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Weekly anb02273.txt #7
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WEEKLY NEWS ISSUE of: 27-02-2003 PART #3/7
* Burundi. Pourparlers de paix suspendus - Le principal mouvement
rebelle, les Forces pour la défense de la démocratie (FDD), a suspendu les
pourparlers de paix avec le gouvernement, en raison de la poursuite des
attaques de l'armée malgré la signature d'un accord de cessez-le-feu, a
annoncé son chef, Pierre Nkurunziza, le 21 février. Il a déclaré que
l'armée bloquait également la distribution à ses éléments de vivres et de
médicaments fournis par l'Union européenne. Il a également affirmé ne pas
reconnaître les observateurs de l'Union africaine. La dernière série de
pourparlers a pris fin le 15 février, mais des discussions devraient
reprendre en principe dans les semaines à venir. Cependant, le processus de
paix s'est alourdi la semaine dernière d'un contentieux judiciaire
inattendu. L'aile minoritaire des FDD, qui composait jusque-là
harmonieusement avec le gouvernement, a été sommé de mettre à la
disposition de la justice le numéro deux du mouvement, le commandant Zénon
Ndabaneze, pour répondre de son rôle présumé dans l'assassinat de
l'archevêque de Gitega, Mgr Joachim Ruhuna. Une telle convocation d'un
dirigeant rebelle, nanti d'une immunité provisoire conformément à l'accord
de cessez-le-feu, n'est pas de nature à rassurer l'opposition armée. Les
rebelles candidats au retour d'exil pourraient dans l'avenir y réfléchir à
deux fois. Pour mettre de l'huile sur le feu, le parti présidentiel UPRONA
a demandé des "sanctions internationales" contre les FDD après la
suspension de leur participation aux négociations. (ANB-BIA, de sources
diverses, 24 février 2003)
* Burundi. No justice for victims of the Itaba massacre - On 24 February,
Amnesty International condemned in the strongest possible terms the failure
of the Burundian justice system to bring to justice members of the
Burundian armed forces responsible for the massacres of between 173 and 267
unarmed civilians, many of them women, children and the elderly, who were
deliberately and unlawfully killed in Itaba commune, Gitega province on 9
September 2002. "Once again it is clear that there is simply no will to
hold the Burundian armed forces accountable for their actions and to bring
them to justice for gross human rights violations", said Irene Khan,
Secretary General of Amnesty International. (Amnesty International, 24
February 2003)
* Burundi. Affrontements - Les samedi et dimanche, 22 et 23 février,
douze personnes (7 civils, 4 soldats et un rebelle) ont été tuées au
Burundi, au cours de diverses attaques attribuées aux deux principaux
mouvements rebelles, a-t-on indiqué de sources administratives et
militaires. Trois civils ont été tués dimanche dans la province de Gitega
(centre) au cours d'une attaque du camp des déplacés de Muhuza par les
rebelles des FDD. Dans la province de Ngozi (Nord), un autre groupe des FDD
a lancé une attaque contre le centre de négoce de Nyamurenga, tuant un
civil. Dans la province de Bujumbura rural, trois soldats ont été tués
dimanche dans une embuscade des rebelles des FNL sur la route nationale 7.
Samedi, un soldat, un rebelle et un civil avaient été tués au cours d'une
embuscade des FNL contre une patrouille de l'armée dans la même
province. (La Libre Belgique, 25 février 2003)
* Burundi. Rebels end peace talks - 21 February: Burundi's main rebel
group has suspended direct talks with President Pierre Buyoya. The Forces
for the Defence of Democracy (FDD) accuse Mr Buyoya of not being serious in
implementing two recent ceasefire agreements. FDD secretary general Rajab
Hussein says his party sees no reason to keep on signing so many
agreements, which fail to bring peace to Burundi. The FDD faction led by
Pierre Nkurunziza, also complains about the absence of a mechanism put
together to oversee the implementation of the ceasefire agreements. "We
call on the leaders of the Great Lakes region to choose a country which
will oversee the implementation of the ceasefire agreement because if this
situation continues as it is now, this agreement will just end up on paper,
while Burundians and the international community have high hopes on it," he
says. 22 February: The Government party calls for sanctions against the
country's two main rebel movements. The chairman of the Party for National
Progress (UPRONA), Alphonse Kadege, calls for measures to be taken promptly
against the FDD and the FNL. 25 February: President Buyoya calls for the
prompt deployment of international observers for the monitoring of the
December cease-fire. (ANB-BIA, Belgium, 25 February 2003)
* Burundi. Peines "légères" pour un massacre - La condamnation de deux
officiers de l'armée burundaise à 4 mois de prison ferme pour leur rôle
dans un massacre de 170 personnes, en majorité des civils, a soulevé, le 25
février, l'indignation au Parlement burundais. "Nul part au monde on n'a vu
une décision judiciaire d'une telle légèreté, quand on sait que dans notre
pays des voleurs d'un simple régime de bananes peuvent croupir en prison
plus d'une année durant", s'est insurgé le député L. Ntibayazi, président
de la commission parlementaire chargée de la justice et des droits de
l'homme. Les deux officiers ont été relaxés le 21 février, après avoir
purgé une peine de cinq mois de détention préventive. Ils ont été remis
dans la vie professionnelle. (PANA, Sénégal, 25 février 2003)
* Cameroun. Un élève tué par son professeur - Le 24 février, un élève de
quatrième d'un lycée de Yaoundé, âgé de quinze ans, a été accidentellement
tué par son professeur d'espagnol. L'enseignante qui voulait infliger une
correction à l'élève jugé récalcitrant, s'est emparé d'un fouet qui a
atteint l'élève a la nuque. Transporté d'urgence dans un centre hospitalier
de Yaoundé, le jeune homme est décédé quelques minutes plus tard, victime
d'une hémorragie interne. L'atmosphère était quasi insurrectionnelle dans
ce lycée, où des élèves ont manifesté leur mécontentement face à ce qu'ils
considèrent comme des traitements dégradants et rétrogrades. Le ministre de
l'Education nationale a promis l'ouverture d'une enquête. (JDM, Rep.
Assoc., Cameroun, 26 février 2003)
* Cameroun. Washington cherche appui - Les Etats-Unis recherchent
ardemment l'appui diplomatique du Cameroun (membre non permanent du Conseil
de sécurité de l'Onu), dans leur tentative de rallier la communauté
internationale à leur projet de guerre contre l'Irak, selon des sources
diplomatiques contactées à Yaoundé. En début de l'année, l'ambassadeur
américain en poste au Cameroun, a tenté en vain de rencontrer le chef de
l'Etat camerounais pour plaider la cause de son pays. Lors du dernier
sommet France-Afrique (7 et 8 févr.), le diplomate américain s'est même
rendu à Paris, dans l'espoir de rencontrer le président Biya. En vain.
Apres avoir visité l'Angola et la Guinée (autres membres non permanents du
Conseil), le sous-secrétaire d'Etat américain pour les Affaires africaines,
Walter Kanteiner, a renoncé à se rendre cette semaine à Yaoundé, où le
président Biya n'était toujours pas revenu du sommet de Paris. Le Cameroun
a donné sa position, le 5 février dernier au Conseil de sécurité, sur le
désarmement de l'Irak. Pour lui, "la guerre n'est pas inévitable" et, par
conséquent, il recommande "la poursuite et la mise en oeuvre d'actions
vigoureuses et décisives pour amener les autorités irakiennes à
coopérer(_)". (JDM, Rep. Assoc., Cameroun, 26 février 2003)
* Cameroun. Journaux interdits - Le 24 février, le journal Coup franc, du
journaliste Jean Rémy Ngono, a été interdit de publication et de
distribution sur l'ensemble du territoire camerounais par le ministre de
l'Administration territoriale. Selon les autorités, il n'avait pas reçu
d'autorisation officielle. Cette décision fait suite à l'interdiction,
quelques jours plus tôt, d'un autre hebdomadaire La Tribune de l'Est, pour
le même motif. La semaine dernière déjà (le 17 févr), deux chaînes de
télévision privées, CANAL2 et RTA, ont été interdites de diffusion, car
elles n'avaient pas de licence. Mais les opérateurs camerounais de
l'audiovisuel attendent les licences de diffusion depuis deux ans... Pour
le moment, les radios et télévisions privées fonctionnent avec des
autorisations provisoires du ministre de la Communication. Une situation
qui de l'avis des observateurs, apparaît comme une épée de Damoclès
suspendue sur la tête des opérateurs en audio-visuel. L'autorisation
provisoire (un moyen de contrôle subtil et efficace) peut être retirée par
le ministre de la Communication à tout moment, en l'absence du Conseil
national de la communication, actuellement paralysé par le
non-renouvellement de ses membres. (JDM, Rep. Assoc., Cameroun, 26
février 2003)
* Centrafrique. Combats et efforts de paix - 21 février. Environ 16.000
personnes fuyant les combats en Centrafrique se sont réfugiées au sud du
Tchad, selon le Comité national d'accueil et de réinsertion des réfugiés du
Tchad, et vivent dans des conditions misérables. Les forces soutenant le
régime de Bangui ont repris depuis une semaine plusieurs villes occupées
par les rebelles du général Bozizé. Ces nouveaux combats seraient, selon
des témoins, accompagnés d'exactions contre des civils. D'autre part, le 21
février, un fils du général Bozizé a été arrêté à Bangui et roué de coups
par un groupe de Centrafricains en treillis et de Blancs en civil,
vraisemblablement des éléments de l'unité de sécurité présidentielle et des
hommes de l'ancien capitaine français de gendarmerie Paul Barril. -- 25
février. Les efforts pour un dialogue national se poursuivent ces derniers
jours. Les responsables, sous la conduite de Mgr Pomodino, ont rencontré à
Paris une délégation des rebelles fidèles au général Bozizé. Les rebelles
et les coordinateurs du dialogue sont d'accord sur la nécessité de
poursuivre des négociations en faveur de la paix, mais celles-ci doivent se
dérouler en dehors du territoire national. -- 26 février. Toujours à Paris,
l'opposition au président Patassé a posé au moins huit conditions, dont une
amnistie générale et le départ des troupes non conventionnelles, à sa
participation au dialogue national. Les opposants demandent aussi que les
décisions du dialogue aient un caractère exécutoire. (ANB-BIA, de sources
diverses, 26 février 2003)
* Congo-Brazza. Eglise: transparence sur le pétrole - L'Eglise du Congo
demande une plus grande transparence sur les revenus du pétrole mis au
service de la justice et de la paix dans le pays. Les représentants de la
Conférence épiscopale congolaise et de l'Eglise évangélique du Congo,
invités par le Secours catholique français, ont signé le 18 février à
Paris, avec plusieurs organisations internationales, une déclaration
commune contenant des recommandations à ce sujet. Ils constatent que "les
populations congolaises ont très peu bénéficié de cette ressource
nationale" et regrettent que "la mauvaise utilisation de cette manne a eu
pour principale conséquence l'instrumentalisation des ethnies,
l'accumulation des violences, l'entretien des guerres fratricides,
l'enrichissement des élites et la détérioration de l'environnement". Suit
alors une série de recommandations au gouvernement, aux compagnies
pétrolières, à la Banque mondiale, au FMI et aux partenaires financiers du
Congo. (ANB-BIA, Bruxelles, 21 février 2003)
* Congo-Brazza. Ebola - 4 enseignants lynchés - 21 février. Quatre
enseignants, accusés de sorcellerie et d'avoir jeté le mauvais sort de la
maladie d'Ebola, ont été lynchés à mort par les populations de Kellé, dans
le nord-ouest du Congo. 68 personnes ont péri des suites de fièvres
hémorragiques provoquées par l'Ebola. Les auteurs des quatre meurtres
seront traduits devant les tribunaux. Les députés de la Cuvette-Ouest ont,
pour leur part, demandé l'appui du Parlement et du gouvernement pour mettre
un terme à ces assassinats. -- D'autre part, les pénuries alimentaires ont
commencé à se faire sentir dans la région, mise en quarantaine, du fait de
l'interdiction faite à la population de se déplacer. Un convoi de riz et
d'huile, affrété par le gouvernement, a quitté Brazzaville, le 21 février,
pour la Cuvette-Ouest. Le PAM a également promis d'apporter des secours
alimentaires. -- 24 février. Selon un nouveau bilan publié à Brazzaville,
l'épidémie d'Ebola a tué 76 personnes sur 93 cas identifiés dans le
département de la Cuvette-Ouest, dont 68 sur 82 dans le district de Kellé.
-- 26 février. Un dernier bilan publié aujourd'hui, fait état de 79
personnes tuées par l'épidémie. (ANB-BIA, de sources diverses, 27 février
2003)
* Congo (RDC)/France/Belgium. France investigates Papa Wemba - 20
February: Congolese music star Papa Wemba has been placed under formal
investigation in France for alleged involvement in smuggling people to
Europe, judicial officials say. Wemba, 53 and a Belgian citizen, is
suspected of involvement in a network which sold fake European visas to
Congolese immigrants. The people were said to have been passed off as
musicians so they could enter France and Belgium. Papa Wemba, a well known
fixture on the African music scene since the 1970s, spent two days in
police custody this week. French radio said that Papa Wemba's arrest -- on
17 February evening in a Parisian suburb -- followed an investigation by
French border police. This began in December 2002 when 200 Congolese
arrived at Roissy airport in Paris, saying they were musicians for a
concert Mr Wemba was scheduled to play. The police let them through
immigration control, but they have since vanished, France Inter radio
reported. And 13 February this year, Belgian police arrested 15 people
claiming to be musicians travelling with Papa Wemba, officially for a
concert. On questioning, they admitted to police they had paid $3,500 each
for their passage. (ANB-BIA, Belgium, 20 February 2003)
* Congo (RDC). Aide d'urgence à Kindu - Le Programme alimentaire mondial
(PAM) a lancé une opération d'urgence au cours de laquelle des denrées
alimentaires seront transportées par avion et distribuées aux habitants de
Kindu, capitale de la province du Maniema (est). Selon le PAM, la poursuite
quasi-ininterrompue des combats a détruit une grande partie de
l'infrastructure de la région. Les taux de malnutrition y sont très élevés,
car la population n'a pu accéder à ses champs pendant près de trois ans. Au
lendemain du retrait des troupes rwandaises de la région, les habitants
sont sortis de leur cachette dans la forêt pour gagner Kindu, mais n'y ont
trouvé aucune nourriture. Le PAM prépare aussi une autre opération qui
consistera à transporter environ 102 tonnes de nourriture à Kasongo et ses
environs. (D'après IRIN, Nairobi, 21 février 2003)
* Congo (RDC). Rencontre Kabila-Kagame - Le 21 février à Paris, en marge
du 22e sommet France-Afrique, le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame, a
rencontré son homologue de la RDC, Joseph Kabila, en présence du secrétaire
général de l'Onu, Kofi Annan, et du président sud-africain Thabo Mbeki. "Il
y a encore du travail à faire sur les accords de Pretoria", a commenté M.
Kagame. "La discussion s'est très bien passée. Nous n'avons pas discuté de
ce qui a été fait dans le bon sens, mais plutôt de ce qui ne l'a pas encore
été. Le Congo a de nombreux problèmes internes dans plusieurs régions, et
un dialogue intercongolais, un vrai dialogue, est un des moyens de résoudre
les problèmes. Le problème de ces groupes en rupture permanente est
essentiel si le Congo doit survivre en tant qu'entité". (La Libre
Belgique, 22 février 2003)
WEEKLY anb0227.txt - 3/7