heures, le président Mbeki a
déclaré que les cinq chefs d'Etat avaient discuté de la situation dans
l'est de la RDC et de la présence des troupes ougandaises. Les présidents
ont déclaré que les troupes ougandaises devraient avoir quitté le Congo
d'ici au 24 avril. "Nous serons heureux de nous retirer", a assuré le
président ougandais Museveni, affirmant que ses forces avaient atteint leur
objectif, qui était de traquer les rebelles. Selon M. Mbeki, les dirigeants
ont aussi discuté du mécanisme de vérification de l'accord signé en juillet
dernier entre le Rwanda et la RDC, qui a abouti à un retrait des troupes
rwandaises. Le Rwanda se voit aujourd'hui accusé d'y avoir redéployé des
troupes, ce qu'il dément. (ANB-BIA, de sources diverses, 10 avril 2003)
* Congo (RDC). Caution over peace agreement - 3 April: Reaction has been
muted to the signing of a deal in South Africa to end almost five years of
war in the Democratic Republic of Congo. The agreement includes a new
constitution and a power-sharing administration which is supposed to
oversee Congo's first democratic elections since 1960 in two years' time.
However, President Joseph Kabila and MLC rebel leader Jean-Pierre Bemba did
not personally sign the two page document. Welcoming the deal, South
Africa's President Mbeki warned of problems ahead from both within and
outside the country's borders. UN Secretary-General Kofi Annan said that
the most difficult times lay ahead, saying: "No one must imagine that this
deal will implement itself." 4 April: President Joseph Kabila ratifies the
transitional constitution that is part of a power-sharing agreement with
rebels intended to end four-and-a-half years of ruinous civil war. But
today, Kabila gives his required presidential assent to the constitution,
committing himself to a transitional government expected to bring insurgent
leaders from their far-flung strongholds to Congo's capital, Kinshasa,
Kabila spokesman Mulegwa Zihindula said. "The head of state has shown that
he is ready to lead a new transitional government with the Congolese and
all its factions," he said. Kabila will swear to uphold the new
constitution before Congo's Supreme Court next week. Rebel leader,
Jean-Pierre Bemba, says he has written to the Supreme Court to ask when he,
too, can take an oath of fealty to the constitution. 7 April: President
Joseph Kabila is sworn in as Congo's head of state for a period of two
years before elections are held. A new transitional government should be
formed soon, including representatives of rebel groups who control eastern
Congo but they are not present at today's ceremony in the capital,
Kinshasa. President Kabila assumes the full powers of an interim head of
state, including ensuring that all parties abide by the peace pact
finalised last week in South Africa. Meanwhile, peace talks in the
north-east resume in spite of the massacre. 10 April: Uganda has promised
to fulfil its commitment to peace in Congo and pull its forces out before
the end of the month. The Ugandan presence there had severely strained
relations with Rwanda, which says its own troops left last year. The
commitment came at a meeting of five regional presidents in Cape Town,
South Africa, intended to avert another flare up of ethnic violence in
Congo. Uganda's President Yoweri Museveni said his forces would leave by 24
April. "They do not have any good reason to stay, especially if Rwanda
promises it does not have any troops in the Congo," he said. The Cape Town
summit was a follow-up meeting to the peace agreement signed last week. The
gathering was given added urgency by the massacre of villagers in the Ituri
region near the border with Uganda in the last few days. (ANB-BIA,
Belgium, 10 April 2003)
* Côte d'Ivoire. Rebels end boycott - 3 April: The rebels have taken up
their posts in the new government of national unity. Their attendance at a
cabinet session in the capital, Yamoussoukro, for the first time is a
central part of attempts to end a six-month conflict which has left the
main rebel group in control of the northern half of the country, and two
smaller groups in control of some western areas. President Laurent Gbagbo
welcomed them to the "hell" of power. The former rebels joked and chatted
with their erstwhile enemies. The three rebel groups, who hold nine posts
in the new government, had refused to attend previous cabinet meetings.
They had demanded security guarantees for their ministers before taking up
their posts, and had rejected the appointment by President Laurent Gbagbo
of two interim ministers to fill the disputed portfolios of defence and
interior. The rebels have warned that they will renew their boycott if
these issues are not resolved. The two sensitive ministries will now be
decided at a meeting of the 15-member national security council next week.
Albert Tevoedjre, United Nations Secretary General Kofi Annan's special
representative to Côte d'Ivoire, praised the participation of the rebels as
"a very, very important step". 7 April: The rebel Movement for People of
the Great West (MPIGO) has accused President Laurent Gbagbo of "playing
with fire" by breaking the terms of a French-brokered ceasefire. Its
leader, Felix Doh, says government forces have attacked their positions in
the west of the country killing at least two rebels and 25 civilians. He
says he has reported the incidents to peacekeepers and warns that if they
do not act immediately it will jeopardise the peace process. In the main
city, Abidjan, nine rebel ministers in the power sharing government failed
to turn up for work. A small rebel team had arrived on 6 April to check
security conditions and prepare for their arrival. (ANB-BIA, Belgium, 7
April 2003)
* Côte d'Ivoire. La réconciliation menacée - 3 avril. Pour la première
fois, les rebelles ont participé à Yamoussoukro à la réunion du
gouvernement issu des négociations de Marcoussis. Neuf ministères leur sont
réservés, mais les postes clés qu'ils revendiquent (défense et intérieur)
ont été pourvus à titre intérimaire, sans leur aval. Ils ont prévenu qu'ils
cesseraient de siéger si leurs exigences n'étaient pas satisfaites. Les
ministres issus des trois mouvements rebelles doivent d'ailleurs encore
prendre possession de leurs ministères à Abidjan, où la tension reste vive.
D'autre part, les chefs d'état-major des armées des pays de la CEDEAO,
réunis à Dakar, ont souhaité l'augmentation progressive des effectifs de la
force sous-régionale d'interposition (l'Ecoforce) pour les porter à 3.205
hommes. Dans la nuit du 1er au 2 avril, des soldats de l'Ecoforce
stationnés à Bédiala (quelque 40 km au nord de Daloa) ont été attaqués à
deux reprises par des éléments venus de l'autre côté de la ligne de
cessez-le-feu. -- 7 avril. Les ministres issus de la rébellion n'ont
toujours pas pris leurs fonctions. La nomination des ministres de
l'Intérieur et de la Défense doit avoir lieu demain. D'autre part, la
rébellion a accusé les forces gouvernementales d'avoir utilisé des
hélicoptères de combat pour bombarder ses positions dans la région de
Bin-Houyé (ouest), où des combats sont en cours depuis cinq jours. -- 8
avril. Selon les rebelles, deux hélicoptères de combat des forces
gouvernementales auraient encore pilonné la ville de Danane, près de la
frontière avec le Liberia, tuant 15 civils. Par ailleurs, à Abidjan,
plusieurs centaines de jeunes, scandant des cris de guerre, ont bloqué la
principale artère de la ville, protestant contre l'entrée des rebelles au
gouvernement. --9 avril. La réunion du Conseil national de sécurité,
destinée à choisir les titulaires des ministères chargés de la Défense et
de la Sécurité, n'a pas eu lieu. Les représentants des trois mouvements
rebelles, dont les positions sont régulièrement bombardées depuis plusieurs
jours, ont boycotté la réunion. (ANB-BIA, de sources diverses, 9 avril 2003)
Weekly anb0410.txt - #3/6